Bosra

Bosra (parfois Bostra, en arabe بصرى) est une ville du sud de la Syrie, ancienne capitale de la région du Hauran, dans le gouvernorat de Deraa. Située dans une région très fertile, au débouché des caravanes venant d’Arabie, Bosra connut la prospérité et joua un important rôle commercial, comptant jusqu’à 50 000 habitants.

Ancienne ville de Bosra *

Théâtre romain de Bosra
Coordonnées 32° 31′ 05″ nord, 36° 28′ 54″ est
Pays Syrie
Type Culturel
Critères (i) (iii) (vi)
Numéro
d’identification
22
Zone géographique États arabes **
Année d’inscription 1980 (4e session)
Classement en péril 2013
Géolocalisation sur la carte : Syrie
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO
Habitations modernes et niveaux antiques le long de l'axe principal.
Rue principale, au centre de la ville, au niveau de l'exèdre monumentale (n° 19).

Jadis capitale de la province romaine d'Arabie, très tôt christianisée, Bosra devint une étape importante sur l'ancienne route caravanière de La Mecque. Elle conserve, enserrés dans ses épaisses murailles, un théâtre romain du IIe siècle, des ruines paléochrétiennes et plusieurs mosquées plus tardives.

La ville actuelle s'est développée sur les vestiges de la cité ancienne qui était à peu près dépeuplée il y a un siècle. Bosra est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Histoire

Située à 141 km de Damas, au cœur de la région fertile du Hauran, sur un plateau basaltique, Bosra entre dans l’histoire à l’époque hellénistique. Ses roches noires, employées dans la construction depuis des siècles, confèrent à la région entière beaucoup d'originalité. De plus, la dureté du basalte a permis aux monuments de résister à l'usure.

La ville est mentionnée pour la première fois dans des archives égyptiennes en 1350 av. J.-C. sous le nom de Busrana, mais ne se développe réellement qu'à partir du IIe siècle av. J.-C. Selon François Villeneuve, aux IIIe et IIe siècles av. J.-C., l'état nabatéen se bâtit et sort progressivement de l'ombre. « Pétra se construit peu à peu et les Nabatéens poussent leurs incursions de plus en plus loin vers le nord, jusque dans la région de Bosra en Syrie[1]. » Sous les rois Arétas III et Arétas IV, elle tombe sous la coupe des Nabatéens. À cette époque, elle devient une capitale régionale de la Nabatène, titre qui lui sera accordé officiellement au Ier siècle sous Rabbel II.

En 106, elle devient la capitale de la province romaine d’Arabie créée par Trajan après l’annexion de la Nabatène[2]. Étant sur le principal axe de communication, la Via Nova Trajana, elle bénéficie de cette position et de l’installation de 5000 légionnaires : Bosra devint assez rapidement la garnison définitive de la legio III Cyrenaica. Agrandie et embellie d'édifices publics, organisée autour d'un cardo et d'un decumanus, elle est rebaptisée Nova Trajana Bostra sousTrajan, entre 98 et 117. Au cours du même siècle, on y construit le grand théâtre de 17 000 places, un des plus vastes de l’Orient romain, demeuré presque intact jusqu'à nos jours.

Dès le début du IIIe siècle, le christianisme, en pleine expansion, va changer le paysage urbain : de nombreuses églises sont bâties, ainsi qu'une cathédrale dédiée aux saints Serge, Bacchus et Léonce.

Pour la tradition musulmane, c’est à Bosra que le moine chrétien nestorien Bahira aurait reconnu Mahomet, alors âgé de dix ans, qui accompagnait son oncle "Abou Talib", comme étant le paraclet annoncé dans l'évangile de Jean. Après la conquête musulmane de Bosra en 632, la région devient le champ de batailles des musulmans et des byzantins, qui se disputent le contrôle de la Syrie. Trente-six mosquées, dont la mosquée El Omari, sont construites, de nombreux chrétiens sont obligés de se convertir. Les Seldjoukides, gouvernant la ville à partir de la fin du XIe siècle ap. J.-C., y rétablissent la prospérité, et la protègent des Croisés.

Les Ayyoubides font du théâtre romain, fortifié par Nour Ed Din, une véritable citadelle, qui sera ensuite conquise par les Mongols, mais le sultan turc Baybars la restaure en 1261. La ville demeure pour une longue période un passage obligatoire des pèlerins musulmans. Puis Bosra décline, au point de n'être plus qu'un simple village jusqu'à nos jours. Pendant le Mandat français, le 33e Escadron de Gardes mobiles, puis les cavaliers du 22e Escadron Léger du Levant, en majorité Druzes, mais sous commandement français, dégagent et restituent l'axe de la Via Recta qui traverse le site. Ces premières restitutions sont inaugurées par le président de la république de l'Etat de Syrie, Sheikh Tajeddine el-Hassani (Damas 1885-1943). Par la suite, plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été menées, principalement sur le monumental théâtre romain, le plus vaste et le mieux préservé du Moyen-Orient, inscrivant Bosra sur les circuits du tourisme moderne. Les habitants de la vieille ville, dont certains vivaient même dans des habitats de construction romaine, sont peu à peu relogés dans de nouveaux quartiers.

