Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation active
Les Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMÉA) sont un mouvement d’éducation nouvelle et une association d’éducation populaire, reconnue d’utilité publique. Ils interviennent principalement dans le domaine de l’éducation, de l’animation, de la santé et de l’action sociale.
Forme juridique | Association loi 1901 |
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Fondation | 1937 |
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Fondateurs |
Gisèle de Failly Henri Laborde |
Siège | 24 rue Marc Seguin, Paris |
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Personnages clés | Gisèle de Failly, Henri Laborde, Denis Bordat, William Lemit, Tony Lainé, Pierre Parlebas |
Président | Philippe Merieu (depuis 2020). |
Directeur général | Jean-Baptiste Clerico depuis 2021 |
Publication |
Vers l'Éducation Nouvelle Vie Sociale et Traitements Médiathèque Yakamédia |
Site web | www.cemea.asso.fr |
Description
Les CEMÉA sont un mouvement de recherche et de rencontre. Ils organisent des manifestations publiques.
Les CEMÉA publient deux revues, une dans le champ de l'animation et de l'éducation Vers l'Éducation Nouvelle (VEN) et une autre revue Vie Sociale et Traitement (VST) qui elle, se situe dans le champ du social et de la santé mentale.
Ils sont impliqués dans l'animation volontaire en organisant notamment des formations au BAFA et au BAFD ainsi que dans le social et l'animation socioculturelle en organisant des formations professionnelles telles que les diplômes d'État du BP JEPS, DEME, d'éducateur spécialisé, etc.
Association à but non lucratif, l'association des CEMÉA est agréée par l’Éducation nationale[1] et d’utilité publique depuis 1966. Elle dispose également de l'agrément de jeunesse et d'éducation populaire.
Histoire
Les CEMÉA ont été créés en 1937 par Gisèle de Failly. Le stage de formation intitulé « centre d'entraînement pour la formation du personnel des colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers » qui fut organisé en 1937 à Beaurecueil dans les Bouches-du-Rhône symbolise le début du mouvement dans lequel les Éclaireurs de France jouent un rôle important.
En 1954 la Fédération internationale des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active est créée pour regrouper les centres français, belges, suisses et italiens. Cette ONG est reconnue en 1970 par l'UNESCO qui fait appel à elle pour des programmes de coopération internationale. Cette fédération regroupe aujourd'hui les associations d'une trentaine de pays, essentiellement en Europe, en Afrique et en Amérique latine.
À partir de 1969, le mouvement entre dans une phase de profondes et constantes transformations, liées à la crise de l’après mai 1968 et aux mutations politiques, économiques, idéologiques et géopolitiques que traverse notre société et particulièrement le monde associatif : crise des valeurs, effets de la décentralisation, réduction des moyens financiers accordés aux associations, professionnalisation et spécialisation de plus en plus importantes du personnel, implication accrue dans les dispositifs d’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des publics en difficulté mis en place par les différents gouvernements… Pendant cette période, l’activité continue à se diversifier : outre l’implication dans les dispositifs d’insertion, des partenariats avec différents ministères ou des universités concernant des travaux de recherches, tel Jeunes en errance depuis 1991 sont mis en place. L’engagement dans des actions d’accompagnement des publics des festivals (Avignon, Bourges, Aurillac, La Rochelle, Limoges, Arles…) s’accroît. Les productions éditoriales se multiplient : création de nouvelles collections d’ouvrages chez plusieurs éditeurs (Hachette, Actes Sud, Érès, ASH…), production de vidéos, CDRom et DVDrom, édités par les CEMÉA ou en partenariat éditorial. Certaines de ces productions sont récompensées par des prix, tel le DVDRom Apprendre la télé : le JT, grand prix Möbius 2003.
