Saint-Renan

Saint-Renan [sɛ̃ʁnɑ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France, située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Brest.

Saint-Renan

Deux des plus vieilles bâtisses du centre-ville de Saint-Renan, en 2010.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Iroise
Maire
Mandat
Gilles Mounier
2020-2026
Code postal 29290
Code commune 29260
Démographie
Gentilé Renanais
Population
municipale
8 163 hab. (2019 )
Densité 613 hab./km2
Population
agglomération
43 267 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 54″ nord, 4° 37′ 14″ ouest
Altitude Min. 27 m
Max. 95 m
Superficie 13,31 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Renan
(ville isolée)
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Renan
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Renan
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Géolocalisation sur la carte : Finistère
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Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Renan
Liens
Site web Site officiel de la ville de Saint-Renan

    Géographie

    Carte de la commune de Saint-Renan.

    Saint-Renan est une commune située au nord-ouest de Brest, dans le Léon. Elle fait partie de la communauté de communes Pays d'Iroise Communauté et du pôle métropolitain Pays de Brest.

    Communes limitrophes

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain.

    Saint-Renan est à l'extrémité sud-ouest du domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme métamorphique de 70 km sur 30 km orienté NE-SW. Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909[1]), formant de Ouessant à Barfleur (Aber-Ildut, Carantec, Ploumanac'h, puis Flamanville et Barfleur) un alignement de plutons de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datés aux alentours de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien[2]. L'orogenèse hercynienne se termine par la formation de deux accidents crustaux majeurs qui décalent les granites carbonifères : le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour) et le cisaillement senestre de Porspoder-Guissény (CPG)[3]. Le plutonisme sur le territoire de Saint-Renan[4] se traduit par la mise en place d'un massif composé de deux granites distincts : le granite de Saint-Renan sensu stricto (granite fin à deux micas), intrusif dans des gneiss[Note 1], et le granite à biotite dominante de Kersaint, de grain grossier à porphyroïde. Ces venues granitiques sont associées au fonctionnement du décrochement nord-armoricain[5].

    Le granite de Saint-Renan est caractérisé par la fréquence de diaclases tapissées d’un feutrage noirâtre de tourmaline. Il a été utilisé localement avec l'orthogneiss de Brest, dans la muraille gallo-romaine du château, au pied du Cours d’Ajot de la ville[6].

    Des gisements de sables alluvionnaires contenant de la cassitérite (minerai d'étain) ont été décrits à Saint-Renan, Plouarzel et Bourg-Blanc[7]. Ils furent exploités par la COMIREN à partir de 1960 : mais certains de ces gisements avaient déjà été exploités dans un passé lointain, notamment dès l'âge du bronze[8].

    Relief et hydrographie

    Saint-Renan est située dans le haut de la vallée de l'Aber-Ildut dont la source se trouve dans la commune voisine de Plouzané. Le lit majeur, très large et peu encaissé (autrefois, avant que le goulet de Brest ne se soit creusé, l'Aulne et l'Élorn se déversaient vers le nord-ouest à travers la basse vallée de la Penfeld (en sens inverse du courant actuel) et la vallée de l'Aber-Ildut. C'était il y a 35 millions d'années.)[9], est parsemé de lacs (d'amont vers l'aval : lac de Kerallann, lac de Pontavennec, lac de Ty-Colo, lac de la Comiren, lac de la Laverie, lac de Poulinoc, lac de Lannéon[Note 2]) dont l'origine est due à l'exploitation des sables alluvionnaires par la Comiren et qui, après avoir été un temps des verrues paysagères, sont devenus un atout touristique grâce aux aménagements réalisés.

    Les altitudes varient entre 95 mètres (la même altitude se retrouve d'une part au nord-est du finage communal, près de Penhoat et d'autre-part dans la partie sud à l'ouest de Ker ar Valy) et 28 mètres, au nord-ouest, là où l'Aber Ildut quitte le territoire communal.

    Habitat et paysages

    La ville de Saint-Renan est excentrée dans la partie est du territoire communal ; la limite de l'agglomération longe à cet endroit la commune de Milizac dont, par exemple, le manoir du Curru fait partie. L'expansion urbaine, liée à la proximité de l'agglomération brestoise, a transformé Saint-Renan en une cité-dortoir, les habitants des nombreux lotissements créés ces dernières décennies étant souvent des migrants pendulaires travaillant à Brest.

    La commune étant de superficie modeste, les parties rurales couvrent désormais à peine la moitié du territoire communal, localisées surtout dans sa partie sud ; elles étaient et sont encore en partie caractéisées par un paysage de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées.

