César Franck
César Franck, né le à Liège et mort le à Paris, est un professeur, organiste et compositeur naturalisé français en 1870[1].
Pour les articles homonymes, voir Franck.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
César Auguste-Jean-Guillaume-Hubert Franck |
Nationalités |
Royaume des Pays-Bas (- Française (- |
Formation | |
Activités | |
Fratrie |
Joseph Franck (d) |
Conjoint |
Félicité Saillot Desmousseaux (d) (depuis ) |
A travaillé pour | |
---|---|
Instrument | |
Maître |
Joseph Daussoigne, Antoine Reicha, François Benoist |
Élève | |
Genres artistiques | |
Site web |
(de) www.cesar-franck.org |
Distinctions |
César Franck est l'une des grandes figures de la vie musicale française de la seconde partie du XIXe siècle.
Biographie
Fils de Nicolas-Joseph, un employé de banque né à Gemmenich près de l'actuelle frontière germano-néerlandaise et de Marie-Catherine-Barbe Frings, née à Aix-la-Chapelle, César Franck naît en plein centre de la ville de Liège à l'hôtel de Grady situé rue Saint-Pierre. Il est inscrit en 1830 par son père au Conservatoire de Liège où il remporte, en 1834, les grands prix de solfège et de piano. La même année il se produit à Bruxelles au Palais royal devant Léopold Ier au cours d'une tournée organisée par son père en Allemagne et en Belgique. De 1833 à 1835, il fait des études d'harmonie chez Joseph Daussoigne-Méhul, un neveu d'Étienne Nicolas Méhul, qui a enseigné au Conservatoire de Paris. Encouragé par ses succès musicaux, son père organise, au printemps 1835, une série de concerts à Liège, à Bruxelles et à Aix-la-Chapelle.
La même année, la famille quitte le Royaume de Belgique, créé en 1831, pour s’installer à Paris. Franck devient, à cette occasion, l’élève d’Antoine Reicha, qui avait été notamment le professeur de Berlioz, Liszt et Gounod. Entré au Conservatoire de Paris en 1837, il remporte d’abord, en 1838, le premier prix de piano de manière extraordinaire, comme le relate la presse de l’époque : « Après avoir décerné tout d’une voix le premier prix à M. Franck, le jury est de nouveau entré en délibération, et M. Cherubini est venu dire : « Le jury ayant décidé que M. Franck était hors ligne, personne ne devant partager avec lui, on donnera un second premier prix à ceux qui auront mérité le prix ordinaire. [...] Ce qui a motivé l’espèce de grand prix d’honneur, qu’on a accordé à M. Franck, concourant pour la première fois, c’est, outre sa brillante exécution, la manière ferme et sûre dont il a déchiffré et transposé le morceau que les exécutants sont obligés de jouer à première vue. Le jeune artiste qui a ainsi doublé les difficultés du concours, méritait à juste titre d’être distingué…[2] » César Franck avait superbement joué le difficile concerto en si mineur de Hummel, mais avait surtout transposé à vue le morceau imposé de si bémol à do[3].
Élève d'Aimé Leborne pour la fugue (1840), le jeune César obtient le premier prix de contrepoint (1840) et le second prix d'orgue (1841) dans la classe de François Benoist. Son père étant désireux de le voir embrasser une carrière de pianiste virtuose, il doit quitter contre son gré le conservatoire en 1842, sans avoir eu l'occasion de participer au prestigieux prix de Rome.
Franck se consacre alors à la composition : il publie ses trios op. 1 en 1843, commence la rédaction de son oratorio Ruth et entreprend sous la pression de son père, qui fait également office d’impresario, une série de concerts en Belgique, en Allemagne et en France.
En 1845, le jeune homme décide de rompre avec son père et retourne à Paris, où il passera le reste de sa vie. Il compose un poème symphonique, Ce qu'on entend sur la montagne, et travaille à un opéra, Le Valet de la ferme.
De 1845 à 1863[4], il participe à tous les concerts de l'Institut musical d'Orléans en tant que pianiste accompagnateur[5]. Cela est indiqué sur une plaque posée dans le hall de la salle de l'Institut, au bas du Conservatoire à rayonnement départemental d'Orléans.
En 1853, après un passage à l'église Notre-Dame-de-Lorette, il devient organiste à l’église Saint-Jean-Saint-François du Marais. Ayant été inspiré par le jeu de Jacques-Nicolas Lemmens, il est encouragé à perfectionner son jeu de pédales et à développer ses techniques d'improvisation.
