Burkholderia cepacia
Burkholderia cepacia appartient à un groupe de bactéries Gram-négatif composé d'au moins huit autres espèces différentes B. multivorans, B. cenocepacia, B. vietnamiensis, B. stabilis, B. ambifaria, B. dolosa, B. anthina, et B. pyrrocinia[1].
au microscope électronique à balayage
Règne | Bacteria |
---|---|
Embranchement | Proteobacteria |
Classe | Beta Proteobacteria |
Ordre | Burkholderiales |
Famille | Burkholderiaceae |
Genre | Burkholderia |
Burkholderia cepacia est un agent pathogène pour l'humain provoquant le plus souvent des pneumonies chez les patients immunodéprimés ou ayant une maladie pulmonaire sous-jacente (telle que la mucoviscidose[2]).
Pathogénie
Burkholderia cepacia est généralement retrouvée dans l'eau et les sols et peut survivre pendant des périodes prolongées dans des environnements humides. Une contamination inter-humaine a été décrite, obligeant les structures hospitalières et de soins à prendre des mesures d'isolement des patients mucoviscidosiques porteur de la bactérie.
Le diagnostic d'infection à Burkholderia s'effectue par sa mise en évidence en culture d'expectoration. Les Burkholderia sont des bactéries naturellement résistantes à de nombreux antibiotiques dont les aminoglycosides et la polymyxine B[3]. La bactérie serait capable de survivre dans la Bétadine (un antiseptique iodé)[4].
Le traitement nécessite généralement l'utilisation de plusieurs antibiotiques tels que la ceftazidime, la doxycycline, la pipéracilline, le chloramphénicol, et le cotrimoxazole[3] ou d'antimicrobiens ayant fait leur preuve (Lactoferrine, hypothiocyanite[5],[6] ).
Histoire
Burkholderia cepacia a été découverte par Walter Burkholder en 1949, et décrite pour la première fois comme un pathogène humain dans les années 1950. Dans les années 1980, elle a été reconnue pour la première fois chez les individus atteints de mucoviscidose. B. cepacia possède un génome contenant deux fois plus de matériel génétique qu'Escherichia coli.
En 2019, cette bactérie a contaminé certains lots de désinfectants hospitaliers, entraînant un rappel de ces produits à l'échelle mondiale et un arrêt temporaire de leur production[7].
Notes et références
- Lipuma J Update on the Burkholderia cepacia complex Curr Opin Pulm Med 2005;11(6):528-33
- Mahenthiralingam E, Urban T, Goldberg J The multifarious, multireplicon Burkholderia cepacia complex Nat Rev Microbiol 2005;3(2):144-56 )
- McGowan J Resistance in nonfermenting gram-negative bacteria: multidrug resistance to the maximum Am J Infect Control 2006;34(5):S29-37:discussion S64-73
- Anderson R, Vess R, Panlilio A, Favero M Prolonged survival of Pseudomonas cepacia in commercially manufactured povidone-iodine Appl Environ Microbiol 1990;56-11:3598-600
- Rogan MP, Geraghty P, Greene CM, O’Neill SJ, Taggart CC, McElvaney NG. Antimicrobial proteins and polypeptides in pulmonary innate defense. Respir. Res. 2006; 7:29. Review
- Singh PK, Parsek MR, Greenberg EP, Welsh MJ. A component of innate immunity prevents bacterial biofilm development. Nature. 2002;417:552-5
- Benjamin Duthoit, « L’entreprise nordiste Anios fait un rappel mondial de désinfectants et suspend sa production », La Voix du Nord, (consulté le )
Liens externes
- (fr) Référence Catalogue of Life : Burkholderia cepacia (Palleroni and Holmes 1981) Yabuuchi et al. 1993
- (en) Référence NCBI : Burkholderia cepacia (taxons inclus)
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