Chasseur d'esclaves
Un chasseur d'esclaves est un chasseur de primes qui se consacrait à la poursuite des esclaves en fuite, ceux que l'on appelait, aux Amériques, les marrons.
Histoire
Le chasseur d'esclave avait parfois la consigne de mettre à mort les fugitifs refusant de se rendre et de ramener, le cas échéant, une preuve de sa réussite, ce qui l'amenait à sectionner les mains ou les oreilles de ses victimes. Sur l'île de La Réunion, au XVIIIe siècle, l'activité était exercée par de véritables professionnels, parmi lesquels les plus célèbres sont François Mussard et Jean Dugain. L'activité est réglementée dès 1725 à l'Isle de France (actuellement Île Maurice)[1]. Les esclaves capturés subissaient des coups de fouets ou se voyaient couper les poignets et étaient parfois tués. Rapporter la main gauche d'un esclave tué était la preuve de sa capture, et conditionnait le paiement de leur activité[2]. Le Code noir détaillait les sanctions applicables, qui comprenaient notamment des oreilles ou des tendons d’Achille coupés. Certains descendants de personnes mises en esclavage ont également, parmi leurs ascendants, des chasseurs d'esclaves[2]. Il y a eu dans l'histoire des propriétaires des personnes mises en esclavage, qu'ont été aussi des chasseurs d'esclaves, par peur de représailles de la population marronne contre la population blanche[3]
Chasseurs d'esclaves connus
Parmi les personnes ayant exercé comme chasseur d'esclaves, il y avait:
- à l'île de la Réunion: Jean Dugain, François Mussard,
- à Suriname: Jean-Gabriel Stedman
- à l'île Maurice: Adrien d'Épinay
Notes et références
- « Esclavage: les chasseurs de marrons », sur cotenordmag.com, (consulté le )
- Benoît Hopquin, « Esclavage : la vallée des hommes libres », sur Le Monde, (consulté le )
- « Esclavage: les chasseurs des marrons », Esprit des îles, (lire en ligne)
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