Bienvenu de Miollis

François Melchior Charles Bienvenu de Miollis, né le à Aix-en-Provence et mort le à Digne, est un homme d'Église français, évêque de Digne de 1805 à 1838. Il est le frère du général Sextius Alexandre François de Miollis.

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Bienvenu de Miollis

Portrait de Mgr de Miollis
Biographie
Naissance
Aix-en-Provence (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Digne (France)
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Digne

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

D'une famille anoblie en 1770, il est le fils de Joseph-Laurent de Miollis, (1715-1792), lieutenant-général civil et criminel en la sénéchaussée d'Aix, conseiller au Parlement de Provence et de Marie Thérèse Delphine Boyer de Fonscolombe (fille d'Honoré Boyer de Fonscolombe (en)). Plusieurs de ses frères se distinguent : Balthazar, est général, Sextius Alexandre François, général de la Révolution, et Honoré-Gabriel, qui est docteur en droit en 1781, avocat, puis préfet du Finistère de 1805 à 1815, est créé baron de Miollis en 1830[1].

Maison de Mgr de Miollis à Digne.

Ordonné prêtre le à Carpentras[2], il s'occupe de l'enseignement du catéchisme en zone rurale. En 1791, il refuse de prêter le serment constitutionnel au nouveau statut de l'Église imposé pendant la Révolution et émigre à Rome, où il reste dix ans.

Rentré à Aix en 1801, il est nommé vicaire de Brignoles en 1804.

Il est nommé évêque de Digne en 1805 et le reste jusqu'à sa démission en 1838, du fait de son grand âge et de son état de santé. Il devient alors évêque émérite jusqu'à son décès.

Il assiste au concile de Paris de 1811, durant lequel il résiste avec une grande fermeté aux prétentions de Napoléon.

Il inspire le personnage de Mgr Myriel dans Les Misérables de Victor Hugo[3]. La ressemblance ne s'arrête d'ailleurs pas au nom, aux lieux ou au comportement ; en octobre 1806, Mgr de Miollis recueille chez lui un forçat libéré, du nom de Pierre Maurin, que personne ne veut accueillir, l'héberge et cherche comment restaurer sa dignité. Le lien avec Jean Valjean est explicitement fait par l'éditeur des œuvres complètes de Victor Hugo[4].

Distinction

Armes

D'azur au chevron d'or accompagné de 3 lis d'argent[6].

Notes et références

  1. http://www.chanvrerie.net/history/miollis_fr.html%7b%7bfr%7d%7d.
  2. http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bbimi.html
  3. [PDF] Régis Bertrand, « De Mgr Myriel à Mgr de Miolis : "ressemblance" romanesque, transposition "historique" ? », Provence historique, fascicule 211, 2003.
  4. Gustave Simon, « Note des éditeurs : Historique des Misérables », dans Victor Hugo, Les Misérables, Paris, Imprimerie Nationale, , 649 p. (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 593-620.
  5. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 89. Consultable sur Gallica.

Sources

  • Louis Jêrome Bondil, Discours sur la vie et les vertus de Charles François Melchior Bienvenu de Miollis: évêque de Digne, 1843
  • « Miollis (Charles-François-Melchior-Bienvenu) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].

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