Lannion

Lannion (/la.njɔ̃/[Note 1]) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Lannionnais.

Lannion

Vue de Lannion et de l'église de Brélévénez.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
(sous-préfecture)
Arrondissement Lannion
(chef-lieu)
Intercommunalité Lannion-Trégor Communauté
(siège)
Maire
Mandat
Paul Le Bihan (PS)
2020-2026
Code postal 22300 22303
Code commune 22113
Démographie
Gentilé Lannionais, Lannionaise
Population
municipale
20 210 hab. (2019 en augmentation de 2,97 % par rapport à 2013)
Densité 460 hab./km2
Population
agglomération
49 239 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 00″ nord, 3° 27′ 15″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 107 m
Superficie 43,91 km2
Unité urbaine Lannion
(ville-centre)
Aire d'attraction Lannion
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Lannion
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lannion
Géolocalisation sur la carte : France
Lannion
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Lannion
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Lannion
Liens
Site web lannion.bzh

    La commune actuelle est formée de la fusion des communes de Lannion, Brélévenez, Buhulien, Loguivy-lès-Lannion et Servel en 1961.

    Géographie

    Lannion est une ville-pont sur le Léguer. La proximité de l'embouchure du Léguer fait varier le niveau du fleuve au centre-ville de plusieurs mètres en fonction des marées. Cette caractéristique a permis l'établissement d'un gué dans les temps les plus reculés au niveau du pont de Kermaria, point où s'arrête l'influence des marées (preuve existante à proximité de la rue Saint-Christophe-le-Passeur). Cette particularité sera mise à profit pour la construction en 1992 d'un stade d'eau vive marémoteur. Un barrage permet de retenir l'eau amenée par la marée montante et de la relâcher dans un parcours artificiel à marée descendante.

    La Baie de Lannion est le nom donné à la partie de la Manche située à proximité.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[1].

    Lannion est localisée à l'extrémité occidentale du domaine nord armoricain, dans le Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Lannion se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au nord par un important massif granitique cadomien, le batholite nord-trégorrois. Ce pluton fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[2],[3].

    L'histoire géologique de la région est marquée par la chaîne cadomienne. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants (formations volcano-sédimentaires) sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par le cycle cadomien, formant des schistes argileux, les schistes tuffacés de Locquirec, les brèches et tufs carbonifères du Dourduff[4]. Cette chaîne montagneuse, qui devait culminer à environ 4 000 m, donne naissance à des massifs granitiques (dont le batholite côtier nord-trégorrois associé à un volcanisme d'arc insulaire et daté à 615 Ma)[5],[6].
    Dans le domaine continental, l'épaississement consécutif à l'orogenèse cadomienne, provoque la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo au sud-est de Lannion) qui est datée entre 560 et 540 Ma[7].

    L'orogenèse hercynienne qui a donné une chaîne montagneuse atteignant 6 000 m, s'accompagne d'un métamorphisme et d'un magmatisme qui se manifeste par un important plutonisme : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909[8]), formant de Flamanville à Ouessant un alignement de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE, datés de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien. Le massif granitique de Plouaret au sud de Lannion, lié au fonctionnement du cisaillement nord-armoricain, fait partie de ce chapelet[9].

    La commune se situe ainsi dans un pays de basses collines aux sommets aplanis, appartenant à un couloir topographique et tectonique qui va de la baie de Lannion à la baie de Saint-Brieuc. Creusée par l'érosion dans des formations schisteuses volcano-sédimentaires et métamorphiques, cette dépression est limitée au Nord, à l'Ouest et au Sud par trois massifs granitiques et des bordures escarpées commandées par des failles[10].

    Une promenade géologique dans la commune permet de découvrir l'utilisation de pierres proximales (privilégiées pour des raisons de coût), témoignant de la diversité de la palette lithologique que l'évolution géologique a conféré au territoire lanionnais. Depuis l'époque romane, ces constructions sont un marqueur de la richesse du substrat géologique local et déterminent pour partie le rang social des propriétaires[11].
    Ces pierres proximales sont les schistes argileux qui fournissent de médiocres moellons à la teinte brunâtre ; des schistes tuffacés[Note 2] qui livrent des moellons et des ardoises très épaisses, sortes de lauzes, mais aussi de grandes dalles, recherchées naguère pour les recouvrements des sols et les plaques tumulaires ; et des granitoïdes dont le minéralogiste Beudant disait qu'on les utilise dans les œuvres dont « on veut éterniser la durée » (granite du Yaudet ; diorites et granodiorites issus du massif de Plouaret[Note 3] ; complexe granitique de Ploumanac'h sur la côte de granit rose dont le district de l'Île-Grande qui offre des granites de faciès variés, facilement transportables grâce au Léguer)[12].

