Équitation

L’équitation est la technique de la conduite du cheval sous l'action humaine. Elle peut être pratiquée comme un art, un loisir, un sport, ou dans le cadre d'un travail. L'être humain qui pratique l'équitation s'appuie sur l'utilisation d'un équidé, le plus souvent un cheval ou un poney. Le mot provient du latin equitare, qui signifie « monter à cheval ».

Allégorie de l'équitation par Andrea Pisano.

L'équitation tient historiquement un rôle utilitaire, puisqu'elle est initialement développée pour faciliter les déplacements. À cela s'ajoute un rôle militaire, par le biais des corps de chevalerie et de cavalerie. Avec la généralisation de la motorisation, elle s'oriente presque essentiellement vers la pratique du sport et des loisirs, principalement dans des centres équestres et des « poneys clubs ». L'équitation fut longtemps une pratique largement masculine, en particulier dans les pays occidentaux. Elle devient mixte au cours du XXe siècle, et attire désormais une majorité de femmes dans ces pays.

Les disciplines d'équitation sont très nombreuses et variées. Les sports équestres comptent trois disciplines olympiques : saut d'obstacles, dressage, et concours complet d'équitation. Parmi les disciplines les plus pratiquées figurent également la randonnée équestre, l'endurance, l'équitation western et la voltige en cercle. Ces dernières années, l'équitation éthologique s'est fortement développée, ainsi que la voltige cosaque et des spectacles équestres tel que le carrousel. Le succès du couple formé avec un cheval dépend notamment de la relation de confiance et de respect qui s’établit entre l'être humain et l'animal. En compétition, l'équitation est l'un des rares sports où hommes et femmes concourent à égalité. Les distinctions se font en fonction du niveau des cavaliers, des chevaux, et de la difficulté des épreuves.

L'équitation est l'objet de critiques, portant surtout sur son aspect onéreux, et sur de possibles maltraitances des chevaux et des poneys.

Histoire

L'histoire de l’équitation est, d'après Denis Bogros, longtemps restée ignorée, voire méprisée, seule la pratique étant jugée utile. La plupart de ses principes sont inventés durant les deux millénaires qui vont de l'époque de Xénophon à la Renaissance, à l'aide d'outils visant à mieux contrôler le cheval. Le rôle de l'équitation est essentiellement utilitaire (se déplacer) ou guerrier jusqu'au XXe siècle[1].

Cette histoire est longue, puisqu'elle couvre l'époque de la domestication du cheval, durant la plus haute Antiquité et probablement en Asie centrale, jusqu'à l'actuelle. La généralisation de la cavalerie mille ans avant notre ère, l’élaboration de la selle à arçon mille ans plus tard, et enfin le passage de l'équitation du domaine militaire et utilitaire au domaine civil, aux sports et aux loisirs (au XXe siècle) en sont d'après l'ethnologue Jean-Pierre Digard les trois transformations les plus significatives[2]. Bogros insiste sur l'héritage des peuples cavaliers orientaux, en particulier Arabo-Musulmans et Mongols. Durant leurs invasions successives, ils apportent avec eux le cheval oriental, et leur style de monte. Les Mongols influencent durablement l'équitation slave, notamment celle des cosaques[1].

Antiquité

La nécessité d'apprendre à utiliser la force et la rapidité du cheval au combat et à la chasse est la principale motivation du développement de l'équitation[3]. La plus ancienne représentation connue d'un cavalier est un bas-relief de Crète, daté du IIe millénaire av. J.-C.[3]. Le cavalier, vraisemblablement un homme militaire, porte un javelot et un bouclier[3]. Elle remet en cause l'idée selon laquelle le cheval a toujours été attelé avant d'être monté[3]. Sans selle et surtout sans étriers, il est difficile de tenir à dos de cheval, ce qui ne permet que des déplacements et l'escarmouche[3]. L'utilisation du char précède l'équitation dans le domaine militaire. Les Hittites développent tout particulièrement cet art de la guerre[3]. Les peuples celtes connaissent le char, évoqué dans les épopées. Ceux d'Europe occidentale l'abandonnent progressivement au cours de IIIe siècle au profit de l'équitation dont ils reconnaissent les avantages[4]. Ceux du Danube et la Thrace, au IIIe siècle av. J.-C., étaient peut-être déjà cavaliers.

Contrairement à une idée reçue, les Numides ne semblent pas avoir maîtrisé le combat à cheval, du moins au IIIe siècle av. J.-C.[3]. Au IIIe siècle, les cavaliers romains d'Afrique du Nord connaissent par contre le bridon[3].

Apport des Scythes

Guerrier scythe, représenté sur un peigne scythe en or du IVe siècle av. J.-C..

L'apport des Scythes, peuple cavalier indo-européen des grandes steppes eurasiennes dans l'Antiquité, est déterminant. Leurs conquêtes à dos de cheval de très vastes territoires eurasiens (comme l'avaient déjà fait les peuples indo-européens plus anciens à l'aide du char tiré par les premiers chevaux domestiqués mais non encore régulièrement montés), contraignent les peuples sédentaires à les affronter également à dos de cheval[3], ou à engager des Scythes comme cavaliers mercenaires[5],[6]. Les premières « cavaleries » militaires régulières sont ainsi créées en s'inspirant de l'adversaire[3]. Les peuples sédentaires, tels que les Assyriens, les Grecs et les Perses, puis les Chinois, tous en contact régulier avec les peuples scythes, codifient l'équitation en tant que technique et lèguent parfois des écrits, tandis que les peuples cavaliers font rarement connaître leur savoir[3].

On leur doit une tactique devenue célèbre et qui inspira l'expression "la flèche du Parthe", du nom des Parni, tribu d'origine scythe. Les cavaliers se lançaient au galop vers les lignes ennemies; arrivés à distance de tir, ils faisaient faire demi-tour à leurs montures tout en décrochant une flèche. Ils repartaient ensuite à l'assaut après avoir armé une nouvelle fois leur arc[7].

