Numa Sadoul

Numa Sadoul, né le à Brazzaville (Congo), est un écrivain, comédien, metteur en scène et spécialiste de la bande dessinée français.

Pour les articles homonymes, voir Sadoul.

Numa Sadoul
Numa Sadoul sur le tournage de Nuit de veille, en 2010.
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Biographie

Numa Sadoul naît le à Brazzaville, au Congo, où son père, Numa Sadoul, est gouverneur de la France d'Outre-Mer. Il vit 19 ans en Afrique (Congo, Gabon, Djibouti) et à Madagascar, avant de se fixer dans le Midi de la France en 1966, lorsque son père prend sa retraite. Depuis cette époque, il n’a plus quitté la Côte d’Azur.

Ainsi la critique de théâtre Renée Saurel écrit à son propos dans la revue Les temps modernes: "Numa Sadoul n'appartient à la négritude que par l'enfance, le cœur, le sens de la justice "[1].

Son enfance à Madagascar lui vaudra d’être invité d’honneur au salon SO BD 2021 à Paris qui présente un focus sur la littérature dessinée malgache[2]. Avoir grandi en Afrique lui inspire en 1973 ces lignes dans un article à propos du personnage Corto Maltese et son créateur Hugo Pratt : « Dans une telle œuvre, on respire la brousse et la savane, les déserts riches de magie, les côtes où vivent des gens sans masque, on entend le rythme d'une existence à l'antipode de nos mesquineries européennes. (...) En avons-nous remué des souvenirs communs, brûlants, Hugo et moi, frères d'Afrique, nostalgiques d'une jeunesse extraordinaire. »[3]

Son grand-oncle Jacques Sadoul, avant de finir sa vie comme maire de Sainte-Maxime (dans le Var), s'est rallié à la révolution communiste en Russie, dont il est devenu un participant et un commentateur important. Il est l'un des rares étrangers titulaires du grade de colonel des cosaques et d'instructeur de l'armée soviétique.

Numa Sadoul n’a pas de lien de parenté avec l'historien du cinéma Georges Sadoul, ni avec un autre Jacques Sadoul, éditeur au Livre de poche.

Si le succès de Tintin et moi, entretiens avec Hergé le fait connaître du public à partir de 1975, la vie artistique de Numa Sadoul se partage depuis plus de cinquante ans entre deux mondes : scènes (opéra, théâtre...) et écriture (critiques, presse, entretiens avec des auteurs de BD, roman), avec de longues périodes où il délaisse l’un ou l’autre de ces moyens d’expression.

Littérature (hors bandes dessinées)

Écrivain, auteur dramatique et homme de presse, les apprentissages de Numa Sadoul ont eu lieu très tôt en Afrique et à Madagascar.

Il apprend à lire à trois ans, à écrire à quatre, et rédige ses premiers poèmes et contes à l’âge de neuf ans. Ses poèmes et nouvelles commencent à paraître lorsqu'il a 16 ans dans le journal de son lycée à Tananarive, puis dans des revues spécialisées en poésie, la première étant Points et Contrepoints, en France, en 1964.

Depuis les années 1970 jusqu'aux années 2000, il continue à publier des poèmes dans différentes revues, telles que : Caractères, Harangue, Métamorphoses, Poésie d’Ici, ainsi que des nouvelles dans Le Canard Sauvage, Circus, Les Cahiers de la bande dessinée, Fiction, Fluide glacial, La Demi-Lune, Métal hurlant, Le Phacochère, Actuel et Lunatique.

Paraissent notamment Le Marcheur d'étoiles (nouvelle de fantasy parue dans Lunatique no 63 à la fin des années 1960, Justice est fête (conte illustré par Gotlib, dans Bazar no 1, repris dans Fluide Glacial no 11), Sous le signe du Cancer (nouvelle publiée dans Fiction no 377), de courtes nouvelles dans Fluide glacial nos 8, 9, 14, 21, 130, Néon rouge (extrait d'un poème fantastique dans Métal hurlant no 36 bis, spécial "Fin du monde" en 1978).

Durant les années 1960, certains de ses poèmes sont diffusés sur les ondes de France Culture et France Inter.

