Charles Cherpin
Charles Cherpin (de son nom de naissance Antoine Charles Cherpin), né le à Sévelinges (Loire) et mort le à Roanne (Loire), est un homme politique français
Charles Cherpin | |
Charles Cherpin, gravure sur bois de Tilly, d’après une photographie de Chalot. | |
Fonctions | |
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Sénateur de la Loire | |
– (5 ans, 10 mois et 7 jours) |
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Élection | |
Député de la Loire | |
– (4 ans, 8 mois et 5 jours) |
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Législature | Assemblée nationale |
Groupe politique | Centre gauche |
– (1 an, 4 mois et 5 jours) |
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Législature | Ire |
Groupe politique | Centre gauche |
– (1 an, 2 mois et 22 jours) |
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Législature | IIe |
Groupe politique | Centre gauche |
Président du Conseil général de la Loire | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Pierre-Frédéric Dorian |
Successeur | Lucien Bouchetal-Laroche |
– (2 ans, 7 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Lucien Bouchetal-Laroche |
Successeur | Émile Reymond |
Conseiller général de la Loire Élu dans le canton de Saint-Haon-le-Châtel | |
– (5 ans, 2 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Victor de Persigny |
Successeur | M. Genton |
Conseiller général de la Loire Élu dans le canton de Néronde | |
– (3 ans) |
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Prédécesseur | Joseph Palluat de Besset |
Successeur | Gabriel Réal |
Biographie | |
Nom de naissance | Antoine Charles Cherpin |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Sevelinges (Loire) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Roanne (Loire) |
Nationalité | Française |
Profession | Avocat |
Biographie
Famille
Charles Cherpin est issu d'une famille de marchands originaire de la commune de Thel dans le Rhône.
Il est le fils de Claude-Marie-Marcel Cherpin (1779-1868), propriétaire fabricant de cotonne, fondateur des Tissages Cherpin ainsi que Maire de Sévelinges de 1816 à 1843 et d'Antoinette Perrin(1784-1849). Son grand-père Antoine Cherpin (1760-1838) fut également Maire de Sévelinges en 1791, élu Agent municipal en 1798 et son arrière grand-père Claude Cherpin (1719-1789) Syndic de Sévelinges en 1768.
Charles Cherpin est le cinquième d'une fratrie de dix enfants (cinq garçons et cinq filles). La famille est étroitement associée à l'extension rapide du tissage à Roanne sous le Second Empire. L'un de ses frères, Jean-Marie Cherpin (1810-1875) sera Président de la chambre de commerce de Roanne (1866-1868). Un autre Pierre Cherpin (1818-1874) est un chimiste reconnu, inventeur en 1862 du Vert d'aldéhyde ou vert d'aniline (vert lumière) avec son application comme colorant dans l'industrie textile.[1]
Son père hérita du château de Sévelinges qui fut revendu à la fin du XIXe siècle.
Carrière
Il fit des études de droit à Paris puis appartint à la magistrature. En 1840, il devient avocat au barreau de Roanne et le reste jusqu’au . Il est bâtonnier de l’ordre à trois reprises en 1840, 1855 et 1868[2].
Charles Cherpin, candidat républicain, est élu le 8 juillet 1871 avec 46,489 voix sur 75,080 votants, représentant de la Loire à l'Assemblée nationale, l'option du général Trochu pour un autre département ayant laissé une place vacante.
« Je crois que le système républicain est le plus propre à atteindre le but, parce qu'étant la loi par tous il doit être la loi pour tous, et qu'il tient la porte grande ouverte à toutes les améliorations sociales que la discussion et le temps ont rendues possibles. » avait-il dit dans sa profession de foi.
Il s'inscrivit à la gauche modérée, et vota
- contre la pétition des évêques ;
- pour le retour de l'Assemblée nationale à Paris ;
- contre le pouvoir constituant ;
- contre la démission d'Adolphe Thiers au ;
- contre le septennat ;
- contre l'état de siège ;
- contre la loi des maires ;
- contre le ministère de Broglie ;
- pour les amendements Wallon et Duprat ;
- pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Il s'abstint dans la question de l'arrêté relatif aux enterrements civils.