La période 2008-2021 est sous le signe d'un double développement de la dimension « mouvement » d’Éducation nouvelle et d’actions directes avec les publics Les Ceméa pendant ces années ont réaffirmé leur ancrage dans l’Éducation nouvelle. Ils ont pris l’initiative de créer un évènement « Les Biennales de l’Éducation nouvelle » pour revisiter, approfondir les références pédagogiques de l’Éducation nouvelle et continuer de positionner celle-ci au cœur des enjeux éducatifs actuels, en y apportant des réponses pertinentes. Cette manifestation s’est construite dans une démarche partenariale et à l’échelle européenne. Dans cette même période, les Ceméa, par un ancrage plus fort dans les territoires, ont fait le choix de démultiplier des actions directes : ce passage de « terrains d’expérimentation » à « terrains d’application » très larges, est maintenant un des piliers du projet associatif des Ceméa. Ce développement concerne aussi bien des accueils de la petite enfance, des terrains d’aventure, des actions d’éducation critique aux médias et à l’information, des animations cinéma, que bien sûr des séjours de vacances collectives, avec des projets spécifiques. Le Festival du film d’éducation a continué à se déployer très largement sur les territoires, en France hexagonale et dans les outremers, à travers plus de trente éditions, touchant des dizaines de milliers de spectateurs… Il a pris également une dimension internationale. Il s’est développé en Russie, en Belgique, en Uruguay, au Canada et a noué de nombreux partenariats internationaux avec d’autres festivals… Il réaffirme le levier essentiel que représente le cinéma pour l’éducation et la culture. Le festival illustre ainsi, à travers les choix de sa programmation, l’engagement plus marqué des Ceméa, sur des enjeux sociétaux comme l’inclusion sociale, la lutte contre toutes les discriminations, contre les haines en ligne, contre le racisme, pour l’égalité homme femme, pour la laïcité et les valeurs de la République… Le festival a développé plusieurs collection de films disponibles pour les acteurs de terrain et acquiert régulièrement des droits qui permet d’utiliser ces films dans la formation des éducateurs.
Pendant cette décennie 2011 2021, les Ceméa ont également concrétisé leur engagement européen et international par l’intégration systématique, dans leurs formations professionnelles à l’animation, d’un parcours de mobilité en Europe pour découvrir d’autres pratiques et inscrire l’action des futurs animateurs dans une approche interculturelle enrichie. Enfin l’orientation des Ceméa en tant que mouvement d’Education nouvelle, s’est traduite par une évolution de leurs publications. Les Ceméa ont ainsi créé une médiathèque en ligne Yakamédia, disponible pour tous leurs stagiaires et bien au-delà pour tous les acteurs éducatifs, de l’enfance et de la jeunesse. Cette transition numérique s’est traduite par une évolution importante de l’ensemble des supports d’information et de gestion des Ceméa. Une plateforme multimédia de formation en ligne a également été déployée. Cet ensemble mobilise des ressources humaines professionnelles et militantes nombreuses, dans la création et la conception de contenus pluri-médias, au service de la formation des professionnels et des bénévoles.
Chronologie
- 1937 : Premier stage préparatoire à la création des CEMEA à Breteuil sur Iton en . Création au printemps du premier Centre d’entraînement, à Beaurecueil en Provence où a lieu le premier stage de formation de moniteurs.
- 1938 : Le , déclaration à la préfecture de police de l’association des Centres d’entraînement pour la formation du personnel des colonies de vacances et des Maisons de campagne des écoliers.
- 1939 : Premier stage de formation de directeurs de colonies de vacances : 11 stages ont lieu, dont 6 à la demande de la ville de Paris pour 400 membres enseignants du département de la Seine.
- 1941 : Stages organisés par Henri Laborde et Gisèle de Failly au 14 rue Croix-Bosset, à Sèvres, qui devint la Maison d'enfants de Sèvres créée par Yvonne Hagnauer.
- 1942 : 43 stages sont recensés depuis 1937, ayant reçu 3 000 stagiaires environ.
- 1943 : L’association prend le nom de Centre d’entraînement aux méthodes de pédagogie active. Premier stage d’instructeurs à Marly-le-Roi. Premières structures régionales : Île-de-France, Aquitaine, Bretagne, Centre, Est, Normandie, Nord, Poitou.
- 1944 : Le 1er septembre, Henri Laborde est élu délégué général lors de l’assemblée constitutive des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMÉA) (déclaration le 20/09/44).
- 1945 : 1er stage sur l’Éducation nouvelle au CIEP de Sèvres qui venait d’être créé. Gustave Monod, directeur de l’enseignement du second degré, charge les CEMÉA de la formation des maîtres d’internat (de 1945 à 1955, 123 stages recevront 7 379 stagiaires). 350 000 enfants en colonies de vacances.
- 1946 : 1er stage de normaliens (officialisé par le Ministère de l’Éducation nationale par la circulaire du ). 1er stage en Belgique (Sy sur Ourthe) à l'instigation d'Andréa Jadoulle, Gaston Brugmans et Jan Boeckx qui donnera naissance à la section belge des CEMÉA.
- 1947 : Création de la Nouvelle école de Boulogne-Billancourt, expérience qui, jusqu’en 1956, permettra de mettre en pratique dans une école publique les principes de l’Éducation nouvelle défendus par les Centres d’entraînement (« L’Éducation nouvelle à l’école », Marie-Aimée Niox-Château et Blanche Harvaux in CEMÉA publications).
