Chéry

Chéry est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Chéry (homonymie).

Chéry

Maisons sur la place du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Berry
Maire
Mandat
Damien Prély
2020-2026
Code postal 18120
Code commune 18064
Démographie
Population
municipale
216 hab. (2019 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 07′ 15″ nord, 2° 02′ 50″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 161 m
Superficie 13,54 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Vierzon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mehun-sur-Yèvre
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chéry
Géolocalisation sur la carte : France
Chéry
Géolocalisation sur la carte : Cher
Chéry
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Chéry

    Géographie

    Chéry est située au croisement de la D 68 et de la D 165, à 12 km au sud de Vierzon et 32 km à l'ouest de Bourges. La commune est traversée par la Rivière Neuve, affluent de l'Arnon. Le territoire communal est arrosé par la rivière Arnon.

    La viticulture est l'une des activités de la commune, qui se trouve dans la zone couverte par l'AOC reuilly.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Chéry est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vierzon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,4 %), forêts (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), prairies (2,5 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Chéry est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arnon et l'Herbon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2016[9],[7].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chéry.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 84,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 131 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 130 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2002, 2011, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[12].

    Transport

    Bus

    Chéry est desservie par la ligne U du Réseau de mobilité interurbaine[13].

    Histoire

    Chéry est situé sur le passage de l’importante voie romaine d’Avaricum (Bourges) à Turo (Tours). À l’époque romaine, les moines du prieuré de Saint-Romain (entre Chéry et Reuilly) creusent leur propre canal[14]. La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1983 Solange Bouron-Mage    
    1983 1995 Christiane
    Toubeau de Maisonneuve[16]
       
    juin 1995 1997 Daniel Thienpoent UMP avocat
    1997 mars 2008 Irène Chauveau    
    mars 2008 mars 2014 Jean Charles    
    avril 2014 En cours Damien Prely[17],[18]   Employé civil ou agent de service de la fonction publique

    Démographie

    La communauté de Chéry est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 42 feux en 1709 à 38 en 1726[19]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[20].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

    En 2019, la commune comptait 216 habitants[Note 3], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    315295401401307358344368342
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    362381372367360348355345313
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    318332337321322285302320323
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    313306276266268236223219213
    2018 2019 - - - - - - -
    217216-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Lavoir et ancien presbytère au bord de la rivière Neuve.
    • Église paroissiale Saint Didier, XIIe.

    Le chœur et la chapelle absidiale sont détruits au début du XIXe pour élargir la route de Lury-sur-Arnon à Vatan[14].

    Église Saint-Didier.

    .

    • Château de Maurepas, fin XIXe

    La terre de Maurepas est vendue en 1354 par le chapitre de Saint-Étienne de Bourges à Jehan de Moulin-neuf. Ce château domine un parc dit à l’anglaise. Au milieu du XIXe, Charles Geoffrenet de Champdavid (1813-1885), conseiller à la cour d’appel de Bourges, et son épouse Mathilde Auger, édifient le grand corps de bâtiment avec un toit à la Mansart. Cette dernière y ajoute, vers 1900, deux grands pavillons également couverts à la Mansart[14]. Propriété privée.

    Château de Maurepas, fin XIXe -Chéry .

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Cancaret, peintre mort en 1941, auteur du tableau Les cerises primé au salon des Artistes français en 1910[pourquoi ?].

    Héraldique

    Blason
    Parti: au 1er de gueules à saint Didier, évêque d'or, au 2e d'argent à la grappe de raisin de pourpre tigée et feuillée au naturel; le tout sommet d'un chef engrêlé d'azur chargé d'un casque romain d'or accosté de deux couronnes de laurier du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Liens externes

    Sources

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Les risques près de chez moi - commune de Chéry », sur Géorisques (consulté le )
    8. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    9. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    10. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    11. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    12. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    13. « Indre (36) - Fiches horaires », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
    14. Le patrimoine des communes du Cher, collaboration rédactionnelle et photographie par canton, Floric éditions T1 et T2.
    15. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
    16. indiquée en fonctions en 1988, Brigitte Coulon, Gérard Coulon, « Les femmes à la conquête de leurs droits : autour d'une polémique dans la presse locale en 1913 », Berry no 7, automne 1988, ISSN 0985-1569, p. 8
    17. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    19. Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (n° 114), p. 168
    20. Zeller, op. cit., p. 145 et 153
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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