La ville est prise par les rebelles le 25 mars 2015, lors de la guerre civile syrienne. Le 29 juin 2018, des tirs d'artillerie de l'Armée Syrienne endommagent partiellement le théâtre.

Site archéologique

n° 1 - L’arc nabatéen et les massifs à demi-colonnes nabatéennes

Ce monument de conception romaine, datable du Ier siècle ap. J.-C., marque la limite entre deux secteurs de la ville. L’arc unique repose sur quatre piles rectangulaires. L'ensemble est orné de pilastres, niches et demi-colonnes. Le style des chapiteaux du niveau médian se rattache au style des façades rupestres nabatéennes de Pétra. Un fronton, disparu, couronnait le bâtiment sur ses deux faces[3]:II, n° 1.

De 1955 à 1968, S. Mukdad consacra également ses efforts à la rénovation de l’arc nabatéen à l’est (n° 1) et de la porte Ouest (« Bâb al-Hawâ’ », porte des Vents, n° 27).

n° 2 - La grande église à plan centré (ou cathédrale de l’est)

Les fouilles entreprises à partir de 1985 ont montré que cette grande église byzantine recouvre des bâtiments antérieurs nabatéen et romain, avec des remplois massifs d'éléments appartenant à chacune de ces périodes. Dans le plan carré du bâtiment nabatéen est venu s'inscrire une église byzantine à abside et colonnade circulaire faite de grandes colonnes corinthiennes certainement issues d'un temple romain voisin antérieur. L'ensemble atteignant une portée de 33 mètres, il faut imaginer une couverture à coupole centrale en bois, comme l'était celle du monastère Saint-Siméon-le-Stylite, dans le nord de la Syrie[3]:II, n° 2.

  • n° 3 - Le palais dit « de Trajan »

n° 4 - L’église des Saints Serge, Bacchus et Léonce et le palais « épiscopal » Saint-Serge

Une inscription, aujourd'hui disparue, indiquait la date de la consécration de l’église en 512 par Julianos, archevêque de Bosra, ce qui lui vaut le surnom de « cathédrale ». L'église avait un plan carré, avec un espace central à colonnade en forme de tétraconque, le tout couvert d'une coupole (disparue), et une vaste abside avec iconostase pour le clergé. Les éléments visibles sont essentiellement des remplois d'éléments nabatéens et romains, et de belles fresques dont certaines sont encore assez bien conservées[3]:II, n° 4.

  • n° 5 - La mosquée de Fâtima

n° 6 - Le réservoir Est (« birket an-Nabatiyah »)

  • n° 7 - Le réservoir Sud-Est (« birket al-Hâjj »)

Les deux grands réservoirs d'eau (n° 6 et 7), distants d'environ 500 m, sont alimentés par une conduite. Ils sont de forme carrée, d'environ 150 m de côté, entourés de quais et bordures de pierre où figurent des inscriptions en écriture nabatéenne qui les rendent tous deux datables de cette époque (Ier siècle)[3]:II, n° 6.

Les deux réservoirs ont été déblayés de 1960 à 1975 , puis rénovés en 1986-1987[3]:II, n° 7.

  • n° 8 - L’école coranique (madrasa) de Abû al-Fidâ’ (ou ad-Dabbagha « des tanneries »), située au bord du réservoir, a certainement alimenté en eau la citadelle et les bains construits à la même époque. L'inscription au milieu de la façade donne 622 (1225-1226) pour la construction, l'architecte étant un certain Mukannâ Ibn ‘Abbâd, avec al-Mu‘azzam ‘Îsâ, frère du gouverneur ayyoubide en titre as-Sâlih Ismâ‘îl, comme maître d’œuvre.
  • n° 9 - La mosquée de Yâqût

n° 10 - Le théâtre romain et la citadelle arabe

Vue aérienne du théâtre et de la citadelle.

Après la prise de la ville, en 106 après J.-C., les Romains ont presque aussitôt entrepris la construction du théâtre. On suppose qu'il a été achevé sous Trajan, mort en 117.

Le décor de la scaenae frons est certainement d’époque sévérienne, mais le théâtre a dû rester en construction une bonne partie du IIe siècle, à en juger par le style des chapiteaux de la colonnade qui orne le sommet de la cavea.

