Bohars
Bohars [boaʁ] est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Bohars | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Brest Métropole |
Maire Mandat |
Armel Gourvil 2020-2026 |
Code postal | 29820 |
Code commune | 29011 |
Démographie | |
Gentilé | Boharsiens |
Population municipale |
3 530 hab. (2019) |
Densité | 486 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 49″ nord, 4° 30′ 44″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 93 m |
Superficie | 7,27 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Brest (banlieue) |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brest-4 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-bohars.fr |
La commune de Bohars fait partie de Brest Métropole avec les communes de Gouesnou, Guilers, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas, Plouzané et Brest. Bohars adhère aussi à la démarche du Pays de Brest.
Bohars se trouve dans la 2e circonscription Brest ville et dans le canton de Brest-4.
Le maire de Bohars est Armel Gourvil.
Le député de la circonscription est Jean-Charles Larsonneur, et la conseillère générale, Pascale Mahé.
Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[9], à 11,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 0,7 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Bohars est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brest, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[15] et 201 741 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (57,5 %), zones urbanisées (24,7 %), terres arables (11,9 %), forêts (3 %), prairies (2,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Botgars vers 1350, Botgarz en 1467, Bogarz en 1544, Bodhartz en 1543 et 1606[22].
La commune se nomme Boc'harzh en breton.
Le toponyme est formé avec le terme breton Bot qui signifie « demeure, résidence », associé à Garz, « haie, retranchement », et pourrait, selon Bernard Tanguy, faire référence à la motte de « Boc'harz ar C'hoat »[22].
Histoire
L'Ancien Régime
Au XVIe siècle, Bohars faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[23].
Le manoir du Tromeur, construit au début du XVIIe siècle était une maison forte composée, selon un aveu de 1583 d'un corps de logis entouré d'une cour close, crèche, écurie, grande aire, courtil, chapelle, jardin, verger (le tout cerné de murailles), grand bois de futaie, colombier, étang, deux moulins, etc. Démolie pendant les Guerres de la Ligue, la maison forte fut remplacée par un manoir en 1610. Ruiné pendant la Seconde Guerre mondiale, ce manoir, qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel hôpital psychiatrique de Bohars, a été démoli en 1971, à la suite d'un incendie[24].
Le XIXe siècle
En avril 1872, un rapport du conseil général du Finistère indique l'ouverture d'une école de filles à Bohars[25].
La Belle Époque
Le « des commissaires de police et des agents du fisc ont procédé ce matin aux inventaires [des biens d'église] dans les communes de Guilers, Milizac et Bohars. Des bagarres ont eu lieu dans cette dernière commune. L'abbé Bizien, vicaire, a été appréhendé par deux gendarmes. Le commissaire de police l'a fait remettre en liberté. Dans les trois communes les portes |de l'église] ont été enfoncées »[26].
L'après Seconde Guerre mondiale
Par décret du , plusieurs villages[27] dépendant de la commune de Milizac sont rattachés à la commune de Bohars[28] :
« Article 1er. - Les villages de Poulrinon, Kérangall, Kerdonval, Boudiguès et Guillermit, dépendant actuellement de la commune de Milizac, canton de Plabennec (arrondissement de Brest, département du Finistère), tels qu'ils sont représentés limités par une ligne continue bleue sur le plan annexé au présent décret, sont rattachés à la commune de Bohars, canton de Brest (2e) (mêmes arrondissement et département).
Les divers chemins servant de limites entre les deux communes deviendront la propriété exclusive de la commune de Bohars. »
Politique et administration
Liste des maires
Armel Gourvil est le dix-neuvième maire de Bohars.
Démographie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La motte féodale du bois de la Montagne du Diable.
- La chapelle de Loguillo ou de Notre-Dame-des-Grâces, dédiée à saint Quijau ; dans cet édifice Renaissance, dépendance du manoir de Kérampir, aujourd'hui détruit, reposent l'amiral Antoine Exelmans, décédé à Kérampir le 2 novembre 1944, et son épouse Marie de Penfentenyo.
- Les moulins le long de la Penfeld.
- L'église Saint-Pierre-aux-Liens.
- L'hôpital psychiatrique de Bohars.
- Le monument aux morts de 1914-1918.
- Le château de Kerguillau.
- Le château de Monplaisir - XIXe siècle.
