Châtelineau
Châtelineau (en wallon Tcheslinea) est une section de la ville belge de Châtelet située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Ses habitants sont appelés les Castellinois.
Châtelineau | |||||
Vue du terril n°7. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Charleroi | ||||
Commune | Châtelet | ||||
Code postal | 6200 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castellinois(e) | ||||
Population | 17 361 hab. (2008) | ||||
Densité | 2 296 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 55,19″ nord, 4° 31′ 11,5″ est | ||||
Superficie | 756 ha = 7,56 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Histoire
Châtelineau apparaît pour la première fois en 1247. Son nom désigne un petit châtelet, qui lui-même est un petit château. Contrairement à Châtelet et Bouffioulx, Châtelineau n’a pas appartenu à la Principauté de Liège, mais au Comté de Namur. Ses familles seigneuriale furent successivement les Chestelineal, les Glinnes, les Bois de Mérodes, les de Gand dite de Vilain XIV et les Arenberg. Le Seigneur y possédait, outre un château, de nombreux bien et droits féodaux. Les habitants de Châtelineau obtinrent une charte en 1503. Au XIXe siècle, Châtelineau se transforma en cité industrielle avec installation de nombreux puits de charbonnages et ateliers métallurgiques. Châtelineau a été fusionné avec Châtelet et Bouffioulx pour former la nouvelle Ville de Châtelet
Hameaux
- Châtelineau possède plusieurs hameaux :
- Taillis-pré se situe en Fleurus et Gilly.
- La Vallée, dont une rue porte le nom.
- Châtelineau centre.
- Corbeau se situe aux confins de Gilly et de Montignies-sur-Sambre.
Bâtiments et monuments
- L'église Saint-Barthélemy. La première église était bâtie sur une dérivation à droite de la place de la Madeleine, elle a été démolie en 1855 en raison de son état de vétusté menaçant ruine. La troisième église, actuelle, a été bâtie de 1904 à 1909.
- La gare, dont la première fut construite en 1860. Elle se situait près l'écluse puis elle fut démolie en 1911 pour construire la gare actuelle.
- Maison Allard, place Wilson de style art-nouveau dont la façade est animée par le jeu coloré des matériaux.
- L'église Saint-Antoine, dont la construction a débuté en 1874 pour se terminer en 1876.
- L'église Sainte-Marie, bâtie en 1907, aujourd'hui en rénovation pour devenir une école.
- L'ancienne maison communale. La première maison communale se trouvait à côté de l'église (place de la Madeleine) avait été bâtie en 1843. Au début du XXe siècle, le bâtiment montre des signes de vétusté. La deuxième maison communale se trouvait sur la place Wilson aujourd'hui remplacé par la salle omnisports. Le projet de construction d'une nouvelle maison communale fut abandonné. C'est en 1971 que l'administration communale acquiert le bâtiment de la société du Gouffre, avant la fusion des communes de 1977.
- Chapelle Notre-Dame de Grâce, dit des Pays-Bas elle se situe dans le quartier du même nom.
Monuments
Monument aux Morts des deux guerres, ce monument fut érigé aux "Six Bras", et en 1966 il fut transféré sur la place d'Arenberg.
Monument aux marcheurs, monument dédié aux marcheurs de la Marche de la Grande Terre Notre-Dame de Rome, il se situe à l'angle des rues Ferrer et de la Loi.
Monument à Louis Dumont, il est situé dans la Cité Louis Dumont.
Liste des Bourgmestres
- Grégoire Soupart, 1886 à 1906.
- Auguste Binard, en fonction en 1916 à 1921.
- Anna Ponsart, en fonction de 1921 à 1925.
- Louis Dumont de ? à 1969.
- Théo Toussaint de 1970 à 1976.
Chemin de fer
- La ligne 130 de Namur à Charleroi, dite ligne de la Basse-Sambre passe dans les communes de Farciennes, Tamines, Auvelais, (Sambreville) Jemeppe-sur-Sambre, Floreffe et Namur.
- ligne 138 Châtelet-Florennes, aujourd'hui disparue. Elle traversait les communes de Bouffioulx, Acoz, Gerpinnes, Hanzinne, Hanzinelle, Morialmé et Florennes.
Industries et commerces
La société des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Châtelineau
La société des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Châtelineau installe, en 1852-53, un atelier de construction mécanique qui lui appartient en totalité mais dont les bénéfices réalisés sont partagés avec Clémentin DENEUBOURG qui n'est autre que le directeur de l'atelier[1].
Par le truchement de la société en nom collectif Gustave DUMONT et Cie, le 1 janvier 1866, la société de Châtelineau fusionne avec la S.A. des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle et Couillet. A ce moment, l'entreprise occupe 1.134 ouvriers mineurs et 984 ouvriers métallurgistes et produit 18.300 tonnes de fer. Le 15 mars 1910, les installations sont achetées par Hippolyte RENSON, industriel à Ham-sur-Heure et, le 18 février 1911. une nouvelle société anonyme est fondée sous la raison sociale Usines de Châtelineau RENSON fait apport en nature de ses installations à la nouvelle société anonyme et en contrepartie, il reçoit 2.000 actions de capital de 500 francs de la nouvelle société, au capital social de 4 millions de francs. Ces fonds permettent notamment la construction d'une nouvelle aciérie THOMAS et la remise en activité du second haut fourneau. A la fin de 1911, la production de l'usine s'élève à 95.000 tonnes de fonte et à 40.000 tonnes d'acier brut[1].
