Chamborand

Chamborand est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Les habitants de Chamborand sont les "Chamborantais", Chamborand s'écrivant autrefois "Chamborant".

Chamborand

Paysage aux environs de Chamborand

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Guéret
Intercommunalité Communauté de communes de Bénévent-Grand-Bourg
Maire
Mandat
Jean-François Lebon
2020-2026
Code postal 23240
Code commune 23047
Démographie
Population
municipale
241 hab. (2019 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 09′ 24″ nord, 1° 34′ 23″ est
Altitude Min. 340 m
Max. 479 m
Superficie 11,18 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction La Souterraine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand-Bourg
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chamborand
Géolocalisation sur la carte : France
Chamborand
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Chamborand
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Chamborand

    Géographie

    Le territoire de la commune est traversé par le Peyroux, affluent de La Gartempe.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 001 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Benevent_sapc », sur la commune de Bénévent-l'Abbaye, mise en service en 1996[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 027,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Chamborand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Souterraine, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,9 %), prairies (34,2 %), forêts (21,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La mine d’or de La Petite-Faye

    Le gisement aurifère de La Petite-Faye est exploité par les Gaulois Lémovices. L’exploitation de la mine d'or s’arrête après la conquête romaine[20]. Elle reprend à l’époque mérovingienne, contemporaine de l’orfèvre saint Éloi, évêque de Noyon mais originaire de Chaptelat. À cette époque, l’extraction d’or est probablement le fait de mineurs-paysans. La dernière époque d'exploitation de ce gisement date des années 1950[21].

    Moyen Âge

    Famille de Moras

    Le château et ses dépendances échurent en 1566 à la famille de Moras, barons d'extraction Napolitaine.

    Fabien de Morra (ou de Moras), légataire de son père par son testament du 15 avril 1555. Comme son frère César, il obtint des lettres de naturalité française le 20 juillet 1565, après avoir été reconnu noble par lettres de 1565. Avec son frère César, il acquit par contrat du 22 (ou 2) septembre 1566, la part qu’Antoine Faulcon, chevalier, seigneur des Lèzes et Françoise Chauvet sa femme, avaient obtenu en la terre de Chamborant (Creuse) par suite du partage que firent entre eux les héritiers de Chamborant le 7 juillet 1559.

    Françoise avait reçu le tiers de la terre de Chamborant avec le château et « le vol du chapon ». César et sa femme acquirent peu après de Louise Chauvet et de Charles d’Eschizadour son mari, la portion qui leur était échue. Le 19 avril 1593, sa femme et lui cédèrent à leurs quatre fils Antoine, Horace, Gaspard et Charles des droits sur cette terre auxquels prétendait Guy Brachet, seigneur de Peyrusse.

    Il rendit hommage pour Chamborant le 13 septembre 1595 à Paul de Couhé seigneur de la Roche-Agait, vicomte de Bridiers. En 1597, il tenait en confidence[Quoi ?] l’abbaye de Bénévent (Creuse). Le 9 mars 1598 dans une transaction, César, frère de Dèce alors mort, confirma les aliénations qu’il avait déjà faites, entre autres la pension due à ladite abbaye au titre de la commanderie de Lascroux (Le Grand-Bourg, Creuse). Le conflit entre les abbés de Bénévent et la famille de Moras commencé avec l’abbé Paul Pélisson, se continua avec Jean-Baptiste de la Croix de Saint-Vallier, évêque de Québec (Canada), seigneur abbé de Bénévent. La même année 1598, César reçut quittance de Philippe Roussel, abbé de Bénévent « de tous les revenus qu’il pouvait avoir perçus de ladite abbaye de Bénévent.» Le 27 septembre 1598, il acheta le quart des dîmes de la paroisse de Chamborant aux auteurs de Francois-Léonard de Bony, chevalier, seigneur de Ventenat (en Châteauponsac Haute-Vienne).

    Il existe de très nombreux descendants de la famille de Moras (Morra) en France et en Amérique (Canada, Amérique du Sud).

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    D’or au lion de sable armé et lampassé de gueules.


    Politique et administration

    Région

    Le Limousin est l'une des 26 régions françaises, et est composé des trois départements : Corrèze, Creuse et Haute-Vienne. Situé presque en totalité sur le Massif central, au 1er janvier 2005, il regroupait 724 243 habitants sur près de 17 000 km2. Ses habitants sont appelés les Limousins.

    Jean-Paul Denanot est président du Conseil régional du Limousin depuis 2004.

    Département

    Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois. Les conseillers généraux sont élus dans le cadre des cantons pour une durée 6 ans. Dans la Creuse, il y a 27 cantons et donc 27 conseillers généraux. Ces derniers élisent en leur sein le président du conseil général de la Creuse. Depuis 2001, c'est Jean-Jacques Lozach, conseiller général de Bourganeuf, qui en est le président.

    Le conseiller général du canton de Le Grand-Bourg est Didier Bardet (PS) depuis 2011.

    Circonscription

    Chamborand appartenait à la 1re circonscription composée des cantons de Bénévent-l'Abbaye, Bonnat, Bourganeuf, Dun-le-Palestel, Le Grand-Bourg, Guéret-Nord, Guéret-Sud-Est, Guéret-Sud-Ouest, Saint-Vaury et La Souterraine jusqu'aux élections de juin 2012.

    Depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, la Creuse ne comporte plus qu'une seule circonscription. Lors des élections législatives françaises de 2012, Michel Vergnier qui était le député (PS) de la 1re circonscription depuis 1997 a été élu député de la Creuse face à Jean Auclair qui était le député (UMP) de la deuxième circonscription.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Marcel Pateyron PCF  
    avant 1995 2007 André Bouteille    
    mars 2008 2013 Thomas Bernard[22] (décédé)    
    2013 En cours Jean-François Lebon DVD Chef d'entreprise
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2019, la commune comptait 241 habitants[Note 7], en diminution de 0,82 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    473513493664592614590626632
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    596634700732760797791793744
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    748768724637593524504430387
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    381310283277266237235234243
    2018 2019 - - - - - - -
    240241-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Donjon inscrit au titre des monuments historiques en 1939[27].
    • Château (propriété privée)
    • Église Saint-Martial de Chamborand
    • Etang de la Chaise: Il s'étend au pied du donjon, et du hameau de La Chaise.
    • Ancienne mine d'or : elle est située près du hameau de La petite Faye[28], elle a fonctionné jusqu'en 1962, actuellement, il ne reste que de vieux bâtiments ruinés, c'est une propriété privée.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Notes

      Références

      1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
      5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
      7. « Station Météo-France Benevent_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      8. « Orthodromie entre Chamborand et Bénévent-l'Abbaye », sur fr.distance.to (consulté le ).
      9. « Station Météo-France Benevent_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
      10. « Orthodromie entre Chamborand et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
      11. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      20. Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), op. cit., p. 33.
      21. Cauuet, op. cit., p. 35.
      22. Source : préfecture de la Creuse
      23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      27. Notice no PA00100034, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      28. http://sigminesfrance.brgm.fr/telechargement/gites_inventaire/La_Petite-Faye.pdf

      Voir aussi

      Article(s) connexe(s)

      Liens externes

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