En 635, Bosra tombe aux mains des Arabes et le théâtre romain trouve un usage défensif. À partir de la fin du XIe siècle, et jusqu'au milieu du XIIe, le théâtre subit une métamorphose radicale : l'édifice est transformé en une solide forteresse qui doit protéger cet important centre de commerce et son réseau routier. Le théâtre est de toutes parts renforcé, comblé et entouré de constructions militaires : recouvert de toutes parts, il restera caché au monde durant sept siècles.

Les tours nord et nord-ouest de la citadelle ont été restaurées au cours des années 1930. Les diverses maisons installées à l’intérieur furent détruites et, en 1947, la restauration des monuments fut confiée à Sleiman Mukdad, qui élabora un plan général de la ville antique et fit le recensement des monuments nécessitant des travaux. Son œuvre la plus importante est le dégagement des deux niveaux de constructions voûtées qui occupaient l'ensemble de la cavea du théâtre.

Fortifications ayyoubides entourant le théâtre.

Comme maire de Bosra, Sleiman Mukdad participa à la conception des quartiers modernes pour reloger les familles qui avaient été déplacées à la suite de l’évacuation du centre du site archéologique.

Un festival biennal de spectacles de musique et de danse au théâtre antique a été créé en 1980[3]:II, n° 10.

Les musées de la citadelle

En 1933, un dépôt lapidaire fut créé dans la citadelle de Bosra (n° 10). Des statues d’époque gréco-romaine et des inscriptions nabatéennes, grecques, latines et arabes y furent déposées.

Un dépôt lapidaire créé en 1933 est à l'origine des collections actuelles de l'antiquarium de la citadelle, augmenté de statues gréco-romaines et d'inscriptions nabatéennes, grecques, latines et arabes.

  • n° 11 - Le cirque (« hippodrome »)
  • n° 12 - L’amphithéâtre
  • n° 13 - La nécropole de Tell Aswad

Quartier du Centre

  • n° 14 - Le quartier d’habitations à l’est des thermes du Sud

Le « nouveau prétoire »

La « maison omeyyade »

L’église des thermes du Sud

Le temple près des thermes du Sud

n° 15 - Les thermes du sud

Les thermes du sud sont situés sur la rue principale, entre le palais « de Trajan » et la zone du théâtre. Ils ont été fondés au IIe siècle ap. J.-C. et ont connu plusieurs extensions avec de nouvelles salles et palestres, jusqu'à l'abandon de l'ensemble vers le VIIIe siècle, à l’époque omeyyade[3]:II, n° 15.

  • n° 16 - La « rue du théâtre »
  • n° 17 - La rue principale est-ouest, entre arc nabatéen et tétrapyle

n° 18 - Le nymphée (pseudo « kalybé »)

Le nymphée (dit autrefois « kalybé », formé locale de petit temple), aisément repérable par ses deux colonnes corinthiennes jointes par une pièce d'entablement, est une fontaine monumentale dont on a retrouvé deux bassins et des arrivées d'eau. La datation du monument est rendue difficile par les remplois successifs et les tremblements de terre. Les archéologues proposent une construction en trois phases, des années 100 à 300 ap. J.-C. environ[3]:II, n° 18.

n° 19 - L’exèdre monumentale (prétendu « nymphée »)

Cette construction du IIe siècle, qui présente quatre colonnes en façade et une abside centrale en arrière-plan flanquée de deux murs droits, est située à l'angle d'un des grands carrefours de la ville. Plutôt qu'une fontaine monumentale, l'édifice du IIe siècle semble avoir eu une fonction cultuelle. Il s'agirait alors d'un temple dédié à une divinité importante liée à la politique romaine[3]:II, n° 19.

  • n° 20 - La rue sud-nord du nymphée vers la mosquée d’Omar

n° 21 - Les thermes du Centre (« Khân ad-Dibs »)

Très vaste établissement des IIe et IIIe siècles, point central dans la ville, en usage jusqu'à l'époque byzantine, les thermes du Centre occupaient un vaste rectangle de 105 × 65 m, bordé de boutiques. Ils proposaient des salles thermales et des exercices sportifs, comme partout ailleurs dans l'Empire romain, avec un parcours de pièces froides, tièdes et chaudes, trois palestres, des portiques et autres exèdres et niches décoratives[3]:II, n° 21.

n° 22 - L’arc central (« Bâb al-Qandîl »)

Cet arc, en réalité un octopyle datant de Philippe l'Arabe (milieu du IIIe siècle), marquait l'entrée dans la rue du théâtre[3]:II, n° 22. Il est aujourd'hui réduit à sa façade nord.