En 1970, il publie son premier livre, Oratorio, un recueil de pièces de théâtre, à l’enseigne de Pierre-Jean Oswald — à l’époque, principal éditeur de théâtre en France. Depuis lors, plus de trente de ses ouvrages paraissent, qui relèvent de différents genres littéraires : romans, récits, théâtre, poésie, essais, entretiens autour de la BD.

Entre 1973 et 1981, il devient éditeur et dirige des collections aux éditions Glénat, où il y crée et anime notamment la collection de romans populaires Train d’Enfer qui, durant cette période, publie huit romans de jeunes auteurs.

Numa Sadoul est membre de la SGDL (Société des Gens de Lettres), de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), de la SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs Musicaux). Certains de ses ouvrages et articles sont traduits en plusieurs langues : allemand, anglais, chinois, espagnol, italien, japonais, néerlandais, portugais...

Bande dessinée

À l’âge de trois ans, Numa Sadoul apprend à lire dans Tintin au Congo et les albums d’Hergé que sa mère lui montre chaque soir pour l’endormir.

Sa passion pour la bande dessinée se concrétise tout d’abord par une maîtrise de Lettres sur ce sujet à l’Université de Nice en 1971, avec un mémoire intitulé Archétypes et concordances dans la bande dessinée moderne[4].

S’ensuivent de multiples collaborations aux principaux organes de presse français et européens, du plus petit fanzine amateur au quotidien Le Monde, jusqu’à la fin des années 1980. Dans les années 1970, il prend part à la première version des Cahiers de la Bande Dessinée[5]. Il y réalise de nombreuses interviews d’auteurs — entre autres, dans le numéro 22, un entretien détonnant avec René Goscinny où le scénariste et créateur de Pilote s’insurge d’être traité par ses détracteurs de raciste et nationaliste[6]. En 1989, Il collabore à nouveau au magazine en prenant la suite de Thierry Groensteen en tant que rédacteur en chef, pour une nouvelle formule[7] — celle-ci ne dure que six numéros, en raison de désaccords avec l'éditeur, Jacques Glénat. En 2017, il participe enfin au relancement de ce magazine par Vincent Bernière, avec une rubrique régulière où il partage sa collection de dédicaces de grands de la BD et raconte les anecdotes qui s’y rattachent[8].

Il est également le rédacteur en chef du trimestriel Le Canard Sauvage édité par Jacques Glénat dont sept numéros paraissent de 1973 à 1974.

En 1989, au festival d’Angoulême, il est commissaire général de l'exposition « André Franquin, Les Rêves monstres ».

En 2015, il est membre du jury au même festival d’Angoulême.

Depuis 1973, il publie de nombreux recueils d’entretiens avec les plus grands noms de la BD et du dessin humoristique.

En 1971, il est le premier journaliste à être reçu pour quatre jours d’entretiens par le maitre fondateur de la bande dessinée franco-belge Hergé — le jeune universitaire et admirateur Numa Sadoul n'a alors que 24 ans. Fanny Rodwell, la veuve d'Hergé, raconte plus tard : « Hergé était un homme secret, pudique, il se livrait donc peu, jusqu’au jour où il m’annonça, avec une certaine excitation, qu’il allait donner une longue interview à quelqu’un qui, pour la première fois, avait le don de le mettre en confiance et de le faire s’exprimer plus profondément que d’ordinaire. Il en paraissait étonné et heureux. Le jeune homme qui réussissait cet exploit s’appelait Numa Sadoul. »[9]. Mais l'ouvrage tiré de ces entretiens, Tintin et moi, ne parait chez Casterman qu’en 1975, en raison des réticences des éditeurs — il s'agit du premier livre de ce genre — et du perfectionnisme d’Hergé qui procède à de nombreuses réécritures.

Ainsi, un autre livre d’entretiens et d’analyses consacré à l'auteur Gotlib sort en premier des presses chez Albin Michel en 1973, bien qu’il ait été entrepris postérieurement. Le ton y est familier et le tutoiement, de rigueur.

Tintin et moi est désormais utilisé comme livre de référence par les biographes d’Hergé et les analystes de son œuvre. Le livre donne lieu à un film du même titre réalisé par Anders Østergaard en 2003, incluant des extraits des enregistrements audios de 1971.