Archers à cheval

L'une des premières représentations d'archer à cheval date du VIIe siècle av. J.-C., à Ninive, avec un cavalier d'Assourbanipal[3] (avec vêtements et bonnet scythiques), faisant suite à l'invasion des Scythes au Proche-Orient. La tenue à cheval s'améliore, ces cavaliers se risquent désormais à la chasse et à la guerre, aidés pour cela par l'invention du mors à barrettes et l'utilisation de rênes alourdies qui permettent d'employer l'arc tout en empêchant la monture de prendre une allure trop rapide[3]. L'archer à cheval devient l'unité militaire par excellence dans les steppes, et inspire la crainte des siècles durant[3]. Les Scythes maîtrisent l'élevage et la guerre équestre, et résistent à Darius Ier. Les Romains, pourtant réputés pour la qualité de leur armée, n'osent pas attaquer les peuples cavaliers des steppes. La perfection de l'équitation sans étriers est atteinte par les Parthes[3], héritiers des Scythes, qui comme ces derniers sont capables de se retourner sur le dos de leur monture au galop et de décocher une flèche dans cette position (c'est le célèbre tir parthe). Ces techniques sont également transmises aux Sassanides, successeurs des Parthes[3].

Cataphractaires

Après avoir développé la première cavalerie montée légère, les Scythes développent dans un second temps des races de chevaux plus fortes qui permettent de développer les premières cavaleries lourdes aristocratiques, les cataphractaires, entièrement en armure. Ils sont les ancêtres des chevaliers de l'époque féodale européenne[8]. Les cataphractaires sont rapidement adoptés dans l'Antiquité par les Perses, puis deviennent essentiels pour les Parthes et les Sassanides, mais aussi les Chinois.

Technologies d'équitation antiques

Les Celtes sont parfois crédités de l'invention du mors de bride[9]. La selle à arçon rigide, qui fournit une surface d'appui pour protéger le dos du cheval du poids du cavalier, permet de répartir celui-ci. Les Romains auraient inventé la selle solide en bois dès le Ier siècle av. J.-C.[10], son usage se généralise au IIe siècle[11]. Les progrès de l'équitation antique, très lents, visent à améliorer la tenue de l'homme sur le dos de l'animal, et à maîtriser sa vitesse et sa direction, d'où l'invention du mors et de la selle à étriers, qui couvre toute l'Antiquité. Les Sassanides, dont la technique, les connaissances équestres et l'assiette en selle sont les meilleures parmi les peuples antiques, transmettent leurs connaissances aux Arabes qui les envahissent au VIIe siècle. Ils connaissent alors la selle à arçon et surtout les étriers, ce qui a une influence déterminante sur l'équitation médiévale[3].

Contrairement à l'idée reçue, les Numides ne semblent pas avoir maîtrisé le combat à cheval, du moins au IIIe siècle av. J.-C.. Au IIIe siècle, les cavaliers romains d'Afrique du Nord connaissent par contre le bridon[3]. En Germanie, région forestière, les « peuples barbares » montent des chevaux trop petits pour la guerre et ne s'en servent qu'en transport. Jules César fournit des chevaux de combat aux mercenaires germains qu'il engage contre Vercingétorix[3].

Traités d'équitation

Xenophon, auteur du plus célèbre des traités d'équitation antiques, au Ve siècle av. J.-C..

Le Hittite Kikkuli écrit vers 1490 av. J.-C. L'art de soigner et d'entraîner les chevaux, considéré comme « le plus ancien traité du monde sur l'entrainement des chevaux », mais qui concerne essentiellement l'entrainement du cheval de char[12]. La rédaction, apparemment ésotérique, apporte cependant peu d'éléments extravagants[13].

Simon d'Athènes (vers 424 avant J.C.), hipparque grec, écrivit le premier traité d'équitation connu dont seul un fragment subsiste qui fut découvert en 1853 à Cambridge. Xénophon, qui le tenait en haute estime, le cite à plusieurs reprises[13]

Au Ve siècle av. J.-C., Xénophon a écrit deux ouvrages où il traite de l'équitation et de l'art du maître de cavalerie. Ses principes sont clairs et précis et presque tous demeurent admis. Tout indique que l'équitation pratiquée par Xénophon répondait aux même principes et aux même exigences que l'équitation académique classique. Son traité « contient les principes de toute équitation supérieure »[14], même si l'équitation indienne du IIe siècle av. J.-C. n'a rien à lui envier[3]. Il marque une profonde connaissance du cheval, de son utilisation, et une conception de son dressage dans laquelle entrent finesse et psychologie[13]. Il préparait le cheval à la guerre et à la parade tout en cherchant à préserver sa liberté et son naturel, en fondant les rapports entre l'homme et le cheval plus sur la confiance que sur la contrainte[7].

« […] l’équitation est presque toute un plaisir. On souhaite quelquefois d’avoir des ailes : il n’est rien qui s’en rapproche davantage chez les hommes. »

 Xénophon, Le Commandant de cavalerie

Empire romain

À l'origine, la cavalerie légère représentait que 10 pour cent environ de l'effectif des armées romaines et ne servait qu'aux missions de reconnaissance, à la poursuite et à tenir les ailes lors de l'affrontement, les cavaliers mettant par ailleurs souvent pied-à terre pour se battre. Ce sont les ennemis de Rome qui lui apprirent que l'armée montée pouvait l'emporter. Ainsi, Hannibal est vainqueur à Cannes grâce à un mouvement de la cavalerie gauloise et espagnole. Les guerres puniques lui font découvrir la valeur des cavaliers numides, la conquête de l'Espagne, celle des ibériques, la guerre des Gaules, de la cavalerie gauloise, les guerres orientales, des scythes[15].

