Maurice Assier de Pompignan

Charles André Maurice Assier de Pompignan est un administrateur des colonies, gouverneur du Gabon, puis du Dahomey, né le à Saint-Pierre (Martinique) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1].

Maurice Assier de Pompignan
Fonctions
Gouverneur du Dahomey
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Gouverneur du Gabon
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Maire de Brazzaville
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions
"D'azur à une main de justice d'or, accompagnée de trois étoiles d'argent, posées deux en chef et l'autre en pointe"

Biographie

Famille et origines

Pierre-Jean Assier de Pompignan (1770-1832)

Charles André Maurice Assier de Pompignan est issu de la famille Assier. Il s'agit d'une famille de notaires et de propriétaires terriens originaire du diocèse d'Albi, établie ensuite à Montpellier et dont la filiation remonte au XVIe siècle.

Né le à Saint-Pierre (Martinique), il est fils de Anatole Assier de Pompignan et de Lilia Mac Hugh, il appartient à l’une des plus importantes familles békée de la Martinique, issue de Jean Assier, né le 11 janvier 1688 à Montpellier, doyen du conseil souverain de la Martinique et anobli par Louis XV en 1768, qui eut trois épouses et treize enfants, dont Jean Bruno Assier de Montrose (1737-1804) , chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,commandant le corps des volontaires libres de la Martinique, aïeul direct de Charles André Maurice Assier de Pompignan.

Mariage et descendance

Charles André Maurice Assier de Pompignan épousa en 1931 à Fort-de-France (Martinique) Constance de Reynal de Saint-Michel, dont il eut quatre enfants : Christian, Raymond, Marie-José (Mme Yves Rougier) et Jacqueline (Mme Guillaume Tardif de Moidrey).

Formation

Il fait ses études à l'école coloniale, devenue depuis l’École nationale de la France d’outre-mer.

Carrière

Il est mis à disposition du gouverneur général de l’Afrique-Équatoriale française, fédération regroupant quatre colonies françaises d’Afrique centrale (Gabon, Moyen-Congo, Tchad, Oubangui-Chari), d’une superficie d’environ 5 fois la France.

Administrateur maire de Brazzaville (Congo) de 1925 à 1927, de Fort Lamy (Tchad) en 1929 et de Libreville (Gabon) de 1932 à 1941, période durant laquelle il fut nommé administrateur en chef des colonies, il consacra toute sa vie à cette région du monde.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1934, il reçut en 1938 le titre de Commandeur de l’Étoile Noire, distinction accordée à ceux qui s’illustrèrent dans le développement de l’influence française sur la côte occidentale de l’Afrique. En 1940, Félix Éboué, alors gouverneur du Tchad, ainsi que les gouverneurs du Cameroun et du Congo proclamèrent leur ralliement aux Forces françaises libres, suivis en août 1940 par l’Afrique Équatoriale Française, à l’exception du Gabon. Mais, dès cette date, en tant que maire de Libreville, Assier de Pompignan se rallia au général de Gaulle, facilitant dès l’origine, une des missions du général Leclerc destinée à gagner le pays à sa cause. Le Gabon se joignit à la France Libre en novembre, après le débarquement de Leclerc près de Libreville.

Ce ralliement lui vaudra d’être révoqué par le gouvernement de Vichy et déchu de sa nationalité française par un décret qui sera annulé en mars 1945. Nommé inspecteur général de l’Afrique Équatoriale Française, par Félix Eboué, nouveau gouverneur général de l’AEF, il devint en juin 1942, gouverneur du Gabon, membre du conseil d’administration de l'AEF et reçut en mai 1943 du général de Gaulle la médaille coloniale de l’Afrique Française Libre. Succédant à Léon Truitard, il fut le premier gouverneur de la France libre, au Dahomey, d’août 1943 à septembre 1945 et participa à la conférence de Brazzaville (30 janvier 1944) sur la décolonisation, au cours de laquelle ses contributions visionnaires furent remarquées.

Décès

Charles André Maurice Assier de Pompignan décède le à Paris.

Voir aussi

Notes et références

Sources

  • Sous la direction de l'Institut Charles-de-Gaulle, Brazzaville : aux sources de la décolonisation, p. 94, 113,152,217,220, Ed. Plon, Paris, octobre 1988.
  • Yves Rougier de Coulomme, archives familiales.
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