    Transports

    Saint-Renan est un carrefour routier vers lequel convergent plusieurs routes venant du (ou menant vers) le littoral : D 68 (venant de Porspoder), D 27 (venant de Lanildut), D 5 (venant de Plouarzel), D 67 (venant du Conquet) qui y convergent à destination (ou en provenance) de Brest ; le carrefour giratoire de Ty Colo en est le nœud stratégique ; vers l'est la D 67 en direction de Gouesnou, de la voie express RN 12 et de l'aéroport de Brest-Bretagne est aussi un axe qui permet de contourner par le nord l'agglomération brestoise.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[11].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]

    • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 9,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 5] : 944 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plougonvelin », sur la commune de Plougonvelin, mise en service en 1929[16] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[17],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 640,5 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à 16 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 11,5 °C pour 1981-2010[21], puis à 0,7 °C pour 1991-2020[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Renan est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[23],[24],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Renan, une unité urbaine monocommunale[26] de 8 110 habitants en 2017, constituant une ville isolée[27],[28].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[29],[30].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,2 %), zones urbanisées (23,6 %), terres arables (13,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), eaux continentales[Note 9] (2 %), prairies (0,7 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].

    Toponymie

    Attestée sous le nom Santus Ronanus Lutosus (Saint-Renan de la Boue) au XIIIe siècle. Cette distinction « de la boue » est liée à la morphologie ancienne du territoire composée de prairies marécageuses, notamment aux alentours de l'actuel lac de Ty-Colo.

    La paroisse est dénommée Saint Renan dou Tay[33] (en 1275) [que l'on peut traduire par « Saint-Renan des Marais »], Sanctus Ronanus lutosus (au XIIIe siècle), Sanctus Ronanus in luto (vers 1330), Saint Renan (en 1341), Locus Sancti Ronani (en 1388) et Saint Renan du Tay (en 1486)[34].

    Le nom breton de la commune est Lokournan.

    Saint-Renan tient son nom d'un ermite irlandais, saint Ronan qui serait venu sur une auge de pierre (selon la légende), aurait remonté la vallée de l'Aber Ildut et venu évangéliser la région au Ve siècle ; il se serait d'abord installé près d’une source (Toul an Aon, « Trou dans la rivière »), située au voisinage de la mairie actuelle de Saint-Renan avant d'aller s'installer à Locronan.

    Histoire

    Antiquité

    Une voie romaine provenant de Kérilien (Vorganium) et passant par Lesneven et Saint-Renan, aboutissait à Portus Salionicus (cité par Ptolémée)[35] ; d'autres branches de cette voie romaine qui se subdivisait à partir de Saint-Renan menaient, l'une à Ploumoguer et Porsmoguer, d'autres à la presqu'île de Kermorvan et à la pointe Saint-Mathieu[36].

    Moyen Âge

    Saint-Renan est une paroisse issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plouzané[34].

    Alors que Brest n'est encore qu'un petit village, la ville de Saint-Renan va se développer tout au long du Moyen Âge. « Bâtie autour du premier ermitage de saint Renan et appelée, en breton, Loc-Ronan-ar-Fanc, pour la distinguer de Loc-Ronan-Coat-Nevet, en Cornouaille, elle fut jadis la résidence des archidiacres d'Ach. En 1276, la ville est vendue par le vicomte Hervé IV de Léon au duc de Bretagne Jean Le Roux, lequel y établit une cour de justice sous la dénomination de barre ducale de Saint-Renan et Brest[37] ; les justices seigneuriales de Coat-Méal, du Chastel, de Keruzas (en Plouzané) et de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre dépendent de cette juridiction »[34].

    Trois montres furent organisées à Saint-Renan en 1481 (présence de 6 nobles de Saint-Renan), en 1503 (5 nobles de Saint-Renan mentionnés) et 1557 (5 nobles de Saint-Renan mentionnés également)[34]. La famille Jouan de Kervénoaël était « seigneur de Penanec'h, de Kervénigan, de Keranmoal, de Kervénoaël et autres lieux » ; elle est mentionnée aux montres et réformations entre 1426 et 1538 pour les paroisses de Plouzané, Saint-Renan, Treffabu, Milizac et Plougouvelin et confirmée de lointaine extraction noble par un arrêt du Parlement de Bretagne en date du [38].

    Sur la rive gauche du ruisseau de Pont-ar-C'hastell, qui forme limite avec la commune de Plouarzel, se trouvent les ruines du château de Pont-ar-C'hastell (Pont-du-Château), antique forteresse bâtie sur un îlot au milieu d'un étang[39].