- Le château de Kerampir.
Personnalités liées à la commune
- Famille Huon de Kermadec (elle habitait le manoir du Tromeur, aujourd'hui disparu), dont :
- Vincent Huon de Kermadec (né le à Rennes, décédé le à Brest, époux de Marie Renée Françoise de Lesguen (née le à Lanildut, décédée le au manoir du Tromeur en Bohars), dont le père était Pierre de Lesguen, seigneur du Tromeur.
- Leur fils, Guillaume Jean Huon de Kermadec (né le à Bohars, décédé le à Pontorson (Manche)), marié avec Anne Françoise du Mescam
- Leur fils, Jean-Marie Huon de Kermadec (né le à Brest, mais baptisé à Bohars, décédé le à Bohars au manoir du Tromeur), seigneur de Penanros, major des vaisseaux du Roi, fit la campagne des Antilles en 1783, marié avec Perrine Françoise la Sauldraie de Brigné.
- Leur fils, Jean-Louis-Antoine Huon de Kermadec (né en 1778 à Rennes, décédé en 1835 au château de Meslien en Cléguer (Morbihan)), magistrat (il fut conseiller à la Cour royale de Rennes et président de Cour d'assises) et amoureux de la langue bretonne, chanteur de gwerz : Charles Le Goffic dans La vie amoureuse de La Tour-d'Auvergne a écrit :« Nul n'était plus habile que La Tour d'Auvergne à lever un sone, voire un beau gwerz pathétique, sinon peut-être son voisin de Morlaix, Huon de Kermadec, le Rouget de Lisle de la Chouannerie » car il fut l'auteur de Barner ar Vretoned, considéré comme l'hymne des Chouans. Il démissionna lors de la Révolution de Juillet en 1830 pour ne pas renier ses convictions légitimistes[34].
- Leur fils, Jean-Marie Huon de Kermadec (né le à Brest, mais baptisé à Bohars, décédé le à Bohars au manoir du Tromeur), seigneur de Penanros, major des vaisseaux du Roi, fit la campagne des Antilles en 1783, marié avec Perrine Françoise la Sauldraie de Brigné.
- Leur fils, Guillaume Jean Huon de Kermadec (né le à Bohars, décédé le à Pontorson (Manche)), marié avec Anne Françoise du Mescam
- Vincent Huon de Kermadec (né le à Rennes, décédé le à Brest, époux de Marie Renée Françoise de Lesguen (née le à Lanildut, décédée le au manoir du Tromeur en Bohars), dont le père était Pierre de Lesguen, seigneur du Tromeur.
- Amiral Antoine Exelmans (1885-1944), fils de l'amiral Maurice Exelmans et petit-fils du maréchal de France Rémy Exelmans. Propriétaire du manoir de Kérampir, il repose dans la chapelle de Loguillo, auprès de son épouse Marie de Penfentenyo (1897-1930), sœur de l'amiral Hervé de Penfentenyo, fille de l'amiral Auguste de Penfentenyo, petite-fille de l'amiral Louis Henri de Gueydon et tante de l'enseigne de vaisseau Alain de Penfentenyo.
- François Drogou (1904-1940), capitaine de frégate, Compagnon de la Libération.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Eugène Feillard, décédé le à Bohars.
- Prosper Jean Hervé Salaün, né le à Bohars, décédé le à Bohars.
- Joseph Le Hir, né le à Gouesnou, décédé le à Brest.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Brest-Guipavas - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bohars et Guipavas », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Brest », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bernard Tanguy, Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Chasse-Marée - ArMen. 1990.
- Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
- http://www.histoire.bohars.net/edifices/tromeur.php
- "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", avril 1872, page 8, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562178s/f8.image.r=Perguet.langFR
- Journal L'Intransigeant, n° du 23 novembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7843372/f4.image.r=Milizac?rk=21459;2
- Le terme village en Finistère est utilisé en lieu et place de celui de hameau. La commune (ou paroisse) comprend son bourg et ses villages.
- Journal officiel du 2 juin 1955, page 5602
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Annuaire des élus de Brest Métropole, sur brest.fr
- http://www.communes.com/bretagne/finistere/bohars_29820/
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Annick Le Douguet, "Crime et justice en Bretagne", éditions Coop Breizh, 2011, [ (ISBN 978-2-84346-526-0)]
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