Camille Cunin
Camille Cunin (Lépanges-sur-Vologne, - Cannes, ), est un militaire français, Compagnon de la Libération. En 1940, il décide de se rallier à la France libre et combat en Afrique et en Italie avant de prendre part à la Libération de la France. Après la Seconde Guerre mondiale, il mène une carrière d'administrateur dans les colonies françaises.
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Camille Cunin | |
Naissance | Lépanges-sur-Vologne (Vosges) |
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Décès | Cannes (Alpes-Maritimes) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1940 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse
Camille Cunin naît le 17 janvier 1912 à Lépanges-sur-Vologne, dans les Vosges, d'un père mécanicien[1]. S'orientant d'abord vers la marine, il passe le concours d'entrée de l'École nationale de la Marine marchande mais y renonce pour travailler afin de subvenir à ses besoins[2]. Cependant, il réalise parallèlement des études de droit, d'anglais et de comptabilité[1]. En 1933, il fait son service militaire dans l'infanterie puis, à l'issue de celui-ci, part pour l'Afrique où il est employé à la société commerciale de l'Ouest africain à Port Harcourt au Nigeria[3].
Seconde Guerre mondiale
Il se trouve toujours en Afrique au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale[1]. Entendant l'appel du général de Gaulle, il décide de se rallier à la France libre et se rend à Lagos où, le 30 septembre 1940, il s'engage comme sergent dans les forces françaises libres[3]. Le mois suivant, à Brazzaville, il suit les cours d'élève-aspirant puis est muté, en mars 1941, au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST), subordonné à la colonne Leclerc[2]. Engagé dans la guerre du désert, il participe aux campagnes du Fezzan et de Tripolitaine puis à celle de Tunisie au cours de laquelle il est blessé par un éclat d'obus le 5 mai 1943[2].
En juillet 1943, il est muté au bataillon de marche no 24 (BM24) de la 1re division française libre (1re DFL)[2]. Il prend part à la campagne d'Italie où il se distingue le 17 mai 1944 à Pontecorvo en assurant la protection de troupes placées en avant de son dispositif[3]. Il participe à la seconde vague du débarquement de Provence le 16 août et s'illustre à nouveau lors de la bataille de Toulon[2]. Lors de l'attaque de Belfort, au début de la bataille d'Alsace en novembre 1944, il commande personnellement une pièce de mitrailleuse dont la protection permet à sa compagnie de progresser en sécurité[3]. Lors de cette même bataille d'Alsace, il combat à Obenheim en janvier 1945 lorsque le BM24 se retrouve encerclé par une unité blindée allemande[1]. Le bataillon est presque anéanti et Camille Cunin, blessé, est capturé[1]. Interné à l'Oflag XIII-B à Hammelburg, il s'en évade le 27 mars 1945 et parvient, le 2 avril suivant, à rejoindre une unité américaine[2]. Il est alors rapatrié en France et retrouve la 1re DFL qui combat dans la région de Nice[3]. Démobilisé en octobre 1945 avec le grade de lieutenant, il reste quelque temps dans la réserve où il est promu capitaine en 1946[2].
Après-guerre
Après la guerre, Camille Cunin devient fonctionnaire à l'administration de la France d'outre-mer[2]. D'abord adjoint au chef de la subdivision de Maradi, au Niger, de 1946 à 1947, il devient ensuite chef de la subdivision de Magaria, toujours au Niger, de 1947 à 1949[1]. Il reste encore au Niger de 1950 à 1957, devenant successivement chef de la subdivision de Zinder de 1950 à 1951, chef de la subdivision de Birni N'Konni de 1951 à 1952, commandant du cercle de Maradi de 1952 à 1955 puis commandant du cercle de Tillabéri de 1956 à 1957[3]. Il part ensuite pour la Guinée où il commande le cercle de Kissidougou jusqu'en 1958[1]. De retour au Niger, il commande toujours des cercles : celui de Téra jusqu'en 1960 puis à nouveau celui de Tillabéri[3]. Mis en congé spécial en 1961, il se retire à Cannes où il prend sa retraite[1].
Camille Cunin meurt le 4 mai 2004 à Cannes et est inhumé à Aix-les-Bains en Savoie[1].
Décorations
Commandeur de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Croix de guerre 1939-1945 Avec palme | |||
Médaille de la Résistance française | Médaille coloniale | Bronze Star (États-Unis) |
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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