S'ensuivent d'autres livres d'entretiens avec d'autres grands auteurs de bande dessinée francophone : Franquin, Giraud/Moebius, Tardi, Uderzo, Vuillemin, Mordillo… Certains donnant lieu à des rééditions enrichies d'extraits inédits des entretiens originaux (Tintin et moi, Entretiens avec Gotlib) ou de nouveaux entretiens (Entretiens avec Uderzo).

En particulier, Mister Moebius et Docteur Gir parait en 1976 et fait l’objet de deux rééditions augmentées en 1989 et 2015. L’ultime version de l'ouvrage, Docteur Moebius et Mister Gir, entretiens avec Jean Giraud parait trois ans après la disparition de l'auteur de BD, et rassemble près de quarante ans d’entretiens, qui embrassent — jusqu’aux derniers jours — toute la vie et l’œuvre du dessinateur de Blueberry et cofondateur de Métal hurlant, figure majeure de la bande dessinée du XXe siècle.

La collection Dessinateurs de presse : entretiens avec Cabu, Charb, Kroll, Luz, Pétillon, Siné, Willem et Wolinski est initiée en 2006 mais ne paraît qu’en 2014, accueillie froidement par beaucoup des intéressés, notamment en raison des conflits entre Siné et ses anciens confrères de Charlie Hebdo[10]. Après l’attentat du 7 janvier 2015 contre la rédaction de l'hebomadaire, au cours duquel trois de ces dessinateurs sont assassinés, le livre retrouve une triste actualité et doit être plusieurs fois réimprimé.

Entre 1982 et 1984, et s'appuyant sur son expérience de metteur en scène d'opéra, Numa Sadoul adapte la Tétralogie de l'anneau du Nibelung de Richard Wagner[11] à la bande dessinée, en qualité de scénariste, avec la dessinatrice France Renoncé. L'album est préfacé par Wolfgang Wagner, descendant du compositeur et directeur du Festival de Bayreuth. En 2016, dans le cadre d'un séminaire à l'université Paris-Sorbonne consacré aux interactions entre musiques et arts plastiques, l'universitaire Anne-Sophie Tronconi écrit : Dans Comment lire la bande dessinée, Frédéric Pomier pose cette question : « La bande dessinée se lit-elle ou se regarde-t-elle ? » En ce qui concerne la bande dessinée, L’Anneau du Nibelung de Numa Sadoul et France Renoncé, en raison du scénario lyrique, de la composition et de l’éclat chromatique des planches, non seulement elle se lit et se regarde, mais il semblerait qu’en plus, elle puisse s’écouter[12].

Numa Sadoul écrit également quelques autres scénarios de bande dessinée, notamment Petite Annie au pays des songes dessiné par Olivier Lefevre, dont un épisode de six pages parait dans Pilote mensuel no 65 bis () et le second, de huit pages, dans Circus no 65 (). La série devait être reprise avec Paul Cuvelier, qui n'en dessina que des esquisses. Une planche préparatoire de ce 3e épisode inachevé est publiée dans le livre de Philippe Goddin, Paul Cuvelier, les chemins du merveilleux, paru en 2006[13].

Numa Sadoul rencontre Edmond Baudoin au début des années 1970 et lui suggère de faire de la bande dessinée. L’Intéressé répond qu'il n'aime pas « faire des bulles de mots au milieu des dessins ». Mais en s'y essayant, Baudoin découvre ainsi le plaisir d'écrire. Cette rencontre donne lieu en 1972 à l'une des toutes premières BD de Baudoin sur un scénario de Numa Sadoul : Histoire de bébé François, projet resté inachevé[14].

L'auteur Jacques Martin, rencontré en 1971 lors des entretiens avec Hergé, donne les traits de Numa Sadoul au personnage Numa Sadulus dans les épisodes L'Enfant grec (1980) et La Chute d'Icare des aventures d'Alix[15]. Numa Sadulus réapparait 35 ans plus tard dans l'épisode Les Démons de Sparte (2015) d'Alix Senator, série dérivée par Thierry Démarez et Valérie Mangin, qui se déroule plusieurs décennies après les aventures d'Alix : le physique du personnage a logiquement suivi l'évolution de celui son modèle[16].

