Le Dôme (brasserie)
Le Café du Dôme, nommé aussi simplement Le Dôme, est un restaurant parisien du quartier du Montparnasse (14e arrondissement) ouvert en 1898 au 108, boulevard du Montparnasse, à l’angle de la rue Delambre.
Café du Dôme | |||
Le Dôme | |||
Présentation | |||
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Coordonnées | 48° 50′ 31″ nord, 2° 19′ 45″ est | ||
Pays | France | ||
Ville | Paris | ||
Adresse | 108, boulevard du Montparnasse | ||
Fondation | 1898 | ||
Site web | www.restaurant-ledome.com | ||
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
L'établissement a été fondé en 1898 par l'Auvergnat Paul Chambon[1].
Dès le début des années 1900, le Café du Dôme a été reconnu comme lieu de rassemblement intellectuel. Connu comme le « café anglo-américain », c’est le premier café à Montparnasse.
« Source et diffuseur de ragots, il a fourni des échanges de messages et un marché informel de destinées artistiques et littéraires[2]. » Fréquenté par les peintres, sculpteurs, écrivains, poètes, mannequins, amateurs d’art et marchands célèbres ou qui allaient bientôt le devenir, Le Dôme est devenu un point focal pour les artistes résidant sur la rive gauche de Paris. Il a fini par devenir le lieu de rassemblement de la colonie littéraire américaine. Avant la Première guerre mondiale, Le Dôme est le café le plus chic de Montparnasse ; La Rotonde est moins en vue[3].
À l’époque, un artiste pauvre pouvait s’offrir une saucisse de Toulouse et une assiette de purée pour l’équivalent d’un euro[réf. nécessaire]. Aujourd’hui, c’est un restaurant à poissons haut de gamme, auquel le Guide Michelin a donné dans le passé, une étoile, avec un confortable décor à l’ancienne[4]. En 2017, le restaurant reçoit une « Assiette Michelin : une cuisine de qualité ». Il n'est plus référencé par le guide en 2020. La critique gastronomique Patricia Wells a dit : « Je ne pouvais dîner au Dôme qu’une fois par semaine, me régalant de plateaux d’huîtres iodées et de leur incomparable sole meunière[5]. »
Le Dôme est la propriété de Maxime Bras, dont le père l'a acheté en 1970. En 2015, le chiffre d'affaires s’élevait à 5 millions d'euros, avec une perte de 429 000 euros du fait de la baisse de la fréquentation, en partie liée aux attentats des et .
Littérature
Le Café du Dôme apparaît, entre autres, dans les textes suivants :
- Sándor Márai, Les Étrangers, 1931. Paris, Albin Michel, 2012 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche. Biblio » no 33213, 2014 (ISBN 978-2-253-19422-4) ; et Les Confessions d'un bourgeois, 1934, trad. Georges Kassai et Zéno Bianu, Paris, Albin Michel, 1993 ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le livre de poche. Biblio » no 3369, 2002 (ISBN 2-253-93369-4)
- Simone de Beauvoir, L’Invitée, Paris, Gallimard, 1943.
- (en) Aleister Crowley, John St. John The Record of the Magical Retirement of G. H. Frater, O.'. M.
- (de) Anna Gmeyner, Café du Dôme, Londres, Hamish Hamilton, 1941.
- Ernest Hemingway, « Avec Pascin au Dôme », dans Paris est une fête, trad. Marc Saporta, Paris, Gallimard, 1964 ; et Le soleil se lève aussi, trad. Maurice-Edgar Coindreau, Paris, Gallimard, 1933.
- Henry Miller, Tropique du Cancer, trad. Paul Rivert, Paris, Denoël, 1945.
- (en) Elliot Paul, The Mysterious Mickey Finn: or Murder at the Cafe Du Dome, New York, Modern Age Books, 1939.
- Jean-Paul Sartre, L’Âge de raison Paris, Gallimard, 1945.
- Paroles de Paris, par Édith Piaf[6].
- Dans le film Le Tatoué, Jean Gabin dit s'être fait tatouer son Amedeo Modigliani au Café du Dôme de Montparnasse.
- Dans Sadorski et l’Ange du Péché roman de Romain Slocombe ou l’un des personnages relate que le Dôme avait apposé en 1940 l’affiche suivante en langue allemande : « Entrée interdite aux militaires et aux civils allemands »
- Une séquence du film Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda sorti en 1962, se déroule dans le café.
Dômiers
Le terme de « Dômiers » a été inventé pour désigner le groupe international d’artistes visuels et littéraires qui se réunissaient au Café du Dôme et dont faisaient partie :
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Accès
- (station Vavin)
Notes et références
- Denis Cosnard, « Le Dôme, nouvelle victime de la crise du tourisme », lemonde.fr, .
- Mark King, Memories of Paris, artist Mark King website.
- Jean Émile-Bayard, Montparnasse hier et aujourd'hui : ses artistes et écrivains, étrangers et français, les plus célèbres, Jouve, 1927, p. 339.
- Otto, Time Friedrich, « The Great Cafes of Paris », may. 21, 1990.
- (en) "At Home with Patricia Wells", Patricia Wells website.
- .
- https://www.queerephemera.com/shownotes/s01e02
- washburn.edu Day Seven
- Royal Academy of Arts Summer 2006: Naked ambition, Modigliani