Bonnay (Saône-et-Loire)
Bonnay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Bonnay | |||||
L'église. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Clunisois | ||||
Maire Mandat |
Christophe Parat 2020-2026 |
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Code postal | 71460 | ||||
Code commune | 71042 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
318 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 33′ 03″ nord, 4° 37′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 197 m Max. 378 m |
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Superficie | 11,99 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Cluny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | bonnay-71.fr | ||||
Géographie
Situation
Bonnay se trouve à 17 km à l'ouest de Tournus, de la vallée de la Saône et du département de l'Ain, à égale distance (106 km) de Lyon (Rhône) au sud et de Dijon (Côte-d'Or) au nord - ces deux trajets par l'autoroute A6.
Les villes les plus proches sont Montceau-les-Mines à 33 km au nord-ouest, Bourg-en-Bresse (Ain) à 77 km au sud-est et Chalon-sur-Saône à 37 km au nord-est. Cluny, le chef-lieu de canton, est à 18 km au sud ; Mâcon, la préfecture, est à 40 km au sud-est. Paris est à 377 km au nord-est par la A6[1].
Communes limitrophes
Hameaux
A
- Aynard
B
- Besanceuil
- Besseuil
- le Bois Aumônier
C
- Chassignole (château)
- la Chaume
- les Chevaux
E
- l’Étang
L
- la Lochère
M
- la Mouillot
P
- la Pouillouse
S
- Saint-Hippolyte
Hydrographie
Presque toute la limite sud-est et est de la commune est confondue avec le cours de la Guye, affluent de la Saône. Bonnay partage 525 m du cours de la rivière avec Salornay-sur-Guye, puis 2,8 km et 1,6 km (en deux sections) avec Cortevaix, 2,5 km avec Malay et enfin 75 m avec Savigny-sur-Grosne[2] ; soit environ 8,2 km de rivière. Hormis trois très petits affluents, c'est le seul cours d'eau de la commune.
Transports
L'autoroute la plus proche est la A6, avec une entrée-sortie vers le nord à 37 km à Chalon-sur-Saône (n° 28, « Chalon-sud »), et une entrée-sortie vers le sud à 36 km à Mâcon (n° 28, « Mâcon-nord »)[1].
La ligne ferroviaire du TGV Sud-Est traverse la commune, avec la gare de Chalon-sur-Saône à 35 km vers le nord et la Gare de Mâcon-Loché-TGV à 38 km vers le sud. La gare de Mâcon-Ville, quant à elle, est dans le centre de Mâcon, à 40 km[1].
Urbanisme
Typologie
Bonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), forêts (13,4 %), terres arables (11,4 %), zones urbanisées (2,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
- Préhistoire
Des fouilles au hameau de Aynard ont dévoilé des silex taillés et des tessons de céramiques gauloises[10].
Les Romains se sont établis à la villa Saint-Germain, juste en face du gué Aynard (restes de piscine en marbre), sur la commune voisine Cortevaix[10].
Vers l'an -50, le territoire échappe de peu à l'invasion des Helvètes qui ne traversent pas la Guye[10].
Il semble que le hameau de Aynard, alors beaucoup plus important, était à la fin de l'Antiquité le centre d'un large domaine ou potestas qui aurait été partagé en quatre au Ve siècle, avec chacun à leur tête les villages de Aynard, Bonnay, Ougy (sur Malay) et Ameugny.
Lors des invasions barbares, ces quatre domaines ont eux-mêmes été divisés chacun en deux :
- Aynard garda Saint-Hippolyte, Chassignolles, Besseuil et Chaumes ; le reste de son territoire composa un autre domaine avec Confrançon avec Levry ;
- Bonnay garda La Lèchère ; Cortevaix et Mont formèrent un autre domaine ;
- Ougy garda Seugne et perdit Cortemblin qui fut réuni à Malay ;
- Ameugny garda La Grange Sercy et Pommier ; Cormatin fut réuni à Chazelles[10].
Des trésors monétaires ont été retrouvés à Curtil et à Étrigny, cachés lors des invasions barbares[10].