Théâtre

La vocation théâtrale de Numa Sadoul se manifeste dès l’âge de trois ans, à Djibouti, en assistant à des spectacles de l’Alliance française en tournée africaine, et en commençant à interpréter de courtes pièces à l’école primaire. Par la suite, il ne cesse de pratiquer en amateur jusqu’au bac. Apprenti comédien au CDN d’Aix-en-Provence, il participe en 1968 à la tournée des « Pièces chinoises » montées par Patrice Chéreau avec sa Compagnie du théâtre de Sartrouville, et devient comédien et metteur en scène professionnel, ainsi que directeur de troupe la même année.

Créé en 1968 par sa compagnie Orbe-Recherche Théâtrale (ORT), Oratorio concentrationnaire — qualifié de pièce du théâtre de l’incantation, où le comédien n’incarne pas de personnage et où le mot est utilisé comme véhicule d’une idée et comme sonorité — est joué en 1970 dans plusieurs villes européennes[17]. Selon la critique théatrale des temps modernes, Renée Saurel : "L'ORT ayant voulu, en 1969, tenter avec ce texte une expérience dans les foyers ruraux de Normandie, se la vit interdire par les édiles de Rouen qui la qualifièrent de « recherche subversive et dangereuse ». En voilà au moins qui croient au pouvoir révolutionnaire du théâtre !"[1]

La pièce est publiée par l'éditeur de théâtre Pierre Jean Oswald avec dans le même volume Le Sang des feuilles mortes qui inspire à Renée Saurel ces lignes: "C'est une œuvre à la fois ouverte sur une réalité atroce et refermée sur elle-même, intérieure, quasi-onirique (...) On voit mal quels arguments les directeurs pourraient invoquer pour ne pas monter cette belle pièce. À moins que ce cri d'horreur, de colère, lancé par un Blanc non-pourri ne soit de ceux que l'on préfère ne pas entendre ?"[1]

Numa Sadoul met en scène et/ou interprète ensuite une vingtaine de pièces (de Jean Genet à Shakespeare[18], ou des œuvres dont il est l’auteur[19]). À partir de 1990, il ajoute à sa palette une fonction de pédagogue pour des jeunes de 7 à 25 ans, des handicapés et des prisonniers. Tout en continuant ces activités éducatives, il anime depuis 1999 la troupe des Enfants Terribles qui fait vivre à de jeunes apprentis comédiens une expérience de tournées professionnelles pour présenter des pièces d’Anouilh[20], Wilde, Marivaux, Aristophane ou Giraudoux[21],[22].

Opéra

Avant qu'il ne devienne metteur en scène, l'intérêt de Numa Sadoul pour l'opéra se manifeste tout d'abord par des activités éducatives et critiques.

C'est ainsi que, dès l'âge de 17 ans, en 1964 et 1965, il anime « Wagner tel qu’il fut », une série de trente émissions à la Radio nationale de Madagascar, puis, de 1967 à 1968, une série de conférences-auditions sur Wagner aux universités de Nice et d’Aix-en-Provence[23].

À partir de 1973, il signe des articles en tant que correspondant de quotidiens étrangers — Madagascar Matin, Le Journal d’Yverdon —, puis, en tant que chroniqueur titulaire, et jusqu’en 1985, aux journaux Humanisme, Circus, Le Nouvel Hebdo de Nice. De 1975 à 1979, il devient membre du comité de rédaction de la revue Opéra International, le seul magazine d’opéra en France, devenu ensuite Opéra Magazine.

À partir de la fin des années 1970, il franchit une nouvelle étape avec la mise en scène des œuvres de Wagner (Parsifal, à l'Opéra de Lyon et à l'Opéra du Rhin, 1977, Lohengrin, à l'Opéra du Nord, 1980), de Strauss (Salomé, à l'Opéra de Lyon, 1978), de Berlioz (La Damnation de Faust, à l'Opéra de Lyon et à l'Opéra du Rhin, 1978 — comme assistant de Louis Erlo), de Landowski (Le Fou, à l'Opéra du Rhin et à l'Opéra de Lyon, 1979), de Tchaïkovski (Eugène Onéguine, à l'Opéra du Nord, 1983, spectacle intégralement filmé par France 3), de Humperdinck (Hänsel und Gretel, à l'Opéra du Rhin, 1990), de Monteverdi (L'incoronazione di Poppea, à l'Opéra de Marseille, 1993), de Gluck (Orphée et Eurydice, à l'Opéra de Toulon, 2007), et de Hahn et Guitry (Ô mon bel inconnu, comédie musicale à l'Opéra de Nantes, 2000).

