Boviolles

Boviolles est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Boviolles

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Commercy
Intercommunalité Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs
Maire
Mandat
Jean-Pierre Ligier
2020-2026
Code postal 55500
Code commune 55067
Démographie
Gentilé Boviollois, Boviolloises
Population
municipale
100 hab. (2019 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 53″ nord, 5° 25′ 06″ est
Altitude 280 m
Min. 241 m
Max. 395 m
Superficie 8,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vaucouleurs
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Boviolles
Géolocalisation sur la carte : France
Boviolles
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Boviolles
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Boviolles

    Géographie

    Localisation

    La commune de Boviolles est située en pays Barrois, entre Ligny-en-Barrois (8,3 km) et Gondrecourt-le-Château (16,3 km), et dépend du canton de Void-Vacon (15,4 km). Le village est implanté dans une vallée boisée où coule le cours d'eau « La Barboure », affluent de la rivière « L'Ornain ».

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Boviolles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), terres arables (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), prairies (6,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Boviolles qui se disait alors Joviolles ou villa Jovis, (ville de Jupiter), était un faubourg de Nasium. En souvenir de l'immolation de nombreux bovins à Jupiter, ce quartier prit sous l'influence chrétienne, le nom de Boviolum ou pays où les bœufs étaient abattus,tant à l'honneur de Jupiter que pour assurer  le ravitaillement de la grande ville leuquoise (voir Leuques)[8].

    Histoire

    Oppidum de Boviolles

    Le murus gallicus qui barre le plateau, en cours de fouille.

    L'oppidum de Boviolles[9] est situé sur un vaste éperon dominant l'agglomération actuelle.

    D'une superficie d'environ 50 ha, il est barré par un imposant rempart de type murus gallicus dont on peut toujours voir les vestiges. L'occupation la plus importante se situe au Ier siècle av. J.-C. : c'était sans doute une véritable ville, avec ses rues, ses maisons, ses commerces et ses quartiers d'artisans, qui s'élevait alors.

    Les habitants entretenaient des relations commerciales continues avec leurs voisins et avec l'Italie romaine : de nombreuses amphores à vin, des céramiques d'Étrurie et de Campanie ont notamment été découvertes, ainsi que des monnaies en provenance d'une grande partie de la Gaule.

    Antiquité

    Colonne « NASIVM » à Boviolles.

    À partir de La Guerre des Gaules (milieu du Ier siècle av. J.-C.), des garnisons romaines s'installent probablement dans la ville, et cohabitent avec la population indigène.

    Ses habitants possédaient également un lieu de culte dans la vallée (le temple de Mazeroie, commune de Naix-aux-Forges). À la fin du Ier siècle av. J.-C. (début de l'époque romaine), ils abandonnent l'oppidum et fondent la ville de Nasium qui se développera autour du sanctuaire.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 juin 1995 Henri Malingrey    
    juin 1995 mars 2001 Youcef Hamami PS  
    mars 2001 mars 2014 Arnaud Mercier    
    mars 2014 En cours Jean-Pierre Ligier [10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Officier de gendarmerie en retraite

    En 2001, entre les deux tours des élections municipales, l'épouse du maire sortant, Youcef Hamami (PS), est victime d'un incident à caractère raciste de la part d'opposants politiques, à la suite de quoi il décide de se retirer, alors qu'il venait d'être réélu au conseil municipal dès le premier tour[11],[12].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2019, la commune comptait 100 habitants[Note 3], en diminution de 1,96 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    348353356355356347334341320
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    309307283243259240238222196
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    190185176164148134142122132
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    119115967992919095105
    2014 2019 - - - - - - -
    99100-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Calvaire entrée Ouest du village
      Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, fortifiée: nef 1445, tour et clocher 1845. Deux esquisses de l'Eglise avant 1845 ont été retrouvées aux Archives départementales de Meurthe et Moselle. Elles représentent l'Eglise au couchant (Façade Ouest) et l'Eglise vue du Sud.
    • Le site archéologique au lieu-dit Le Mont Chatel est Inscrit au titre des monuments historiques depuis 1994[17].
    • Presbytère.
    • Monument aux morts.
    • Au cimetière, la tombe de Nicolas Bertin, mort pour la France.
    • Croix de chemin sculptées.
    • Lavoir, fontaines et pompe incendie dans la salle du Pressoir.
    • Maisons anciennes XVIIIe et XIXe siècle.
    • Ancien moulin (Situé sur la Barboure) à 0,5 km à l'est du bourg. Le village en comptait trois au siècle dernier. Celui subsistant aujourd'hui, un autre construit en contrebas du village près du pont de la Barboure et un autre en limite Ouest du finage communal (Ruines encore visibles) lieu-dit « Le Temple ».
    Calvaire au centre du village