    Le Chevalier de Fréminville décrit en 1844 les restes de ce château, « bâti sur un îlot entouré de roseaux et couvert de broussailles. Ses ruines laissent reconnaître encore une enceinte carrée ayant quatre tours dans ses angles, deux rondes et deux carrées. Cette antique forteresse était jadis le chef-lieu d'une bannière. L'un de ses seigneurs, Thibault du Pont, se signala sous les ordres de Du Guesclin, à la bataille de Cocherel, en 1364 ; il y combattait avec une épée d'un mètre soixante-dix centimètres de long, et du poids de six kilogrammes[40].

    Du XVe au XVIIIe siècle

    Après le rattachement de la Bretagne à la France, Saint-Renan devient un chef-lieu de sénéchaussée, dont l'administration civile et militaire, qui est assurée par un sénéchal, s'étend sur 37 paroisses et trèves environnantes. Après l'extinction des juridictions féodales, Saint-Renan devint le siège de la justice royale du Bas-Léon, lequel fut transféré à Brest en par lettres patentes de Louis XIV[41], de même que les foires (six foires annuelles étaient organisées) et marchés (chaque samedi) qui faisaient jusque-là la prospérité de la ville. Mais les marchés furent maintenus en toute illégalité et rétablis en 1689 grâce au marquis de Kernezne de la Roche, seigneur du Curru et aux protestations des Renanais[42]. En 1681, Louis XIV transfère la cour de justice à Brest, ce qui entraîne une régression économique de la ville.

    L'hôpital Saint-Yves de Saint-Renan est ainsi décrit à l'époque de Louis XIV : C'est « une maisonnette couverte d'ardoises consistant en une cuisine où il y a un lit pour une servante (...), n'en peut mettre davantage, deux armoires, une table, un coffre et à l'étage une petite chambre avec six couchettes pour les femmes et les filles, un galetas au-dessus pour le bois. Au pied oriental de ladite maison : une chapelle dédiée à saint Yves et au-dessus une chambre séparée en deux parties, lesquelles sont remplies de six couchettes pour les hommes »[43].

    Julien Maunoir prêcha une mission à Saint-Renan en 1649[44].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Saint-Renan de fournir 3 hommes et de payer 19 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[45].

    L'ancienne église paroissiale est détruite par un incendie en 1760 et le culte est alors transféré dans la chapelle Notre-Dame de Liesse, à l'origine simple chapelle du prieuré de Saint-Renan dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu, dont la tour gothique, victime de la foudre, s'écroule en 1768. L'église fut reconstruite les années suivantes.

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Saint-Renan en 1778 :

    « Saint-Renan ; gros bourg, dans un fond ; à 12 lieues un quart de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 50 lieues de Rennes et à 3 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi et compte 1 000 communiants [Note 10]; la cure est présentée par l'Évêque. Trois grandes routes aboutissent au bourg. Le territoire est abondant en grains et fourrages : les chevaux qu'on y élève sont forts et vigoureux. (...)[46] »

    Dans la suite de ce même texte, Jean-Baptiste Ogée fait des confusions entre Saint-Renan et Locronan, plaçant notamment à tort la forêt de Névet à Saint-Renan alors qu'elle se trouve près de Locronan.

    La cure de Saint-Renan était en 1786 l'une des plus pauvres du diocèse de Léon avec moins de 300 livres de revenu, pas plus que la portion congrue à cette date[47].

    Guillaume Bougaran[Note 11], « notaire du Roy en la sénéchaussée de Saint-Renan et Brest », est maire de Saint-Renan en 1787[48].

    Révolution française

    Yves Amalric[Note 12], notaire à Saint-Renan, fut l'un des commissaires chargé de la réaction définitive du cahier de doléances commun de la sénéchaussée de Brest[49].

    En 1793, un camp, dit "camp de Saint-Renan" ou "camp de Lanrenap", fut installé en 1793 près de Saint-Renan (sur les communes de Lanrivoaré et Milizac) sur décision du Comité de Salut public : formé de huttes, il accueillit des hommes de la levée de 300 000 hommes dans des huttes sommaires : « C'était un site sauvage, désert, privé de toute ressource, mais bien choisi pour commander la côte du nord de la Rade de Brest, pour la couvrir et pour éclairer [contrôler] des rivages fréquentés par les contrebandiers anglais et les déserteurs de notre marine »[50]. Le , Georges-Louis Camarec, maire de Saint-Renan, se rend au camp pour représenter l'administration à la fête civique de prestation du serment de fidélité à la République des « braves militaires citoyens » du 77e régiment. La cérémonie s'achève « dans la plus parfaite allégresse et au bruit de vingt-deux coups de canon »[48].

