Billancourt (Somme)

Billancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

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Billancourt

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Christophe Desachy
2020-2026
Code postal 80190
Code commune 80105
Démographie
Gentilé Billancourtois
Population
municipale
168 hab. (2019 )
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 13″ nord, 2° 53′ 39″ est
Altitude Min. 63 m
Max. 91 m
Superficie 4,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Billancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Billancourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Billancourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Billancourt

    Géographie

    Description

    La commune est un village rural limité à l'ouest par l'ex-RN 30, actuelle route départementale 930, entre Nesle et Roye.

    En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 53, Roye - Esmery-Hallon - Ham)[1].

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Billancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,3 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Boislancort est relevé dès 1230. Apparaissent ensuite Builencort et Billiencourt. En 1605, la graphie définitive Billancourt est mentionnée[9].

    Le suffixe « court » fait logiquement penser au domaine possédé par un propriétaire local aux environs du Ve siècle.

    Histoire

    La voie romaine menant de Beauvais à Vermand passait à Billancourt. À Froidmont, passait la voie romaine allant de Noyon à Arras[9].

    Le village existait à l'époque gallo-romaine[10].

    Au Moyen Âge, associé à Froidmont, il appartient à Jean de Nesle[10]. Il passe ensuite à la famille de Mazancourt qui le conserve jusqu'au XVIIIe siècle[10].

    Le hameau de Froidmont, autrefois important, possédait un établissement des templiers, une église dédiée à saint Georges, une maladrerie et un château fort[9].

    Dès le XIIe siècle, le village abrite une maladrerie[10].

    Lors de la Révolution française et dans le cadre de l'abolition des privilèges, le 21 brumaire an II, le procureur de la commune brûle les titres féodaux du comte Dumaitz de Goimpy, seigneur local qui est emprisonné à Amiens[9].

    À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 et 1815, le secteur est occupé par les Cosaques[9].

    Lors de la guerre franco-allemande de 1870, les Allemands réclament la somme importante à l'époque de 20 000 francs à la population. Dix-neuf hommes de la commune sont réquisitionnés, l'un d'entre eux perdra la vie[9].

    Dès la fin du XIXe siècle, le hameau de Froidmont, à trois kilomètres du chef-lieu, jouxtant Nesle, ne consiste plus qu'en une ferme abritant 6 habitants[9].

    Première Guerre mondiale

    Le château de Billancourt[11] a été détruit par les combats de la Première Guerre mondiale, en même temps que le village, que les Allemands n'ont pas épargné[12]. Des vestiges subsistent cependant à l'emplacement du château reconstruit en 1924[10].

    À la fin du conflit, le village est considéré comme détruit[13], il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [14].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouvait jusqu'en 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , elle en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[15]

    Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 canton de Roye[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Ham.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[17], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le 30 mars 2016 prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[18].

    La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[19],[20].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Jean-Claude Ansel    
    mars 2008[22] 2014 Claude Patry    
    2014[23] En cours
    (au 12 juin 2020)
    Christophe Desachy   Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

    En 2019, la commune comptait 168 habitants[Note 3], en diminution de 4 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    330314353352356337334318312
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    305283279280278270267276270
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    249254239136216201182168189
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    167157172169161137153159177
    2014 2019 - - - - - - -
    175168-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin[28], reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale.
    • Croix pattée en bordure de voirie.
    • Statue Notre-Dame de Billancourt. Statue de la Vierge, de 1950, due au père jésuite desservant la paroisse[29].
    • Château, reconstruit en 1924.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roye », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Sénéchal, 1899, archives départementales de la Somme
    10. Panneau d'information communal
    11. « Carte postale ancienne : A) Château de Billancourt B) Guerre 1914-1915, Les Loges près de Beuvraignes : chapelle détruite par les obus allemands », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    12. Cliché Spire, Section photographique de l'armée, « Photo : Billancourt. La mairie », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 18, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    13. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    14. Journal officiel du 7 novembre 1920, p. 17721.
    15. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    18. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
    19. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard, (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
    20. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50, , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
    21. « Les maires de Billancourt », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    22. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    23. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    24. Arnaud Brasseur, « Municipales : Christophe Desachy réélu à Billancourt », Le Journal de Ham, (lire en ligne, consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    28. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Billancourt d'après nature, 22 septembre 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    29. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 280 (ASIN B000WR15W8).
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