    Transports

    L'aéroport et son parking.

    La ville de Lannion est desservie par une route à quatre voies la reliant à Guingamp sur la RN 12 (Paris-Brest). Elle est en outre dotée :

    • d'un aéroport, Lannion-Côte de Granit, qui affichait un trafic annuel moyen de 30 000 passagers par an[13] avant la fermeture de la liaison avec Paris en 2018[14] ;
    • d'une gare TGV depuis , à la suite de l'électrification de la Ligne entre Plouaret et Lannion. En basse saison, le TGV assure une liaison le vendredi soir depuis Paris avec un retour vers la capitale le dimanche soir. En haute saison, une rotation par jour est assurée en plus de la desserte des weekends. La gare est desservie quotidiennement par des TER Bretagne.

    Transport en commun

    Minibus Naveo sur la place du Général-Leclerc.

    Les transports sur la ville de Lannion et sa communauté d'agglomération sont quant à eux assurés par les TILT (Transports intercommunaux Lannion-Trégor), qui comportent 6 lignes :

    • ligne A : Hôpital/Aéroport via Quai d'Aiguillon (principal pôle de correspondance du réseau) ;
    • ligne B : Kerbabu/Coppens via Quai d'Aiguillon ;
    • ligne C : Alcatel/Kérilis ;
    • ligne Navéo : navette centre-ville ;
    • ligne F : lignes du marché (jeudi matin).

    Lannion est située à :

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[16].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[15]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 7] : 10,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 8] : 851 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[19] complétée par des études régionales[20] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1993 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[21]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records LANNION_AERO (22) - alt : 85 m 48° 45′ 18″ N, 3° 28′ 06″ O
    Statistiques établies sur la période 1993-2010 - Records établis sur la période du 01-11-1993 au 18-07-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 4,2 4,3 5 5,9 8,8 11,3 13,1 13,4 11,5 9,7 6,6 4,5 8,2
    Température moyenne (°C) 6,7 7,1 8,3 9,6 12,5 15 16,8 17,1 15,4 12,9 9,4 7 11,5
    Température maximale moyenne (°C) 9,3 9,9 11,6 13,2 16,1 18,8 20,5 20,9 19,2 16,2 12,2 9,6 14,8
    Record de froid (°C)
    date du record
    −6,3
    02.01.1997
    −7,1
    28.02.18
    −4
    02.03.04
    −2,2
    11.04.06
    −0,6
    13.05.10
    3,9
    01.06.06
    6
    31.07.15
    5,8
    30.08.11
    3,3
    26.09.18
    −3,1
    30.10.1997
    −4,8
    29.11.10
    −4,5
    30.12.08
    −7,1
    2018
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17,1
    24.01.16
    22,4
    27.02.19
    24,1
    30.03.21
    27,6
    21.04.18
    29,3
    26.05.17
    32,8
    30.06.15
    40
    18.07.22
    35,3
    09.08.03
    31
    20.09.03
    29,9
    01.10.11
    21
    01.11.15
    17,9
    19.12.15
    40
    2022
    Précipitations (mm) 94,6 90,6 68,3 78,2 70,6 51,2 62,1 52,6 53 98,5 106,4 118,9 945
    Source : « Fiche 22113006 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Lannion est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[22],[23],[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lannion, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[25] et 46 701 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[26],[27].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannion, dont elle est la commune-centre[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[30]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[31],[32].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,1 %), zones urbanisées (25,4 %), terres arables (11,3 %), prairies (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,3 %), forêts (6,7 %), zones humides côtières (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), eaux maritimes (0,1 %)[33].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].

    Toponymie

    L'origine du nom Lannion vient de « lann », qui désigne un établissement religieux créé par les Bretons du haut Moyen Âge et, selon une hypothèse, un anthroponyme Yuzon. Ce nom de *Lannyuzon a évolué en Lannuon, forme moderne en Langue bretonne et en « Lannion », variante évoluée puis administrativement cristallisée de la forme ancienne bretonne, devenue l'appellation officielle et administrative du duché de Bretagne, avant et après 1532, probablement aux alentours des XIIIe – XIVe siècles : Carte de l'Atelier cartographique Troadec du Conquet-Konk-Leon pour l’Histoire de la Bretagne de Bertrand d'Argentré de 1582 et 1588 : Lanion ; Carte de Nolin,1695 : Lanien ou Lanion ; puis de l'Administration française royale et républicaine et de la société francophone nobiliaire et marchande, du XVIIe siècle jusqu'à nos jours ; en résumé la forme « Lannyon » et ses variantes sont attestées de 1199 à 1516, où la forme « Lannion » apparaît[35], l'appellation de Lannuon étant usitée majoritairement par le peuple bretonnant.

