Nèfle du Japon
La nèfle du Japon, nommée aussi bibace ou bibasse, est le fruit du néflier du Japon (Eriobotrya japonica).
Bibasse, Bibace
« Bibasse » redirige ici. Pour l’article homophone, voir BIBAS.
Ne doit pas être confondu avec Nèfle.
Description
La nèfle du Japon est un fruit charnu de taille moyenne, de 3 à 7 cm de long, de forme générale ovoïde, à peau lisse, légèrement duvetée, un peu résistante, de couleur jaune orangé à maturité. La chair est très juteuse, fraîche, de saveur légèrement acidulée et de couleur variant du blanc à l'orangé. Sur le plan botanique c'est une baie.
Elle contient des graines, des pépins assez volumineux, peu nombreux[1],[2], du fait de l'avortement de certains ovules.
Ces noyaux contiennent de l'acide cyanhydrique[3].
Les nèfles du Japon arrivent à maturité au printemps. Les arbres fleurissant en hiver, la maturation intervient au printemps plus ou moins tôt. En mars-avril au Maghreb, en mai-juin dans le sud de la France.
- Floraison sur l'arbre.
- Début de la fructification.
- Fruits en cours de maturation.
- Fruits mûrs à l'étalage.
- Fruits à tous les stades de maturation.
Utilisation
Le fruit
Il peut se consommer nature, ou en salade de fruits. On peut l'utiliser pour préparer des pâtisseries ou des confitures.
Les Mauriciens utilisent aussi les bibasses pour préparer des achards. Dans ce dernier cas, il ne faut pas les utiliser trop mûrs. À la Réunion, il est communément utilisé pour faire de la confiture, de la gelée, du rhum arrangé du punch[4].
Le noyau
Comme les autres pépins de fruits des Rosaceae, les noyaux doivent leur amertume à l'amygdaline (hétéroside cyanogénétique) dont la toxicité est établie à des seuils relativement faibles[5] qui lui vaut d'être classé comme « très toxique pouvant être mortel » par l'université de Californie à Davis[6].
Certaines préparations de rhum arrangé, du rhum-bibasse, utilisent ces noyaux en petite quantité. Grillés ils seraient en outre un substitut au café. Aussi les utilise-t-on pour faire des liqueurs ou des gelées amères[7] comme ceux des amandes. De plus, des propriétés pharmacologiques sont démontrées chez le rat : anti glycémiques[8], limite le stress oxydatif rénal dû à l'adriamycine[9].
Composition nutritionnelle
Nèfle du Japon | |||
eau : 87 % | matières azotées : ?? % | mat. hydrocarbonées : ?? % | cendres totales : ?? g |
fibres : ?? g | valeur énergétique : 47 kcal | ||
protéines: 0,43 g | lipides: 0,2 g | glucides: 12,1 g | sucres simples : ?? g |
Sels minéraux & oligo-éléments | |||
potassium : 266 mg | phosphore : 27 mg | calcium : 16 mg | magnésium : 13 mg |
sodium : 1 mg | fer : 0,28 mg | zinc : 50 µg | cuivre : 40 µg |
manganèse : 148 µg | sélénium : 0,6 µg | ||
vitamines | |||
vitamine C : 1 mg | vitamine B1 : 19 µg | vitamine B2 : 24 µg | B3/PP/Niacine : 180 µg |
vitamine B5 : ?? µg | vitamine B6 : ?? µg | vitamine B9 : ?? µg | vitamine B12 : ?? µg |
vitamine A : ?? µg | rétinol : ?? µg | vitamine E : ?? µg | vitamine K : ?? µg |
acides gras | |||
saturés : 0,04 g | mono-insaturés : 0,008 g | poly-insaturés : 0,091 g | cholestérol : 0 mg |
Les noms des nèfles et de leurs cousines
La nèfle du Japon est aussi sous le nom commun bibace ou bibasse[10].
Notes et références
- Konrad Lauber, Ernest Gfeller et Andreas Gygax, Flora Helvetica : flore illustrée de Suisse, P. Haupt, (ISBN 978-3-258-07206-7 et 3-258-07206-X, OCLC 717930974, lire en ligne).
- Provence-Alpes-Côte d'Azur : produits du terroir et recettes traditionnelles, Conseil national des arts culinaires, (ISBN 2-226-07871-1 et 978-2-226-07871-1, OCLC 407019137, lire en ligne).
- François Couplan, Le régal végétal : plantes sauvages comestibles, Paris, Editions Ellebore, , 527 p. (ISBN 978-2-86985-184-9, présentation en ligne), p. 238.
- « La bibasse », sur CHR Journal (consulté le ).
- Comité scientifique de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, « Avis rapide 11 2016 : Proposition d’une limite d’action pour l’acide cyanhydrique dans les amandes d’abricot amères et douces », Bruxelles, Scicom, .
- (en) Safe and Poisonous Garden Plants, Université de Californie à Davis, (lire en ligne).
- Centre de recherche sur l'Extrême-Orient de Paris-Sorbonne, Savourer, goûter, Presses Paris Sorbonne, , 405 p. (ISBN 978-2-84050-049-0, lire en ligne).
- (en) « Hypoglycemic Activity of Eriobotrya japonica Seeds in Type 2 Diabetic Rats and Mice (PDF Download Available) », sur ResearchGate (consulté le ).
- Atsuhide Hamada, Saburo Yoshioka, Daisuke Takuma et Junko Yokota, « The effect of Eriobotrya japonica seed extract on oxidative stress in adriamycin-induced nephropathy in rats », Biological & Pharmaceutical Bulletin, vol. 27, no 12, , p. 1961–1964 (ISSN 0918-6158, PMID 15577213, lire en ligne, consulté le ).
- Alain Alarcon, « La nèfle (du Japon) », France Inter, (consulté le ).
Voir aussi
- Portail du Japon
- Portail des plantes utiles
- Alimentation et gastronomie