- 1948 : Création du Théâtre de la Clairière (association agréée par le Ministère de l’Éducation nationale en 1953). 1er stage pour les éducateurs de maisons d’enfants. 880 000 enfants en colonies de vacances.
- 1949 : Création des diplômes d'État de moniteurs et de directeurs de colonies de vacances (arrêté du ). Premier stage pour les infirmiers des hôpitaux psychiatriques (entre 1949 et 1974, 5 947 stagiaires en France et 1 515 à l’étranger suivront un stage) par Germaine Le Guillant et Georges Daumezon
- 1952 : Les CEMÉA sont seuls habilités à recevoir les élèves des Écoles normales pendant leur scolarité dans un stage obligatoire de colonies de vacances (circulaire du ). Le TNP offre une représentation exceptionnelle du Cid à 1800 militants des CEMÉA.
- 1954 : Création de la Fédération Internationale des CEMÉA (FICEMÉA). En décembre premier numéro de la revue VST à l'initiative de Germaine Le Guillant et du Dr Georges Daumezon.
- 1955 : Création avec Jean Vilar des Rencontres internationales de jeunes du Festival d'Avignon. 1 036 000 enfants en colonies de vacances.
- 1957 : Premier stage d'initiation aux Activités Techniques et Scientifiques organisé par Albert Varier au Mali[2].
- 1957 : Premier Congrès à Caen à l’occasion du XXe anniversaire de la création des CEMÉA pendant lequel Gisèle de Failly prononce les principes qui guident leur action.
- 1965 : Congrès d’Avignon. Devant l’accroissement des relations et échanges internationaux, une structure de coordination est créée, la Délégation à la coopération internationale.
- 1966 : Reconnaissance d'utilité publique de l’association (décret du ).
- 1967 : Décès d’Henri Laborde, délégué général. Gisèle de Failly est nommée déléguée générale (jusqu’en 1969). 1 318 086 enfants en colonies de vacances.
- 1969 : Denis Bordat est élu délégué général. Premières Journées de théâtre pour les jeunes spectateurs au festival d'Avignon.
- 1971 : Le Congrès d’Orléans réaffirme l’appartenance du mouvement au courant socialiste devant plus de 1 000 militants. Création de l’INFPRASE (Institut national de formation professionnelle des responsables d’animation socio-éducative).
- 1973 : Décret du et arrêté du instituant le BAFA et le BAFD Brevet d'aptitude aux fonctions de directeur de centres de vacances et de loisirs. Le Conseil de l’Europe accorde le statut consultatif à la FICEMÉA. Agrément pour la formation des moniteurs et éducateurs par les Écoles des CEMÉA.
- 1976 : Publication aux éditions Maspero de l’ouvrage de Denis Bordat "Les CEMÉA qu’est-ce que c’est ?"
- 1977 : L’assemblée générale décide d’une nouvelle structure pour la gestion des écoles d’éducateurs et crée pour les quatre centres de formation, des associations gestionnaires indépendantes.
- 1978 : Le Congrès de Toulouse accueille 1 100 personnes. Déclaration commune CEMÉA/GFEN/ICEM « Pour un changement politique qui ouvre sur la transformation profonde de l’éducation et du système scolaire ».
- 1979 : Élection de Claude Vercoutère au poste de délégué général. Création du diplôme d'État relatif aux fonctions d'animation (DÉFA). Les CEMÉA s’engagent dans la formation. La fin des années 1970 voit la création par Albert Varier du secteur des Activités de découverte technique et scientifique (ADTS).
- 1983 : Engagement dans les Opérations anti été chaud et dans les premières formations des dispositifs d’insertion sociale et professionnelle des jeunes.
- 1984 : Rassemblement de Clermont-Ferrand. Deux orientations importantes sont arrêtées : diversification des actions de formation et d’animation, et décentralisation. Organisation des premières Rencontres nationales de recherche et d’innovation en psychiatrie : Psychiatrie en chantiers.
- 1985 : Assises de Toulouse et première expo-science internationale de fait avec la participation de 11 délégations de la FICEMÉA[3],[4].
- 1986 : Création du CIRASTI (Collectif inter associatif pour la réalisation d'activités scientifiques et techniques à l'international) sous la présidence des CEMÉA, en la personne d'Albert Varier, pour l'organisation des expo-sciences.
- 1986 : Création de l’Institut de formation professionnelle (INFOP). Mise en place de la décentralisation : création de 28 associations territoriales et réorganisation de l’ensemble pédagogique national avec la création de cinq grands secteurs nationaux d’activité.
