Châteauvilain
Châteauvilain est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article concerne la commune de l'Isère. Pour la commune de la Haute-Marne, voir Châteauvillain.
Châteauvilain | |||||
Le bourg central de Châteauvilain (mairie et monument aux morts) | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | La Tour-du-Pin | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Porte de l'Isère | ||||
Maire Mandat |
Daniel Gaude 2020-2026 |
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Code postal | 38300 | ||||
Code commune | 38091 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
753 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 85 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 31′ 03″ nord, 5° 19′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 345 m Max. 644 m |
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Superficie | 8,82 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bourgoin-Jallieu | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | http://www.chateauvilain38.fr/ | ||||
Située dans la petite région du Nord-Isère, la commune est adhérente à la communauté d'agglomération Porte de l'Isère dont le siège est fixé à L'Isle-d'Abeau. Ses habitants sont dénommés les Castelvillanois[1].
Géographie
Situation et description
Châteauvilain est situé dans la région naturelle des Terres froides, non loin de l'agglomération Berjalienne située plus au nord. L'ouest de la commune, héberge l'espace naturel protégé de Combe Vieille[2].
Le centre-ville (bourg de Châteauvilain) se situe (par la route) à 52 km du centre de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et à 57 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, ainsi qu'à 315 km de Marseille et 521 km de Paris[3].
Géologie et relief
Les moraines des glaciers de l'époque quaternaire déposées sur un bloc molassique ont donné à cette partie au nord-ouest du département de l'Isère un pays de collines ondulées appelées Terres Froides[4]. Certains spécialistes centrent cette ensemble molassique au sud du territoire de Châteauvilain.
Communes limitrophes
Les Éparres | Succieu | |||
N | ||||
O Châteauvilain E | ||||
S | ||||
Eclose-Badinières | Biol |
Hydrographie
L'Agny, d'une longueur de 17,1 km[5] borde la partie occidentale du territoire de la commune. Son affluent, le ruisseau des collines, d'une longueur de 2 km [6], borde la partie orientale.
Climat
La région de Châteauvilain présente un climat de type semi-continental[7] qui se caractérise par des précipitations généralement plus importantes au printemps et en été qu'en hiver.
Située en limite du secteur des Terres froides, où règne une sorte de micro-climat, le climat de cette portion de territoire est généralement plus froid que la plaine de Bièvre ou celle de Bourgoin, d'où son appellation. Il n'est donc pas rare en hiver, de trouver de la neige dans le secteur de cette commune alors que le reste du Nord-Isère en est dénué.
Voies de communication
Le territoire communal est traversé par une seule route départementale, la RD520 qui correspond à l'ancien tracé de la RN520 qui autrefois reliait la ville de Bourgoin-Jallieu par Les Éparres à la commune des Échelles en Savoie. Cette route a été déclassée lors de la réforme de 1972.
La route départementale 1085 (RD1085) qui correspond à l'ancienne RN 85, reclassé en route départementale longe le territoire de la commune dans sa partie occidentale, en limite avec la commune des Éparres.
La RD56a relie le bourg de Châteauvilain au bourg d'Eclose (commune d'Eclose-Badinières).
Urbanisme
Typologie
Châteauvilain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,2 %), forêts (21,4 %), prairies (13 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), zones urbanisées (5,8 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Châteauvilain est une commune à l'aspect encore très rural dont le bourg et l'ensemble des hameaux sont essentiellement constitués de maisons rurales, de villas résidentielles de constructions récentes et d'anciens corps de fermes souvent réaménagés en maisons résidentielles.
Hameaux, Lieux-dits et écarts
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune de Châteauvilain, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[14].
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Eau et assainissement
La gestion du service du réseau d'eau potable et l'assainissement de Châteauvilain sont gérés par la communauté de communes.
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune de Châteauvilain est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Toponyme
On trouve le nom latin « castrum vilanum » au XIIIe siècle. Entre 1790 et 1801 la commune s'appela Châteauvilain-Quinsonnas, du nom d'un hameau aujourd'hui rattaché à la commune voisine de Sérézin-de-la-Tour.
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Châteauvilain pourrait dériver d'une altération du terme Villard qui désigne un « village ». Châteauvilain signifierait donc « Château du village »[17].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le secteur actuel de la commune de Châteauvilain se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.
Moyen Âge et Temps Modernes
Jusqu’à la fin du XIIIe siècle, Châteauvillain fait partie des terres de la Baronnie de La Tour du Pin qui recouvrent très approximativement les cantons actuels de Crémieu, Bourgoin-Jallieu et La Tour du Pin[18].
Époque contemporaine
Petit village situé à l'écart des grandes agglomérations, la commune fut pourtant le théâtre de deux drames espacé d'un siècle dans le temps mais survenus dans le même hameau.
L'affaire de Châteauvilain
L'usine de la Combe est située en limite du territoire communal, non loin du territoire de la commune des Eparres, au hameau de La Combe. Il s'agit d'une usine-pensionnat (le personnel travaille et vit habite place) qui fournit de l'emploi à près de 350 ouvrières appartenant aux frères Giraud, qui habitent Lyon[19].