Rome engagea dans ses rangs les cavaliers qui lui faisaient défaut. Au premier siècle de l'Empire, les cavaliers gaulois étaient de loin les meilleurs. Ce peuple était connu pour son amour immodéré des chevaux. Les Ibères introduisirent l'usage du mors de bride, aussi appelé alors frein, les chevaux portant le nom de frenati[15].

Les grandes invasions marquent le début de la suprématie de l'armée montée lors des conflits occidentaux. Les peuples cavaliers qui se lancent à l'assaut de l'occident doivent particulièrement leur succès à leur très grande mobilité qui leur permet des attaques en profondeur en contournant les obstacles et les résistances. L'Empire en enrôla certains dans ses légions pour se défendre contre d'autres peuples plus agressifs[15].

Moyen Âge

Fauconnerie à cheval au Moyen Âge. Les montures semblent être des palefrois de type genêt d’Espagne. Codex Manesse.

La principale fonction de l'équitation médiévale est militaire, les animaux sont distingués par l'usage qui en est fait. Si le destrier, cheval de guerre, est le plus connu mais aussi l'un des plus rares et coûteux, le cheval d'équitation est plutôt un palefroi, populaire auprès des nobles et des chevaliers de haut rang pour la chasse et les cérémonies. L’amble est une allure recherchée, permettant de couvrir rapidement de longues distances dans un confort relatif. La haquenée est une jument d'équitation d'allure douce, allant l'amble, que montent les dames.

Les chevaux de selle sont utilisés par une grande variété de gens. La chasse, entre autres la chasse au faucon qui est documentée par des sources iconographiques, forme l'une de ses principales utilisations, mais les aristocrates qui en possèdent organisent aussi des courses, des tournois et des manœuvres de cavalerie afin d'étaler leurs richesses et de montrer leur puissance[16].

Technologies d'équitation médiévales

Étrier du Xe siècle, probablement un modèle utilisé par les Vikings.

Le développement des technologies équestres est fondamental, il comprend l’arrivée de l’étrier et de la selle semi-rigide en Europe de l'Ouest à partir d'emprunts aux peuples cavaliers « barbares »[17].

Le fer à cheval se généralise en Occident[18], d'origine non-européenne, il apparaît vers 500 ou 600, et limite l'usure des pieds, ce qui permet à la fois de monter son cheval plus longtemps, et de parcourir une plus grande variété de terrains. Les peuples gaulois auraient été les premiers à ferrer du métal sur les pieds de chevaux[19], mais le plus ancien document écrit à ce sujet date de 910[20]. Ses premières utilisations remontent peut-être à la fin du IXe siècle[18]. D’autres preuves archéologiques suggèrent une utilisation en Sibérie aux IXe et Xe siècles, propagés à Byzance peu après, puis à toute l’Europe au XIe[21].

Les selles occidentales du haut Moyen Âge, utilisées sans étriers, ressemblent à la romaine « à quatre cornes »[22]. Le développement de l'arçon rigide généralisé au XIIe siècle chez les Occidentaux est capital, outre la sécurisation du cavalier, il réduit la pression exercée par unité de surface sur le dos du cheval, augmente considérablement le confort de l'animal, prolonge son utilisation, et lui permet de porter un poids plus important[23]. Le haut troussequin travaillé dans la selle de bois rigide permet au cavalier d'utiliser une lance beaucoup plus efficacement[24].

La selle rigide autorise une utilisation plus efficace de l'étrier. Développé en Chine, il est largement utilisé dans ce pays en 477 de l’ère chrétienne[25]. Au VIIe siècle, principalement en raison des invasions venues d'Asie centrale, comme celle des Avars, les étriers arrivent en Europe[26] et les cavaliers européens les adoptent vraisemblablement au cours du VIIIe siècle[27]. Leur adoption est lente[28]. Les étriers fournissent plus d'équilibre et de soutien en selle. Une théorie connue sous le nom grande controverse de l'étrier fait valoir que les avantages guerriers découlant de son utilisation conduisent à la naissance du féodalisme lui-même[29]. D'autres chercheurs contestent cette affirmation[30]. Sous la selle, le caparaçon ou le tapis de selle sont parfois utilisés[31].

Une grande variété de systèmes est mise au point pour contrôler les chevaux, principalement la bride et des mors variés, la plupart ressemblent au mors de filet et au mors de bride encore d'usage courant de nos jours, mais décorés à un plus haut degré. Le mors de bride est connu depuis la période classique, mais n'est pas utilisé pendant le Moyen Âge, jusqu'au milieu du XIVe siècle[32]. Les éperons se révèlent très cruels, et consistent surtout en une longue tige pointue[33]. Vers le milieu du XIVe siècle, les éperons à molette, tige au bout de laquelle est fixée une roulette dentelée et acérée, font leur apparition. En tournant sur son axe, la roulette crantée entre superficiellement dans la peau du cheval[34].

Renaissance

Courbette dans les piliers (L'instruction du roi en l'exercice de monter à cheval d'Antoine de Pluvinel - ed. 1625)

La fin de la cavalerie lourde entraîne une nouvelle sélection des chevaux de guerre, les animaux sont recherchés plus légers et maniables. Le dressage classique se développe énormément sous l'impulsion des écuyers italiens, qui créent les premières académies pour obtenir des chevaux plus légers, maniables, permettant de sortir de la mêlée des combats[35]. L’Italie accueille les principales académies d'équitation de la Renaissance, aux XVe et XVIe siècles, et intègre l'équitation à l'éducation courtisane. L’Italie devient « le modèle de ce qui peut construire le bel homme de cheval », de plus, sa position au croisement de l'influence occidentale et orientale permet la découverte de nouveaux modèles de chevaux[36]. Federico Grisone relance l'Académie de Naples en 1532. Il écrit le traité d'équitation Ordini di cavalcare en 1550. Cesare Fiaschi fonde sa propre académie en 1534. Gianbatista Pignatelli forme, dans l'académie créée par Grisone, les deux écuyers français Salomon de La Broue et Antoine de Pluvinel, précurseurs de l'école d'équitation française.

