Borys Lojkine

En 1997 il termine l'Institut pédagogique d’Etat à Kharkiv (en) avec pour spécialité « Langue et littérature russe »[4].

de 1990 à 1992 il a suivi un cours de « Manager de haut niveau » de la faculté de management international et de commerce de la filiale de l’« Institut d’humanisation^[Quoi ?] et de développement de l’enseignement (États-Unis) »[4].

À partir de 1985, (à l’âge de 14 ans), parallèlement aux études, il commence une carrière de journaliste comme pigiste des journaux Leninskaïa smena et Vetcherny Kharkov (en). Trois ans après, il devient journaliste salarié et chef des nouvelles du journal quotidien Vetcherny Kharkov[4].

Il a commencé son activité commerciale au cours des études à l’université, créant à Kharkiv, à l’âge de 18 ans, une chaîne commerciale de vente des livres et des périodiques. Parallèlement à son propre business, Borys Lojkine continue sa carrière de journaliste dans la presse et à la télé[4].

A la fin de 1990, Lojkine crée, à 19 ans, l’une des premières publications commerciales en URSS – le journal ATV, publiant des histoires sur les vedettes de cinéma et de télé, ainsi que les programmes de télé. Borys Lojkine était à la fois l’éditeur et le directeur de ce journal[4].

Le journal ATV a connu un succès à Kharkiv. Grâce aux fonds tirés de sa vente, Borys Lojkine a fondé, avec des partenaires, une agence publicitaire de cycle complet et de production de télévision, et, au printemps de 1994, a paru le premier numéro d’un guide de télé Télénedelia (ru)[5]

En deux ans seulement, Télénedelia est devenu la publication la plus diffusée dans le pays, ayant lancé des versions régionales dans les 10 plus grandes villes de l’Ukraine.

Neuf ans après (novembre 2003) Lojkine pénètre le marché russe. Les éditions « Populiarnaïa pressa » (Presse populaire), fondées conjointement avec ses partenaires, lancent en Russie un magazine de célébrités Télénedelia. Au cours de trois années, plus de 20 entreprises régionales ont commencé à fonctionner sur le territoire de la Fédération de Russie (de Moscou à Vladivostok), et, en 2013, Télénedelia fait partie des 10 plus grandes marques d’impressions de l’espace postsoviétique avec 5,2 millions de lecteurs[6]. Le format de publication populaire – interview avec les vedettes de show-biz, reportages photos avec des célébrités, projets spéciaux avec leur participation.

Aux dires de Lojkine lui-même, Télénedelia est devenu une locomotive qui a entraîné toutes les marques pour la gestion desquelles Lojkine a créé, à la fin des années 1990, une société « Média holding ukrainien », renommée, plus tard en « UMH group ».

À 30 ans, Borys Lojkine édite, outre Télénedelia, un magazine « Football » populaire, il a signé un contrat de longue durée pour la publication d’un journal « Argumenty i fakty — Ukraina » (« Arguments et faits – Ukraine »), est devenu, avec la banque « PrivatBank » propriétaire d’un journal « Komsomolskaïa pravda en Ukraine », il a lance des versions ukrainiennes de journaux « Expres-gazeta », « Izvestia », et « Soverchenno sekretno ».

En 2000, les publications de la « Média holding ukrainien » étaient tirées à 58 millions d’exemplaires[7]. En 2012 la Maison d’édition du groupe de Borys Lojkine devient la société d’édition la plus grande en Ukraine et 40 éditions faisant partie de la Maison étaient tirées à environ 115 millions d’exemplaires.

En 2002, Lojkine, en partenariat avec Gennady Bogolioubov, ouvre à Kiev un complexe polygraphique moderne. À partir de 2006 il développe le secteur commercial – une chaîne nationale de vente des publications périodiques et de produits associés, « Tvoïa pressa » (« Ta presse ») est bientôt devenue la plus grande en Ukraine.

À partir de 2010 Boris Lojkine a activement complété le portefeuille de marques média : il a conclu des contrats stratégiques avec les maisons d’édition américaines connues Forbes Media et Conde Nast, qui ont accordé à Lojkine le droit de publier en Ukraine les magazines Forbes (paraît depuis 2011), Vogue (du début de 2013) et d’autres[8].

Selon l’estimation de « RBK. Ratings », l’UMH group de Borys Lojkine rentre dans les 15 sociétés média les plus grandes de l’espace postsoviétique[9].

Selon le bilan de 2013, Borys Lojkine est un des trois top managers de l’Ukraine selon le magazine « Compagnon »[10].