Après avoir adapté Wagner en bande dessinée[24], il invite les personnages d'Hergé sur scène : en 2000 et 2001, il monte une production à l'Opéra National de Bordeaux d'après ses personnages (Tintin, Milou et Le Récital de… Bianca Castafiore) qui allie le 9ème art avec le 4e art et le 6e[25],[26],[27].

Dans son livre 40 ans à l'opéra - Égo-dictionnaire de l'art lyrique, dictionnaire de l'opéra écrit sous un angle biographique[28], il indique que ses auteurs de prédilection et mises en scène préférées restent : Wagner, avec Parsifal (aux opéras de Lyon et du Rhin, 1977) et Lohengrin (à l’Opéra du Nord, Lille, 1980) ; Mozart, avec Don Giovanni (à l'Opéra de Metz, 2009) et La Flûte enchantée (à l'Opéra de Nantes, 1995, l'Opéra de Nice, 2016, et l'Opéra de Marseille, 2019) ; et Puccini, avec Turandot (à l'Opéra de Marseille, 1983 et 1990) et Madame Butterfly [29],[30],[31](à l'Opéra de Marseille, 2002, 2007 et 2016 19,20, l'Opéra de Bordeaux, 2003 et 2011, l'Opéra de Toulon, 2004 et 2012 21, et l'Opéra de Metz, 2005 22).

Les critiques réagissent à ses mises en scène. Alain Lanceron salue dans Sherzo, « l’entreprise de désacralisation de Parsifal menée par Numa Sadoul et des scènes d’un érotisme jamais atteint jusque là dans cette œuvre. »[32] Sa scénographie de Lohengrin, « un espace onirique, un cratère, qui peut être encore pris pour une usine métallurgique » surprend une partie du public de l’Opéra du Nord. »[33] « Numa Sadoul recherche pour sa mise en scène de La Flûte Enchantée une ambiance claire et épurée, et se souvenant de son enfance en Afrique du Nord pour réaliser presque un conte pour enfants. »[34] Sa mise en scène de Madame Butterfly « souligne la nudité et la brutalité du drame de Puccini avec une Amérique colonialiste et sûre de son bon droit. »[35]

Publications

Théâtre

  • Oratorio et Le Sang des feuilles mortes, Pierre-Jean Oswald, Collection « Théâtre en France », 1970
  • Bianca Castafiore, Le Récital, magazine des Amis de Hergé no 42,

Essais

  • Archétypes et concordances dans la BD moderne, Chez l’Auteur, 1971.
  • Gotlib, Albin Michel, Collection "Graffiti", 1974
  • Mister Moebius et Docteur Gir, Albin Michel, Collection "Graffiti", 1976
  • Histoire de la bande dessinée en France et en Belgique (ouvrage collectif), Glénat, 1979. Réédition refondue, 1984
  • Les Papagalli, bouffons, Glénat, 1992

Récits, romans

  • Mémoires d'Adam François San Hurcelo Lumneri, pornographe, L'Or du Temps/Régine Deforges, 1971 - ouvrage interdit dès parution. Nouvelle édition en préparation. Extrait in Anthologie de la fessée et de la flagellation, La Musardine, 1998
  • Une soirée gagnée, in collectif Lieux d'écrits, Fondation Royaumont, 1987
  • Carnaval des vampires (pseudonyme Frank Henry), Collection « Gore » no 107, Éditions Vaugirard, 1990
  • La Chatte de la vieille dame (illustrations d’Alfred), Ciel Éther, 1995

Dictionnaire

40 ans à l'opéra - Égo-dictionnaire de l'art lyrique, Éditions Dumane (20251 Pietraserena), , 710 p.