La famille impériale des Habsbourg fonde en 1580 un nouveau haras dans la localité slovène de Lipica, et en 1572, le premier hall de l'école espagnole (Spanische Reitschule) de Vienne est construit[35].

En Amérique, les premiers colons espagnols réintroduisent le cheval Barbe et andalou dans les deux continents américains. L'espèce y a disparu depuis plus de huit millénaires. En 1519, Les conquistadores de Hernán Cortés amènent avec eux onze chevaux et six juments[37]. Le fait que les Amérindiens n'aient jamais vu ces bêtes les aide à remporter de nombreuses batailles.

Temps modernes

Alors que l'apport culturel Italien a été déterminant durant la Renaissance, l'équitation britannique gagne en réputation lorsque les Anglais « inventent » le fleuron de l'élevage hippique mondial, le Pur-sang, et la « monte à l'anglaise » qui devient la monte cavalière de loisir par excellence[38].

De l'usage militaire à l'usage civil

Désormais, la majorité des pratiquants de l'équitation sont des femmes, y compris en compétition.

La fin de l'utilisation industrielle et militaire du cheval provoque un nouveau grand changement. L’équitation, jusqu'alors majoritairement militaire et masculine (d'où l'expression « homme de cheval »), bascule vers l'usage civil. En France, le cheptel, qui comptait trois millions de chevaux peu avant la Seconde Guerre mondiale, tombe à un dixième de ce nombre, soit 300 000 têtes, au milieu des années 1980. Le nombre de chevaux de selle baisse de plus de moitié mais représente une part de plus en plus considérable de l’effectif total, du fait de la quasi-disparition du cheval de trait : 17 % en 1935, ils représentent 91 % du cheptel total en 1995[2].

En 25 ans, l'armée cesse tout recours au cheval, et les centres équestres se développent à destination des particuliers. Le cheval de selle devient un animal de loisir. Le nombre de cavaliers connaît une progression spectaculaire en France, passant de 30 000 après la Seconde Guerre mondiale à 620 000 en 2001[2]. Les pratiquants de l'équitation ne sont plus les mêmes, officiers et aristocrates laissent la place à une majorité de femmes (plus de 70 %), de jeunes et de citadins, le plus souvent issus de la classe moyenne[2],[39].

Changements culturels

L'équitation est passée de discipline militaire à sport et loisir, dans lequel domine désormais la recherche du contact avec la nature.

D'importants changements culturels se produisent, aux trois disciplines issues de la tradition militaire que sont le dressage, le saut d’obstacles et le concours complet, qui restent les trois disciplines olympiques officielles, s'en ajoutent de nouvelles comme l'endurance, le horse-ball, les pony games, l'équitation western et d'autres pratiques exotiques comme la doma vaquera espagnole : l'équitation du début du XXIe siècle emprunte à une foule de cultures. Un autre changement majeur est l'explosion des loisirs, comme la randonnée. La plupart des cavaliers sont à la recherche, au travers du cheval, d'une équitation tournée vers la sociabilité, le contact avec la nature, la détente et le plaisir. Enfin, la perception de l'animal lui-même change : d'auxiliaire de travail, le cheval devient intermédiaire entre l'animal de rente et l'animal de compagnie. En Amérique du Nord et en Europe occidentale, il est le troisième animal favori après le chien et le chat. La plupart des nouveaux pratiquants de l'équitation prodiguent des soins attentifs aux chevaux, et s'opposent à des habitudes qu'ils pensent dangereuses ou douloureuses pour l'animal. Le développement de l'équitation éthologique laisse à supposer que la suppression de la selle et du mors pourrait bientôt être demandée[40].

Désormais, le cheval de selle est de moins en moins utilisé pour l'équitation, un nombre croissant de cavaliers, en particulier les femmes, préférant le simple contact avec l'animal[41].

Art équestre

L'art équestre est à l'équitation ce que la danse est à l'exercice physique. Le cheval devient l'artiste. Avec lui, l'écuyer reconstitue par des moyens rationnels, totalement élaborés, l'équilibre parfait et les airs naturels de l'étalon libre et triomphant. L'art ne s'oppose jamais à la nature mais s'en inspire pour le parfaire et l'embellir[13].

Disciplines

Sport hippique

Course de trot attelé.
Course de galop.

Le sport hippique regroupe tout ce qui concerne les courses de chevaux. En course de trot, le cheval doit trotter le plus vite possible pour rallier le poteau d'arrivée sans jamais prendre le galop sous peine de se faire disqualifier. Il existe quatre races officielles de chevaux spécialisés dans cette discipline[42], qui comprend deux spécialités : le trot attelé, où le driver (pilote) est assis sur le sulky'tracté par le cheval. Et le trot monté, qui existe surtout en Belgique et en France. Le jockey, alors cavalier, est assis sur le dos de son cheval.

Les courses de galop comportent deux disciplines. Le plat, dont les épreuves se disputent sur des distances comprises entre 800 et 4 000 mètres, la distance dite classique est de 2 400 mètres et la distance de référence historique est le mile anglais (1 609 mètres). En obstacle, les épreuves se disputent sur des distances comprises entre 2 800 et 6 500 mètres. Les courses d'obstacles peuvent être des courses de haies (tous les obstacles sont identiques), des steeple-chase (au moins quatre obstacles différents sur le parcours) ou du cross-country (obstacles naturels, distances plus longues)[43].

