Arbre de Judée

Cercis siliquastrum

L'Arbre de Judée (Cercis siliquastrum), ou Gainier silicastre, est une espèce d'arbres de la famille des Fabaceae (anciennement des Caesalpiniaceae), sous-famille des Caesalpinioideae et du genre Cercis. Son feuillage est caduc et il est originaire du sud de l'Europe et de l'ouest de l'Asie.

Selon la légende[réf. nécessaire], c'est à cet arbre que Judas se serait pendu après avoir trahi Jésus Christ[réf. nécessaire].

Description

L'arbre hermaphrodite peut mesurer jusqu'à 10 mètres de haut. Son écorce est d'abord grise puis vire au noir. Son port est tortueux avec une cime aplatie. Ramifié dès la base. Les bourgeons pointus et groupés s'écartent du rameau lorsqu'ils vont donner des fleurs.

Les feuilles, sont rondes, cordiformes à la base, glabres et non dentées. La face supérieure est vert pâle et mate, et la face inférieure glauque. La feuille a un long pétiole.

Les fleurs rose pourpre vif apparaissent en avril-mai avant les feuilles. Elles sont sessiles en faisceaux groupés sur les rameaux et même sur le tronc.

Le fruit est une gousse aplatie, fruit caractéristique des légumineuses. Cette gousse contient une dizaine de graines à dissémination barochore très appréciées notamment par la mésange bleue et la mésange charbonnière.

Systématique

L'espèce Cercis siliquastrum a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1753[1].

Synonymie

Homotypique
  • Cercis florida Salisb[2]
  • Cercis siliquosa St.-Lag[3]
  • Siliquastrum arbor-judae Medik[4]
  • Siliquastrum orbiculatum Moench, Meth[5]

Taxinomie

Liste des sous espèces
  • Cercis siliquastrum subsp. siliquastrum
  • Cercis siliquastrum subsp. hebecarpa

Culture

Arbre de Judée au jardin des Tuileries.

C'est un arbre sciaphile à port étalé naturellement présent sur les matorrals méditerranéens. Il est rustique mais craint les gelées tardives. Il préfère les terrains calcaires et secs, et tolère les sols compactés, ce qui en fait un arbre bien adapté au milieu urbain[6].

Les jeunes sujets sont fragiles lors des 3 premières années où on veillera à les arroser en été et à les pailler en hiver. Une fois installé, Cet arbre est très adapté à la sécheresse. Comme toutes les légumineuses, il peut se contenter de sols pauvres car il est capable de fixer le diazote de atmosphérique.

Sa croissance est rapide les premières années puis se ralentit.

Il se reproduit par semis ou bouturage et fleurit au bout de 5 à 6 ans. Il faut privilégier la plantation de jeunes sujets car les plus vieux ne supportent pas d'être transplantés.

Maladies et parasites

Chancre, maladie du corail, Verticillium, cicadelles, et cochenilles peuvent poser des problèmes.

Cultivars

  • C. siliquastrum 'Alba' : se différencie de l'espèce type par sa floraison blanche plus tardive (avril-mai), sa taille plus réduite ainsi que par son feuillage vert acide.
  • C. siliquastrum 'Rubra' : fleurs d'un rose foncé
  • C. siliquastrum 'Flore-plena' : fleurs doubles
  • C. siliquastrum 'Sterilis' : ne produisant pas de gousses, et donc préféré par ceux qui jugent ces fruits inesthétiques.

Utilisations

C'est un arbre cauliflore planté dans les jardins pour l'ornement.

« Les boutons floraux, les fleurs et les jeunes fruits encore tendres peuvent être consommés crus en salade. Leur saveur est agréablement acidulée. C'est surtout en Grèce et en Turquie qu'ils sont utilisés. On a également conservé les boutons floraux dans le vinaigre et fait des beignets avec les fleurs[7] ».

Parasites

L'arbre est parasité par une espèce de psylle nommée « psylle de l'arbre de Judée » (Cacopsylla pulchella) que l'on peut observer principalement au milieu du printemps - elle migre en juin. Ainsi l'Arbre de Judée pourrait avoir un rôle dans la lutte biologique contre les psylles de l'olivier en attirant les prédateurs comme les punaises (Heteroptera sp.) et les guêpes (Hymenoptera) qui sont des insectes entomophages[8].

Symbolique

Calendrier républicain

Notes et références

  1. Linnaeus, C. 1753. Species Plantarum 1: 374.
  2. Salisb., Prodr. (Salisbury) 327. 1796, nom. illeg.
  3. St.-Lag., Ann. Soc. Bot. Lyon, 7 : 122. 1880, nom. illeg.
  4. Medik., Vorles. Churpfälz. Phys.-Öcon. Ges. 2: 339. 1787.
  5. Moench, Meth. : 54. 1794, nom. illeg.
  6. Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, L'arbre en milieu urbain, , 144 p. (ISBN 978-2-86891-472-9), p. 73
  7. François Couplan, Le régal végétal. Plantes sauvages comestibles, éditions Ellebore, , p. 206
  8. Rôle fonctionnel des haies dans la régulation des ravageurs.
  9. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 25.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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