Blériot IX
Le Blériot IX est le neuvième modèle d'avions construits par l'ingénieur français Louis Blériot, en 1909. C'est un échec puisque l'unique exemplaire ne réussi pas à décoller.
Blériot IX | |
Constructeur aéronautique | Blériot Aéronautique |
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Premier vol | néant |
Nombre construit | 1 |
Motorisation | |
Moteur | 1 Antoinette de 50 ch |
Dimensions | |
Envergure | 9 m |
Longueur | 12 m |
Surface alaire | 26 m2 |
Nombre de places | 1 |
Masses | |
Masse à vide | 480 kg |
Caractéristiques et histoire
Le Blériot IX est construit sur les bases de l'avion précédent de Louis Blériot, le Blériot VIII construit en 1908, un avion réussi qui avec lequel il réalise la première liaison aller-retour de ville à ville de l'histoire de l'aéronautique : deux fois treize kilomètres entre Toury et Artenay, parcourus le [1]. Fort de ce succès, Blériot engage 400 000 francs sur fonds propres, menaçant la santé financière de sa famille, pour la construction de ses trois prochains modèles, les Blériot IX, X et XI[2]. Il reprend donc les principes du Blériot VIII : une configuration monoplan aile médiane, un corps fuselé quadrangulaire, un empennage type Pénaud, une hélice quadripale en aluminium[3],[4],[5]. Le fuselage est allongé (le Blériot VIII avait une longueur de 7,5 m alors que celle du Blériot IX atteint 12 m) et surtout ce nouveau modèle bénéficie d'une augmentation significative de la puissance grâce à l'utilisation d'un moteur seize cylindres Antoinette de 50 ch[2],[3],[5]. Ce moteur dispose d'un système de refroidissement impressionnant constitué de quatre radiateurs tubulaires. Deux sont montés horizontalement à l'arrière et deux verticalement dans le cadre du train d’atterrissage avant[2] ce qui les rend très visibles et donne un aspect massif à l'appareil. Ce gain de taille et de puissance se traduit également par un fort accroissement de la masse[6] (le Blériot IX pèse 480 kg[2]).
Louis Blériot présente ses trois prototypes, les deux biplans Bérliot IX et XI et le biplan Bérliot X, au Salon de l’aéronautique de Paris en sans vendre un seul avion[2],[5]. Il effectue finalement les premiers essais de l'appareil le sur le terrain d'Issy-les-Moulineaux mais des fuites aux radiateurs l'empèchent de décoller et lui valent le surnom d'être surnommé l'Arroseuse Municipale par les spectateurs[2],[4]. Il effectue un autre essai tout aussi infructueux le avant de l'abandonner pour se consacrer aux modèles suivants[7],[4].
Notes et références
- Stéphane Meyniel, « Le 31 octobre 1908 dans le ciel : Blériot réalise un vol aller-retour de ville à ville, une première dans l’histoire de l’aviation ! », sur air-journal.fr, (consulté le )
- Gérard Hartmann, « Les douze prototypes de Louis Blériot » [PDF], sur hydroretro.net, (consulté le ), p. 12-23
- Bruno Parmentier, « Blériot IX », sur aviafrance.com (consulté le )
- « Blériot IX "Arroseuse Municipale" », sur pyperpote.tonsite.biz (consulté le )
- « Salon 1908 - Les Monoplans », sur aviatechno.net (consulté le )
- (en) « Too Much Imagination », sur pbs.org (consulté le )
- Franck Coste et al., Blériot, Bezouce, Idées + Passion BD, coll. « Plein Vol », , 18 p. (ISBN 978-2-916795-30-0, lire en ligne [PDF]), p. 7
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