Les courses de groupe et les listed races sont disputées par les meilleurs chevaux internationaux, poulains et pouliches destinées à la reproduction. Les chevaux hongres ne sont donc pas autorisés à prendre le départ. Toutes les courses de groupe représentent des étapes de sélection de chevaux et le Groupe I est la meilleure catégorie. On peut toutefois noter un assouplissement de cette règle, puisque presque toutes les Listed Race, certains Groupe I sont ouverts aux hongres (Prix Ganay, d'Ispahan, Royal Oak…). La règle est stricte pour les poules de produits et les Derbies.

Sports équestres

Les sports équestres regroupent toutes les disciplines équestres sportives (saut d'obstacles, dressage, concours complet, TREC, endurance etc.). Certaines, généralement gérées par la fédération équestre internationale, ont une portée internationale et sont représentées aux Jeux olympiques (le saut, le dressage et le concours complet) et aux Jeux équestres mondiaux. D'autres sont locales et pratiquées dans certains pays, voire certaines régions uniquement. Toutes les disciplines équestres peuvent se pratiquer en équitation handisport.

Disciplines représentées aux jeux olympiques

Les Jeux olympiques comptent actuellement trois disciplines, le saut d'obstacles, le dressage et le concours complet. La voltige en cercle a été représentée en 1920.

Saut d'obstacles

En saut d'obstacles (ou CSO pour « concours de saut d'obstacles »), le cavalier et sa monture sautent des obstacles construits avec des barres mobiles. Ses aspects ludiques et spectaculaires ainsi que la simplicité de ses règles rendent ce sport attrayant, et expliquent en grande partie son succès. Le saut d'obstacles est le sport équestre le plus pratiqué dans le monde. Il existe différents types d'obstacles tels que les barres aux sols, les croix, les verticaux et les oxers. En concours, la hauteur des obstacles est très variable.

Le classement des cavaliers se fait suivant le meilleur temps effectué sur le parcours mais aussi le nombre de fautes faites. Par exemple les parcours sans fautes sont classés en premier du plus rapide au plus lent, ensuite sont classés les parcours avec fautes du plus rapide au plus lent. Il arrive qu'un sans faute soit plus lent qu'un parcours avec faute mais il sera tout de même classé devant. Dans certaines compétitions, les cavaliers sans fautes se départagent lors d'une dernière épreuve appelée le « barrage ».

La chute d'une barre ou d'un refus de sauter l'obstacle est sanctionné par 4 points de pénalité.

Dressage
Concours de dressage.

Le dressage est théoriquement l'aboutissement du mythe du centaure, ne faire qu'un avec sa monture. Le cavalier doit y rechercher l'harmonie avec son cheval, le but premier étant de rendre les chevaux agréables dans leur spécialité. Quelle que soit sa discipline de sport équestre, le cavalier peut s'adonner au dressage pour se lier à sa monture.Au plus haut niveau du dressage de compétition, des dérives (rollkur) sont cependant observées. Cette discipline demande différentes figures en ligne droite et en diagonales, telles que des voltes et des déplacements des hanches ou des épaules. Le dressage se pratique assis et avec étriers.

Concours complet

Le concours complet, ou CCE, ne se pratique qu'en concours. Avant 2004, il regroupait toujours une épreuve de dressage, un routier, un steeple-chase, un cross et un hippique, épreuve de saut d'obstacles spécifique au complet. Depuis 2004, les épreuves de routier et de steeple-chase ont été supprimées des plus importantes rencontres internationales et, par voie de conséquence, disparaissent peu à peu de tous les autres concours.

Disciplines représentées aux jeux équestres mondiaux

En plus des trois disciplines déjà citées, les jeux équestres mondiaux comportent des épreuves d'attelage, d'endurance, de reining, de voltige en cercle et de dressage para-équestre, qui est par ailleurs la seule discipline représentée aux jeux paralympiques.

Attelage

En attelage, le meneur conduit des chevaux attelés à une voiture. En compétition, le groom se positionne dans la voiture de telle façon que celle-ci reste équilibrée en toutes circonstances. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une discipline d'équitation dans le sens où le cheval n'est pas monté, mais l'attelage est généralement géré par des fédérations équestres.

Endurance

L'endurance vise à tester l'endurance du cheval sur de longues distances, jusqu'à 200 km, sur terrains variés et pour certaines épreuves, avec des vitesses imposées. Le cavalier doit gérer l'effort demandé à la monture sur toute la distance, et l'état du cheval est vérifié grâce aux contrôles vétérinaires, présents au début, pendant et surtout après la course. Le cavalier est accompagné d'assistants, qui le suivent lors du parcours et le retrouvent pour abreuver le cheval et l’arroser. Depuis la fin des années 1970, l'endurance a connu une véritable montée en puissance dans les pays européens et arabes.

Voltige en cercle

La voltige en cercle est un sport qui se situe entre l'équitation, la gymnastique et l'acrobatie. Elle consiste à effectuer, individuellement ou en équipe, des figures sur un cheval longé à un rythme constant sur un cercle. Cette discipline a la particularité d'inclure, outre le cavalier et sa monture, un autre acteur tout aussi important : le longeur.

Reining

Le reining est issu de l'équitation western. Dans cette discipline, le cavalier doit gérer sa monture, sans résistance de la part de cette dernière. Des figures de western (demi-tour, arrêts glissés…) sont réalisées et une note est ensuite attribuée au couple cavalier-cheval. Le cavalier effectue sa démonstration en tenant ses rênes dans une seule main.

Autres sports équestres

Outre ces disciplines règlementées par la FEI, il existe toutes sortes de sports équestres comme le horse-ball, le hunter (pratiqué surtout dans les pays anglo-saxons), les pony games, le polo, le polocrosse, la voltige cosaque, le TREC etc. Les pony games sont accessibles à tous et comportent plusieurs jeux comme le poser d'une balle sur un cône, l'attraper de drapeau. C'est un sport d'équipe où le cavalier apprend à faire connaissance avec sa monture, à lui faire confiance et à ce que le cheval prenne lui aussi confiance. Le cavalier est toujours en contact avec d'autres et cela l'aide à mieux connaître son équipe.