    Le XIXe siècle

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi Saint-Renan en 1845 :

    « Saint-Renan : petite ville, commune formée de l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui cure de 2e classe, chef-lieu de perception, résidence d'une brigade de gendarmerie, bureau d'enregistrement, bureau de poste. (...) Selon M. de Fréminville, il y avait à Saint-Renan une église du XIIIe siècle, dont le portail subsistait encore en 1832. L'église paroissiale est moderne. Il y a une chapelle dans le bas de la ville, à l'hospice. (...) Saint-Renan et Locronan ont une complète analogie de nom (...) [Saint-Renan] est nommée dans le Léonnais "Loc-Ronan-ar-Fancq" pour la distinguer de l'autre localité. (...) La ville forme à elle seule la commune, et ne compte pas plus de trois ou quatre exploitations rurales. Il y a foire le deuxième samedi de janvier et le premier de mai, les troisièmes mercredi de juin, juillet, septembre et novembre. Marché le samedi. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[51]. »

    Fin , des détachements du 23e régiment d'infanterie de ligne durent être envoyés dans les cantons de Saint-Renan et Lannilis « pour prévenir les émeutes à l'occasion des grains » en raison de la disette qui sévissait alors[52].

    Les vieilles halles et la maison du Sénéchal (dessin de Louis Le Guennec, 1922).

    En 1869, l'église paroissiale Notre-Dame-de-Liesse fut agrandie sur les plans de Joseph Bigot par l’adjonction du chœur actuel de style roman ; une tribune fut construite en 1891.

    Des halles, ou cohue, à ossature bois, existaient à Saint-Renan depuis des siècles. Elles furent remplacées en 1880 par des halles à structure métallique, remplacées elles-mêmes en 1960 par des halles en béton qui furent détruites en 1992[53]. Le grand lavoir de Saint-Renan (il existait déjà un lavoir en 1840) est agrandi en 1875 et couvert en 1909[54].

    Benjamin Girard en 1889 décrit ainsi Saint-Renan :

    « La petite ville de Saint-Renan, chef-lieu du canton de ce nom, est traversée par deux routes départementales et par plusieurs chemins de grande communication ; elle n'a jamais été murée ni pourvue d'aucune espèce de fortifications. (...) À part quelques maisons en bois et sa vieille halle, elle n'offre rien de curieux du point de vie archéologique ; on voit cependant, dans le bas de la ville, le portail, assez bien conservé, d'une église du XIIIe siècle qui s'élevait jadis à cet endroit. L'église paroissiale actuelle porte la date de 1772. Saint-Renan est un centre commercial assez important. Ses foires et ses marchés sont très suivis[41]. »

    Le traitement[Note 13] de l'abbé Janvier, curé de Saint-Renan, supprimé le (en raison de l'emploi du breton par le prêtre), fut rétabli à partir du [55].

    Le XXe siècle

    Les trains spéciaux entre Brest et Saint-Renan à l'occasion du pardon du .

    La ligne des Chemins de fer départementaux du Finistère entre Brest et Saint-Renan ouvre le et son prolongement entre Saint-Renan et Ploudalmézeau le . Cette ligne ferma dès 1935.

    L'hôpital de Saint-Renan est inauguré le  ; il a été financé grâce à un legs de 600 000 francs de Mme Romain Le Jeune[56]. C'est désormais un hôpital et résidence pour personnes âgées[57].

    Un congrès de l'Union régionaliste bretonne se tint à Saint-Renan du 9 au [58].

    L'élevage des postiers bretons était une activité importante : "C'est dans le Finistère nord-ouest, depuis Lesneven jusqu'à la pointe Saint-Mathieu, en passant par les cantons de Lannilis, Ploudalmézeau et Saint-Renan, que naissent les chevaux les plus lourds de la race"[59].

    Les querelles liées à la laïcité

    En 1902, l'abbé Stéphan, curé-doyen de Saint-Renan, soutenu par les royalistes, se présenta aux élections législatives contre l'abbé Gayraud, jugé par lui trop libéral, lequel fut réélu député[60], obtenant 8 671 voix contre 5 511 pour l'abbé Stéphan[61].

    La congrégation des Filles de la Croix avait implanté une école pour filles à Saint-Renan[62]. En 1903, l'établissement de Saint-Renan comptait 155 élèves dont 13 chambrières, 4 demi-pensionnaires et 6 pensionnaires[63] lors de sa fermeture en vertu de la loi sur les congrégations. En les Frères de Ploërmel, qui tenaient l'école des garçons, sont poursuivis devant le tribunal correctionnel de Brest car ils continuent clandestinement à tenir leur école en s'habillant comme des laïcs et en se faisant appeler "Monsieur" au lieu de "Frère"[64].

    La Première Guerre mondiale

    Le Monument aux morts de 1914-1918.