- 1987 : Création du MILSET (Mouvement international des loisirs scientifiques et techniques) à Québec avec la participation des fondateurs du CIRASTI.
- 1988 : Le premier Forum international pour l’avenir des vacances et des loisirs « 2010, l’Odyssée des loisirs » rassemble 500 personnes à Marne-la-Vallée.
- 1989 : Jean-Marie Michel est élu délégué général.
- 1990 : Création par les CEMÉA et les Francas de l’association « En Jeu Télé ».
- 1991 : Restructuration de l’organisation institutionnelle de l’association visant à renforcer l’autonomie des associations territoriales par la décentralisation des fonctions de gestion et de direction. Création de la revue interne des militants, « Repères & Actions ».
- 1992 : Congrès de Strasbourg réunissant plus de 800 personnes. L’assemblée générale de fin de congrès adopte le premier Projet national d’action et de développement (PNAD).
- 1993 : Adoption du premier Projet social. Création des Cahiers de l’animation vacances-loisirs.
- 1995 Le colloque "Former pour agir localement" réunit 400 participants au FIAP de Paris.
- 1996 : Publication chez Actes Sud de l’ouvrage de Jean-Marie Michel "Passeurs d’avenir. Les CEMÉA, un mouvement d’éducation face aux défis du XXIe siècle".
- 1997 : Le Congrès de Montpellier réunit plus de 700 militants. Signature d’un accord-cadre entre quatre associations (CEMÉA, Francas, Ligue de l'enseignement, PEP) et trois ministères autour du dispositif Nouveaux services-Emplois-jeunes.
- 1998 : 1re Université de l’Éducation nouvelle aux Menuires dans les Alpes. Jacques Demeulier succède à Jean-Marie Michel au poste de directeur général. Ouverture du Café Pédagogique à Caen, lieu ressource pour le soutien pédagogique des partenaires éducatifs.
- 1999 : Forum international de Strasbourg : L’Intelligence des solidarités dans la construction européenne et face à la mondialisation.
- 2001 : Le 8e Congrès de l’association à Brest réunit environ 600 membres actifs sur le thème Pour l’Éducation nouvelle du XXIe siècle : passeurs d’avenir, défricheurs du quotidien.
- 2003 : Forum mondial de la Fédération internationale des CEMÉA à Dunkerque sur le thème. L’éducation face à la mondialisation et à l’élargissement de l’Europe : www.forumeduc.net.
- 2005 : Le 9e congrès de l'association se réunit à Amiens et rassemble plus de 700 congressistes. Site du Congrès d'Amiens
- 2006 : Jean-François Magnin devient directeur général après plusieurs années d'exercice de la responsabilité de directeur général adjoint.
- 2010 : Le 10e congrès de l'association a eu lieu à Aix-en-Provence et a rassemblé 671 congressistes. Infos du Congrès d'Aix-en-Provence
- 2011 : Jean Luc Cazaillon succède à Jean François Magnin, comme directeur général, le .
- 2015 : Le 11e congrès de l'association a lieu à Grenoble et a rassemblé plus de 900 participants.
- 2017 : 1ère Biennale de l’Éducation nouvelle à Poitiers.
- 2019 : 2ème Biennale de l’Éducation nouvelle à Poitiers.
- 2021 : le 12e congrès de l'association a lieu à Poitiers et a rassemblé environ 500 participants dans le contexte de la crise sanitaire.
- 2021 : lancement le 3 juillet de Convergence(s) pour l’Éducation nouvelle. Après deux Biennales internationales de l’Éducation Nouvelle, le collectif donne naissance à Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle !
- 2021 : Jean Baptiste Clerico succède le 1 septembre, à Jean Luc Cazaillon, comme directeur général, le
Secteurs et domaines d'activité
Les secteurs d'activités sont liés à l'école et au périscolaire, à l'animation et aux loisirs, à l'action sociale et la psychiatrie, à la culture et aux médias,au numérique et à la lutte contre les discriminations ; ils ont une dimension européenne et internationale.
Autres domaines d'intervention
Une activité importante éditoriale notamment à travers la médiathèque en ligne Yakamédia (https://yakamedia.cemea.asso.fr/) et une présence forte dans les grands festivals comme Avignon, Bourges, Aurrillac ainsi que la direction d'un festival de cinéma : le festival international du film d'éducation (cf. ci-après).