Cavalier exécutant une figure de voltige cosaque sur son cheval lancé au galop

La voltige cosaque est un sport équestre qui consiste à faire des figures spectaculaires sur un cheval lancé au galop en ligne droite. À l'origine, c'est un art guerrier qui a été pratiqué par la plupart des peuples cavaliers, notamment les cosaques. Le cavalier utilise une selle particulière facilitant l'exécution des figures.

La voltige est un sport équestre qui consiste a effectuer des figures acrobatiques et artistiques.

Le tir à l'arc à cheval
Tir à l'arc à cheval

Le tir à l'arc à cheval est la réunion de deux sports, l'équitation et le tir à l'arc. Cela vient d'une traditions asiatiques vielle de plus de 4000 ans. Il y a quelque année que des concours de tir à l'arc est apparu en France. Et aujourd'hui, on peut retrouver plus d'information sur cette discipline sur la FFE.

Équitations issues de traditions

Alizée Froment et Mistral du Coussoul en démonstration lors des Championnats de France Pro élite de saut d'obstacles "Master Pro" 2015 à Fontainebleau, France.

Les façons de monter à cheval étant aussi nombreuses que les pays qui la connaissent, un grand nombre d'équitations particulières à une région coexistent, parmi lesquelles des pratiques d'équitation de travail. La plus connue est l'Équitation Western, ou américaine, pratiquée à l'origine par les cow-boys et elle-même déclinée en disciplines parmi lesquelles le reining, reproduction en patrons de mouvements initialement destinés à diriger le bétail. L'accomplissement de ces mouvements vise à démontrer les aptitudes psychologiques et physiques du cheval pour cette tâche. La Doma vaquera et l'équitation camarguaise sont également des équitations de travail, la première étant espagnole et la seconde française. L'équitation de tradition française, qui est plutôt issus de la tradition du dressage à la française, est entrée au patrimoine de l'Unesco.

Enfin, la monte en Amazone est une façon particulière de monter à cheval avec deux jambes du même côté, afin de permettre le port d'une robe, et permet logiquement de pratiquer certaines disciplines équestres, comme le dressage et le saut d'obstacles, dans cette position.

Équitations de loisir et influence de l'éthologie

Traversée d'un ruisseau pendant une randonnée équestre.

L'équitation de loisir est très certainement la plus pratiquée, en centre équestre ou avec son propre cheval. Il est difficile de dénombrer le nombre d'adeptes puisque ce type d'équitation ne nécessite pas d'appartenance à un club ou une association. Le cavalier peut se promener ou randonner à cheval de la même façon qu'une personne se promène ou randonne à bicyclette ou à pied. L'équitation de loisir peut aussi se pratiquer en manège ou en carrière.

L'équitation éthologique, inspirée de l'éthologie équine et qui vise à interagir avec son cheval tout en prenant en compte les particularités psychologiques de l'animal, connaît un vif succès, à la suite notamment du film L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux.

Spectacles

Spectacle équestre.

Autrefois limité à l'un des nombreux numéros des spectacles de cirque, le spectacle équestre possède de plus en plus de troupes dédiées au cheval. Y sont pratiquées toutes sortes d'équitation, de la haute école sous de nombreuses formes par exemple sans selle et sans mors, des cascades, de la voltige en ligne, etc. En France et dans les années 1980, le cabaret équestre de Bartabas a positionné ce type de spectacle au premier plan.

Les joutes équestres sont également un composant des spectacles équestres. De nombreuses démonstrations sont organisées, notamment lors des fêtes médiévales (Urbino en Italie, Binche en Belgique, Orléans en France) ou dans le cadre d'un programme régulier comme au Royal Armouries Museum de Leeds.

Matériel

L'équitation se pratique avec un matériel spécifique réparti en trois familles : ceux ayant trait au harnachement, permettant de contrôler et protéger le cheval, ceux relatifs au matériel de soin et de pansage et enfin, l'équipement du cavalier ou du meneur.

En équitation montée, l'équipement courant du cheval se compose d'un filet ou une bride munis d'un mors ou d'une ennasure (hackamore, sidepull, bitless), qui permet de contrôler la tête du cheval. Il faut aussi un tapis de selle (sert à protéger le garrot et la colonne vertébrale du cheval et les éventuels pincements de peau, il se met en dessous de la selle), une selle sanglée, le plus souvent munie d'étriers, pas seulement pour sécuriser le cavalier, mais surtout pour répartir le poids de ce dernier sur le dos de sa monture. En équitation classique, le cavalier porte aussi une bombe) ou un casque pour protéger sa tête en cas de chute, un gilet de protection (il protège le dos et les côtes en cas de chute), et utilise, si nécessaire, une cravache ou encore des éperons.

Compétitions, organisations et fédérations

Comme tout sport, l'équitation à ses compétitions, elle est notamment présente aux Jeux olympiques depuis leur création, avec trois disciplines : dressage, concours complet et saut d'obstacles. La fédération équestre internationale réglemente et organise les compétitions internationales des sept disciplines les plus connues et les plus pratiquées dans le monde, en plus des trois olympiques, s'y ajoutent l'attelage, l'endurance, le reining et la voltige en cercle.