    Le monument aux morts de Saint-Renan porte les noms de 73 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, trois (Henry Bouvet de La Maisonneuve[65], François Lannuzel[66], Eugène Le Gall[67]) ont été décorés de la Croix de guerre et de la Médaille militaire ; Henri Le Chuiton[68] a reçu la Croix de guerre. Outre François Lannuzel et Henri Le Chuiton, six autres marins (Jean L'Hostis, Joseph Martin, Jean Mével, Ernest Mingam, Joseph Ropars, Yves Trent) sont disparus en mer ; un autre marin (Francis Chuiton) est décédé à Patras (Grèce) à bord du Bambara. Un soldat (Jean Pochard) a été tué à l'ennemi à Zocchi (Italie), les autres sont décédés sur le sol français[69].

    Louis Marie Dujardin (né le à Saint-Renan, décédé le à Saint-Renan), médecin et photographe, a laissé 457 clichés pris pendant la Première Guerre mondiale illustrant la vie quotidienne des soldats à l'arrière du front. Ces photographies se trouvent désormais aux Archives départementales du Finistère[70].

    L'Entre-deux-guerres

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Saint-Renan porte les noms de 44 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[69]. Un monument commémoratif dédié aux résistants FFI du canton de Saint-Renan morts pour la France se trouve au Cosquer en Plougonvelin.

    Un avion bombardier du squadron 61 de la Royal Air Force, qui venait de bombarder des navires allemands dans le port de Brest, touché par la flak allemande, s'écrasa au nord-ouest de Saint-Renan le . L'un des aviateurs, le sergent canadien Griffith, marcha jusqu'au bord de l'Aber Ildut, puis fut caché, d'abord dans une ferme isolée de Saint-Renan, puis à Brest, ensuite au Faou, enfin au château de Tréfry en Quéménéven chez Césaire de Poulpiquet, avant, aidé par le docteur Vourc'h, d'être convoyé à Angers, puis de franchir la ligne de démarcation à La Haye-Descartes et de se rendre à Lyon où il fut pris en charge par un autre convoyeur, membre du réseau Pat O'Leary qui l'accompagna jusqu'à la frontière espagnole[71].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    Sept soldats (Marcel Calvez, Joseph Cleach, Jean Cloarec, Jean Le Borgne, Goulven Perrot et deux autres) originaires de Saint-Renan sont morts pendant la Guerre d'Indochine et trois (Daniel Gourvennec, Michel Le Hir, Jean Lorvan) pendant la Guerre d'Algérie[69].

    La modification des limites communales en 1955

    Par décret du [72], des portions de territoire dépendant des communes de Plouzané, Plouarzel et Milizac sont rattachées à la commune de Saint-Renan dont la superficie était très petite (18 hectares seulement à l'origine, 1 331 hectares de nos jours) :
    « Art 1er : Les villages[73] de :
    1° Quillimerrien, Trévisquin-Bian, Trévisquin-Bras, Kérastang, Kernévézic, Kérarguen, le Poteau, Mespaul, Kéravel et Pontavennec, dépendant actuellement de la commune de Plouzané (canton de Saint-Renan, arrondissement de Brest, département du Finistère) ;
    2° Penhoat, Kéradraon, Kergozan, Douric, Kéravel, Kerborzoc, Manoir-de-Kerborzoc, Lanven, Bout-du-Pont et Kerzu-Vian, dépendant actuellement de la commune de Milizac (canton de Plabennec, mêmes arrondissement et département) ;
    3° Pont-du-Château, dépendant actuellement de la commune de Plouarzel (canton de Saint-Renan, mêmes arrondissement et département),
    tels qu'ils sont représentés par les lignes continues roses, jaunes et vertes sur le plan annexé au présent décret, sont rattachés à la commune de Saint-Renan (canton de Saint-Renan, mêmes arrondissement et département). »

    L'exploitation de l'étain entre 1960 et 1975

    Entre 1960 et 1975, grâce à la découverte d'importants gisements de minerai dans les marais qui bordent la rivière l'Aber-Ildut, Saint-Renan devint la capitale européenne de l'étain. Les gisements alluvionnaires de cassitérite, un minerai stannifère, furent exploités par la COMIREN (Compagnie des Mines de Saint-Renan) à l'aide d'une drague suceuse à désagrégation placée sur un ponton flottant (plus de 5 200 tonnes de concentrés à 74 % d'étain ont été produits)[74].

    Les trous creusés pour l'exploitation de l'étain seront ensuite remplis par l'eau de la rivière, créant six lacs, dénommés, d'amont en aval : lac de Pontavennec, lac de Ty Colo, lac de la Comiren (du nom de la Compagnie minière de Saint-Renan), lac de Tréoualen ou de la Laverie, lac de Poulinoc et lac de Lannéon[75].

