Château de Tonquédec
Le château de Tonquédec est situé sur la commune du même nom, en Bretagne.
Pour les articles homonymes, voir Tonquédec (homonymie).
Château de Tonquédec | ||||
Vue aérienne. | ||||
Période ou style | Médiéval | |||
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Type | Château fort | |||
Début construction | XIIe siècle | |||
Propriétaire initial | Famille de Coëtmen-Penthièvre | |||
Propriétaire actuel | Victoire de Rougé | |||
Protection | Classé MH (1862) | |||
Site web | http://www.tonquedec.com | |||
Coordonnées | 48° 40′ 36″ nord, 3° 24′ 42″ ouest[1] | |||
Pays | France | |||
Anciennes provinces de France | Bretagne | |||
Région | Bretagne | |||
Département | Côtes-d'Armor | |||
Commune | Tonquédec | |||
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France
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L'un des plus impressionnants vestiges médiévaux français, les ruines du château fort de Tonquédec, à 8,5 km de Lannion, se situe dans un beau cadre de verdure et domine la vallée du Léguer.
Le début de la construction du château remonte au XIIe siècle. Le château fort se visite d'avril à octobre, et l'on peut le louer pour des tournages de films, des séances photo et des événements divers. Il fut le décor du film Que la fête commence, avec les acteurs Philippe Noiret et Jean Rochefort. Il est classé monuments historiques par la liste de 1862[2].
Historique
Du haut d'une corniche rocheuse, les ruines du château de Tonquédec, avec leurs onze tours et une enceinte close, dominent la vallée du Léguer. C'est un véritable vestige de la Bretagne féodale.
Le début de la construction remonte au XIIe siècle par la famille de Coëtmen-Penthièvre, puînée des ducs de Bretagne. Il a été démantelé sur ordre du duc Jean IV en l'an 1395 à cause d'un conflit l'opposant aux Penthièvre. En effet, Roland II et Roland III de Coëtmen, vicomtes de Tonquédec, se sont alliés à la rébellion d'Olivier de Clisson.
La reconstruction de l'édifice débute à partir de 1406 par Roland IV de Coëtmen, grâce au duc de Bourgogne Jean Sans Peur. Il est ensuite passé, au gré des successions, chez les sires d'Acigné puis Goyon de La Moussaye, avant d'être classé comme place forte pour l'artillerie en 1577. Durant les guerres de Religion, les vicomtes de Tonquédec sont issus de la maison de Goyon. Étant huguenote, elle soutient le parti du roi Henri IV contre les troupes de la Ligue dirigée par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur.
Le château, considéré comme dangereux pour le pouvoir royal, est finalement démantelé vers 1626 sur ordre de Richelieu. Par égard au loyalisme des Gouyon de La Moussaye, seigneurs de Tonquédec à l'époque, le château sera démantelé mais pas entièrement rasé[3].
La ruine est acquise en 1636 par René du Quengo, qui prend alors le nom de Quengo de Tonquédec. Vers 1801, les Du Quengo, très endettés, doivent vendre Tonquédec. Antoine-Denis Périn, propriétaire à Excideuil, l'acquiert pour 60 000 francs. En 1828, il revend ses biens de Tonquédec à "Dame Magdeleine Coulomb, veuve du Quengo de Tonquédec. La veuve de son fils lègue le château au comte de Chambord dans son testament, à charge de « faire à cet édifice monumental toutes les réparations nécessaires, afin de rendre à toujours ce monument durable à perpétuité et inaliénable ». Le comte de Chambord, exilé en Autriche, refuse une telle charge, et à de telles conditions, et c'est finalement la nièce de la comtesse du Quengo de Tonquédec qui en hérite et s'empresse de le vendre à un marchand de bien en 1878, celui-ci prévoyant de vendre toutes les pierres à l'unité. Enfin, en 1880, le marquis de Kéroüartz achète le château pour le donner à sa fille et son gendre Pierre de Rougé à l'occasion de leur mariage, la famille de Rougé descendant en ligne directe des seigneurs de Coëtmen, bâtisseurs de l'édifice, et les Rougé ayant ainsi été les derniers barons de Coëtmen avant la Révolution[3].
Depuis lors, le château est resté propriété des comtes de Rougé qui, génération après génération, restaurent peu à peu l'édifice et l'ont entièrement ouvert à la visite[3].
Description
On accède à la résidence seigneuriale depuis la basse-cour par une porte charretière et une porte piétonne équipée chacune d'un pont-levis, encadré par deux tours saillantes. Le châtelet a été érigé au XVe siècle en englobant les vestiges du château du XIIIe siècle[4]. La hauteur des tours ne dépassant pas celles des courtines crée ainsi un niveau de défense et de circulation continu[5].
Notes et références
- Coordonnées prises sur Géoportail.
- « Notice n°PA00089667 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Aymeric de Rougé et Bertrand de Rougé, Le Château de Tonquédec, Éditions d'Art Jack, (ISBN 978-2-91691849-5).
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 93.
- Mengus 2021, p. 120.
Annexes
Bibliographie
- Alfred de La Barre de Nanteuil, « Le château de Tonquédec », Bulletin Monumental, t. 75, , p. 43-76 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- Site officiel du Château de Tonquédec
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