- Moyen-Âge
Les Mérovingiens (560-700) ont laissé quelques vestiges, dont des tombes au Mouillot en bordure sud du hameau de Besanceuil, et un sarcophage mérovingien de forme trapézoïdale servait d’abreuvoir près de l’église du hameau de Sainte-Hippolyte. L'importante nécropole voisine sur Curtil date de la même époque. Le nom de Cortevaix provient des Francs, comme les noms d'autres lieux en ‘cor’ ou ‘con’ (Confrançon, Cormatin, etc)[10].
L'église Saint-Hippolyte de Bonnay a été construite par les clunisiens (ordre de saint Benoît) au XIe siècle et a probablement été détruite au XVIe siècle. L'ordre, très influent à l'époque de la construction, choisit pour cette église un emplacement dominant tout le paysage[11] : bâtie sur une hauteur, elle se voit de loin[1].
Sa location et ses solides murs en pierre en font un point de ralliement en cas de danger. C'est l'une des premières églises fortifiées de Bourgogne, et contrairement à ce qui se passera plus tard pour de nombreuses autres églises, ces travaux de protection ne sont pas le fait des populations mais celui des moines[11]. Cette fortification, dûment autorisée par le seigneur de Brancion[12], commence à partir de 1214. Bien que l'ensemble soit de nos jours en ruines, ce qui reste du mur d'enceinte surmontée de larges créneaux garde son impact de puissance massive. Le clocher d'origine a été fortifié en ajoutant sur des côtés opposés deux extensions munies d'archères, avec comme résultat la formation d'une tour maîtresse[11].
Vers le XIe siècle également, Landry Gros, seigneur d'Uxelles instaure un péage sur le gué d'Aynard, passage difficilement contournable sur le trajet de la voie antique d'Autun à Belleville (et qui desservait aussi l'abbaye de Cluny). Ceci n'agréa point ces religieux et leur abbé Hugues de Cluny (1024-1109) fit promptement appel au pape (Pascal II, 1050-1118) qui ordonna tout aussi promptement, le 2 février 1107, l’exemption de péages sur tous les voyageurs allant à ou venant de Cluny, ce jusqu'à Mâcon, Bois-Sainte-Marie, Charolles, Mont-Saint-Vincent, Jully, Beaujeu, Brancion et Tournus, sous peine d'interdiction de pénétrer dans les églises. Malgré cette peine socialement très lourde à l'époque, les seigneurs d'Uxelles ne respectent pas toujours l'exemption, ce qui engendre des conflits avec l'abbaye[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2019, la commune comptait 318 habitants[Note 2], en diminution de 3,05 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Besanceuil.
- Le château de Chassignole.
- L'église Saint-Hippolyte (en ruine), au hameau de Saint-Hippolyte, vestige d'un ancien doyenné de l'abbaye de Cluny[18] (sur carte IGN 1:250 ; Saint-Hippolyte sur carte Michelin 1:200.000).
- L'église Saint-Pierre de Besanceuil, édifice consacré relevant de la paroisse Saint-Augustin en Nord-Clunisois (Ameugny).
- La croix Blanche de Bonnay.
Aux environs : pierres levées à Massilly, La Chapelle-sous-Brancion et Uxelles ; traces de forteresses gauloises à Brancion et à Suin.
Le GR 76 traverse la commune, ainsi que ses branches le GR 76B et GR 76D[2].
Pour approfondir
Bibliographie
- Un ensemble à défendre : le hameau de Besanceuil, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 108 (décembre 1996), page 11.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Bonnay sur google maps.
- Carte IGN interactive d'Étigny sur geoportail.gouv.fr. Couches « cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez aisément moduler la transparence des couches dans l'onglet de sélection des couches en haut à droite de la carte ; et en ajouter depuis le menu « Cartes » en haut à gauche. Zoomer en rapprochement pour passer à la carte d'état-major.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Saint-Hippolyte - Les bords de Guye » sur saint-hippolyte-71.org.
- Fabrice Cayot. La fortification des églises rurales en Bourgogne. Ed. Centre de Castellologie de Bourgogne, 2010. Pp. 147-148.
- Auguste Bernard, « Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny », tome 6, éd. A. Bruel, Paris, 1903. Texte latin.
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p. 2
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
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