Entretiens

  • Tintin et moi, Entretiens avec Hergé, Casterman, 1975 ; Rééditions, 1983, 1989, 2000 et 2004 — En poche chez « Champs », Flammarion, 2003 [36]
  • Mister Moebius et docteur Gir, Albin Michel, 1976
  • Portraits à la plume et au pinceau, Glénat, 1977
  • Et Franquin créa la gaffe, Distri BD/Schlirf, 1986
  • Entretiens avec Moebius, Casterman, 1991 (réédition augmentée de l'ouvrage de 1976). Prix Max et Moritz de la meilleure publication de littérature secondaire 1993)
  • Le Livre d'or de Mordillo, Glénat, 1999
  • Tardi, Niffle-Cohen, collection « Profession », 2000
  • Vuillemin, Niffle-Cohen, collection « Profession », 2000
  • Astérix et compagnie : entretiens avec Uderzo, Hachette, 2001
  • Les Dessinateurs de presse : entretiens avec Cabu, Charb, Kroll, Luz, Pétillon, Siné, Willem et Wolinski, Glénat, 2014
  • Docteur Moebius et Mister Gir : entretiens avec Jean Giraud, Casterman, 2015. (nouvelle édition augmentée de l'ouvrage de 1976)
  • Entretiens avec Gotlib, Dargaud, 2018
  • Uderzo l'irréductible : entretiens avec Albert Uderzo, Hachette, 2018
  • Et Franquin créa la gaffe : entretiens avec André Franquin, en préparation. (réédition augmentée de l'ouvrage de 1986, épuisé).

Bandes dessinées

  • La Tétralogie de l'Anneau du Nibelung, d'après Richard Wagner, dessins de France Renoncé, Dargaud, collection « Histoires Fantastiques »
    • L'or du Rhin, 1982 [37]
    • La Walkyrie, 1982 Médaille d'or de la Ville de Nice au Festival du livre 1982, Grand prix de la Ville de Paris 1982. [38]
    • Siegfried, 1984 [39]
    • Le Crépuscule des dieux, 1984 [40]

Théâtre (auteur, acteur et metteur en scène)

Opéra (mises en scène)

Filmographie

  • 1983 : Le Sablier, court-métrage de Jean-Yves Cousseau (Tobler)
  • 2003 : Tintin et moi, d’Anders Østergaard (Lui-même)
  • 2003 : Le Mystère de la chambre jaune, de Bruno Podalydès (Un journaliste)
  • 2010 : Nuit de veille, court-métrage de Maël Rannou (M. Crapaud)
  • 2018 : L'Intraface, court-métrage de Félix Meyer (Le PDG)
  • 2020 : Dogma, court-métrage de Raphaël Ricerchi (Franck)