    Histoire

    Un riche passé préhistorique

    Les mégalithes nombreux dans la région, témoignent de son passé ancien, sans compter les silex, haches et pierres polies appartenant aux âges préhistoriques. Les rivières nombreuses et l'or alluvionnaire dans le Massif armoricain, expliquent la présence et la richesse du développement des populations préhistoriques[36]. Près de Lannion, le tumulus de la Motta comporte des bijoux de métal précieux.

    En , des archéologues de l'Inrap ont effectué des fouilles sur le site de Kervouric, préalablement à la construction de logements. Celui-ci surplombe une vallée encaissée du Léguer. On a ainsi retrouvé la trace de trois grandes maisons de bois et de torchis ainsi que de nombreux vestiges (céramiques, bracelets, silex) du Néolithique, vieux de 7000 ans[37]. Un premier site, daté de l'âge du Bronze, atteste une longue occupation humaine entre 1800 et 1200 ans avant notre ère. Il consiste en un système agraire, constitué à l’origine d’un simple réseau de fossés délimitant des champs et de probables chemins. Quelques constructions sur poteaux de bois (peut-être des maisons) complétaient le système. Par la suite, l’habitat s’est progressivement développé. Vers 1600 ans av. J.-C, deux petits enclos sont aménagés. L’un d’entre eux délimite une zone d’habitat, comprenant une maison particulièrement bien conservée. Les archéologues y ont mis au jour des vases de stockage, un foyer ainsi qu’une meule. L’occupation semble perdurer jusqu’à la fin de l’âge du Bronze (vers 1200 ans av. J.-C.), comme l’atteste la présence d’une maison ronde caractéristique de cette période.

    L'Époque gauloise

    Des monnaies et des débris de poteries attestent d'une présence gauloise indubitable. Quelques chemins et des fortifications façonnent leur territoire. Le promontoire du Yaudet, estuaire du Léguer, sert à la fois de défense militaire et d'étape pour les navires commerçants, d'après des pièces de monnaie phéniciennes retrouvées sur les lieux[38].

    Le « menhir » du Crec'h à Servel et celui de Saint-Patrice, appelé aussi « menhir de justice » (rue des Frères Lagadec, inclus dans un mur), sont en réalité deux stèles gauloises. La seconde a été christianisée[39].

    L'Époque gallo-romaine

    Lannion est un passage obligatoire pour franchir le Léguer au plus près de la côte, surtout à marée haute. À l'époque gallo-romaine, pour aller du Yaudet par la terre vers l'est, les routes passaient inévitablement par Lannion. Des villas gallo-romaines furent retrouvées sur des sites plus anciens, de l'Âge du Bronze. Une exploitation agricole mise en place au cours des Ier et IIe siècles de notre ère et réaménagée à plusieurs reprises. Les archéologues ont mis en évidence une série d’enclos délimitant différents espaces fonctionnels. L’une des zones est réservée à l’habitat ; elle se caractérise par la présence de caves, mais aussi d’un puits et d’une citerne. D’autres espaces sont destinés à des activités agricoles spécialisées : l’un des enclos semblait dédié au traitement des céréales, puisqu’on y a retrouvé une grange et un séchoir, tandis qu’à l’arrière de l’habitat, d’autres enclos servaient plutôt au pacage des animaux. Des petits fossés délimitent également des chemins ou encore des champs. Les dernières fouilles permirent de mettre au point un référentiel scientifique pour la région tant sur l’âge du Bronze que sur la période gallo-romaine.

    Le Haut Moyen Âge et le début de la christianisation

    Quelques auteurs[Lesquels ?] attribuent l'origine de Lannion à la destruction de Lexobie (l'actuel Yaudet ?) par les Danois en 836.

    Le Léguer, comme les autres cours d'eau, était une voie de pénétration facile pour les envahisseurs, aussi Lannion est-elle dotée d'un château attesté dès le Moyen Âge.

