Centre républicain (groupe parlementaire)
Le Centre républicain est un groupe parlementaire de droite qui existe de 1932 à 1936. Très critique du parlementarisme, il défend l'usage du plébiscite et un exécutif fort à la tête de l’État.
Ne doit pas être confondu avec Centre républicain ou Républicains du centre.
Centre républicain | |
André Tardieu en 1932 | |
Chambre | Chambre des députés (Troisième République) |
---|---|
Fondation | 1932 |
Disparition | 1936 |
Fusionné dans | Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants |
Président | André Tardieu |
Représentation | 34 / 608 |
Positionnement | Droite |
Idéologie | Antiparlementarisme Droite plébiscitaire |
Histoire
Le groupe est fondé en 1932 par André Tardieu[1],[2] après son échec dans la tentative de conquête de l'Alliance démocratique.
Situé à droite, le groupe n'est pas reconduit après le scrutin de 1936, André Tardieu n'ayant pas été réélu.
Doctrine
Le Centre républicain a vocation à regrouper les députés adhérant au projet de Tardieu tel qu'il l'expose dans son ouvrage Réforme de l'État. Ces propositions consistaient en la perte du droit d'initiative des dépenses pour le Parlement, la possibilité pour le « Premier ministre », poste nouvellement créé et défini par la constitution, de dissoudre la Chambre des députés, à sa seule initiative, le droit de vote pour les femmes et le recours au référendum[3].
La critique de la toute-puissance de la Chambre des députés dans l'entre-deux-guerres n'est pas l'apanage exclusif du Centre républicain[3] :
- Charles Maurras et l'Action française dénoncent depuis le début du XXe siècle l'inanité d'un tel « gouvernement de la Discussion » qui met l’État aux prises avec une opinion publique mouvante et un risque de désunion permanent. De fait, ils préconisent le retour à une monarchie décentralisée.
- La Ligue de la jeune République de Marc Sangnier et Emmanuel Mounier rassemble des chrétiens de gauche qui veulent également un changement de régime et qui se rallieront à la tentative mendésiste d'après-guerre.
- Les Jeunes Turcs du parti radical prônent également une réforme de l'Etat, jugeant que le parlementarisme est en crise. Ils soutiendront également Pierre Mendès France après la Seconde Guerre mondiale.
Toutes ces influences seront déterminantes dans la création de la Cinquième République[3].
Membres
Références
- « Centre Républicain », sur www.france-politique.fr (consulté le )
- Centre de recherches historiques (Saint-Etienne), Etudes d'histoire : 1991-1992, Université de Saint-Etienne, (lire en ligne)
- Dominique Borne et Henri Dubief, La crise des années 30, Points
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