Braches

Braches est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Brache (affluent de l'Avre).

Braches
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC Avre Luce Noye
Maire
Mandat
Stéphane Delanaud
2020-2026
Code postal 80110
Code commune 80132
Démographie
Population
municipale
232 hab. (2019 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 01″ nord, 2° 30′ 26″ est
Altitude Min. 37 m
Max. 112 m
Superficie 7,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Moreuil
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Braches
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Braches
Géolocalisation sur la carte : Somme
Braches
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Braches
Liens
Site web http://www.braches.fr/

    Géographie

    Description

    Braches est un village périurbain picard de la vallée de l'Avre (affluent de la Somme) dans le Santerre situé à 24 km au sud-est d'Amiens, 11 km au nord-ouest de Montdidier et à 45 km au nord-est de Beauvais, accessible par l'ex RN 35 (actuelle RD 935) reliant notamment Amiens à Montdidier.

    La commune est traversée par la ligne d'Ormoy-Villers à Boves, qui assure la liaison Amiens - Estrées-Saint-Denis, mais la gare la plus proche est celle d'Hargicourt - Pierrepont desservie par des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares Amiens et de Compiègne.

    Le sol du plateau Brachois est formé du limon des plateaux tandis que les vallées présentent des alluvions tourbeuses. La craie est apparente sur les pentes[1].

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune de Braches est au confluent de la rivière la Brache et de l'Avre, un affluent de la Somme.

    Une nappe phréatique, située à la fin du XIXe siècle à 15 mètres de profondeur, alimentait alors les puits[1].

    Hameaux et écarts

    Filescamps est une ferme isolée, qui n'abritait qu'une douzaine d'habitants à la fin du XIXe siècle[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Braches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,9 %), forêts (26,6 %), zones urbanisées (4,3 %), zones humides intérieures (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    En 1050, Braczo est mentionné. Brachum apparaît en 1127, puis Bracheum et Brachium (1185), formes latinisées. En 1224, c'est Brach qui est mentionné, ensuite Brache en 1569.

    La Brache, bras de l'Avre qui passe au bas du village semble être à l'origine du toponyme[1].

    Histoire

    La gare au tout début du XXe siècle.

    Des cercueils en pierre datant, suppose-t-on de l'époque gallo-romaine, ont été découverts lors des travaux concernant la voie ferrée[1], ainsi que de petites substructions de constructions gallo-romaines[9].

    Au Moyen Âge, le fief de Braches a d'abord appartenu à la famille de Gaucourt puis à celle d'Ailly.

    Filescamps, d'origine distincte, a relevé d'une famille de Filescamps puis de celle d'Ainval. Le mariage de François d'Ainval, en 1683, avec l’héritière du second fief a réuni les deux territoires[1].

    En 1775, un violent incendie ravage le village qui ne comptera ensuite plus qu'une douzaine de foyers[1].

    Le village se voit doté d'une gare sur la ligne d'Ormoy-Villers à Boves lors de la mise en service de la section d'Estrées-Saint-Denis à Longueau en 1883. Cette gare est désormais fermée.

    Première Guerre mondiale

    Le village s'est retrouvé dans la zone des combats de la Première Guerre mondiale, notamment de la bataille de la Marne pendant laquelle, le , une nouvelle offensive alliée, entre Morlancourt et Braches, inflige un revers sans précédent à l'armée allemande : c'est le « jour de deuil de l'armée allemande », selon l'expression de Ludendorff[10].

    Le village et le château de Filescamp sont détruits à l'issue de la guerre[11]. La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [12].

    Deuxième Guerre mondiale

    Le village est également décoré de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile de bronze, après la Seconde Guerre mondiale[13].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Moreuil[14], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du 4 décembre 1992 et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du 6 mai 1996.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[15], la préfète dévoile en octobre 2015 son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye  », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[16],[17]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[18] et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[19] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du 22 décembre 2016[20], qui prend effet le .

    La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020[21] William Douchet    
    2020[22] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Stéphane Delanaud    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

    En 2019, la commune comptait 232 habitants[Note 4], en augmentation de 0,87 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    214200241227214261260254241
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    243260266260264254253240227
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    21219519312514713111292140
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    116127108155185201226226223
    2015 2019 - - - - - - -
    254232-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de Braches est située dans l'académie d'Amiens. Elle dépend de la zone B.

    Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique qui rassemble Hargicourt, Pierrepont-sur-Avre, Contoire, Braches et La Neuville-Sire-Bernard, qui s'est doté en 2015 d'un centre de loisirs[26].

    Autres équipements

    La mairie a été agrandie et rendue accessible aux personnes à mobilité réduite en 2017[27].

    Culture locale et patrimoine

    Plaque à la mémoire de deux aviateurs morts le .

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin. L'église primitive remontait au XVIe siècle[1],[28], elle a été détruite pendant la Première Guerre mondiale[29] et a été reconstruite depuis.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Pitié. Cette chapelle funéraire a été construite en 1928. Elle a contenu une piéta du XVIe siècle[30].
    • Oratoire Saint-Antoine. Un pilier de brique supporte un abri en forme de maison[30].

    Personnalités liées à la commune

    Urbain Jacques Dominique de Beaurepaire, capitaine au 6e régiment de cuirassiers sous l'Empire (28 novembre 1787 - 3 novembre 1859), chevalier de la Légion d'honneur et de la Croix de Saint-Louis[31], habite, à Braches, le château de Filescamp dont il est propriétaire.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Braches », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
    • Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Dacheux, 1899, archives départementales de la Somme, Amiens. Lire en ligne.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Photo aérienne de Roger Agache : Petite substruction gallo-romaine », notice no ARR22_sd802081ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    10. Éric Labayle, « La seconde bataille de la Marne », Suivi Chronologique, sur http://www.grande-guerre.fr, (consulté le ).
    11. Carte spéciale des régions dévastées,document mentionné en liens externes, 1920.
    12. Journal officiel du 6 novembre 1920, p. 17584.
    13. Décret du .
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Cécile Latinovic, « HAUTE-SOMME Moreuil exclue des projets de fusions intercommunaux? », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    16. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    17. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    18. Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    19. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    20. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Avre Luce Noye issue de la fusion de la communauté de communes Avre Luce Moreuil et de la communauté de communes du Val de Noye à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    21. « Braches aura un nouveau maire samedi 23 mai », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Le maire actuel, William Douchet, arrête. Mario Petit a obtenu le plus de suffrages dimanche 15 mars, 95 voix sur 102 votants ».
    22. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    26. « Hargicourt : Un centre de loisirs en milieu rural avec une vocation intercommunale : Le centre de loisirs d’Hargicourt, une petite commune de 470 habitants près de Montdidier, n’a rien à envier aux structures urbaines », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    27. Cécile Latinovic, « Agrandissement de la mairie à Braches : C’est le gros chantier 2017 à Braches : la réduction du logement communal au profit de la mairie », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    28. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Braches, d'après nature, 14 juin 1876 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    29. Section photographique de l'armée, « Photo : Braches. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    30. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 223 (ASIN B000WR15W8).
    31. « Jacques Dominique Urbain de Beaurepaire », base Léonore, ministère français de la Culture.
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