Centrale Bersimis-2
La centrale Bersimis-2 est une centrale hydroélectrique et un barrage érigés sur la rivière Betsiamites par Hydro-Québec, à Lac-au-Brochet, sur la Côte-Nord, au Québec. Cette centrale, d'une puissance installée de 845 MW, a été mise en service en 1959. Elle a été construite après Bersimis-1, une centrale sœur érigée en amont entre 1953 et 1956.
Il existe deux centrales Bersimis : Bersimis-1 et Bersimis-2.
Pays | |
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Province | |
Région administrative | |
Coordonnées |
49° 10′ 02″ N, 69° 14′ 26″ O |
Cours d'eau |
Vocation | |
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Propriétaire | |
Date du début des travaux |
1956 |
Date de mise en service |
1959 |
Type | |
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Hauteur (lit de rivière) |
115,83 m |
Longueur |
640 m |
Superficie |
42 km² |
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Hauteur de chute |
115,83 m |
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Nombre de turbines |
5 |
Type de turbines | |
Puissance installée |
845 MW |
Géographie
La rivière Betsiamites, également connue sous le nom de Bersimis, est située à mi-chemin entre les rivières Saguenay et aux Outardes, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, 300 km en aval de la ville de Québec. La région est peu peuplée, à l'exception de la réserve innue de Betsiamites, située à l'embouchure de la rivière. Le mot Betsiamitesou Pessamit est d'ailleurs d'origine innue et signifie « L'endroit où les lamproies se réunissent »[1]
L'appellation Bersimis n'était pas utilisée par les Innus, les Français ou les Canadiens, étant plutôt introduite dans les relevés hydrographiques du fleuve Saint-Laurent réalisés par l'amiral britannique Henry Wolsey Bayfield en 1837. La Compagnie de la Baie d'Hudson utilise le même mot lorsqu'elle y établit un comptoir en 1855, tout comme le bureau de poste, ouvert en 1863. Après deux décennies d'efforts, les résidents et le gouvernement du Québec réussissent en 1919 à convaincre le gouvernement fédéral d'adopter Betsiamites. Mais l'usage administratif de l'appellationBersimis dure pendant des décennies et Hydro-Québec l'a utilisé dans les années 1950 pour nommer ses installations dans la région[2].
Ce territoire fait partie de l'écorégion des Laurentides centrales de l'écozone du Bouclier boréal. L'arrière-pays est boisé et dominé par des essences résineuses, comme l'épinette noire (Picea mariana), le sapin baumier (Abies balsamea) et l'épinette blanche (Picea glauca)[3],[4].
En 1937, le gouvernement du Québec accorde une concession forestière à l'Anglo-Canadian Pulp & Paper Co[5]. afin d'alimenter son usine de Forestville, sur la côte. On décrit la zone comme « un véritable paradis pour les sportifs; on y trouve en abondance du poisson, l'orignal, l'ours et nombre d'autres animaux sauvages »[6].
D'un point de vue technique, la rivière est bien adaptée au développement de l'hydroélectricité. La différence de niveau de 373 m sur une distance de 160 km entre le lac Pipmuacan et l'embouchure, dont une série de chutes et de rapides avec une dénivellation de 213 m sur une distance de 30 kilomètres constitue un attrait majeur pour les ingénieurs[1]. Le site de la centrale Bersimis-1 est idéal à un autre titre, puisque le débit de la rivière peut être contrôlé très facilement à la sortie du lac Cassé.
En plus, il était également possible de développer un deuxième site, à environ 30 km en aval du premier[7], afin de profiter d'une autre dénivellation de 113 m[1]. C'est ce deuxième site qui sera développé sous le nom de Bersimis-2 entre 1956 et 1959.
Bibliographie
- Jean-Jacques Archambault, « Une technologie maîtrisée », dans Marcel Couture, Hydro-Québec : Des premiers défis à l'aube de l'an 2000, Montréal, Forces / Libre Expression, (ISBN 2-89111-191-5), p. 125-137
- Claude Bellavance, Shawinigan Water and Power (1898-1963) : Formation et déclin d'un groupe industriel au Québec, Montréal, Boréal, , 446 p. (ISBN 2-89052-586-4)
- André Bolduc, Clarence Hogue et Daniel Larouche, Hydro-Québec, l'héritage d'un siècle d'électricité, Montréal, Libre Expression / Forces, , 3e éd. (1re éd. 1979), 341 p. (ISBN 2-89111-388-8)
- Hydro-Québec, Centrale Bersimis deux. Rénovation de l'appareillage de production : étude d'impact sur l'environnement, vol. 1, Montréal, Hydro-Québec, , 190 p. et annexes
- Richard Landry, Le projet d'aménagement de la rivière Bersimis 1952-1956 (Thèse de maîtrise), Université du Québec à Montréal, , 136 p. (lire en ligne)
- W.J.W. McNaughton, « Bersimis: la mise en valeur d'une rivière », Canadian Geographical Journal, Ottawa, Royal Canadian Geographical Society, vol. 60, no 4, , p. 114-135
- Québec, Projet de dérivation partielle de la rivière Manouane - rapport d'enquête et d'audience publique,, Québec, Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, (ISBN 2-550-38004-5, lire en ligne)
Références
- McNaughton 1960, p. 126
- Commission de toponymie du Québec, « Pessamit », sur toponymie.gouv.qc.ca, (consulté le )
- Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec, « Description des provinces naturelles: Province D - Les Laurentides centrales (205 000 km2) », sur Aires protégées au Québec - Les provinces naturelles (consulté le )
- Gouvernement du Canada, « Ecorégions du Canada: Centre des Laurentides », sur Cadre écologique du Canada (consulté le )
- Gouvernement du Québec, « Règlement sur la zone d'exploitation contrôlée de Forestville, R.R.Q., c. C-61.1, r. 93 », CanLII, (consulté le )
- McNaughton 1960, p. 125
- McNaughton 1960, p. 119
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Centrale Bersimis-2 Base de données TOPOS de la Commission de la toponymie du Québec.
- Centrale Bersimis-2 - Site d'Hydro-Québec
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