César Franck devient l'organiste de la nouvelle église Sainte-Clotilde, où il inaugure en un des plus beaux instruments du facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll. Il en restera le titulaire jusqu'à sa mort.
En 1871, il est nommé professeur d'orgue au Conservatoire de Paris en remplacement de François Benoist. Pour obtenir ce poste, il doit devenir citoyen français. Il prend officiellement possession de sa classe en . Il comptera parmi ses nombreux élèves[6] Vincent d'Indy, son futur biographe, ou encore la compositrice Marie Renaud-Maury, première femme lauréate du premier prix des classes de composition du Conservatoire de Paris en 1876.
La période allant de 1874 jusqu'à sa mort est celle d'une intense créativité : oratorios, œuvres pour piano, Quatuor à cordes, Sonate pour violon, ballet, poèmes et Variations symphoniques, pièces diverses pour orgue.
En 1881, il est lauréat du prix Chartier de l'Institut pour sa production de musique de chambre[7].
En 1884, Ernest Chausson organise deux concerts pour honorer César Franck, qui se voit récompensé par les Palmes académiques, ce qui déçoit Gabriel Fauré[8].
Il est président de la Société nationale de musique en 1886.
Au début du mois de , César Franck est victime d'un accident de fiacre à Paris. Alors qu'il se rend chez un ami pianiste, son fiacre est heurté par un omnibus, ce qui occasionne au musicien une blessure au côté droit. On lui diagnostique une pleurésie. Si le musicien semble se remettre, la progression de l’emphysème du poumon, dont il est atteint, ne manque pas d'inquiéter son médecin. Un nouveau traitement est tenté, mais l'état de santé du patient ne cesse de s'aggraver. A-t-il pu se rendre à son orgue de Sainte-Clotilde pour y jouer ses trois Chorals ? La question reste entière.
Franck s’éteint au milieu des siens au petit matin du , au no 95 du boulevard Saint-Michel, où il résidait depuis 1865. Il repose maintenant au cimetière du Montparnasse, sa seconde sépulture, due à Émile Bois, le médaillon de sa tombe ayant été réalisé par Auguste Rodin[9].
Un monument à sa gloire fut inauguré, le , dans le square de Sainte-Clotilde à Paris par des discours de Vincent d'Indy et de Justin Germain Casimir de Selves, préfet de la Seine, qui les remirent à la ville de Paris[10].
Plusieurs établissements portent son nom en France ainsi qu'en Belgique, dont une rue à Liège, sa ville natale.
Domiciles de César Franck à Paris
En 1835, lorsque Nicolas Franck s'installe à Paris avec ses fils César et Joseph, ils logent 22, rue Montholon. Les logements suivants sont situés 6, rue Trévise et 13, rue Laffitte. Lors du retour à Paris, en 1844, la famille Franck s'installe au 15, rue La Bruyère[11]. Le dernier domicile de César Franck est, à partir de 1865 et jusqu'à sa mort en 1890, un rez-de-chaussée au 95, boulevard Saint-Michel[12].
Influence
L'influence de Franck a été déterminante dans le domaine de la musique de chambre tout d'abord, dont il a été le rénovateur en introduisant le principe de la forme cyclique qui, par la résurgence des thèmes d'un mouvement à l'autre et leur superposition dans le volet final, assure une grande cohérence à la structure compositionnelle.
Décoration
- Chevalier de la Légion d'honneur (6 aout 1885)[13]
Famille et descendance
Son père, Nicolas-Joseph est musicien. Son frère cadet Joseph, quant à lui, a beaucoup de qualités musicales en tant que compositeur, organiste et violoniste. César Franck a quatre enfants mais aucun d'entre eux ne fera de la musique son métier. Il faudra attendre Thérèse, sa petite fille professeure de piano, pour revoir un membre de la famille Franck s'adonner à la musique professionnellement. Seul un de ses descendant actuel, Clément Maire, étudie le trombone au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Œuvres
César Franck laisse 97 œuvres musicales.
Numérotation selon le catalogue de Wilhelm Mohr (FWV = Franck Werke Verzeichnis) publié en 1969.