La S. A du charbonnage du Gouffre
Le Gouffre fut une importante société charbonnière de la région de Châtelet. Il est. cependant, difficile de développer systématiquement l'historique de la dizaine de puits que la société exploita. Néanmoins, nous vous présentons une synthèse des principaux sièges d'exploitation qui marquèrent, au fil des années, l'activité industrielle de ce charbonnage[1].
Liste des anciennes industries
- Les Haut Fourneaux du Sud.
- Laminoirs de Couillet et Châtelineau.
- Fonderie Jacques Léon & Fils, Fonderie de Fer.
- Société Métallurgique de Sambre et Moselle.
- Laminoirs du Phénix.
- Fabrique d'Agglomérés de Châtelineau.
- Tannerie Corroirie "Jules Demotte".
- Les Charbonnages du Trieux Kaisin.
Industries actuelles
- Carlam (port de la Praye).
Commerces actuels
- Le centre commercial Shopping Cora Châtelineau, à l'emplacement des bureaux du Trieux-Kaisin.
- Tournesols, magasin de jardinage et de décoration[2].
- Brico-Plan-it, magasin de bricolage.
- Décathlon, magasin d'articles de sport.
- Cultura, magasin de produits culturels.
Il y a aussi dans le centre de Châtelineau des petits magasins.
Commerces disparus
- Brasserie du "Faleau".
- Manufacture Générale de Tabacs, Cigares, Cigarettes & Rolles.
- Les magasins L'ÉLAN, dont le siège social se trouvait à la rue Grégoire Soupart. Le nom de l'entreprise se trouve encore sur le mur au-dessus du portail.
- Carlo & Fils, déclaré en faillite le 25 mai 2020.
Galerie
- La maison Allard de style art-nouveau.
- Le Collège Pie 10.
- La gare.
Lieux publiques
Cimetières
Châtelineau possède deux cimetières :
cimetière de Châtelineau (centre), rue de la Croix
cimetière de la Floche, rue des Haies.
Activités
Complexe sportif, place Wilson.
Parc de la Grande Terre, rue des Hayettes.
Marché le samedi, place Wilson.
Enseignement
Châtelineau possède des écoles :
académie de musique, place Wilson
Institut Sainte-Marie, place d'Arenberg
Collège Episcopal Saint-Pie 10, rue Llyod George
Ecole primaire et gardienne Sainte-Marie, rue Llyod George
Ecole Saint-Barthélemy, rue Adolphe Chif
Ecole du Grand Chêne[3], rue de la Plaine (Taillis-Prés)
Ecole Hayettes-Solvay, rue Sainte-Anne[3].
Personnalités liées à Châtelineau
- Fernand Allard (1878-1947), missionnaire jésuite, y est né.
- Claude Barzotti, de son vrai nom Francesco Barzotti, est un chanteur italo-belge né à Châtelineau le .
- Grégoire Soupart (1841-1906), docteur en médicine et Bourgmestre de Châtelineau 1886 à 1906.
- Eudore Pirmez (1830-1890), docteur en Droit de formation, il fut député et ministre de l'intérieur.
- Léonard Pirmez, astronome (XIXe siècle).
Marche folklorique
Notre-Dame de Rome (Marche impériale de la grande terre) célébré le dernier dimanche du mois d’août.
Notes et références
- Claude Coisman, Daniel, Grimmaux, Marcel Nihoul, André Vandenbroeck, Physionomie du passé économique au pays de Châtelet, Edition Société d'Histoire "Le Vieux Châtelet", , 216 p.
- Le magasin "Tournesols" se trouve sur le territoire de Montignies-sur-Sambre à la limite de Châtelineau.
- Groupe scolaire du réseau communal de la Ville de Châtelet.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- J. Kaisin, Annales historiques de la commune de Châtelineau, Farciennes : Imprimerie Hublot-Burgeon, 1871, 423 pp. (lisible en ligne)
- André Lépine, « Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 503,
- Claude Coisman, Daniel Grimmaux, Marcel Nihoul, André Vandenbroeck, Physionomie du passé économique au pays de Châtelet, Société d'Histoire Le Vieux Châtelet, 2006, 216 p.
- André Vandenbroeck, L'évolution des quartiers à Bouffioulx, Châtelet et Châtelineau au fil... ...du temps, Société Royale "Le Vieux Châtelet", 2017, 210 p.
- Claude Coisman, Marcel Nihoul & André Vandenbroeck, Mémoire en Images Châtelet tome 2 Bouffioulx, Châtelet & Châtelineau, Société d'histoire le Vieux Châtelet, 2007, 128 p. (ISBN 978-90-76684-79-6)