    Le premier barrage servant de piège à poisson construit à Servel, long de 190 mètres, formé de pieux reliés par des claies en bois, avec des plates-formes triangulaires ancrant la structure dans le sable et servant aussi de brise-lames, a été construit entre 613 et 615 (ces dates ont été retrouvées grâce à la datation du bois des chênes ayant servi à sa construction) dans l’estuaire du Léguer. À marée descendante, les poissons étaient piégés dans le bassin de retenue[40].

    Lannion est impliquée, pendant la guerre de Cent Ans à la guerre de Succession de Bretagne (rue Geoffroy de Pontblanc, tué en 1346).

    L'Époque moderne (XVI-XVIIIe siècles)

    En 1587, le , commencent les massacres perpétrés pendant les guerres de Religion en France, avec l'attaque de Perros-Ploumanac'h, ayant fait allégeance à la Ligue, par les Royaux de La Rochelle. Les paroisses alentour se partagent entre ligueuses (Plestin-les-Grèves), ou royalistes comme Lannion. « Le troisième et septième jours de fut brûlée et ravagée la paroisse de Plestin par ceux du parti du roi. Et au réciproque le 21 du même mois de fut pareillement brûlée et ravagée la paroisse de Plouaret, Ploubezre et la ville de Lannion par ceux qui tenaient le parti du duc de Mercœur » a écrit le curé de Lanvellec[41]. Malgré la conversion de Henri IV au catholicisme, Ligueurs et Royaux continuent leurs attaques et les destructions des villes du camp opposé. Mais le Trégor est bien affaibli et le roi ramène la paix, confirmée par l'Édit de Nantes de 1598[42].

    Lannion fait partie de l'évêché de Tréguier avant la Révolution et le roi y contrebalance la puissance de l'évêque en faisant de Lannion le siège de sa juridiction.

    Révolte des Bonnets Rouges en 1675. Un de ses habitants fut exclu de l'amnistie royale de [43].

    Le port de Lannion en 1845

    En 1845, dans le port de Lannion, ont été déchargés 900 tonneaux[Note 11] de vin et eau-de-vie, 300 tonneaux de cidre, 400 tonneaux de sel, 180 tonneaux de café et poivre, ainsi que 800 tonneaux de bois du Nord, 455 tonneaux de charbon et 180 tonneaux de marchandises diverses, ainsi que 4 835 tonneaux d'avoine et orge, 2 600 tonneaux de froment, 2 000 tonneaux de fruits, 750 tonneaux de bois commun de menuiserie et 150 tonneaux de fonte brute[44].

    L'ouverture de l'école publique en 1882

    Lors de l'ouverture de l'école publique de Lannion le , il n'y a « ni tableaux noirs, ni encriers, ni livres, ni cahiers » ; tout le matériel scolaire se compose de trois petites tables prêtées par le collège[45].

    Constance Le Mérer et la collecte des gwerz

    Constance Le Mérer[46], institutrice (notamment à Lanvellec) a recueilli des gwerzioù dans la région jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale). Ses 31 cahiers de collecte ont été découverts à Lannion dans un grenier en 2013[47].

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux morts porte les noms de 274 soldats morts pour la Patrie :

    L'après Deuxième Guerre mondiale

    Le port de Lannion a contribué fortement à l'essor de la ville avant la guerre 1939-1945. Mais au début de la deuxième moitié du XXe siècle, Lannion n'est qu'un « gros bourg ». À l'aube des années 1960, elle est choisie pour accueillir le Centre national d'études des télécommunications (CNET). La petite ville a alors besoin d'importantes réserves foncières pour l'installer, loger les familles des techniciens, d'autant que de nombreuses entreprises vont suivre cette arrivée. Le , un arrêté préfectoral scelle la fusion de Lannion avec les communes de Buhulien, Loguivy, Servel et Brélévenez. Au cours des deux premiers mandats suivant cette fusion, chaque ancienne commune continue d'élire ses représentants au conseil municipal du « grand Lannion »[49].

    Malgré les crises des années 1980 et 1990, la ville de Lannion a conforté « ses atouts dans les Télécom (entreprise Alcatel) et la fibre optique » et, avec des sites importants d'Orange ou Alcatel, elle est alors qualifiée de « mini-Silicon Valley »[50].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Lannion est le chef-lieu de l'arrondissement de Lannion et fait partie de la cinquième circonscription des Côtes-d'Armor.

    Elle est le chef-lieu du canton de Lannion depuis la Révolution. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton voit sa composition modifiée, et Lannion en est le bureau centralisateur.

