British Federation of Women Graduates

La British Federation of Women Graduates (en français, Fédération britannique des femmes diplômées) (BFWG) est fondée à Manchester en 1907 sous le nom de British Federation of University Women. Elle prend son nom actuel en 1992.

British Federation of Women Graduates
Histoire
Fondation
Prédécesseur
British Federation of University Women
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateur
Président
Jasmit Phull (d) (-)
Affiliation
Site web
Identifiants
Companies House

Histoire

La réunion préalable à la fondation de la British Federation of University Women se tient en , à la Manchester High School for Girls, sur une initiative de Ida Smedley Maclean, alors lectrice de chimie à l'université Victoria[1]. Il s'agit alors d'aider les femmes à obtenir des postes d'enseignement et des fonds pour leurs recherches. Dix-sept femmes sont présentes. Deux mois plus tard, lors d'une nouvelle réunion, en , d'autres objectifs apparaissent. Il s'agit de créer une organisation qui permette une expression et des actions concertées des universitaires, dans le domaine de la recherche, de faciliter les échanges et la coopération entre universitaires et d'encourager les femmes à s'investir dans la vie publique locale et nationale[1]. Après Manchester, des sections locales se développent dans d'autres villes universitaires. Glasgow a déjà son association de femmes universitaires depuis 1901 et reste indépendante. Le siège est installé à Londres, où Ida Maclean a pris un poste au Lister Institute en 1910[2]. La première présidente est Eleanor Mildred Sidgwick, alors principale de Newnham College, de 1909 à 1913. La direction exécutive est assurée conjointement par Ida Smedley Maclean, Phoebe Sheavyn et Winifred Cullis[1].

Des associations sont créées à travers la Grande-Bretagne pour poursuivre ces objectifs en faisant pression sur le gouvernement et en respectant la devise de la BFUW : « Perfectionnons l'art de l'amitié ». Pendant la Première Guerre mondiale, la BFUW crée un registre des femmes universitaires se proposant pour le service public qui est utilisé par le Board of Trade. Les revendications pour l'ouverture des professions aux femmes reprennent après-guerre, même si quelques-unes des membres de l'association ont obtenu des postes institutionnels, dans les gouvernements locaux, notamment la magistrate Sybil Campbell et l'avocate Monica Mary Geikie Cobb. L'avocate écossaise Margaret Kidd est nommée conseillère du roi, et Rose Heilbron est nommée juge à la Haute Cour[3]. Les revendications concernent notamment l'égalité des traitements et l'abolition de l'interdiction du mariage pour les femmes qui travaillent[4]. Le premier prix de l'association est fondé en 1910, et des bourses de recherche (fellowships) sont créées[1].

En 1919, Caroline Spurgeon et Rose Sidgwick, membres de l'association britannique, et Virginia Gildersleeve, doyenne du Barnard College et représentante de l'American Association of Collegiate Alumnae, jouent un rôle déterminant dans la création de la Fédération internationale des femmes diplômées des universités (FIFDU).

En 1930, l'association britannique compte environ 3 000 membres et 23 associations locales[1]. Elle publie depuis 1919 un bulletin, The University Women's Review[1]. En 1939, elle a 4 000 membres et 27 associations locales et en 1957, 5 000 membres et 46 associations locales. Cependant, cela représente une faible augmentation, sans commune mesure avec la hausse du nombre de femmes universitaires. L'association semble moins attractive pour les jeunes universitaires[1].

En 1992, l'association prend son nom actuel de British Federation of Women Graduates[5]. Elle a son siège à Londres. L'organisation « cherche à promouvoir les opportunités pour les femmes dans l'éducation et la vie publique en général » et fournit aux « femmes diplômées vivant en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles des informations, un soutien et une amitié, aux niveaux local, régional, national et international ». La BFWG est affiliée à la Fédération internationale des femmes diplômées des universités (FIFDU), devenue Graduate Women International en 2015, dont elle est membre fondateur, et à la University Women of Europe (UWE)[6].

Actions de l'organisation

La résidence universitaire de Crosby Hall.

Bourses d'étude et de recherche

Depuis 1912, l'association accorde des bourses pour permettre aux femmes diplômées de poursuivre leurs recherches à l'étranger[1]. Les premières bénéficiaires sont Caroline Spurgeon, Ursula Dronke, Philippa Foot, Christine Hamill ou encore Eila Campbell. Le BFWG Scholarship Fund accorde chaque année des bourses à des femmes en dernière année de doctorat inscrites dans une université britannique.

Crosby Hall, une résidence pour femmes universitaires à Londres

L'association acquiert à Londres, en 1927, Crosby Hall, une résidence universitaire destinée à accueillir les chercheuses durant leur séjour d'étude[1].

En 1992, l'association vend Crosby Hall et crée la BFWG Charitable Foundation, connue sous le nom de Funds for Women Graduates (FfWG), qui accorde des bourses d'étude aux universitaires.

Personnalités liées à l'association

Présidentes connues

La liste complète des présidentes est publiée dans l'ouvrage The Story of the Second 50 years, p. 55[7].

Autres personnalités de l'association

Références

  1. Carol Dyhouse, « The British federation of university women and the status of women in universities, 1907-1939 », Women's History Review, vol. 4, no 4, , p. 465-485 (ISSN 0961-2025, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Mary R. S. Creese, « Maclean, Ida Smedley (1877–1944) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  3. (en) Brenda Hale, « Heilbron, Dame Rose (1914–2005) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  4. Peter Gordon et David Doughan, Dictionary of British Women's Organisations, 1825–1960, London & Portland, Or., Woburn Press, , 27–8 p. (ISBN 0-7130-0223-9), « British Federation of Women Graduates »
  5. Database of Archives of Non-Governmental Organizations accessed 28 July 2012
  6. Allan University Bodies, 1990 p. 47.
  7. Nancy Catchpole & Cynthia Short, The Story of the Second 50 years, éd. BFWG, 2007, p. 55.
  8. (en) Enid Huws Jones, « Sheavyn, Phoebe Ann Beale (1865–1968) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  9. (en) John Martin, « Street, Fanny (1877–1962) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Susan Cohen, « The British Federation of University Women: helping academic women refugees in the 1930s and 1940s », International Psychiatry, vol. 7, no 2, , p. 47-49 (lire en ligne, consulté le ).
  • Carol Dyhouse, « The British federation of university women and the status of women in universities, 1907-1939 », Women's History Review, vol. 4, no 4, , p. 465-485 (ISSN 0961-2025, lire en ligne, consulté le ). .
  • [thèse] Alison Golby, A Socio-Historical Study of the British Federation of University Women, 1930-1957, Université de Portsmouth, .
  • Nancy Catchpole & Cynthia Short (dir.), The Story of the Second 50 years, BFWG, 2007.
  • Susan Miles, « A Century of Giving » (BFWG, 2012).
  • Ida Maclean, « A Short Account of the British Federation of University Women », Londres, BFUW, .
  • Janet Sondheimer, History of the British Federation of University Women 1907-57, Londres, BFUW, .

Liens externes

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