    Le XXIe siècle

    En 2002, la ville de Saint-Renan a fait l'acquisition d'une propriété d'une superficie de 2 000 m2, au cœur même du centre historique, entre deux des plus anciennes rues de Saint-Renan, la rue Coat an ed et la rue Casse-la-foi. Ce jardin d'agrément, réhabilité, est aujourd'hui ouvert aux promeneurs sous le nom de « Jardin de la coulée verte »[76].

    Le collège public Simone-Veil a été inauguré le  ; il accueille pendacnt l'année scolaire 2021-2022 450 élèves[77].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Révolution[78]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Goulven Amalric[Note 14]   Avocat. Démissionne car il devint administrateur du district de Brest.
    1791 1792 Hervé Le Hir[Note 15]   Négociant (marchand de draps et vins en gros).
    1792 1792 Goulven Amalric   À nouveau maire pendant quelques mois, puis devint membre du Conseil général du district.
    1792 1793 Georges Camarec[Note 16]   Ancien officier canonnier
    1794 1795 Jean-Baptiste Aumaître   Aubergiste. Maire pendant la Terreur.
    1795 1809 Hervé Le Hir   Négociant. Déjà maire en 1791-1792.
    1809 1840 François-Marie Levessel[Note 17]   Notaire
    1841 1865 Noël-Marie Mével[Note 18]   Notaire. Chevalier de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur.
    1866 1870 Eugène Jacolot[Note 19]   Notaire.
    1870 1874 Étienne Delagarde[Note 20]   Négociant
    1874 1876 Aristide Pilven[Note 21]   Négociant.
    1876 1877 Etienne Delagarde   Négociant. Déjà maire entre 1876 et 1877.
    1877 1878 François Magueur[Note 22]   Agriculteur et propriétaire
    1878 1881 Étienne Delagarde   Négociant. Déjà maire entre 1870 et 1874 ainsi qu'entre 1876 et 1877.
    1881 1908 Léon Cheminant[Note 23]   Notaire
    1909 1944 Gustave Cheminant[Note 24] Parti Radical Notaire. Chevalier de la Légion d'honneur. Fils de Léon Cheminant, maire précédent.
    1944 1945 François Tournellec Président de la délégation spéciale Négociant
    1945 1953 Marie Digoy   L'une des premières femmes maires de France[79]
    1953 1957 Paul Guyader[Note 25]   Médecin
    1957 1957 Hervé Kersaudy Président de la délégation spéciale Fonctionnaire
    1957 1965 Paul Guyader   Médecin. Déjà maire entre 1953 et 1957.
    1965 1994 André Cheminant[Note 26] RI puis RPR Négociant. Conseiller général entre 1970 et 1994.
    1994 2014 Bernard Foricher[Note 27] DVD Technicien agricole. Conseiller général de 1994 à 2008. Il décide en 2014 de ne pas se représenter[80].
    mars 2014 en cours Gilles Mounier DVD Ingénieur en agriculture, conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[82].

    En 2019, la commune comptait 8 163 habitants[Note 28], en augmentation de 4,45 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 2007 avec 7 292 habitants.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8869088411 0431 0741 0941 0271 0101 282
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2461 2411 2771 3071 4971 5691 7581 8061 815
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9542 0872 2182 1722 1582 0992 1882 8602 682
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    3 0773 4884 5505 5426 5766 8187 2437 3417 815
    2018 2019 - - - - - - -
    8 1228 163-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[83] puis Insee à partir de 2006[84].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Commentaire : Par la construction de nombreux lotissements, la ville a doublé sa population en quarante ans. Elle est aujourd'hui une commune "périurbaine" de Brest. Cette petite ville rurale et commerçante est devenue en quelques décennies une commune pavillonnaire. Par sa situation géographique (à 20 minutes du centre-ville de Brest, et à 1/4 d'heure des plages) ainsi que ses équipements publics (scolaires, sportifs et administratifs) et commerciaux, elle attire de nombreux actifs travaillant sur Brest (migrants pendulaires).

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 3 934 hommes pour 4 188 femmes, soit un taux de 51,56 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[85]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    2,0 
    5,7 
    75-89 ans
    10,0 
    15,8 
    60-74 ans
    15,8 
    19,9 
    45-59 ans
    20,0 
    19,6 
    30-44 ans
    18,3 
    17,5 
    15-29 ans
    15,5 
    20,9 
    0-14 ans
    18,4 
    Pyramide des âges du département du Finistère en 2018 en pourcentage[86]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    2 
    7,4 
    75-89 ans
    11,5 
    18,4 
    60-74 ans
    19,4 
    21 
    45-59 ans
    19,9 
    17,9 
    30-44 ans
    16,6 
    17,2 
    15-29 ans
    14,9 
    17,4 
    0-14 ans
    15,6 

    Langue bretonne

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    La commune possède une école Diwan.