Comme dans les cas des actifs imprimés, Lojkine a commencé à construire son business radio par le travail sur les marchés régionaux. La première transaction a été conclue en 1998, quand il a acheté les actions d’une station de radio de Kharkiv « Radio-50 ». Le partenariat de Lojkine avec les frères Sourkis dans la station de radio « Kievskiie vedomosti » (« Actualités de Kyiv ») est devenu un pas suivant important. En 2013 sa société UMH group gérait 4 stations de radio de réseau (« Avtoradio », « Retro FM », « Nashe Radio », « Europa Plus ») et trois stations locales (« Jam FM », « Holos stolytsi » (« Voix de la capitale ») et « Lounge FM »). A part ses propres stations de radio, Lojkine a activement participé au lancement d’une version ukrainienne de « Radio Alla », créée par la société Profmedia conjointement avec Alla Pougatcheva. A compter du lancement de la première station de radio en 2001, UMH group est devenu l’un des deux holdings les plus importants du marché de radio ukrainien, avec une audience journalière de 3 millions de personnes[11].

À partir de 2008 l’Internet est devenu l’axe principal du développement de business pour l’UMH group. Par la couverture de l’audience l’UMH est entré dans les top-5 sociétés, opérant sur le marché ukrainien, parmi lesquelles figurent des corporations internationales telles que Google, Mail.ru et Yandex[12]. Parmi les projets Web, l’UMH compte 15 ressources populaires dont les projets leaders: korrespondent.net, bigmir.net, i.ua, football.ua. Une opération d’achat, par Lojkine, en partenariat avec Petro Porochenko, de la société KP media[13] a joué un rôle non négligable dans le succès de l’axe Internet. Plus tard, Lojkine a fusionné une partie d’actifs de l’Internet (portails) avec le « Media group Ukraine » (fait partie de СКМ de Rinat Akhmetov) en une société United Online Ventures[14].

Selon les estimations des experts d’une International Renaissance Foundation[15], l’UMH a été initialement créé pour avoir des bénéfices et était équidistant de toutes les forces politiques, malgré les partenariats de business de Lojkine avec des oligarques et grands hommes d’affaires (Gennady Bogolyubov, Igor Kolomoysky, Grigory et Igor Sourkis, Petro Porochenko, Rinat Akhmetov, Edouard Proutnik et d’autres).

En 2008, l’UMH Group, sous la direction de Borys Lojkine, a été la première parmi les sociétés médias ukrainiennes à faire un placement privé à la Bourse de Francfort, obtenant 45 mln. d’USD pour 15% d’actions et la capitalisation de 300 mln. d’USD[16].

Au cours de 2012 Borys Lojkine a activement cherché des investissements pour sa société en développement dynamique. Après avoir étudié la conjoncture aux places boursières mondiales, les banquiers d’investissement ont recommandé au conseil d’administration de UMH group de travailler avec les investisseurs privés.

Finalement, les actionnaires d’UMH group, ayant considéré plusieurs différentes propositions, ont accepté la proposition d’un groupe ukrainien, VETEK[17].

En juin 2013, Borys Lojkine a déclaré de la conclusion d’une transaction de vente, pour 315 mln. d’EURO de 98 % d’actions d’UMH group à un groupe de sociétés VETEK de Serhiy Kurchenko[18]. L’évaluation d’experts publiée dans la presse montait à 400 à 500 mln. d’USD[19]. Le 5 novembre 2013 Borys Lojkine a annoncé l’achèvement anticipé de la transaction de vente, à la société VETEK, de 99,9% d’actions d’UMH group. Tous les engagements financiers relatifs à la transaction ont été complètement respectés[20].

La transaction de vente d’UMH Group a été desservie par plus de 30 juristes des cabinets d'avocats ukrainiens et étrangers. Selon Denis Bugai, partenaire du cabinet d’avocats « Vaschenko, Bugai et partenaires », cette transaction a été conclue selon la common law anglaise et répondait complètement aux normes européennes. Aussi, une agence d’entiercement européenne a été attirée pour garantir l’obtention du paiement des actifs et leur transfert à l’acheteur à des conditions négociées. Le cabinet d’avocats « Vasyl Kysiil et partenaires » était un des ceux qui représentaient Lojkine et ses partenaires. Alexeï Filatov, partenaire du cabinet, a informé que la société Wragge était un consieller d’UMH pour la common law[21].

Andrey Pivovarsky, directeur général du groupe « Continuum » (en 2012 il a préparé l’UMH group à l’offre publique initiale) a appelé la transaction comme « forte pour les actionnaires », alors que le milliardaire Viktor Pintchouk a déclaré: « du point de vue de business, je considère cela comme une décision correcte et opportune et qu’on ne peut que le féliciter pour cette transaction »[22]. Nikolai Lagun, copropriétaire de la « Delta Banque », a remarqué que « l’UMH — est un objet d’investissement intéressant. A juger d’après les informations dans la presse, le montant de la transaction est de 450-500 mln. d’USD — la société a été estimée à sa juste valeur ». Alexandre Rodnianski, producteur et ex-président de « STS Media (en) » a annoncé que « dans une conjoncture actuelle qui n’est pas très positive, quand les investisseurs internationaux ne cherchent pas à rentrer dans le pays et la situation mondiale n’est pas idéale – c’est une possibilité rarissime: de vendre une si grande société, de médias en plus, qui n’a aucun trait aux ressources naturelles ».