L'entreprise abrite une chapelle construite en 1843, lors de l'achat de l'usine, puis déplacée dans le bâtiment principal en 1885 et ce bâtiment à usage religieux est point de départ de l'affaire liée à une rivalité entre le maire Douillet, républicain, et le curé Guillaud, oncle du directeur et soutenu par les patrons de l'usine. Le préfet prend un arrêté le pour faire fermer définitivement la chapelle, car celle-ci est considérée comme un lieu de culte non autorisé par le gouvernement de la république française qui défend la laïcité.
Afin de faire appliquer sa décision, le préfet fait appel à la force publique, soit un peloton de gendarmerie qui intervient sur le site. Une grande confusion entre les forces de l'ordre d'une part et une partie des membres du personnel venus défendre la chapelle s'ensuit et entraînera la mort d'une ouvrière dénommée Henriette Bonnevie, tuée par un tir effectué par un membre de la gendarmerie[20]
Le drame de la Combe des Éparres
Une descente routière très abrupte sur la route de Bourgoin à Grenoble et qui se termine sur le pont franchissant l'Agny, correspondant à la limite du territoire communal avec celui des Éparres, a connu un drame évoqué dans de nombreux médias locaux et nationaux. Le , un chauffeur de camion perd le contrôle de son véhicule dans la descente de cette rampe dite de « La Combe ». Le véhicule prend immédiatement feu après avoir heurté d'autres véhicules à l'arrêt. Le bilan définitif constaté après l'intervention des pompiers est de dix morts et six blessés[21].
Politique et administration
Liste des maires
Voici, ci dessous, la liste des maires depuis la fin de la Première guerre mondiale[22] :
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2019, la commune comptait 753 habitants[Note 3], en augmentation de 10,41 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A)
Médias
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Cultes
La communauté catholique de Châteauvilain est desservie par la paroisse Saint-François d'Assise qui recouvre vingt communes et vingt-trois églises. La paroisse est organisée en sept relais, celle de Châteauvilain porte le nom d'Agny‐Terres Froides, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[27].
Économie
Culture et patrimoine
Cimetière communal
- Le cénotaphe d’Henriette Bonnevie
- Il s'agit de la tombe d'une ouvrière de l’usine-pensionnat Giraud qui fut tuée lors des affrontements entre les employés et les forces de l’ordre venues pour fermer la chapelle non autorisée de l’usine à la fin du XIXe siècle. Érigée en victime des persécutions, une souscription est lancée à sa mémoire qui permettra de faire réaliser ce cénotaphe d'une valeur artistique jugée suffisante pour que le monument soit classé dans la base Patrimoine Isère[28]
Autres monuments et sites
- L'ancien lavoir situé dans le hameau de La Combe
- L'ancienne conciergerie
- L'église paroissiale Saint-Martin de Châteauvilain
Personnalités liées à la commune
- Jules Fischer, directeur de l'usine textile de Chateauvilain, employant près de 350 ouvrières en 1886.
- Henriette Bonnevie, ouvrière de la même usine et tuée lors d'une opération de gendarmerie et enterrée dans le cimetière communal.
- Ils sont tous les deux, protagonistes de « l'affaire de Chateauvilain » (voir chapitre : Histoire).
Héraldique
Blason | Écartelé en 1) de gueules à trois fleurs lys d'argent ; en 2) d'argent à une ombre de tête de chèvre ; en 3) d'argent à une tour en bois au naturel ; et en 4) d'azur à un dauphin d'argent[29]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 5 juillet 2019
- Châteauvilain, www.ipa38.fr (consulté le 23 décembre 2015)
- Site annuaire mairie, page des distances entre Châteauvilain et les plus grandes villes, consulté le 5 juillet 2019
- Jean-Paul Bravard, « Le coteau de Saint-Savin et Saint-Chef, « Terres Froides » du Bas-Dauphiné. Pour la délimitation et la préservation d'unités paysagères remarquables », Revue de géographie de Lyon, vol. 56, no 4, , p. 411–421 (DOI 10.3406/geoca.1981.3962, lire en ligne, consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - l'Agny (V1730500) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau (V1730620) ».
- Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site géoportail, page des cartes IGN
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- André Planck, "L'origine du nom des communes du département de l'Isère", (ISBN 2-84424-043-7) édition L'atelier, 2006, page 35
- Site de la mairie de Chateauvilan, page Histoire, consulté le 06 juillet 2019
- Jérôme Rojon, L’industrialisation du Bas-Dauphiné : le cas du textile (fin XVIIIe siècle à 1914), Université Lumière-Lyon 2, (lire en ligne), « La gestion du personnel »Thèse de doctorat en histoire des sciences sociales.
- « Cléricaux et anticléricaux : l'affaire de Châteauvillain », L'Histoire, no 112, (lire en ligne).
- le dauphiné-libéré, article "Le 7 janvier 1993, un camion fou perdait le contrôle dans la rampe de La Combe, consulte le 6 juillet 2019
- Site chateauvilain38.fr, liste des maires de la commune.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Site de la paroisse Saint-François d'Assise.
- Isère patrimoine, Le cénotaphe d’Henriette Bonnevie, consulté le 6 juillet 2019
- Site sur la commune de Châteauvilain.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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