Musique orchestrale
- Symphonie en ré mineur (FWV 48)
- Les Djinns (FWV 45)
- Le Chasseur maudit (FWV 44)
- Les Éolides (FWV 43)
- Psyché (FWV 47)
- Variations symphoniques pour piano et orchestre (FWV 46)
- Grand concerto pour piano et orchestre no 2, en si mineur, opus 11
Musique de chambre
- Sonate pour violon et piano en la majeur (1886) (FWV 8) : des extraits sonores sont disponibles sur Commons
- Trio pour piano, violon et violoncelle en fa# mineur opus 1 no 1
- Quatuor à cordes en ré majeur (1889) (FWV 9)
- Quintette pour piano et cordes en fa mineur (1879) (FWV 7)
Musique pour piano
- Églogue op. 3 (FWV 11)
- Premier Grand Caprice op. 5 (FWV 13)
- Prélude, Choral et Fugue (1884) (FWV 21)
- Prélude, Aria et Final (1887) (FWV 23)
Oratorio
- Ruth (1846) (FWV 51)
- Rédemption (1874) (FWV 52)
- Les Béatitudes (1879) (FWV 53)
- Rebecca (1881) (FWV 54)
Messes
- Messe solennelle (FWV 59)
- Messe à trois voix (FWV 61, avec Panis Angelicus)
Motets
- Quare fremuerunt gentes (FMV 67)
Autres
- Les Sept Paroles du Christ en croix. Longtemps inconnue, cette œuvre non cataloguée, dont le manuscrit autographe a fait l'objet d'une acquisition par la Bibliothèque de l'Université de Liège en 1955, faisait partie d'une collection privée. Selon une indication autographe de César Franck, la composition en fut achevée le , à l'époque où, après avoir assuré la charge de maître de chapelle, il était devenu le premier organiste titulaire de l'église Sainte-Clotilde à Paris. Pourtant la chronique de cette paroisse ne fait aucune mention d'une exécution de cette œuvre. Les indications manuscrites ne laissent cependant aucun doute sur l'intention de l'auteur, de faire donner son œuvre dans un cadre liturgique durant la Semaine Sainte, entrecoupée de lectures, prières ou méditations. (Enregistrement Rejoyce production - Ensemble Jubilate de Versailles Dir Michel Lefèvre).
- Fugues Vocales, un recueil manuscrit de 309 pages de la main de l'auteur, Boston Public Library, collection Allen A, Brown. Voir : Cesar Franck's "Fugues Vocales", une thèse de Frances Ray Dunlevy, Boston University, 1943.
Musique pour orgue
Les pièces majeures, au nombre de douze, ont été écrites entre 1860 et 1890 :
- Six Pièces pour grand orgue (1860-1862)
- Op. 16 (FWV 28) Fantaisie en do majeur (Poco lento) - 1860
- Op. 17 (FWV 29) Grande Pièce Symphonique en fa dièse mineur (Andantino serioso) - 1860/62
- Op. 18 (FWV 30) Prélude, Fugue et Variation en si mineur (Andantino) - 1862
- Op. 19 (FWV 31) Pastorale en mi majeur (Andantino) - 1863
- Op. 20 (FWV 32) Prière en do dièse mineur (Andantino sostenuto) - 1860
- Op. 21 (FWV 33) Final en si bémol majeur (Allegro maestoso) - 1862
- Trois Pièces pour grand orgue (1878)
- FWV 35 – Fantaisie en la majeur (Andantino)
- FWV 36 – Cantabile en si majeur (Non troppo lento)
- FWV 37 – Pièce Héroïque en si mineur (Allegro maestoso)
- Trois Chorals pour grand orgue (1890)
- FWV 38 – Choral n° 1 en mi majeur (Moderato)
- FWV 39 – Choral n° 2 en si mineur (Maestoso)
- FWV 40 – Choral n° 3 en la mineur (Quasi allegro)
Les Trois Chorals constituent la dernière œuvre achevée de Franck.
Opéras
- 1841 : Stradella, opéra (CFF 229)
- 1851-1853 : Le Valet de ferme, opéra (CFF 230)
- 1879-1885 : Hulda, légende scandinave (FWV 49)
- 1888-1890 : Ghiselle, drame lyrique (FWV 50) (seul le premier acte a été orchestré par César Franck).
Hommages
Sont nommés en son honneur :
- l'école César-Franck ;
- la rue César Franck à Liège et la rue César-Franck à Paris ;
- (4546) Franck, un astéroïde de la ceinture principale découvert en 1990[14].