Notes et références

  1. Renée Saurel, « Sang et or, de l'Afrique à la Bretagne », Les temps modernes,
  2. « Le Salon de la BD à Paris - SoBD 2020 » (consulté le )
  3. Numa Sadoul, « À propos de Corto Maltese », Phénix, mars 1973 (n° 29), p. 15 à 17
  4. sous la direction de Thierry Groensteen ; dessins de Lewis Trondheim, Le bouquin de la bande dessinée (ISBN 978-2-221-24706-8 et 2-221-24706-X, OCLC 1231994485, lire en ligne)
  5. Les Cahiers de la bande dessinée#Schtroumpf - Les Cahiers de la bande dessinée, des monographies de référence (1970-1983)
  6. Guillaume, Marie-Ange. et Botella, Anne-Elisabeth., René Goscinny : biographie, Actes sud, (ISBN 2-7427-1472-3 et 978-2-7427-1472-8, OCLC 38122605, lire en ligne)
  7. Claude Moliterni, Philippe Mellot, Laurent Turpin [et autres], BDguide : encyclopédie de la bande dessinée internationale, Omnibus, (ISBN 2-258-05944-5 et 978-2-258-05944-3, OCLC 401779979, lire en ligne)
  8. « La nouvelle métamorphose des Cahiers de la BD », sur ActuaBD (consulté le )
  9. « « Tintin et Moi » sur France 5 », sur ActuaBD (consulté le )
  10. http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article1156
  11. https://www.comixtrip.fr/dossiers/wagner-en-bd-une-premiere-en-1982/
  12. « SEMINAIRE DOCTORAL ET POST-DOCTORAL INTERUNIVERSITAIRE MUSIQUE ET ARTS PLASTIQUESINTERACTIONS », sur https://www.iremus.cnrs.fr/,
  13. Goddin, Philippe, 1944- ..., "Corentin" et les chemins du merveilleux : Paul Cuvelier et la bande dessinée, Éditions du Lombard (ISBN 2-8036-0473-6 et 978-2-8036-0473-9, OCLC 461962281, lire en ligne)
  14. Thierry Groensteen (collectif), Baudoin. Dessiner la vie, Mosquito, (ISBN 978-2-352-83926-2)
  15. « L'hommage de Numa Sadoul - Alix Mag', actualité sur l'oeuvre de l'univers créé par Jacques Martin, le père d' Alix, Lefranc, Jhen, Orion et Loïs. », sur alixmag.canalblog.com, (consulté le )
  16. « Alix Senator : encyclopédie », sur www.alixsenator.com (consulté le )
  17. Article de Jean Olivier dans Combat 7262 du 26 février 1970
  18. Critique d'Othello par Christiane Saloducci dans Nice Matin du 14/3/1997
  19. Critique du sang des feuilles mortes par Christine Bloch dans le Journal du 19/6/1982
  20. Guy, « Je me souviens d'Anouilh », sur Un Soir Ou Un Autre
  21. Interview dans Nice Matin du 30 05 2014
  22. Critique d'Ondine dans le Progrès de Lyon du 10/02/2015
  23. Sadoul, Numa, (1947- ...), 40 ans à l'opéra : égo-dictionnaire de l'art lyrique (ISBN 978-2-915943-16-0 et 2-915943-16-8, OCLC 1026501321, lire en ligne)
  24. Wagner, Richard. et Renonce, France., L'or du Rhin., Dargaud, (ISBN 2-205-01925-2 et 978-2-205-01925-4, OCLC 405602530, lire en ligne)
  25. [youtu.be/Yo-7Tt9FjMs Tintin : récital de la Castafiore à Bordeaux] sur France 2 (Archive INA)
  26. [youtu.be/znpjgF14fIE Hymne Syldave] par Jean Matitia sur France 3 (Tube Arcachon)
  27. La Castafiore » d'Hergé, sur la scène de l'Opéra de Bordeaux dans La Croix, 3 avril 2000
  28. « 40 ans à l’opéra. Ego-dictionnaire de l’art lyrique », sur Avant Scène Opéra (consulté le )
  29. Gérard-G. Léopold di Offite, « Madame Butterfly aime et meurt à l'Opéra de Marseille », sur arts-spectacles (consulté le )
  30. « Rencontre avec Numa Sadoul autour de la reprise de Madama Butterfly à l'Opéra de Marseille | RMTnews International », (consulté le )
  31. admin, « Metz - Compte-rendu : Sublime Butterfly à l’Opéra Théâtre », sur Concertclassic, (consulté le )
  32. Article de jean Jean Olivier dans Combat 7262 du 26 février 1970
  33. Nord-matin 1er juin 1980
  34. Ouest France 10 avril 1995
  35. Sud Ouest- 12 février 2003- Catherine Darfay
  36. Edition Flammarrion, Coll Champs Arts, France, 21/01/2003, (ISBN 2080800523).
  37. Edition Dargaud, France, 02/1982, (ISBN 2-205-01925-2).
  38. Edition Dargaud, France, 10/1982, (ISBN 2-205-02245-8).
  39. Edition Dargaud, France, 05/1983, (ISBN 2-205-02455-8).
  40. Edition Dargaud, France, 11/1984, (ISBN 2-205-02536-8).
  41. Le Progrès de Lyon, 19 septembre 1979
  42. Une féérie tragique et pourtant drôle au Théâtre de Ménilmontant
  43. "Legs (Le)", de Marivaux par Claude Kraif, Revue Spectacle 09-07-2019
  44. Marivaux, Numa, et Les enfants terribles
  45. Profitons de l’été pour jouer au festivalier !

Annexes

Documentation

  • Numa Sadoul (int. par Jean-Marc Vidal), « Magnetic Numa », BoDoï, no 35, , p. 7-9.

Lien externe

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