Boulevard Garibaldi (Marseille)
Le boulevard Garibaldi est une voie marseillaise.
Pour les articles homonymes, voir Garibaldi (homonymie).
Boulevard Garibaldi
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Situation | ||
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Coordonnées | 43° 17′ 49″ nord, 5° 22′ 52″ est | |
Arrondissement | 1er | |
Quartier | Noailles et Thiers | |
Tenant | La Canebière Boulevard Dugommier | |
Aboutissant | Cours Lieutaud Cours Julien Rue du Marché-des-Capucins | |
Morphologie | ||
Type | Rue | |
Longueur | 176 m | |
Largeur | 27 m | |
Transport | ||
Métro | ||
Tramway | ||
Bus | ||
Histoire | ||
Anciens noms | Boulevard du Musée Lisses-de- Noailles |
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Protection | Chapelle des Bernardines | |
Géolocalisation sur la carte : Marseille
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Situation et accès
Ce boulevard est situé dans le 1er arrondissement de Marseille.
Origine du nom
Ce boulevard rend hommage à Giuseppe Garibaldi, révolutionnaire italien qui avait débarqué le à Marseille avec ses Chemises rouges et ses deux fils Menotti et Ricciotti pour combattre aux côtés du peuple français contre la Prusse[1].
Historique
Ce grand boulevard marseillais porte originellement le nom de « boulevard du Musée », du nom du Musée de Marseille, qui utilisait les locaux du lycée Thiers[2].
Il prend son nom actuel au début du XXe siècle.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 1 : se trouvait la librairie Lafitte depuis son ouverture en 1846 jusqu'à ce qu'elle soit transférée sur la Canebière en 1935, puis cours d’Estienne d'Orves en 1980.
- Au no 10 : se trouvait un des plus grands hôtels français, l'Astoria, en activité jusqu'à l'après-guerre[3]. Une bombe y explose durant l'Occupation, en 1942, qui incite les Nazis à imposer un couvre-feu à Marseille[4].
- Au n° 13 : se trouvait avant les années 1950 un commissariat de police. Il est investi par la police du régime de Vichy qui se sert de ses fenêtres donnant sur le boulevard comme poste de garde, bloquant l'entrée de la rue Guy Môquet (Marseille). Des résistants envoient une bombe sur le commissariat au cours de la nuit du 29 juillet 1944[5].
- Au no 17 : la Chapelle des Bernardines, classée monument historique, qui abrite le théâtre du même nom.
- Au no 20 : se trouvait la taverne Charley ouverte en 1933 et aujourd'hui disparue. Simone de Beauvoir aimait s'y installer lors de ses différents séjours à Marseille. C'est d'ailleurs dans cette brasserie que le , au retour d'un voyage en Grèce, elle écrira une lettre très mélancolique à Sartre déjà reparti pour l'Alsace[6]. C'est également à la taverne Charley que fut arrêté le , par la Gestapo de Marseille, Jean Multon, alias Lunel, secrétaire du chef régional du mouvement Combat, Maurice Chevance. Cette arrestation fut catastrophique pour la Résistance intérieure française car Multon, qui était très au courant du fonctionnement de l'organisation, dans la Région sud (R2), mais aussi à Lyon, accepta de parler et de travailler avec les services allemands. Il s'ensuivit une série d'arrestations en cascade (notamment celles de Berty Albrecht et René Hardy à Lyon et du Général Delestraint à Paris) qui allaient permettre à la Gestapo d'identifier les chefs des Mouvements unis de la Résistance (MUR), dont Jean Moulin, et conduire au drame de Caluire-et-Cuire[7].
- Au no 29 : a habité le notable et conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Marseille, Christophe Jérôme Barthélemy Lapommeraye, dans les années 1830[8].
Bibliographie
- André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
- Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).
Références
- Jean-Yves Le Naour, Marseille 1914 1918, Qui vive éditions, , 127 p. (ISBN 978-2-9521541-1-6, lire en ligne)
- Michel Méténier et Fernand Revilla, Autrefois Marseille, Aubéron, (ISBN 978-2-84498-055-7, lire en ligne)
- « La Provence insolite : Les grands hôtels de la seconde moitié du XIXe siècle à Marseille », sur France Bleu (consulté le )
- (en) Mark Mazower, Hitler's Empire : Nazi Rule in Occupied Europe, Penguin UK, , 768 p. (ISBN 978-0-14-191750-4, lire en ligne)
- Gordon Wright, « Histoire des Groupes Francs (M.U.R.) des Bouches-du-Rhone de Septembre 1943 a la Liberation. Madeleine Baudoin », The Journal of Modern History, vol. 35, no 4, , p. 456–457 (ISSN 0022-2801 et 1537-5358, DOI 10.1086/243911, lire en ligne, consulté le )
- « L'endroit est plaisant., ça me fait tout drôle et bien, bien poétique de passer une soirée dans cette petite taverne, toute seule, comme autrefois quand vous ne m'aimiez pas encore si bien - il y a toujours autant de photos sur les murs et les mêmes petits coussins sur les banquettes. Nous irons tous ensemble l'an prochain. » Extrait de la lettre de Simone de Beauvoir à Jean- Paul Sartre du 10 septembre 1937 dans « L'embarcadère des lettres - Marseille et les écrivains 1900-1950 », Rémi Duchêne, JC Lattès éditeur, 2013 (ISBN 9782709642736).
- Jean-Pierre Azéma, Jean Moulin : le politique, le rebelle, le résistant, Perrin, 2003, pp. 418-419 et Madeleine Baudouin, Histoire des Groupes Francs (M.U.R.) des Bouches-du-Rhône (de septembre 1943 à la Libération), Coll. Esprit de la Résistance, PUF, Paris, 1962, pp.31-32.
- Société de statistique d'histoire et d'archéologie de Marseille et de Provence, Répertoire des travaux, (lire en ligne)
- Portail de Marseille
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