    Intercommunalité

    Lannion est membre initial de la communauté d'agglomération dénommée Lannion-Trégor Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1995 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Tendances politiques et résultats

    Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Côtes-d'Armor, la liste PS-EÉLV-PCF-UDB menée par le maire sortant Paul Le Bihan remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 771 voix[51]

    Liste des maires

    Depuis la Libération, onze maires se sont succédé :

    Liste des maires successifs depuis 1944[52]
    Période Identité Étiquette Qualité
    septembre 1944[53] octobre 1947 Georges Morand   Médecin
    Désigné maire le 8 août 1944 par le Comité de libération
    octobre 1947 décembre 1949 Isidore Le Bourdon RPF Ancien directeur de l'École supérieure de commerce du Havre
    Décédé en fonction
    février 1950 février 1960 Gabriel Nogues Rad.soc. Dirigeant d'une entreprise de machines agricoles
    Démissionnaire
    mars 1960 mai 1961 Henri Martel[54]   Ancien quincaillier
    mai 1961 mars 1971 Henri Blandin[55] UDR Avocat au barreau de Saint-Brieuc
    Premier maire du Grand Lannion
    mars 1971 mars 1977 Pierre Marzin[56],[57] Modéré
    (GD)
    Ingénieur, haut fonctionnaire
    Directeur général des Télécommunications (1967 → 1971)
    Sénateur des Côtes-du-Nord (1971 → 1980)
    mars 1977 mars 1983 Pierre Jagoret[58] PS Chef de service à la sécurité sociale
    Député des Côtes-du-Nord (5e circ.) (1978 → 1986)
    Conseiller général de Lannion (1964 → 1967 et 1976 → 1982)
    mars 1983[59] mars 1989 Yves Nédélec[60] RPR Agent d'assurances
    Conseiller régional (1986 → 1998)
    mars 1989 mars 2008 Alain Gouriou[61] PS Professeur d'histoire-géographie
    Député des Côtes d'Armor (5e circ.) (1987 → 2007)
    Conseiller général de Lannion (1982 → 2001)
    Conseiller régional (1992 → 1997)
    mars 2008 octobre 2014[62] Christian Marquet PS Cadre d'EDF
    Conseiller régional (2010 → 2015)
    Démissionnaire
    octobre 2014[63] En cours
    (au 23 juillet 2020)
    Paul Le Bihan PS Ingénieur chez Alcatel
    Vice-président de la CA Lannion-Trégor Communauté (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[64]

    Distinctions et labels

    Lannion qui participe depuis plusieurs années au concours des villes fleuries, possède quatre fleurs depuis 2001[65].

    Politique de développement durable

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[66].

    En septembre 2016, un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie de Lannion a été stoppé par la Compagnie armoricaine de navigation (CAN), une filiale du groupe Roullier, en raison d'une forte opposition de la population locale. Le , une manifestation avait ainsi réuni entre 4 000 et 5 000 personnes qui rejetaient le projet[67].

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[68],[Note 12]

    En 2019, la commune comptait 20 210 habitants[Note 13], en augmentation de 2,97 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 7063 1323 4263 5975 3715 4615 6505 8496 075
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6 6426 5986 8826 2236 2945 9986 2056 0026 126
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 0105 8566 1746 0476 2746 4306 5847 2206 734
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9 47912 53516 86716 64116 95818 36819 45919 92019 831
    2019 - - - - - - - -
    20 210--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[69] puis Insee à partir de 2006[70].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Éducation

    La charte de la langue bretonne Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le . Le label de niveau 1 de la charte a été accordé à Lannion le .

    À la rentrée 2018, 540 élèves étaient scolarisés dans des écoles Diwan et dans les classes bilingues[71].

    Enseignement public

    La ville possède 8 écoles maternelles publiques, 9 écoles primaires publiques, 2 collèges publics et un lycée public. Lannion possède également des établissements d'enseignement supérieur, tous associés à l'université de Rennes 1 : un IFSI-IFAS (institut de formation en soins infirmiers et aides-soignants), un IUT (Institut Universitaire de Technologie) et une école d'ingénieurs (École nationale supérieure des sciences appliquées et de technologie, ENSSAT).

    Enseignement privé

    À Lannion, il y a 2 écoles maternelles privées, 2 écoles primaires privées, un collège privé et un lycée privé.

    L'école Diwan Lannuon (maternelle et primaire) a été créée en 1978 et est située à Loguivy. À la rentrée 2019, 106 élèves y sont scolarisés dans 5 classes.