    Personnalités liées à la commune

    • Claude François Mangin, né le 14 juin 1784 à Boviolles. Maréchal des Logis au 13e Régiment de Dragons. Engagé dans les campagnes d'Autriche en 1805 et 1809, de Naples en 1806, de Russie en 1812, de Saxe en 1813 et de France en 1814. Chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'Honneur le 14 mai 1819 (Brevet 35439).

    Héraldique

    Blason
    Coupé d'or au triangle isocèle de gueules chargé de deux poignards romains d'argent ornés d'or mis en sautoir ; et de gueules aux deux fleurs de lys de jardin d'argent soutenues par une rencontre de bœuf d'or[18].
    Ornements extérieurs
    Écu timbré d'une couronne palissée d'or, de 9 pièces, celle du milieu plus grande ornée d'une hure de sanglier de sable.
    Soutien de l'écu, 2 sphinx d'or accroupis, affrontés, chacun pattes levées.
    Devise toponymique : BOVIOLLES en lettres d'or sur un listel de sinople au revers de gueules.
    Détails
    • L'or, les gueules (rouge) et l'argent soulignent que la commune est située en Lorraine dont les armes sont composées de ces émaux.
    • La rencontre de bœuf constitue une arme parlante pour le toponyme Boviolles. Selon une autre version, Boviolles serait dérivé de l'ancien bove (grotte), ici une petite grotte.
    • Les pieux de la couronne et les poignards romains évoquent les éléments défensifs de l'oppidum gallo-romain du mont Châtel protégeant la cité antique de Nasium dont les frontons des temples sont symbolisés par le triangle.
    • La hure de sanglier est celle des Leuques (celtes gaulois).
    • Les fleurs de lys sont celles de Marie, mère de Jésus en sa nativité à laquelle est vouée l'église fortifiée qui servait jadis de refuge aux habitants. Les lys en représentant la nativité de Marie évoquent également Sainte Anne, sa mère, particulièrement invoquée à Boviolles.
    • Les 2 sphinx accroupis, dont les fragments d'une statue découverts sur le site de Boviolles, témoignent de la richesse culturelle de ce quartier de Nasium.
      Armoiries composées par Robert Louis, membre de la commission héraldique de l'UCGL (Union des Cercles Généalogiques de Lorraine) et adoptées par délibération du Conseil Municipal le 30 août 2014.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Extrait d"En plein cœur du Barrois"  du Chanoine Camille Paul Joignon (1951)- page 262 et 263
    9. DECHEZLEPRETRE Th., MENIEL P., BONAVENTURE B. - L’oppidum de Nasium à Boviolles (Meuse) : état des recherches, dans : Barral et alii 2007 - L'âge du Fer dans l'arc jurassien et ses marges. Dépôts, lieux sacrés et territorialité à l'âge du fer, Actes du XXIXe colloque de l’AFEAF (Bienne, 5-8 mai 2005), , Besançon : Presses universitaires de Franche-Comté, 2007 (Annales Littéraires de l'Université de Franche-Comté ; Série "Environnement, sociétés et archéologie", 11), p. 45-54.
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. , Manifestation antiraciste à Boviolles (Meuse) 500 manifestants pour 100 habitants, Ras l'front Nancy
    12. Bernard Delemotte, Boviolles ou de la difficulté pour un Arabe d'être maire, La Lettre de la citoyenneté, n°53, septembre-octobre 2001
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. « Site archéologique », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Blason de Boviolles », sur le site de l'Union des Cercles Généalogiques de Lorraine (consulté le ).
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