Notes et références
- Louis Aguettant, La musique de piano : des origines à Ravel, Paris, L’Harmattan, , 452 p. (ISBN 978-2-296-39367-7, lire en ligne), p. 315.
- Université de Paris IV : Paris-Sorbonne. Faculté de musique et musicologie, « César Franck : 1822-1890 », Revue européenne d'études musicales, Le Léopard d’Or, no 1, , p. 21 (ISBN 978-2-86377-105-1, lire en ligne, consulté le ).
- Jean Gallois, Franck, Paris, Seuil, coll. « Microcosme/Solfèges », , 189 p. (ISBN 978-2-02-000247-9, lire en ligne), p. 27.
- Jean-Léon Beauvois, Prélude, aria et final : avec César Franck cinquante ans de musique française (1830-1880), Presses universitaire de Grenoble, , 391 p. (ISBN 2 7061 0394 9), « Chapitre 22. 1845-1863, le cousin Franck à Orléans », p. 174-180.
- Lire en ligne l'article consacré à la réputation locale de C. Franck par le Journal du Loiret : B. Boutet de Monvel, « Chronique locale : Concert de l'Institut », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
- « Famille artistique de César Franck »
- « La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
- Jean Gallois, Ernest Chausson, Paris, Fayard, , 2e éd., 606 p. (ISBN 978-2-213-03199-6, lire en ligne), p. 179.
- « Sur les traces de Rodin dans la capitale », Le Figaroscope, semaine du 22 au 28 mars 2018, p. 14.
- La Tribune de Saint-Gervais : bulletin mensuel de la Schola cantorum / directeur Charles Bordes. Auteur : Schola cantorum. Édité en 1904.
- Émile Poumon, « Les artistes liégeois à Paris », André Mers, 1950, p. 20.
- Maurice Kunel, « La vie de César Franck : l'homme et l'œuvre », Grasset, 1947.
- « Cote LH/1025/33 », base Léonore, ministère français de la Culture
- (en) « (4546) Franck », dans Dictionary of Minor Planet Names, Springer, (ISBN 978-3-540-29925-7, DOI 10.1007/978-3-540-29925-7_4480, lire en ligne), p. 391–391
Voir aussi
Bibliographie
- Octave Séré, « César Franck », dans Musiciens français d'aujourd'hui, Paris, Mercure de France, (lire en ligne), p. 201-221
- Paul-Gilbert Langevin, Musiciens de France, la génération des grands symphonistes, la Revue Musicale, Paris, 1979.
- Jean-Léon Beauvois, Prélude, aria et final : avec César Franck cinquante ans de musique française (1830-1880), Presses universitaires de Grenoble, , 391 p. (ISBN 2 7061 0394 9).
- Joël-Marie Fauquet, César Franck, Paris, Fayard, coll. « Musique », , 1023 p.
- Pierre Pincemaille, À propos de l'interprétation des œuvres pour orgue de César Franck.
- César Franck, Mélodies complètes, édition critique par Jean-Philippe Navarre (contient une préface détaillée sur les œuvres, les auteurs des textes, la chronologie et les sources), Les Presses du Collège Musical, 2020. (ISMN 979-0-707101-07-0)
- Franck Besingrand (préf. Benoît Mernier), César Franck : Entre raison et passion, Bruxelles, Peter Lang, , 212 p.
Liens externes
- Catalogue des œuvres
- Association internationale César Franck
- Univers franckiste
- Orgue-harmonium.net L’Organiste de César Franck par Joris Verdin.
- (en) « César Franck », sur Find a Grave
- Partitions libres de César Franck dans Choral Public Domain Library (ChoralWiki)
Bases de données et dictionnaires
- (de) Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- Last.fm
- (en) International Music Score Library Project
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (it) Discografia Nazionale della Canzone Italiana
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Musopen
- (en) Muziekweb
- (en + de) Répertoire international des sources musicales
- (en) Songkick
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) Internet Movie Database
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biografisch Portaal van Nederland
- Brockhaus Enzyklopädie
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire des Wallons
- Encyclopædia Britannica
- Encyclopædia Universalis
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Encyclopédie Larousse
- Swedish Nationalencyklopedin
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Visuotinė lietuvių enciklopedija
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Service bibliothécaire national
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale
- WorldCat
- Portail de la musique classique
- Portail de l’orgue
- Portail du romantisme
- Portail de Liège
- Portail de la France au XIXe siècle