Bouquelon
Bouquelon est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Bouquelon | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle |
Maire Mandat |
Dominique Boucher 2020-2026 |
Code postal | 27500 |
Code commune | 27101 |
Démographie | |
Gentilé | Bouquelonnais |
Population municipale |
523 hab. (2019 ) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 49″ nord, 0° 29′ 32″ est |
Altitude | Min. 1 m Max. 121 m |
Superficie | 11,71 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pont-Audemer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.bouquelon.fr |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lieurey », sur la commune de Lieurey, mise en service en 2000[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 879,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Bouquelon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,4 %), forêts (33 %), terres arables (20,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones urbanisées (3 %), zones humides intérieures (2,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bouchelon en 1180[23], Boquelont[24] et Bochelont au XIIIe siècle[25].
Bouquelon représente le composé scandinave bok « hêtre » + lundr « bois », d'où le sens global de « hêtraie »[23] (comprendre bóka-lundr ou *bóki-lundr (collectif) « bosquet, petit bois de hêtres »). Le substantif norrois bók « hêtre » se retrouve dans les nombreux Bouquelon, Boclon (Seine-Maritime, Bocolunda silva 1032, Bokelont 1218), la Bouquelonde tous situés en Normandie, ainsi que dans Bouquetot (Eure)[23]. Ils ont leurs équivalents exacts avec Bokalund, à Älmeboda, Suède, ainsi que dans l'ancienne région danoise du Schleswig-Holstein (Allemagne) avec Boklund (Bokelunt 1542) et Böklund et en Norvège avec Boklund, Larvik (Vestfold et Telemark), etc.
L'élément Lundr « petit bois, bosquet » est présent, quant à lui, dans les nombreux -lon, -ron, voire -non et les Londe (du féminin Lunda) de Normandie[23].
Histoire
Dépendait du seigneur de Roys.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2019, la commune comptait 523 habitants[Note 8], en augmentation de 21,35 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Bouquelon compte deux édifices inscrits et classés au titre des monuments historiques :
- le domaine du château du Plessis (XVe, XVIIIe et XIXe) Inscrit MH (2005) Classé MH (2011)[30]. Le domaine est composé, entre autres, d'un manoir, d'un colombier, d'un bois. La chapelle Saint-Eustache comporte des œuvres du peintre Symon Gredovin de 1608. En 1750, le château est agrandi d'une aile en retour sur le pavillon d'entrée du XIVe-XVe siècle. En 1844, une chapelle funéraire néo-gothique est édifiée par l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy[30] à la demande de Charles-Henri Lebœuf, comte d'Osmoy, maire de la commune ;
- l'église Saint-Ouen (XIe, XIIIe et XIVe) Inscrit MH (1948)[31]. Cette église, placée sous le patronage du seigneur de Roys, a été construite au XIe siècle. Certains éléments de cette époque subsistent (le portail ouest et une fenêtre au nord). L'édifice a été reconstruit au XIIIe siècle. La sacristie date du XVIIIe siècle[32].
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
Personnalités liées à la commune
- Charles-Henri Lebœuf (1799 - 1862), maire de la commune, propriétaire du château du Plessis.
- Charles-François-Romain Lebœuf, comte d'Osmoy (1827 - 1894), conseiller général, député puis sénateur, fils du précédent, y a séjourné.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lieurey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bouquelon et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lieurey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bouquelon et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 74.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 31.
- Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Éditions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Collection de documents inédits sur l'Histoire de France, CTHS - Paris 2015
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Domaine du château du Plessis », notice no PA27000063, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00099353, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Saint-Ouen », notice no IA00018913, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière », notice no IA00018912, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00018914, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018911, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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