Charles Cherpin fut élu le , conseiller général de la Loire pour le canton de Saint-Haon-le-Châtel, il le restera jusqu'en 1877. Il fut aussi conseiller général du canton de Néronde de 1877 à 1880.
Il est réélu député de la 1re circonscription de Roanne, le 20 février 1876 avec 9,705 voix, face à Claude Victor Louis Stanislas Genton, ancien député impérialiste qui obtint 5,083 voix sur 14,844 votants.
À la Chambre des députés, il suivit la même ligne politique que son mandat précédent et signa le manifeste des 363.
Charles Cherpin fut réélu député de la Loire le 14 octobre 1877, avec 10,132 voix face à Francisque-Joseph Ramey de Sugny ancien représentant avec 5,299 voix sur 15,515 votants.
Il s'associa aux votes de la majorité républicaine et fut en , rapporteur du projet de loi sur l'organisation de l'enseignement secondaire des jeunes filles.
Charles Cherpin fut nommé président du Conseil général de la Loire de 1872 à 1873 puis du à 1880[3].
Le , il est élu sénateur de la Loire, le département de la Loire lui avait donné 275 voix sur 390 votants. Dans cette nouvelle assemblée, Charles Cherpin, intentionnellement, ne se fit inscrire à aucun groupe ; il vota le plus souvent avec le centre-gauche, notamment, au Congrès :
- pour l'élection de Jules Grévy à la présidence de la République ;
- pour le retour de l'Assemblée nationale à Paris ;
- pour l'article 7 et les lois nouvelles sur l'enseignement ;
- pour la réforme judiciaire.
Il prit surtout une part active à la discussion du tarif des douanes en 1881, en ce qui concerne les armes de Saint-Etienne et les filés de coton. Charles Cherpin avait même à cette occasion, apporté à la tribune une quantité innombrable d'échantillons d'étoffes, destinés à corroborer les arguments qu'il faisait valoir. À cette occasion, les journaux de l'époque rapportent : « Son zèle fut même un peu bizarre; pour corroborer les arguments qu'il faisait valoir , il avait apporté toute une kyrielle d'échantillons et transformé la tribune du sénat en un rayon de blanc et draperies ».
Ami du Président de la République A. Thiers, "riche et très considéré" Charles Cherpin était un habitué des salons parisiens fréquentant les poètes parnassiens comme Catulle Mendès...
Il meurt à Roanne le .
Hommage
Une rue porte son nom depuis 1924 à Saint-Étienne : la rue Cherpin[4].
Mandats et fonctions
Mandats parlementaires
Mandats locaux
- - 1877 : Conseiller général du canton de Saint-Haon-le-Châtel
- 1877 - 1880 : Conseiller général du canton de Néronde
- 1872 - 1873 : Président du Conseil général de la Loire
- - 1880 : Président du Conseil général de la Loire
Références
- Jean-Claude DUBOUIS BONNEFOND, « Charles Cherpin, Député, Sénateur, Président du conseil général de la Loire, 1813-1884, Son Ascendance- Sa Famille, », Généalogie et Histoire N°77, , p. 10 -16 (ISSN 0180-5886)
- Pierre et Paul, « Notes et souvenirs », Le Roannais illustré, , p. 84 (lire en ligne)
- http://www.loire.fr/upload/docs/application/pdf/presidents_du_conseil_general.pdf
- « Charles Cherpin », sur noms.rues.st.etienne.free.fr (consulté le )
Sources
- « Charles Cherpin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Dictionnaire de Biographie Française, Tome VIII, p. 1027, Paris 1959
- VAPEREAU Gustave, Dictionnaire universel des contemporains p. 419, 5ème édition, Hachette Paris 1880
Liens externes
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