    La filière bilingue de l'Enseignement Catholique permet une scolarisation au sein de l'école Notre-Dame-de-Liesse et du collège Saint-Stanislas.

    En 2018, le pôle bilingue catholique de Saint-Renan voit la création d'un groupe local Dihun Lokournan en lien avec la Fédération Dihun Breizh.

    Tourisme

    • Les maisons anciennes du XVe et XVIe siècles, situées sur la place du Vieux-Marché, offrent des attraits historiques et architecturaux à la ville.
    • Son marché du samedi est l'occasion de déguster les produits locaux, comme la saucisse de Molène (saucisse fumée aux algues) ou la tomme aux algues de Molène.
    • Les plans d'eau de la commune représentent un potentiel non négligeable mais sont à ce jour faiblement exploités pour le tourisme et les loisirs. Néanmoins, en , un téléski nautique a été installé sur le lac de Ty-Colo, à l'entrée est de la ville[87].
    • Le jardin exotique de Saint-Renan[88].

    Monuments

    L'église paroissiale Notre-Dame-de-Liesse.
    • Quatre maisons à pignon et à pans de bois[89], dont :
      • Maison Cardinal (inscrite MH[90]), XVIe siècle. Maison à colombage présentant une façade avec deux étages s'avançant en porte-à-faux. La toiture forme une avancée en demi-cercle La poutre entre le rez-de-chaussée et le premier étage est décorée de grotesques (têtes, choux frisés, salamandre)[91] ;
      • Maison Gérard (inscrite MH[92]), XVIe siècle[93].
    • La « Chapelle des voleurs » n'est en fait qu'un ancien pavillon de chasse construit en 1870 par le propriétaire du manoir de Langongar avec des pierres provenant d'une chapelle détruite. Elle doit son nom à sa situation (isolée) dans le « Bois des larrons » (dit aussi « des voleurs », Coat an Ibil en breton)[94].

    Événements

    • Tous les deux ans s'y déroule une grande fête médiévale dénommée Les Médiévales[95]. Le centre historique de Saint-Renan se pare alors de magnifiques oriflammes et autres écussons afin d'accueillir la grande fête médiévale et ses 30 000 spectateurs. Jusqu'en 2007, cette grande fête avait lieu tous les ans. La 14e édition « Les métiers » a eu lieu les 18 et [96].
    • Le marché de la ville est un des plus réputés du Finistère. Il se déroule tous les samedis à partir de 8 h du matin.
    • Les vendredis durant la période estivale se déroulent des concerts gratuits sur la place du Vieux-Marché organisés par l'association Les Vendredis branchés.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'or au cheval gai cabré de sable[97].
    Détails
    D'après le sceau de la cour de justice ducale de Saint-Renan (XIVe siècle), le cheval rappelle les nombreux marchés aux chevaux de Saint-Renan.
    Utilisé sur le site internet de la commune.