    Sports

    Le stade d'eau vive.

    La ville de Lannion a de nombreux équipements sportifs dont un stade d'eau vive pour la pratique du canoë-kayak.

    Le club de canoë-kayak est un des meilleurs nationaux en slalom. Il est régulièrement dans les 3 meilleurs clubs lors des Championnats de France des clubs de Slalom. Plusieurs athlètes se sont illustrés sur la scène internationale : Sébastien Combot (médaille d'or aux championnats du monde 2007), Philippe Quémerais - Yann Le Pennec (5e aux Jeux olympiques 2004).

    Le , la ville de Lannion dispose d'un espace aquatique ludique baptisé « Ti Dour », remplaçant l'ancienne piscine municipale (qui a définitivement fermé ses portes le ) à la place de l'ancien stade. Elle se trouve à quelques centaines de mètres de l'ancienne piscine. Elle dispose d'un toboggan, d'un espace sportif et d'un espace ludique.

    La ville dispose aussi d'un club d'handibasket, le CTH Lannion, évoluant en première division du championnat de France et participant à la Coupe d'Europe. L'équipe première compte dans ces rangs plusieurs internationaux français, dont Franck Etavard (en sélection masculine) et Agniès Etavard (en sélection féminine).

    La ville a été sacrée en « ville la plus sportive de France » dans sa catégorie des villes de moins de 20 000 habitants. Le challenge est organisé chaque année par le journal L'Équipe[72].

    Économie

    Lannion se trouve dans une zone géographique stratégique pour son économie. À mi-chemin entre Brest et Rennes, ces deux pôles économiques sont très fortement liés à Lannion pour le développement des technologies.

    En 1960, l'implantation du Centre national d'étude des télécommunications (CNET, devenu France Télécom R&D, maintenant Orange Labs), imprime une forte orientation à l'industrie de la ville. D'autres entreprises de hautes technologies emboîtent le pas : Alcatel, Sagem

    Cette affluence d'entreprises a aussi été propice à l'installation d'un IUT, l'IUT de Lannion, et d'une école d'ingénieurs en 1986 : l'ENSSAT (École nationale supérieure des sciences appliquées et de technologie). Lannion regroupe désormais une partie importante des activités de recherche en télécommunication en France, au sein de la technopole Anticipa, qui comporte plus d'une centaine de PME et PMI. Le siège du pôle de compétitivité à vocation mondiale, « Images et Réseaux » se trouve à Lannion[73], de même que la grappe d’entreprises Photonics Bretagne. La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor. La synergie de ces organismes et associations permet au bassin de Lannion et du Trégor-Goëlo[74] d'être une référence en matière d'innovation dans différents secteurs :

    • TIC (95 entreprises) ;
    • optique/photonique (20 entreprises) ;
    • industrie agro-alimentaire ;
    • industrie marine (31 entreprises).

    Lannion est également la commune d'où le câble sous-marin « APOLLO undersea south cable » américain aboutit en France. Le site est considéré comme d'importance stratégique et vital pour les États-Unis selon un document secret émanant des révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks[75]. Le câble sous-marin WASACE Nord (en) reliant la France aux États-Unis, mis en service en 2014, part également de Lannion[76].

    La crise du technopôle lannionais

    Alcatel fusionne avec Lucent Technologies au mois de décembre 2006 pour devenir « Alcatel-Lucent ». Alcatel-Lucent est rachetée par Nokia en 2015 et n'a plus d'existence propre en 2016.

    En 2020 Nokia annonce un plan de licenciement concernant 168 emplois à Lannion, mais promet d'investir dans la cybersécurité [77]. En 2021 Lannion se bat pour trouver des emplois et redynamiser son technopôle [78].

    La suppression en 2018 en raison d'un déficit trop élevé (4 millions d'euros par an) de la liaison aérienne Lannion-Paris, qui existait depuis 1964, est un handicap supplémentaire [79].

    Culture locale et patrimoine

    Centre-ville de Lannion, maisons à colombages.
    Pont de Lannion, Leguer.

