Boulevard de Suisse

Le boulevard de Suisse (en occitan : baloard de Soïssa) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il se situe à l'ouest du quartier des Minimes, dans le secteur 3 - Nord.

Boulevard de Suisse
(oc) Baloard de Soïssa

Le boulevard de Suisse au carrefour du chemin du Sang-de-Serp.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 36″ nord, 1° 26′ 01″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 3 - Nord
Quartier(s) Minimes
Début Port de l'Embouchure et no 118 boulevard de l'Embouchure
Fin no 1 chemin du Prat-Long et no 159 rue de Chaussas
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 1 385 m
Largeur 18 m
Transports
Métro  : Boulevard de Suisse (2028)
Bus 15
Histoire
Création 1855
Anciens noms Chemin de ronde de la Pescadoure (1855-1938)
Boulevard Émile-Vandervelde (1938-1941)
Nom actuel 27 mars 1941
Notice
Archives 315556723212
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Voies rencontrées

Le boulevard de Suisse rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Port de l'Embouchure (g)
  2. Boulevard de l'Embouchure (d)
  3. Square de la Vierge-Rouge
  4. Boulevard de Genève (g)
  5. Impasse de Berne (d)
  6. Rue Anna-Politkovskaïa (d)
  7. Rue Daydé
  8. Rue de Zurich (d)
  9. Rue de Lausanne (d)
  10. Rue Ferdinand-Lassalle (g)
  11. Chemin Tricou (d)
  12. Rue Emmanuel-Chabrier (d)
  13. Impasse de Suisse (g)
  14. Rue Henri-Matisse (d)
  15. Rue Jacob-Insel (g)
  16. Rue Jean-Philippe-Rameau (d)
  17. Chemin du Sang-de-Serp
  18. Chemin Henri-Bessemer (d)
  19. Avenue d'Elche (g)
  20. Rue Salambô (g)
  21. Chemin du Prat-Long (g)
  22. Rue de Chaussas (d)

Transports

Le boulevard de Suisse est parcouru et desservi sur toute sa longueur par la ligne de bus 15. De plus, la ligne du Linéo L1 marque l'arrêt au square de la Vierge-Rouge, au sud du boulevard. Enfin, la station Boulevard-de-Suisse, sur la future ligne de métro ouvrira en 2028, à l'angle du chemin du Sang-de-Serp.

Il existe plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse le long du boulevard de Suisse ou à proximité : les stations no 120 (152 allée de Barcelone), no 144 (62 boulevard de Suisse) et no 270 (face 40 boulevard Silvio-Trentin).

Odonymie

Le boulevard de Suisse a reçu ce nom en reconnaissance de l'accueil qu'avaient reçu en Suisse les soldats de l'armée française « internés » au début de la Seconde Guerre mondiale en 1940, qui faisait suite à l'accueil qui avait été donné durant la guerre franco-allemande de 1870-1871, puis lors de la Première Guerre mondiale de 1914-1918[1]. Plusieurs voies qui débouchent sur le boulevard portent d'ailleurs des noms en lien avec des villes de Suisse : le boulevard de Genève, aménagé en 1945[2], la rue de Berne en 1963[3], et les rues de Lausanne[4] et de Zurich tracées en 1967[5].

Le boulevard de Suisse était, lors de son aménagement en 1855, le chemin de ronde, puisqu'il longeait la nouvelle barrière de l'octroi. Il lui est parfois donné le qualificatif de Pescadoure, d'une ferme du XVIIIe siècle qui se trouvait à proximité[6] : disparue vers 1838 à la suite du creusement du canal latéral à la Garonne, elle débouchait sur le chemin du Sang-de-Serp (emplacement à la limite des actuels no 133 et 143). En 1938, lorsque le chemin de ronde est aménagé en boulevard, il reçoit par décision de la municipalité socialiste d'Antoine Ellen-Prévot le nom d'Émile Vandervelde (1866-1900) : homme politique belge, figure de l'internationalisme socialiste. Il fut à plusieurs reprises député et ministre, mais aussi président de la Seconde Internationale de 1900 à 1918, et président de l'Internationale ouvrière socialiste de 1923 à 1938[7]. C'est le que le nouveau conseil municipal, de tendance vichyste, préféra effacer le souvenir d'Émile Vandervelde pour lui donner son nom actuel[8].

Patrimoine et lieux d'intérêt

  • no  93 : siège de l'Union départementale des syndicats Force ouvrière de la Haute-Garonne.
no 160 : maison.
  • no 160 : maison.
    La maison, qui adopte les formes de l'Art déco, est construite dans les années 1950. Elle s'élève au centre d'une parcelle triangulaire à l'angle de la rue Salambô. Elle est composée de plusieurs corps de bâtiments disposés irrégulièrement et présente du côté du boulevard une façade animée par le jeu des décrochements[9].

Notes et références

  1. Salies 1989, vol. 2, p. 491.
  2. Salies 1989, vol. 1, p. 524.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 143.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 94.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 592.
  6. Salies 1989, vol. 2, p. 272.
  7. Salies 1989, vol. 2, p. 552.
  8. Destrem et Llabres 1994, p. 84
  9. Notice no IA31118673, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse : voies publiques, quartiers, lieux-dits, enseignes, organisation urbaine, t. 1 : A-H, Toulouse, Editions Milan, , 582 p. (ISBN 978-2-86726-353-8).
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse : voies publiques, quartiers, lieux-dits, enseignes, organisation urbaine, t. 2 : I-Z., Toulouse, Editions Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).
  • Louis Destrem et Claude Llabres, Toulouse en noir et blanc : Les années de guerre 1939 / 1944, Editions Milan, (ISBN 2-84113-010-X).
  • Marc Miguet, Les Minimes, un quartier de Toulouse. Pages d'histoire jadis et naguère, Les Amis des Archives de la Haute-Garonne, éd. Messages, Toulouse, 2003 (ISBN 2-907416-25-1).

Article connexe

Liens externes

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