    Notes et références

    Notes

    1. « Ce granite, orienté WSW-ENE, affleure depuis la pointe de Corsen à l'Ouest, jusqu'aux environs de Saint-Derrien à l'Est ; plus à l'Est, il se poursuit sous forme de petits pointements jusqu'à Tréméal près de Plouvorn ; au Nord et au Sud-Ouest, le massif principal est auréolé de nombreux pointements de granite identique ; à l'Ouest, il réapparaît dans les récifs des Las et dans l'île de Molène. La longueur visible du massif dont la partie occidentale est ainsi immergée dans l'Atlantique, atteint près de 60 km ; sa largeur ». Cf Louis Chauris, « Les gisements d'étain du Pays de Léon », Penn ar Bed, no 49, , p. 59-60 (lire en ligne).
    2. Le lac de Lannéon est situé en Plouarzel et Lanrivoaré.
    3. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[13].
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    10. Personnes en âge de communier
    11. Guillaume Bougaran, né le à Brélès, décédé le 23 frimaire an XI () au bourg de Brélès.
    12. Yves Amalric, né en 1844, sieur de Kergonan, décédé le à Milizac.
    13. Depuis le Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
    14. Goulven Amalric, baptisé le à Saint-Renan, décédé le à Saint-Renan.
    15. Hervé Le Hir, né le à la métaierie de Kervinigant en Trébabu, décédé le à Saint-Renan.
    16. Georges Camarec, baptisé le à Morlaix, paroisse de Saint-Melaine, décédé le , rue Saint-Melaine à Morlaix.
    17. François Marie Vessel (ou Le Vessel), baptisé le à Ploumoguer, décédé le à Saint-Renan.
    18. Noël Marie Mével, né le à Saint-Rean, décédé le à Saint-Renan.
    19. Eugène Prosper Jacolot, né le au Conquet, décédé le à Brest.
    20. Étienne Delagarde, né le à Brest, décédé le à Saint-Renan.
    21. Aristide Pilven, né vers 1813 à Brest, décédé le , place de La Feuillée, à Saint-Renan.
    22. François Magueur, né le à Brélès, décédé le à Saint-Renan.
    23. Léon Cheminant, né le à La Haye-du-Puits (Manche), décédé le à Saint-Renan.
    24. Gustave Cheminant, né le à Saint-Renan, décédé le à Saint-Renan.
    25. Paul Guyader, né le à Landerneau, décédé le à Saint-Renan.
    26. André Cheminant, né vers 1920, décédé le à Saint-Renan.
    27. Bernard Foricher, né le à Kerastang à Plouzané.
    28. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (1re édit.), 1909.
    2. Louis Chauris, « Le granite porphyroïde de Porzpaul dans l'île d'Ouessant: un nouvel élément dans la ceinture des « granites rouges » du Massif armoricain (France) », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, Paris, iI, t. 313, , p. 245-250.
    3. Eric Marcoux, Alain Cocherie, Gilles Ruffet, Jean-René Darboux, Catherine Guerrot, « Géochronologie revisitée du dôme du Léon (Massif armoricain, France) », Géologie de la France, no 1, , p. 19-20 (lire en ligne).
    4. Coupe du Massif armoricain
    5. Marcoux, op. cit., p. 27.
    6. Louis Chauris, « Brest : vieilles pierres et pierres neuves dans une cité reconstruite », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. XC=, , p. 17 (lire en ligne).
    7. R. Moussu, Le gisement d'étain de Saint-Renan, géologie et prospection, "Annales des mines", janvier 1963, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9764319j/f647.image.r=Plouarzel
    8. Louis Chauris, Aperçu sur les lointaines exploitations d'étain en Bretagne, "Bulletin de la Société géologique et minière de Bretagne", 2011, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96871690/f105.image.r=Saint-Renan
    9. André Guilcher, Évolution morphologique de vallées bretonnes, "Bulletin de la Section de géographie", 1961, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6246312w/f52.image.r=Plouzan%C3%A9
    10. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    11. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    12. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    13. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    14. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    15. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    16. « Station Météo-France Plougonvelin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    17. « Orthodromie entre Saint-Renan et Plougonvelin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    18. « Station Météo-France Plougonvelin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    19. « Orthodromie entre Saint-Renan et Guipavas », sur fr.distance.to (consulté le ).
    20. « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    24. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    25. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    31. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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    37. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
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    39. Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f259.image.r=Plouarzel
    40. Chevalier de Fréminville, Le guide du voyageur dans le département du Finistère,
    41. Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f265.image.r=Saint-Renan
    42. « Histoire », sur Renan.fr (consulté le ).
    43. Louis Dujardin, "Un petit hôpital de Basse-Bretagne du XVIIe siècle à nos jours. L'hôpital de Monsieur Saint-Yves à Saint-Renan", SAF, 1938
    44. R. P. G. Le Roux, "Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir", 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624088k/f272.image.r=Saint-Renan?rk=5772560;4
    45. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
    46. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist04og
    47. Jean Rohou, Catholiques et Bretons toujours ? : essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne, Brest, Dialogues, , 534 p. (ISBN 978-2-918135-37-1).
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    62. Cette congrégation possédait deux autres établissements dans le Finistère à Quimper et à Lambézellec
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    65. Henry Bouvet de La Maisonneuve, né le à Saint-Renan, sergent au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le dans le bois de Montrolles à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne)
    66. François Lannuzel, né le à Saint-Renan, quartier-maître canonnier, mort lors du naufrage du cuirassé Suffren torpillé par l'Unterseeboot 52 le au large de Lisbonne
    67. Eugène Le Gall, né le à Saint-Renan, soldat au 94e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Guignicourt (Aisne)
    68. Henri Le Chuiton, né le à Saint-Renan, médecin, mort en mer le lors du naufrage de l'aviso Drôme qui heurta une mine allemande dans le port de Marseille
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    73. Le terme village en Finistère est utilisé en lieu et place de celui de hameau. La commune (ou paroisse) comprend son bourg et ses villages.
    74. Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat, 2014, [ (ISBN 978-2-917198-22-3)]
    75. Le lac de Pontavennec est à cheval sur les communes de Saint-Renan et de Guilers ; celui de Poulinoc à cheval sur les communes de Saint-Renan et de Plouarzel et celui de Lannéon à cheval sur les communes de Plouarzel et de Lanrivoaré.
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