La fédération française d’équitation gère tous les aspects relatifs à ce sport en France, où l'on compte désormais plus d'un million de cavaliers, dont la moitié ont une licence FFE (689 044 licenciés en 2014[44]). L'équitation regroupe près de 2 millions de pratiquants en France, et constitue le 3e sport après le football et le tennis, et le 1er sport féminin[45]. Premier employeur du secteur sportif, l'équitation représente 15 000 salariés actifs et 7 000 entrepreneurs dans la filière pour 7 792 centres équestres. 900 000 chevaux et poneys environ sont présents dans ces centres et chez des particuliers. La France est aussi la première nation européenne de tourisme équestre[46]. Les examens d'équitation en France se nomment les galops.

Environ 76 542 concours sont organisés tous les ans. La fédération française d'équitation est la troisième fédération olympique française par son nombre de licenciés. L'équitation sportive française a engendré 30 médailles olympiques, 305 médailles européennes et 99 médailles mondiales[46].

La Fédération Francophone d’Équitation et d'Attelage de Loisir de Belgique en Belgique, la Fédération Équestre du Québec au Québec, la Fédération suisse des sports équestres en Suisse. Des équivalents de ces organismes existent dans d'autres pays.

Risques

Chute du cheval et du jockey sur une course hippique.

L'équitation est un sport à risques traumatiques. C'est dû d'une part à l'imprévisibilité de l'animal, et d'autre part à la discipline pratiquée, le sport hippique figurant parmi les plus dangereuses en raison d'une vitesse de déplacement avoisinant les 60 km/h. Le risque le plus courant est la chute, mais on dénombre également des accidents à pied. La gravité des accidents est variable, mais peu de cas sont mortels[Combien ?].

La fréquence des accidents en équitation est moyenne, moins élevée notamment qu'en ski, en football ou en basket-ball. Par contre, ces accidents sont généralement assez graves, l'équitation figurant au troisième rang des sports les plus dangereux[47] après le parapente et le moto-cross. C'est pourquoi l'échelle de Poret-Vernhes et Duval classe l'équitation parmi les quatre sports les plus risqués. Ces risques découlent surtout de l'incertitude du milieu où elle est pratiquée (en pleine nature par exemple), et de l'absence potentielle d'encadrement en dehors d'un centre équestre[48].

Les blessures les plus fréquentes pour les cavaliers sont des contusions et des fractures, localisées à la tête, à l'épaule, et dans la partie inférieure de la colonne vertébrale[49]. Afin de minimiser les risques, des protections sont conçues pour le cavalier : bombe ou casque pour la tête, gilet de protection ou « protège-dos », parfois équipé de coussins gonflables de sécurité airbag »). Ces protections sont parfois obligatoires dans certains établissements équestres, ou lors de concours dans certaines disciplines (comme en cross). La bombe ou le casque doit être sûr, il ne doit y avoir aucune fissure pour limiter les risques de traumatismes crâniens lors d'une chute. Le cavalier ne doit en aucun cas jeter le casque (ou la bombe) par terre. S'il y a une fissure ou qu'il a subi un choc, le casque doit être remplacé.

Critiques

Cette jument de polo présente une réaction à la douleur, due à un brusque virage à 180°

L'équitation fait l'objet de critiques, en particulier de la part d'associations de protection animale comme PETA, qui dénoncent certaines pratiques en sport équestre et sport hippiques considérées comme de la cruauté envers les animaux. Le sport hippique est principalement visé, mais d'autres critiques visent la manière de dresser les chevaux de sport équestre de haut niveau, comme le rollkur et le barrage du cheval d'obstacles, ou encore l'emploi de matériels tels des muserolles trop serrées et des mors coercitifs, une preuve de gêne étant que chez certains chevaux, la langue bleuit sous l'action du mors. Le cavalier peut aussi faire usage d'éperons sévères qui piquent les flancs du cheval, et de la cravache comme punition. En France, après plusieurs pétitions, des règles ont été installées. Les coups de cravache ont été limités à 3 en sauts d'obstacles et à 8 en courses hippiques.

Une pétition a été portée en Russie par Nevzorov Haute Ecole pour demander l'interdiction totale des sports équestres et des sports hippiques, arguant que cette pratique est contre nature pour le cheval, lui cause de grandes douleurs dans la bouche (jusqu'à 300 kg de pression par cm²) et endommage son système neurologique. Elle suit une longue enquête concernant les pratiques des cavaliers professionnels, avec prises de photographies et réalisation d'autopsies de chevaux de haut niveau présentant des dégâts physiques dus à la pratique de l'équitation[50]. L’équitation éthologique est une manière de répondre à ces critiques, puisqu'elle vise la monte sans mors, sans cravache, voire sans harnachement.

