Bouère
Bouère est une commune française, située dans le département de la Mayenne et de la région des Pays de la Loire, peuplée de 1 065 habitants[Note 1].
Ne doit pas être confondu avec Bouër.
Bouère | |||||
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Château-Gontier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez | ||||
Maire Mandat |
Jacky Chauveau 2020-2026 |
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Code postal | 53290 | ||||
Code commune | 53036 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bouerillon | ||||
Population municipale |
1 065 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 51′ 48″ nord, 0° 28′ 42″ ouest | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 117 m |
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Superficie | 42,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Sablé-sur-Sarthe (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Meslay-du-Maine | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
Bouère se trouve au sud-est de la Mayenne, à la limite entre les anciennes provinces du Maine (bas-Maine) et de l'Anjou (Haut-Anjou). La commune se trouve entre Grez-en-Bouère et Saint-Denis-d'Anjou, à 35 km de Laval, 54 km d’Angers et 70 km du Mans.
La ville comporte des carrières de marbre, ou le Marbre de Bouère a participé à l'édification de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et de la gare Saint-Lazare à Paris.
Communes limitrophes
Géologie
La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années)[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Loup-du-Dorat », sur la commune de Saint-Loup-du-Dorat, mise en service en 2000[10] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 757,2 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Mans », sur la commune du Mans, dans le département de la Sarthe, mise en service en 1944 et à 53 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14], à 12 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Bouère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sablé-sur-Sarthe, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), prairies (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), forêts (6,1 %), zones urbanisées (1,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
La paroisse de Bouère est parfois mentionnée au XVIIIe siècle sous le nom de Boire[24], voire de Le Grand-Boire[25]. Une « boire » désigne un étang dans le parler local[26].
Histoire
Avant la Révolution française, la commune faisait partie du comté de Laval, de la province du Maine et du diocèse du Mans. Au niveau de la fiscalité, elle dépendait toutefois de l'Anjou puisqu'elle faisait partie du pays d'élection de La Flèche[25].
L'abbé Angot, dans son Dictionnaire historique de la Mayenne, rapporte que dans la moitié du XVIIe siècle, à l'autre bout du département, la forêt de Bouère fut vendue à la marine et que « des bûcherons du Lyonnais vinrent s'établir dans les coupes pour exploiter sur place ce qui ne convenait pas aux constructions navales. Ils formaient une population à part, peu sympathique aux habitants du pays ».
Des mines de charbon sont brièvement exploitées entre 1825 et 1838[3].
Politique et administration
Administration municipale
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 1 065 habitants[Note 8], en diminution de 0,75 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
- Sur le territoire de la commune, on note la présence des Éditions Dominique Martin Morin.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église romane (XIe/XIIe restaurée au XIXe siècle) dédiée à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe, formait le plan régulier d'une croix latine, avec abside pour le chœur, absidioles dans les transepts et la tour centrale. Près du transept, les lignes intérieures des murs côtiers plus épais formaient un ressaut sur le bas de la nef. Depuis ce ressaut jusqu'à l'entrée de la tour, on a constaté l'existence de deux murs parallèles plus rapprochés qui doivent dater du chœur primitif. La partie orientale de la nef, le transept et le chœur auraient ainsi été reconstruits après coup, car nous retrouvons des fenêtres romanes qui accusent le XIe. On a donc soudé l'un à l'autre l'édifice donné en 1062 par Foulques de Bouère et celui que les Bénédictins firent construire plus monumental de 1120 à 1150. L'abside est voûtée en quart de sphère, l'avant-chœur en berceau avec arc-doubleau saillant. Le campanile du clocher a été changé en février 1996 par un nouveau pesant entre 1 et 2 tonnes, et mesurant 6 mètres environ.
- Cimetière communal (inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques). Ce dernier aménagé en 1778 en mini jardin à la française qui est constitué de buis et d’ifs centenaires. La végétation, la géométrie et la forme des lieux sont protégées.
- Chapelle votive des Freux 1871,
- Château du Bois-Jourdan (XVIe/XVIIe) et dépendances,
- Château de la Vezouzière et orangeries (XVIIIe),
- Château des Rochers (XIXe),
- Château de la Sevaudière (XIXe),
- Château Daviers (XIXe).
- Château du Plessis (entrée face à l'entrée secondaire du "Bois-Jourdan").
Personnalités liées à la commune
- Urbain Grandier (1590 à Bouère - 1634), prêtre, accusé de sorcellerie et exécuté.
- René-Robert Bourdet (1741 - 1790 à Bouère), curé de Bouère, député aux États généraux de 1789.
- Marin-Pierre Gaullier (1766 - 1817 à Bouère), chef chouan.
- Robert Hirsch (1925 - 2017), acteur, inhumé à Bouère.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 478
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Loup-du-Dorat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bouère et Saint-Loup-du-Dorat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Loup-du-Dorat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bouère et Le Mans », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Le Mans - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Le Mans - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Le Mans - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- André René Le Paige, Dictionnaire topographique, historique, généalogique et bibliographique de la province et du diocèse du Maine, vol. 1, , p. 118.
- Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules de la France, vol. 1, , p. 668.
- Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, vol. 1, Germain & Grassin, , p. 120.
- « Jacky Chauveau, élu maire, sera épaulé par quatre adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Bouère (53290) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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