Garantita

La karantika , appelée aussi garantita, calentica, karantita, est un plat algérien d'origine hispano-oranaise à base de farine de pois chiches, ayant l'aspect d'un gratin ou d'un flan. Fréquemment vendue par des marchands ambulants dans les grandes villes d'Algérie, elle se consomme chaude de préférence.

karantika

Lieu d’origine Oran (Algérie)
Place dans le service Plat ou sandwich
Température de service Chaude ou froide

Il existe deux versions de la karantika : une version simple qui contient uniquement de la farine de pois chiches, de l'eau et du sel et une autre version plus élaborée qui contient des œufs.

Ce plat de la restauration rapide est le plus vendu, en particulier en raison de son prix très économique[1]. Souvent, la garantita est accompagnée par une sauce rouge faite d'eau, de tomate concentrée et de harissa.

Appellation

Étymologie

Le mot provient de l'espagnol calentita (qui signifie « toute chaude »), qui a son origine dans le mot espagnol caliente, qui veut dire « chaud[1] ». La variante oranaise calentica intègre le diminutif ico, ica, qui est plus usuelle à Murcie et en Aragon[2]. Cette variante est si intégrée dans l'arabe parlé en Oranie que l'origine du mot y a été oubliée[3].

Autres appellations

On peut recenser beaucoup d'appellations proches comme calentita ou galentita[2]. On trouve également les termes karantika, kalentika, karantita ou quarantita[3] et aussi hami à Sidi Bel Abbès le chaud »).

Historique

La garantita est originaire de la ville d'Oran[4]. Selon une légende, elle aurait été inventée dans le fort de Santa Cruz par des militaires espagnols manquant de ressources alimentaires lors du siège de la ville en 1703[5]. Ils auraient broyé le reste de leur réserve de pois chiches et ce fut l'apparition de la calentica[5].

À l'époque de la colonisation française, la garantita se consommait avec du sel, poivre et parfois du cumin, qui fait particulièrement ressortir le goût de la farine de pois chiches.

Variantes

À Oran, la garantita est composée de farine de pois chiches, d'eau, d'huile d'olive[6], de sel, de cumin et parfois de fromage.

À Alger, la recette est enrichie d'œufs (eau, farine de pois chiches, huile, sel, cumin et œufs).

Notes et références

  1. « La karantika se classe en tête de liste », www.lemidi-dz.com (consulté le 3 janvier 2019).
  2. Jeanne Duclos, Le Pataouète. Dictionnaire de la langue populaire d'Algérie et d'Afrique du Nord, Éd. Gandini, 1992, p. 50.
  3. Ambroise Queffélec, Le Français en Algérie. Lexique et dynamique des langues, Éd. Duculot 2002, 590 p. (ISBN 9782801112946), p. 39 Lire en ligne.
  4. Une origine génoise, via Gibraltar, est possible. Une recette similaire, nommée calentita y existe. Cf. article Socca.
  5. « Certains l’aiment chaude », sur Libération,
  6. Irène et Lucienne Karsenty, Cuisine pied-noir, Denoël, 1974, p. 183.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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