Les CEMÉA et les festivals
La participation à des festivals est un des aspects de la politique culturelle des CEMÉA. Historiquement, leur première intervention est en 1955 la création des Rencontres internationales de jeunes d'Avignon pour accueillir les jeunes, les héberger et ainsi favoriser leur accès au théâtre. Il faut rappeler que dès les années 40, les CEMÉA organisent des stages d'« Activités dramatiques », et que l'association est en relation avec le TNP, Jean Vilar et Gérard Philippe (voir dans la chronologie l'année 1942 création du Théâtre de la Clairière et 1952 la séance du CID au TNP).
Les CEMÉA au Festival d'Avignon
Dès l'origine du festival, il a fallu trouver des solutions pour accueillir le public des jeunes à Avignon. Les années cinquante ont vu se développer des "Rencontres Internationales" dont l'organisation et l'encadrement ont été confiés aux CEMÉA. Ainsi est née, en 1959, l'Association "Centres de Jeunes et de Séjour du Festival d'Avignon". Elle rassemble trois partenaires fondateurs : le Festival d'Avignon, la ville d'Avignon et les CEMÉA. L'association a pour objet de donner à des jeunes et des adultes la possibilité d'être accueillis à Avignon dans les conditions telles qu'ils puissent tirer tout le profit possible des spectacles du Festival, de l'intérêt culturel présenté par Avignon et ses environs, des échanges de vues entre participants de tous pays.
Les CEMÉA au Festival de Bourges
Les CEMÉA, partenaires privilégiés du Printemps de Bourges, mettent à la disposition des jeunes et des adultes, venant individuellement ou en groupe, une gamme de propositions permettant de séjourner de 1 à 5 jours au Printemps.
L'hébergement et la restauration sont assurés dans les établissements scolaires de la ville. Diverses activités et rencontres sont possibles avec les professionnels de la musique programmés au festival.
Les CEMÉA dirigent le Festival international du Film d'Éducation
Cofondateurs avec le CRDP de Haute-Normandie et la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), les CEMÉA ont depuis la quatrième édition la responsabilité de ce festival du film d'éducation. Ils le dirigent en relation étroite avec l'ENPJJ et Canopé, ils l'animent en appui sur un comité d'orientation qui rassemblent les principaux partenaires de cette manifestation. Parmi ceux-ci, on trouve des collectivités locales, la ville d'Evreux, le conseil départemental de l'Eure et le conseil régional de Haute Normandie, des entreprises de l’économie sociale et solidaire comme la MAÏF, la MGEN et la CASDEN, des ministères ou établissements publics, Éducation nationale et Jeunesse, Ministères sociaux, ANCT/CGET, préfecture de l'Eure, CNAF et CAF de l'EURE, des médias, France Télévisions Éducation, Télérama, Milan, Culture, outremer et le CNC ... Le festival est devenu européen en 2014, avec le soutien du Programme Médias, Europe Créative. Quatre jurys attribuent plusieurs prix, chaque année. Le festival se déroule la première semaine de décembre. Ont été créés dans la dynamique de ce festival, des événements culturels décentralisés sur tout le territoire métropolitain et d'outre mer et à l'international (Russie, Uruguay, Canada, Belgique...), qui reprennent la diffusion des films primés et amplifient les débats citoyens sur l'éducation à partir de ces créations cinématographiques. Une collection des DVD est également disponible, avec des droits négociés pour une diffusion dans les structures éducatives, associations, etc. Ils sont accompagnés de dossiers pédagogiques, disponibles en ligne. (https://festivalfilmeduc.net/)
Personnalités liées au CEMÉA
Fondateurs
Gisèle de Failly, André Lefèvre, Germaine Le Guillant, Marthe Levasseur
Pédagogues
Gerda Alexander, Francine Best, André Boulogne, Fernand Deligny, Miguel Demuynck, Lucien Goetschy, Henriette Goldenbaum (dite "Fauvette"), Andréa Jadoulle, Tony Lainé, Louis Legrand, Robert Lelarge, William Lemit, Jean-Claude Marchal, Philippe Meirieu, Jean Oury, Pierre Parlebas, Maurice Rouchy, André Schmitt, André Sirota, Albert Varier.
Notes et références
- « Associations agréées par l'Éducation nationale », sur Ministère de l'Éducation Nationale
- Michel, Jean-Marie. et Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (Paris, France), Passeurs d'avenir : les CEMÉA, un mouvement d'éducation face aux défis du XXIe siècle, Arles, Actes Sud, , 465 p. (ISBN 2-7427-0950-9, OCLC 300107081, lire en ligne)
- Varier, Albert, « Premier rendez-vous mondial des sciences et de la jeunesse, Toulouse 85 », VEN n°395, , p. 17
- Vercoutère, Claude, « Science-Jeunesse-Avenir », VEN n°396, , p. 3
Liens externes
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