    Édifices religieux

    • L'église Saint-Jean-du-Baly, rue Saint-Yves, avec sa tour de 1519 et la voûte de sa nef restaurée en 2003
    • L'église de la Trinité, rue des Templiers à Brélévenez et son escalier de 142 marches qui mène au bas de la ville.
    • L'église Sainte-Marguerite, rue de l'Église à Buhulien
    • L'église Saint-Ivy, route de Rumeur à Loguivy-lès-Lannion
    • L'église Saint-Pierre, place de la Libération à Servel.
    • L'église Saint-Yves, boulevard d'Armor de Kêr Uhel.
    • La chapelle du Collège Saint-Joseph, rue Jean Savidan, construite de 1935 à 1938 par James Bouillé, Xavier de Langlais, Charles Kerambrun, Jules Charles Le Bozec… dans la filiation des Seiz Breur
    • La chapelle Saint Roch, route de Trébeurden à Brélévenez XVe / XVIe siècles.
    • Le couvent des Augustines, rue de Kerampont XVIIe siècle.
    • Le couvent des Ursulines, impasse de la Gendarmerie XVIIe siècle.
    • le monastère Sainte-Anne, rue de Kerampont, transformé partiellement fin 2006 en médiathèque
    • La chapelle Saint-Nicodème, chemin de Kerwegan à Servel.
    • La chapelle Saint-Pierre, rue Saint-Pierre au Rusquet.
    • La chapelle de Kervion D65 22300 Lannion - Privé
    • La chapelle du foyer Sainte-Anne, rue Paul Peral.
    • La chapelle Saint-Marc, Rue de Saint-Marc.
    • La chapelle, boulevard Louis Guilloux.
    • La chapelle Notre-Dame des Fontaines, rue Emmanuel Sieyès.
    • La salle du royaume, rue Ernest Hemingway.
    • L'église protestante évangélique, rue Joseph Morand.
    • L'église évangélique, rue de Kergreis.

    Lieux et monuments

    • Les maisons à colombages
    • Le château du Cruguil, XVe siècle, visitable l'été. Cette ancienne résidence de la famille de Lannion fut transformée en ferme dès le XVIIe siècle. Au XIXe siècle le château passa par le mariage de la dernière des Lannion à la famille de Mac-Mahon, qui l'a transmis à la fin du XIXe siècle au comte de Lur-Saluces dont la fille épousa le Baron Édouard Hainguerlot, ancien maire de Brélevenez. Il est depuis dans cette famille.
    • Le château de Kerivon D65 22300 Lannion - Privé
    • Le manoir de Kervégan, XVe siècle - (Servel) Privé
    • Le manoir de Langonaval, XVe siècle, visitable l'été
    • Le manoir de Kerprigent, extérieur visitable sur rendez-vous
    • La maison Orain, labellisée  Patrimoine XXe s. (2000), due à l'architecte Roger Le Flanchec

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à l'agneau pascal couché d'argent portant une croix haute d'or au guidon de gueules chargé de l'inscription LAUS DEO en lettres capitales aussi d'or.

    Les armes de la ville reprennent la locution latine Laus deo soit « louange à Dieu ».

    La devise de la ville est formulée en breton : war zao atao que l'on peut traduire par « toujours debout ».

    Personnalités liées à la commune

    Plaque commémorative du Chevalier de Pontblanc.

    Radiophonie

    Il y a une station radio FM locale nommée Océane FM (anciennement appelée Variation).

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
    2. Dans cette roche avec « un fond à grain fin, de nuance bleu-gris verdâtre, à reflets argentés, riche en micas (chlorite, muscovite) soulignant la foliation, se détachent des cristaux feldspathiques blanchâtres (albite) ». Cf Louis Chauris, « Pour une géo-archéologie du Patrimoine : pierres, carrières et constructions en Bretagne. Troisième partie : Roches métamorphiques », Revue archéologique de l'Ouest, no 28, , doi=10.4000/rao.1482.
    3. Diorite de Lanvellec, granodiorites de Bégard et Ploubezre sont essentiellement utilisés pour l'art funéraire.
    4. Emploi du granite du Yaudet et de schistes tuffacés.
    5. Aile nord de la façade : « mise en œuvre de trois granites du district de l'Île-Grande (blanc (type Enez Vran], rose-bistre [type Agathon] et rose-rougeâtre [type Woaswen]) en association aléatoire avec le granite porphyroïde du Yaudet ». L'escalier utilise les granites blancs et roses de l'Île-Grande. Cf Louis Chauris, op. cit., p. 10-11
    6. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[17].
    7. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    8. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[18].
    9. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    10. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    11. Il s'agit de "tonneaux d'affrètement" ou "tonneaux de mer", chaque tonneau équivalent à 1,44 m³.
    12. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes

