Charles Buvignier
Jean Charles Victor Buvignier (né le à Verdun dans la Meuse et mort le à Verdun) est un homme politique français.
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Charles Buvignier | |
Fonctions | |
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Sénateur | |
– 8 ans, 11 mois et 23 jours |
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Élection | 1er avril 1894 |
Réélection | |
Circonscription | Meuse |
Prédécesseur | Victor Schœlcher |
Successeur | Raymond Poincaré |
Député | |
– 12 ans, 7 mois et 26 jours |
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Élection | 4 septembre 1881 |
Réélection | 4 octobre 1885 22 septembre 1889 20 août 1893 |
Circonscription | Verdun, Meuse |
Groupe politique | Union républicaine |
Prédécesseur | François de Klopstein |
Successeur | Louis Prud'homme-Havette |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean, Charles, Victor Buvignier |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Verdun (Meuse) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Verdun (Meuse) |
Nationalité | Française |
Fratrie | Isidore Buvignier Nicolas-Amand Buvignier |
Diplômé de | Faculté de Droit de Toulouse Faculté de Droit de Paris |
Profession | Avocat |
Biographie
Frère de Nicolas-Amand Buvignier (1808-1880), géologue, et de Isidore Eugène Buvignier, député de la Meuse en 1849-1850 et le fils de Jean Buvignier, un prêtre constitutionnel en 1793 puis marié et rentre dans l'opposition sous la Restauration et devient conseiller général de la Meuse en 1830 jusqu'à sa mort en 1840. Il fait ses études à la faculté de Droit de Toulous mais il en est exclu en 1841 pour avoir participé à des réunions républicaines. Il poursuit ses études à Paris et rencontre le général Cavaignac. Son diplôme obtenu, il rentre à Verdun et devient avocat tout en collaborant au journal La Réforme. Il adhère à la République de 1848 et devient sous-préfet de Montmédy. Il quitte ses fonctions en mars 1849 tout gardant une certaine popularité de la part de la population. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il dénonce celui-ci dans Le Démocrate de la Meuse et lance un appel à la « résistance », mais sans obtenir de soutien. Il est exilé en Belgique et ne revient en France qu'après une autorisation et devient un interné à Verdun. Il fait alors de la numismatique et s'intéresse à l'histoire locale et à l'archéologie. Il obtient en 1860 l'amnistie et obtient un emploi dans la Compagnie du canal de Suez à Paris en tant que chef du secréteriat entre 1863 et 1871. Il enseigne aussi à l'Association polytechnique.
En 1871, il refuse un poste de préfet de la Meuse et entre dans les services historiques à Paris et participe à la publication des registres de la prévôté des marchands. Il est élu député républicain de la Meuse de 1881 à 1894, circonscription alors acquise à la droite. En 1889, il vote contre le général Boulanger et les députés de la Ligue des patriotes. Influent dans la Meuse, il soutient Raymond Poincaré en 1887 lors de sa première élection, le présentant comme futur président de la République, ainsi que Louis Prud'homme-Havette en 1894 à sa succession face à Louis Maury, maire de Verdun, lui permettant de gagner. Il est ensuite élu sénateur de la Meuse en 1894 après la mort de Victor Schœlcher, sénateur inamovible, et dont le siège vacant a été attribué à la Meuse. Sa mort en 1902 est la dernière des républicains meusiens du Second Empire.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- « Charles Buvignier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Charles Buvignier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Dir. Jean El Gammal, François Roth et Jean-Claude Delbreil, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 204-206
Liens externes
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- Le Maitron : Buvignier, Charles
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