  • n° 23 - Le cryptoportique

Le forum

Le marché (macellum)

  • n° 24 - Le tétrapyle et la place ronde
  • n° 25 - La rue nord-sud passant par la place du tétrapyle

Quartier de l’Ouest

  • n° 26 - La rue principale est-ouest du tétrapyle à la porte Ouest (« Bâb al-Hawâ’ »)

n° 27 - La porte ouest ou porte des Vents (« Bâb al-Hawâ’ »)

La porte, très simple, aux piliers ornés de deux niches, est percée à travers le rempart, à l'extrémité ouest de l'axe principal. Elle date probablement du IIIe siècle[3]:II, n° 27.

De 1955 à 1968, Sleiman Mukdad consacra également ses efforts à la rénovation de l’arc nabatéen à l’est (n° 1) et de la porte Ouest (« Bâb al-Hawâ’ », porte des Vents, n° 27).

  • n° 28 - Le rempart de la ville au nord-ouest
  • n° 29 - La retenue d’eau du quartier de l’Ouest (prétendue « naumachie »)

Quartier du Nord

  • n° 30 - Le mausolée Saint-Georges (ou mausolée Saint-Elias)
  • n° 31 - La mosquée al-Khidr

En 1955, l’édifice de la mosquée al-Khidr (n° 31) a été consolidé par le Service des Antiquités.

  • n° 32 - La rue est-ouest, de la rue nord-sud (n° 25) à la mosquée de Fâtima (n° 5)
  • n° 33 - Les « belles maisons »
  • n° 34 - La rue sud-nord de la mosquée d’Omar au camp romain

n° 35 - La mosquée d’Omar (Grande mosquée, mosquée du Vendredi)

La mosquée d’Omar doit son nom au calife ‘Umar Ibn al-Khattâb (634-644), sous lequel la Syrie a été conquise par l’Islam. Selon deux inscriptions, la fondation de la mosquée et de son minaret remonte aux environs de 720-750, à l’époque omeyyade. La tour de la grande mosquée de Bosra a été longtemps considérée comme le minaret conservé le plus ancien du monde islamique. Cependant, les recherches montrent que les constructions existantes ont été réalisées aux XIIe et XIIIe siècles. Le plan carré à arcades est inspiré de la mosquée des Omeyyades de Damas. Entre 1967 et 1981, les parties hautes de la mosquée d’Omar et de la mosquée al-Mabrak (n° 40) ont été restaurées en vue de leur utilisation, en même temps que la madrasa Abû al-Fidâ’ (n° 8)[3]:II, n° 35.

  • n° 36 - Le hammam Manjak

n° 37 - La basilique de Bahîra et son annexe

L'édifice basilical du IIe-IIIe siècle, dit « de Bahîra », d'après le nom d'un moine nestorien, est situé au nord de l’église des saints Serge, Bacchus et Léonce. D'usage inconnu, il comportait, à l’origine, une façade s’ouvrant par un arc sur un atrium à colonnes surmontées de chapiteaux ioniques. Il reste une partie de l’abside en cul-de-four.

Un bâtiment parallèle, au nord de la basilique, conserve une abside au décor luxueux constitué de quatre niches à frontons et coquilles, incorporée dans une maison moderne[3]:II, n° 37.

  • n° 38 - La mosquée Mubârak (ou Basmeen)
  • n° 39 - La mosquée Musalla al-Mal‘ab, ou mosquée « anonyme »
  • n° 40 - La mosquée Jâmi‘ al-Mabrak an-Naqa (mosquée de l’agenouillement de la Chamelle)
  • n° 41 - Le rempart nord et est
  • n° 42 et 43 - Le camp romain et ses thermes
  • n° 44 - La source al-Jahîr

Personnalités liées

Notes et références

  1. François Villeneuve, Les Nabatéens, caravaniers et bâtisseurs, décembre 2002.
  2. Catherine Saliou, Le Proche-Orient : De Pompée à Muhammad, Ier s. av. J.-C. - VIIe s. apr. J.-C., Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-9286-4, présentation en ligne), II. Vivre au Proche-Orient romain, chap. 5 (« Institutions civiques et réalités urbaines »), p. 316-317.
  3. , Bosra. Aux portes de l’Arabie, ifpo, Damas, 2007-2014.

Bibliographie

  • Jacqueline Dentzer-Feydy, Michèle Vallerin, Thibaud Fournet, Ryad Mukdad et Anas Mukdad (dir.), Bosra. Aux portes de l’Arabie, Presses de l’Ifpo, Institut français du Proche-Orient. Beyrouth-Damas, 2007, édition numérique 2014.
  • Bosra. Aux portes de l’Arabie, Damas, Ifpo, , 365 p. (ISBN 978-2-35159-060-7, lire en ligne)
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