Bretzelburg
Le Bretzelburg (nom long: royaume de Bretzelburg, en allemand : Königreich von Bretzelburg) est un petit royaume imaginaire où se déroule une aventure de Spirou et Fantasio, QRN sur Bretzelburg. Situé non loin de la Suisse, il jouxte la toute aussi petite Principauté du Maquebasta.
- Capitale : Krollstadt, siège du palais royal.
- Langue officielle : l'allemand.
- Monnaie : le Bretzmark.
- Armoiries : à l'aigle couronné aux griffes tenant pipe et chope.
Présent dans lʼœuvre | |
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Créateur | |
Éditeur | |
Première apparition |
QRN sur Bretzelburg (1961) |
Type |
Royaume |
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Localisation | |
Capitale |
Krollstadt |
Monnaie |
Bretzmark |
Géographie
Situé sur la ligne ferroviaire Paris-Bâle-Zurich-Krollstadt, ce pays avoisine la Suisse.
Ses paysages, vallonnés et fortement boisés, évoquent ceux de l'Autriche ou du Liechtenstein. Il possède également de nombreuses galeries souterraines formant une rivière souterraine de 12 km de long grâce à laquelle on peut passer discrètement au Maquebasta, pays italophone voisin.
La capitale Krollstadt est le centre névralgique du pays. Un de ses joyaux architecturaux est la citadelle de Schnapsfürmich, surmontant un pic rocheux communiquant avec les galeries évoquées plus haut. Elle servait autrefois de prison d'état, sous le joug du Général Schmetterling, où les espions et opposants à son autorité croupissaient et furent torturés. À la suite de la destitution du militaire, la citadelle se transforma en un restaurant, dans lequel officie l'ex bourreau devenu cuisinier réputé, Herr Doktor Kilikil. La capitale comporte également un palais royal, dans lequel règne le roi du pays. Enfin, l'architecture des maisons évoque celle de Bavière, avec leurs façades à colombages[1].
Culture
Le Bretzelburg est réputé pour sa bière de grande qualité, mais également pour sa charcuterie, trouvable dans des delikatessen. La police d'écriture gothique est fréquemment employée pour certaines inscriptions, comme celles sur les enseignes de boutiques. Enfin, certains habitants fument des pipes de type allemand[1].
Politique
Le seul dirigeant que l'on connaît au Bretzelburg s'appelle Ladislas de Bretzelburg ; ce roi a été maintenu en état de dépression permanente à l'aide de médicaments dont il n’a aucunement besoin par le général Schmetterling, qui contre chacun des ordres que le roi donne, bref qui est le véritable détenteur du pouvoir. Ladislas de Bretzelburg envoie tout de même, dans ses moments de lucidité, des appels au secours aux radioamateurs. Le général Schmetterling fait déclarer la guerre par le roi au Maquebasta en fait dirigé par lui-même ; tout ce stratagème imaginé pour lui faire gagner de l'argent en vendant des armes (factices) aux deux pays soi-disant en guerre. Le général arrêté à la fin de cette histoire, les dirigeants respectifs des deux pays entament une démilitarisation et vont vers une unification des États.
À cause du général Schmetterling, le pays fonctionnait en effet comme un régime militaire, sous lequel la police d'état avait une place très importante : la Bretzpolizei (ou Bretzpo, évoquant la Gestapo). Ses membres, qui roulent dans de grosses Mercedes noires, portent un uniforme constitué d'une gabardine verte et d'un chapeau bavarois à plume. Leur particularité est d'être les seuls au monde à être capables de souffler dans un sifflet, tout en criant "Alarm !", lorsque la situation l'exige. Tandis que les soldats, rappelant ceux de la Wehrmacht, portent un casque à pointe et roulent en Coccinelles Volkswagen. Policiers comme militaires sont accompagnés de bergers allemands. Enfin, l'ancienne usine de conserves alimentaires fut transformée en fabrique d'armes. Pour lutter contre eux, plusieurs Bretzelbourgeois instaurèrent des réseaux de résistance clandestins, qui furent d'un grand secours à Spirou et ses amis pour venir à bout du général[1].
Économie
Avant d'être transformé en dictature militaire, les habitants pouvaient manger à leur faim et se vêtir décemment. Mais durant ce régime, la richesse du pays a été entièrement vouée à son armement. Ainsi, le carburant, importé, était réservé à l'armée et la police. Tandis que les transports en commun fonctionnaient à la force des jambes de leurs passagers, qui en étaient réduits à pédaler pour les faire avancer. Une autre conséquence était un fort appauvrissement de la population, vêtue avec des guenilles, du carton ou du papier journal. À cause du rationnement imposé, les rayons des magasins où les clients faisaient la queue restaient désespérément vides[1].
Bibliographie
- José-Louis Bocquet et Éric Verhœst, Franquin : Chronologie d’une œuvre, Monaco, Marsu Productions, , 192 p. (ISBN 978-2-35426-010-1)
- Numa Sadoul, Et Franquin créa la gaffe, Bruxelles, Distri BD / Schlirf, , 207 p. (ISBN 2-87178-000-5)
- André Franquin et Greg, QRN sur Bretzelburg l'intégrale VO, Marsu Productions, coll. « Edition originale », , 116 p. (ISBN 978-2-35426-022-4) (Contient une étude de l'histoire réalisée par Dugomier).
- André Franquin et Greg, L'intégrale de QRN sur Bretzelburg, Charleroi/Paris, Dupuis, , 83 p. (ISBN 2-8001-1558-0) (Contient une étude de l'histoire réalisée par Yvan Delporte).
- Jean-François Douvry (texte), Claude Serrière & Marc Maldera (dessin), Grand Atlas des pays imaginaires de la bande dessinée, Grenoble, Phoenix, , 89 p. (ISBN 2-909489-01-9)
- Franquin.com, site officiel dédié à Franquin et son œuvre.
Notes et références
- « Lieux imaginaires - 3 », sur Franquin.com
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