Astérix et Latraviata

Astérix et Latraviata est le trente-et-unième album de la bande dessinée Astérix, publié en 2001, scénarisé et dessiné par Albert Uderzo.

Astérix et Latraviata
31e album de la série Astérix

Logo de l'album.

Scénario Albert Uderzo
Dessin Albert Uderzo
Couleurs Thierry Mébarki
Encrage Frédéric Mébarki

Personnages principaux Astérix
Obélix

Éditeur Les Éditions Albert René
Première publication 2001
ISBN 2-86497-143-7
Nb. de pages 48
Albums de la série

Résumé

C'est l'anniversaire d'Astérix et Obélix : leurs mères Praline et Gélatine sont venues de Condate leur rendre visite pendant plusieurs jours. La mère d'Astérix lui offre un glaive romain, celle d'Obélix lui offre un casque romain. Toutes deux rêvent de marier leur fils, mais ces derniers ne se laissent pas faire.

Pendant ce temps, à Condate, les pères d'Astérix et Obélix, Astronomix et Obélodalix, qui tiennent ensemble une boutique de souvenirs d'Armorique, sont arrêtés par le préfet Bonusmalus, à la solde de l'ennemi juré de César, Pompée. Ce dernier veut lever secrètement une armée en Gaule. Un soldat ivrogne, Roméomontaigus, a subtilisé le casque et le glaive de Pompée et les a revendus à Astronomix et Obélodalix : or il s'agit du casque et du glaive offert à Astérix et Obélix. Pompée et le préfet Bonusmalus ont alors l'idée d'utiliser une actrice tragédienne romaine, du nom de Latraviata, sosie de Falbala, pour infiltrer le village gaulois et récupérer les objets.

Se faisant passer pour amnésique, et avec l'aide d'un romain nommé Cartapus, l'actrice réussit avec difficulté à récupérer le casque et le glaive, mais sa présence provoque une dispute entre Astérix et Obélix. Par ailleurs, ces deux derniers, inquiets de ne pas voir arriver leurs pères, accompagnent l'actrice en direction de Condate pour les chercher.

Entretemps, Astronomix et Obélodalix sont retenus prisonniers dans les geôles de Condate, avec le légionnaire ivrogne Roméomontaigus. La vraie Falbala, ayant appris l'incarcération des pères d'Astérix et d'Obélix, part avec son mari Tragicomix informer le village gaulois. En cours de route, les deux convois se rejoignent et la fausse Falbala est démasquée par la vraie, faisant éclater la vérité sur la mascarade qu'elle a jouée.

Astérix et Obélix, informés par Tragicomix et Falbala, partent à la préfecture de Condate pour libérer leurs pères ; ensuite, avec l'intervention de César et l'aide de Tragicomix, Pompée et le préfet Bonusmalus sont arrêtés. Pour récompenser les services des Gaulois, César donne à Astérix et Obélix une statue portant le nom du chef romain (référence au César du cinéma), mais le Gaulois l'offre ensuite à Latraviata pour le rôle talentueux qu'elle a joué (ce que César considère comme absurde). Cette dernière remercie Astérix en lui donnant un bisou avant de repartir pour Rome.

Astérix, Obélix, leurs pères, Falbala et Tragicomix se rendent ensemble au village pour le banquet final.

Personnages principaux

Analyse

Pompée

C'est la première fois que l'on rencontre Pompée, même s'il a déjà été cité dans Astérix légionnaire.

Astérix explique à Obélix le contexte politique (planche 38) : « Il fut un temps où Rome était gouvernée par un triumvirat, c'est-à-dire par trois consuls : César, Pompée et Crassus. Après la mort de ce dernier, César a évincé Pompée de la charge qu'il occupait, afin de devenir dictateur, et Pompée, de ce fait, est devenu son pire ennemi. Il est facile de penser qu'il essaie de lever une armée en Gaule contre César, ce qui expliquerait une certaine confusion dans la légion romaine. »

On retrouve donc, dans cet album, la rivalité entre Pompée et César, déjà évoquée dans Astérix légionnaire, qui était assez proche des événements historiques. Par contre, dans Astérix et Latraviata, il est étonnant de voir Pompée lever en Gaule une armée contre César : en réalité, c'est exactement l'inverse qui a eu lieu. On peut également noter une incohérence, du point de vue historique, encore plus importante, dans la simple présence de Pompée : en effet, celui-ci est mort environ deux ans avant la bataille de Thapsus, à laquelle avaient participé Astérix, Obélix et Tragicomix dans Astérix légionnaire, dont l'action se situe évidemment avant celle de cet album.

