Cabinet von Baden

Le cabinet von Baden, du nom du chancelier allemand Maximilien de Bade, est en fonction du 4 octobre 1918 au 9 novembre 1918. C'est un cabinet de crise de l'Empire allemand, formé sur proposition de l'OHL pour tenter de convaincre le président Wilson d'une conversion démocratique pacifiste. Premier gouvernement de l'Empire associant les sociaux-démocrates, signataires en 1889 de la Deuxième Internationale ouvrière, ce nouveau gouvernement ne compte que 7 députés sur 18 membres, mais les principaux partis se sont regroupés au sein d'un comité interfractions[1].

Le nouveau chancelier, avec son attaché de presse E. Deutelmoser et son chef de cabinet W. von Radowitz (octobre 1918).

Action

Dès le 4 octobre, sous la pression du Commandement suprême de l'armée, le nouveau chancelier Max von Baden transmet la demande d'armistice au président américain Wilson, qui la repousse tant que l'Empereur est encore en place. Le Chancelier ordonne l'arrêt de la guerre sous-marine et obtient le de l'empereur l'éviction de Ludendorff, la totalité du commandement militaire revenant à Hindenburg. Le 28, les réformes de la constitution entrent en vigueur ; mais le prince Max, atteint par la grippe espagnole[2], semble dépassé par les événements[3] : confronté aux troubles de novembre, il suggère l'abdication de Guillaume II (cantonné à Spa depuis près d'un mois) et confie la direction du pouvoir exécutif à Friedrich Ebert, président du SPD, majoritaire au Reichstag, et cela en infraction ouverte avec la Constitution bismarckienne. Philipp Scheidemann, porte-parole du SPD, proclame le 8 novembre la république en Allemagne (appelée par la suite République de Weimar) et, le lendemain, Max de Bade concède les rênes de l’État à un Conseil des commissaires du peuple formé de députés du MSPD et de l'USPD ; toutefois, les ministres en exercice conservent leur poste.

Composition du cabinet

Ministres sans portefeuille :

Annexe

Notes

  1. Christian Baechler, L'Allemagne de Weimar (1919-1933), Fayard, , p. 61
  2. (de) Erich Matthias, Rudolf Morsey, Die Regierung des Prinzen Max von Baden, Droste Verlag, , p. 475.
  3. Cf. Klaus Epstein, « Wrong Man in a Maelstrom: The Government of Max of Baden. », The Review of Politics., vol. 26, no 2, , p. 225.

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