Notes et références

  1. Bogros 1989, p. Avant-propos « De l'histoire de l'équitation ».
  2. Digard 2004, p. 2
  3. Bogros 1989, p. Chapitre II. Recherches iconographiques dans l'Antiquité. Les débuts du couple homme-cheval. La Chasse et la Guerre.
  4. Christiane Éluère, L'Europe des Celtes, Paris, Gallimard / Réunion des musées nationaux, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 158), , 176 p. (ISBN 2-07-053171-6 et 9782070531714), p. 151.
  5. Véronique Schiltz, Les Scythes et les nomades des steppes VIIIe siècle av. J.-C. : Ier siècle apr. J.-C., Éditions Gallimard, coll. « L'Univers des Formes », .
  6. R. Grousset, L'Empire des steppes, Payot, coll. « Bibliothèque historique Payot », , 5e éd. (1re éd. 1960), chap. I.
  7. André Champsaur, Le guide de l'art équestre en Europe, Lyon, La Manufacture, 4ème trimestre 1993, 214 p. (ISBN 978-2-7377-0332-4)
  8. I. Lebedynsky, Les Sarmates, éditions Errance,
  9. Musée des antiquités nationales, Vercingétorix et Alésia: Saint-Germain-en-Laye, Musée des antiquités nationales, 29 mars-18 juillet 1994, Réunion des Musées nationaux, 1994, (ISBN 2711827895 et 9782711827893), p. 291
  10. Gawronski, Some Remarks on the Origins and Construction of the Roman Military Saddle, Archeologia (Archaeology), p. 31-40
  11. Hope 1972, p. chapitres 1 et 2
  12. (en) Peter Raulwing, « The Kikkuli Text » dans Les équidés dans le monde méditerranéen antique, Monographies d'archéologie méditerranéenne, Édition de l'Association pour le développement de l'archéologie en Languedoc-Roussillon, 2005, (ISBN 2912369096 et 9782912369093), p. 61-76
  13. Michel Henriquet et Alain Prevost, L'équitation, un art, une passion, Paris, Éditions du Seuil, , 319 p.
  14. Xénophon et Édouard Delebecque, De l'art équestre, collection des universités de France : Série grecque, Les Belles lettres, 2002, (ISBN 2251003452 et 9782251003450), p. 18
  15. André Champsaur, Le guide de l'art équestre en Europe, Lyon, La Manufacture, 4ème trimestre 1993, 214 p. (ISBN 978-2-7377-0332-4)
  16. Nicole de Blomac et Bernadette Barrière, Cheval limousin, chevaux en Limousin, Presses univ. Limoges, , 380 p. (ISBN 978-2-84287-404-9, lire en ligne), p. 32
  17. Prévot et Ribémont 1994, p. 127
  18. Prévot et Ribémont 1994, p. 150
  19. McBane 1992, p. 57-60
  20. (en) Henry Heymering, RJF, CJF, « Who Invented Horseshoeing? », sur horses-store.com
  21. Slocum 2005, p. 143-4
  22. Oakeshott 1998, p. 40
  23. Bennet et al. 2005, p. 74
  24. (en) Richard Alvarez, « Saddle, Lance and Stirrup: An Examination of the Mechanics of Shock Combat and the Development of Shock Tactics », Classical Fencing (consulté le )
  25. Hobson 2004, p. 103
  26. (en) ComputerSmiths, Stirrup, History of Chinese Invention, ComputerSmiths, consulté le 4 décembre 2006.
  27. (en) Albert Dien, The Stirrup and its Effect on Chinese Military History, Silkroad Foundation, consulté le 14 août 2008.
  28. Prévot et Ribémont 1994, p. 147
  29. White 1966
  30. Voir, par exemple D.A. Bullough, English Historical Review (1970) et Bernard S. Bachrach, Charles Martel, Mounted Shock Combat, the Stirrup, and Feudalism dans Studies in Medieval and Renaissance History (1970).
  31. Wagner, Drobiná et Durdik 2000, p. 65
  32. Oakeshott 1998, p. 38
  33. Prévot et Ribémont 1994, p. 155
  34. Prévot et Ribémont 1994, p. 156
  35. (en) Alois Podhajsky, The Complete Training of Horse and Rider, Doubleday, (ISBN 0-948253-51-7)
  36. Daniel Roche, Histoire du cheval 1/4 : vers 41-44 min
  37. Hernan Cortés dans www.americas-fr.com
  38. Daniel Roche, Histoire du cheval 1/4 : vers 24 min
  39. « De l'histoire des transports à l'histoire de la mobilité 3/4 », sur France Culture (consulté le )
  40. Digard 2004, p. 3
  41. Digard 2004, p. 4
  42. http://www.cheval-francais.com/trotteurfrancais/index.htm (page consultée le 28 septembre 2006)
  43. http://www.france-galop.com/COURSES/monde.htm (page consultée le 28 septembre 2006)
  44. « Espace presse », sur ffe.com
  45. « Références annuelles », sur ffe.com
  46. « La FFE en chiffres », Fédération française d'équitation (consulté le )
  47. Ces statistiques prennent en compte toutes les pratiques équestres ainsi que le steeple-chase, ou les accidents sont les plus fréquents et les plus graves
  48. L. Collard - Université de Picardie - Jules Verne Faculté des Sciences du Sport, Campus Universitaire, Amiens, « Approche sociologique des sports à risque »
  49. http://www.oivo-crioc.org/textes/pdf/662.pdf
  50. Lydia Nevzorova, Nevzorov Haute Ecole Equine Anthology Vol 1 [lire en ligne]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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  • Jean-Pierre Digard et Institut du monde arabe, Chevaux et cavaliers arabes, Éditions Gallimard, , 299 p.
  • Jean-Pierre Digard, « Des manèges aux tipis. « Équitation éthologique » et mythes indiens », Techniques et cultures, nos 43-44, , p. 2-10 (lire en ligne, consulté le )
  • Jean-Pierre Digard, Une histoire du cheval. Art, techniques, société, Arles, Actes Sud, , 296 p. (ISBN 978-2-7427-6483-9 et 2-7427-6483-6)
  • Françoise Racic-Hamitouche et Sophie Ribaud, Cheval et équitation, Paris, Éditions Artemis, , 287 p. (ISBN 978-2-84416-468-1 et 2-84416-468-4, lire en ligne)
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  • Daniel Roche, La Culture équestre occidentale, XVIe – XIXe siècle, L'ombre du cheval : Tome 2, La gloire et la puissance, vol. 2 de La culture équestre occidentale, XVIe – XIXe siècle, Paris, Fayard, , 488 p. (ISBN 978-2-213-66607-5)
  • Emmanuel Laurentin, Jacques Mulliez et Daniel Roche, « La Fabrique de l'Histoire : Histoire du cheval 1/4 », sur France Culture.fr, France Culture, (consulté le )
  • (en) C.E.G. Hope, The Horseman's Manual, New York, Charles Scribner's Sons, (ISBN 0-684-13622-8)
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  • (en) Eduard Wagner, Zoroslava Drobiná et Jan Durdik, Medieval Costume, Armour and Weapons, Dover Publications, (ISBN 0-486-41240-7)
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