Chouain

Chouain est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 220 habitants[Note 1].

Chouain

L'église Saint-Martin.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Gérard Ichmoukametoff
2020-2026
Code postal 14250
Code commune 14159
Démographie
Population
municipale
220 hab. (2019 )
Densité 70 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 38″ nord, 0° 38′ 04″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 86 m
Superficie 3,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bayeux
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chouain
Géolocalisation sur la carte : France
Chouain
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Chouain
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Chouain

    Géographie

    La commune est située à sept kilomètres de Bayeux et vingt kilomètres de Caen, dans le Bessin. Chouain se trouve dans la vallée de la Seulles, sur l'axe routier Bayeux - Tilly-sur-Seulles.

    Communes limitrophes de Chouain[1]
    Condé-sur-Seulles Condé-sur-Seulles Ducy-Sainte-Marguerite (sur quelques dizaines de mètres),
    Audrieu
    Juaye-Mondaye Audrieu
    Juaye-Mondaye Bucéels Bucéels

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 765 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945[9] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Chouain est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,5 %), terres arables (47,5 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ceconio vers 1082[21], Chooig en 1180[21], Ciconium en 1158[22], Chouing en 1217[22],[21], Ciconio en 1277[23],Chicoino vers 1350[23], avant d'aboutir à Choaing en 1494[23].

    Le toponyme peut être issu de l'anthroponyme roman Ciconius[22] ou du bas latin ciconiola, « cigogne », d'où le normand chignole désignant une manivelle, rappelant la forme du cou de l'animal, puis le puits à manivelle (le terme est passé en français pour désigner un outil en forme de manivelle)[24]. L'origine de ce toponyme serait dans ce cas similaire à Soignolles, désignant également un lieu doté d'un puits[24].

    Histoire

    Chouain a été libérée le par la 8e brigade blindée d’infanterie et la 151e brigade d’infanterie, puis reprise le lendemain par les troupes allemandes et libérée définitivement par la 8e brigade.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1936 1965 - Bouin    
    1977 mars 2008 François Bouin    
    mars 2008[25] mars 2014 Jean-Charles Dassonville SE Technicien EDF
    mars 2014[26] En cours Gérard Ichmoukametoff[27] PCF[28]  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[27].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

    En 2019, la commune comptait 220 habitants[Note 8], en augmentation de 0,46 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Chouain a compté jusqu'à 321 habitants en 1806.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    312315321316312312278275271
    1856 1861 1866 1872 1881 1886 1891 1896 1901
    275256253203197175174179170
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    168167157146136154145177167
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    135151170205188198224209227
    2019 - - - - - - - -
    220--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le cimetière militaire britannique.
    • Église Saint-Martin, XIIIe et XVIIIe siècles, la cure était autrefois nommée par le seigneur de Cully et le curé reversait une partie de la dîme à l'abbaye de Saint-Sever et une pour la chapelle Saint-Marc de la cathédrale de Bayeux.
    • Château de Belval (ou Bellevalle) (XVIIe siècle), faisant l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [33]. C'est la famille Hermerel, associée de la Compagnie de la Nouvelle-France, qui a rebâtie le manoir[34].
    • Ferme-manoir du Cordillon de style Louis XIII (XVIIe siècle, largement remaniée), près de l'église. La ferme-manoir, complètement aveugle sur l'extérieur, a ses bâtiments disposés autour d'une cour carrée. Le manoir aurait été acquis, en 1542, par Brazard du Quesnay et Jacques Brazard, sieur de la Champagne. Une pierre tombale située, près de la sacristie, dans le cimetière de l'église qui jouxte le manoir, datant de 1666 porte le nom de cette famille. Il passe ensuite à la famille de Matignon, branche ascendante de la famille de Monaco. Le , l'abbesse de Cordillon (Lingèvres), fait l'acquisition du manoir, qui passe ensuite entre plusieurs mains pendant toute la période Napoléonienne. On accède à la cour par un portail avec porte charretière et porte piétonne. Le long logis principal, de plan rectangulaire, construit en pierre calcaire de Caen, s'éclaire par pas moins de 16 fenêtres. Le toit en ardoise, avec deux lucarnes étroites, est surmonté par deux cheminées. À droite du logis, est flanquant celui-ci, se dresse une haute tour carrée percée de quatre fenêtres. Les communs, ceinturant la cour, se composent d'une charreterie avec double entrée en arcade, d'une écurie, de deux granges, d'une étable, d'un grenier à grain et d'un pressoir. La boulangerie encore existante au XVIIIe siècle, ainsi que le colombier et un moulin situés à l'entrée ont disparu, tout comme le lavoir au bord de la Seulles[35].
    • Cimetière militaire britannique, le plus petit de France[36], quarante-six soldats britanniques et un soldat tchèque.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station météofrance Caen-Carpiquet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Chouain et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 297.
    22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    23. Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite), vol. 2, Annales de Normandie, , p. 11.
    24. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 138.
    25. « Jean-Charles Dassonville succède à François Bouin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    26. « Gérard Ichmoukametoff élu maire à l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    27. Réélection 2020 : « Municipales à Chouain. Second mandat de maire pour Gérard Ichmoukametoff », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    28. « Déclaration de Gérard Ichmoukametoff Conseiller municipal communiste de Bayeux et conseiller communautaire à Bayeux InterCom », sur 14.pcf.fr, le site de la fédération du Calvados du PCF (consulté le )
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    33. « Ancien château de Belleval », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 7.
    35. Gourbin 2014, p. 14-15.
    36. Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 1, Paris, Éditions Flohic, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 95

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