Autres personnages

Le nom de la tragédienne romaine Latraviata est inspiré de La traviata, titre d'un opéra de Giuseppe Verdi décrivant les malheurs d'une femme fatale. Latraviata est la première actrice à recevoir un César (planche 42), des mains de César !

C'est la première fois que l'on rencontre les parents d'Astérix (Astronomix et Praline) et d'Obélix (Obélodalix et Gélatine), du moins dans la série des albums : ils étaient cependant déjà apparus dans les hors-série Comment Obélix est tombé dans la marmite du druide quand il était petit (1965) et dans La Naissance d'Astérix (1994), qui sera publié en 2003 dans Astérix et la Rentrée gauloise.

On retrouve Falbala, déjà vue dans Astérix légionnaire et La Galère d'Obélix. On retrouve également son époux Tragicomix, qu'on n'avait pas revu depuis Astérix légionnaire. Il a ouvert un commerce de location de chars et de vente de chevaux. Il a les traits de l'acteur Jean Marais, bien qu'il soit dessiné un peu différemment par rapport à Astérix légionnaire. On retrouvera encore Falbala dans Astérix et la Rentrée gauloise, et les deux dans la dernière planche de L'Anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or.

C'est la première fois qu'on voit Plantaquatix, le père de Falbala (planche 20). Dans Astérix légionnaire, il n'était que cité.

On retrouve le légionnaire ivrogne Roméomontaigus, déjà vu dans l'album Le Cadeau de César.

Alors qu'Astérix et Obélix rechignent à songer à se marier et à fonder une famille, Idéfix, lui, prend les devants : il suit une petite chienne et disparaît avec elle (planche 24) : il ne revient qu'au banquet final avec elle et… cinq petits chiots !

Scénario

Dans cet album, Albert Uderzo nous rappelle qu'Astérix et Obélix sont nés le même jour, comme il nous l'avait appris dans le hors-série La Naissance d'Astérix (1994). Pourtant, dans l'album Obélix et compagnie (1976), les Gaulois avaient fêté seulement l'anniversaire d'Obélix : en effet, l'idée de leurs naissances simultanées est postérieure à cet album.

La mère d'Obélix fait allusion au TGV (planche 3), et Ordralphabétix traduit ces initiales par « Transport Gaulois Véloce ».

Dans la scène où Astérix et Obélix se disputent, ce dernier met Astérix K.O. après avoir échangé des insultes. Plus tard, c'est au tour d'Astérix d'envoyer Obélix au tapis sous l'effet d'une potion qui le rendait fou de joie et incontrôlable. Il s'agit de la première bagarre impliquée entre les deux héros depuis le début de leurs aventures, et la plus violente altercation depuis Le Fils d'Astérix.

Pour dessiner Condate (l'actuelle Rennes), Uderzo s'est inspiré de maisons à colombage médiévales, encore visibles sur les quais de la Vilaine. Cependant, cette technique de construction remonte au Néolithique et certaines bâtisses des villes antiques étaient réalisées de cette manière. La représentation de Condate par le dessinateur n'est donc pas forcément anachronique[1].

Citations latines

Tirage

Tirage original : 3 000 000 exemplaires (France) - 8 000 000 exemplaires (Europe).

Notes et références

  1. Bernard-Pierre Molin, Astérix : Les vérités historiques expliquées, Éditions du Chêne, (ISBN 978-2-8123-1817-7)

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Vidal, Astérix, tous les secrets des albums : Numéro hors-série de Paris-Match, Hachette Filipacchi associés, , 109 p. (ISBN 978-2-3571-0535-5).

Liens externes

Articles connexes

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