      Références

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      3. Géologie de la France, éditions du BRGM, , p. 11.
      4. François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
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      8. C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (1re édit.), 1909.
      9. Louis Chauris, « Le granite porphyroïde de Porzpaul dans l'île d'Ouessant: un nouvel élément dans la ceinture des « granites rouges » du Massif armoricain (France) », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, Paris, iI, t. 313, , p. 245-250.
      10. Chantraine, op. cit., p. 93
      11. Louis Chauris, « La pierre dans les constructions à Lannion », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. LXXXVI, , p. 5 et 24 (lire en ligne).
      12. Louis Chauris, op. cit., p.6
      13. « Union des Aéroports Français: Aéroport de Lannion (Statistiques) », sur Aéroport.fr.
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      18. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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      61. Jean-Luc Le Roux et Arnaud Morvan, « Alain Gouriou. «Sa ville, c'était ses tripes» : Nul n'incarnait mieux Lannion que lui. Enfant de la pâtisserie du centre devenu député-maire, Alain Gouriou aura marqué la vie lannionnaise pendant trois décennies. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une voix s'est tue. », Le Télégramme, (lire en ligne).
      62. « Lannion. Démission du maire Christian Marquet : Victime d'ennuis de santé, Christian Marquet, le maire PS de Lannion, a présenté sa démission. », Le Télégramme, (lire en ligne).
      63. « Conseil municipal. Paul Le Bihan élu, sans surprise, maire de Lannion : L'ex 1er adjoint au maire succède à Christian Marquet qui a dû démissionner pour raisons de santé. Christian Hunaut, jusque-là, adjoint aux sports, devient 1er adjoint », Ouest-France, (lire en ligne).
      64. Renée-Laure Euzen, « Municipales à Lannion. Paul Le Bihan élu maire, neuf adjoints et quatre conseillers délégués : Les élus de Lannion (Côtes-d’Armor) se sont réunis pour le conseil municipal d’installation ce lundi 25 mai 2020 aux Ursulines. Sans surprise, Paul Le Bihan a été élu maire. Il s’entoure de neuf adjoints et de quatre conseillers délégués », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Paul Le Bihan avait accédé au poste de maire en 2014 après la démission de Christian Marquet. Il était alors premier adjoint en charge des finances. ».
      65. « Villes et villages fleuris », .
      66. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Lannion, consultée le 26 octobre 2017
      67. Martine Valo, « L’extraction de sable dans la baie de Lannion est provisoirement stoppée », Le Monde, (lire en ligne).
      68. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      69. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      70. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      71. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm
      72. « Trophée de la ville la plus sportive. Lannion sacrée championne », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
      73. (en) http://www.wikileaks.ch/cable/2009/02/09STATE15113.html REQUEST FOR INFORMATION:CRITICAL FOREIGN DEPENDENCIES (CRITICAL INFRASTRUCTURE AND KEY RESOURCES LOCATED ABROAD, Wikileaks décembre 2010
      74. (en) 2012 Submarine Cable Map.
      75. https://www.usinenouvelle.com/article/nokia-revoit-a-la-baisse-son-plan-de-licenciements-principalement-a-lannion.N1020314
      76. https://www.letelegramme.fr/dossiers/plan-social-a-nokia-lannion/lannion-a-la-chasse-aux-emplois-avec-ou-sans-nokia-11-02-2021-12703074.php
      77. https://www.ouest-france.fr/bretagne/la-ligne-aerienne-lannion-paris-c-est-fini-5568135

      Voir aussi

      Bibliographie

      • M. André, Mémoire en images : Lannion, Éd. A. Sutton, Rennes, 1994, 128 p.
      • Y. Briand, La Haye (P. de), Histoire de Lannion des origines au XIXe siècle, Lannion, éditions Impram, 1974, 301 p. (réédité en 1987, 227 p., 2004, 2006)
      • L-C. Duchene, Lannion, Ed. Ouest-France, Rennes, 1978, 32 p.
      • Jean-François Le Nepvou de Carfort, Notice Historique sur Lannion et ses environs, Lannion, imp Vve Le Goffic, 1874, 126 p.
      • André Person, Lannion un port sur le Léguer, Éditions de la Plomée, Guingamp, 2004.
      • Y. Rochard. Lannion et la Trégor Valley, ArMen, no 124, 2001.
      • J. Roignant, Le quartier maritime de Lannion : contribution à l'histoire des pêches en baie de Lannion, Nature et Bretagne, Spézet, 1992, 159 p.

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