Tilly-sur-Seulles
Tilly-sur-Seulles est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 744 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Tilly et Seulles (homonymie).
Tilly-sur-Seulles | |
L'église Saint-Pierre. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Seulles Terre et Mer |
Maire Mandat |
Didier Couillard 2020-2026 |
Code postal | 14250 |
Code commune | 14692 |
Démographie | |
Gentilé | Tillois |
Population municipale |
1 744 hab. (2019 ) |
Densité | 194 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 31″ nord, 0° 37′ 36″ ouest |
Altitude | Min. 44 m Max. 122 m |
Superficie | 8,98 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bretteville-l'Orgueilleuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-tillysurseulles.fr |
Géographie
La commune est au sud-est du Bessin. Son bourg est à 12 km au nord de Villers-Bocage, à 13 km au sud-est de Bayeux et à 21 km à l'ouest de Caen[1].
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Bayeux[4].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945[11] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Tilly-sur-Seulles est une commune rurale[Note 6],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,3 %), prairies (43,3 %), zones urbanisées (8,7 %), forêts (1,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous la forme Tilleium en 1198[23].
Le nom révolutionnaire Tilly-d'Orceau[24] devient Tilly sur Seule en 1793 et Tilly-sur-Seulles à partir de 1801[25].
Selon René Lepelley, il est issu du latin tilia ou de l'ancien français til, « tilleul ».
Charles Rostaing pense davantage à l'anthroponyme latin Tilius[23].
Le fleuve côtier la Seulles borde et traverse le territoire du sud au nord.
Le gentilé est Tillois.
Histoire
En 1759, François-Jean Orceau de Fontette achète la terre et la seigneurie de Tilly. Il obtient en 1766 qu'elle soit érigée en marquisat de Tilly d'Orceau. Il fait reconstruire le château de Tilly.
Cette localité est le théâtre d'apparitions mariales en 1896[26].
La ville est lourdement détruite en , lors de la bataille de Normandie. Comprise dans le secteur de la bataille de Caen en -. La bataille de Tilly dure du 7 au , opposant les troupes britanniques de la 50th Infantry Division, la 56th Independant Infantry Brigade, la 8th independant armored Brigade et la Panzer Lehr à l'ouest de la Seulles et la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend à l'est. Le front étant bloqué sur cette ligne Tilly/Caen, l'état-major britannique lance l'opération Perch qui va consister au contournement de Tilly par l'ouest et pousser jusqu'à Villers-Bocage en vue de prendre Caen par le sud et l'ouest. C'est la 7th armored Division qui est chargée de cette opération. Elle fut un échec complet.
Le carrefour de Tilly sera pris le mais les combats au sud du village continueront jusqu'en juillet.
Héraldique
Blason | Une fleur de lis. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 1 744 habitants[Note 8], en augmentation de 11,08 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Chapelle Notre-Dame-du-Val (musée de la bataille de la commune). Elle fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le [33].
- Église Saint-Pierre, XIe siècle, romane, fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le [34]. Deux tableaux sont classés à titre d'objets.
- Pont médiéval sur la Seulles, inscrit depuis le au titre des Monuments historiques[35].
- Vestiges du château de Tilly-sur-Seulles.
- Anciens lavoirs.
- La chapelle du Très-Saint-Rosaire (XXe siècle).
- Hameaux de Saint-Pierre et de Montilly, préservés de la destruction.
- Deux cimetières militaires britanniques de la Seconde Guerre mondiale : le cimetière « de Tilly-sur-Seulles » et celui « d'Hottot-les-Bagues », dénommé différemment mais bien sur le territoire de Tilly.
- La chapelle Notre-Dame-du-Val.
- Pont médiéval sur la Seulles.
- Le cimetière militaire d'Hottot-les-Bagues.
Activité et manifestations
Sports
L'Union sportive de Tilly-sur-Seulles fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[36].
- Moto-cross international.
Jumelages
- Horrabridge (en) (Royaume-Uni) depuis 1974.
Manifestations
- Feu de la Saint-Jean.
- Méchoui en septembre.
- Expositions au musée de la bataille durant la saison.
- Fête patronale de la Madeleine au mois de juillet.
- Feu d'artifice fin juillet.
- Kermesses des écoles en fin d'année scolaire.
- Vide-greniers en octobre.
- Salon du livre de la bataille de Normandie au mois de juin, organisé par l'association Tilly 1944.
- Retransmission de spectacles à la salle des fêtes.
- Tournois de football.
- Concours des maisons fleuries.
- Repas des anciens.
Personnalités liées à la commune
- La famille de Tilly, lignée de seigneurs de Tilly-sur-Seulles au Moyen Âge.
- François-Jean Orceau de Fontette (1718-1794), premier marquis de Tilly d'Orceau.
- Eugène Vintras (1807-1875), ouvrier cartonnier de Tilly-sur-Seulles, se prétendait la réincarnation du prophète Élie.
- Marie Martel (v. 1872-1913), témoin d'une apparition mariale en 1896[37].
- La famille Godard, disparue en 1999, habitait Tilly-sur-Seulles.
Bibliographie
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 1, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 243-249
- Olivier Basley, Tilly-sur-Seulles, un village au milieu de l'histoire, Musée de Tilly-sur-Seulles, Tilly-sur-Seulles, 2000
- Edouard de Bonnemains, Recherches sur les sires de Tilly
- Paul de Longuemare, Tilly sur Seulles et ses environs, Caen, 1907 ; Res universis, 1989
- G le Hardy, Étude historique sur Tilly-sur-Seulles
- A de Blangy, Tilly sur Seulles : emplacement du Castrum sive Fortilicium, C. Valin, Caen, 1899
- Stéphane Jacquet, Tilly-sur-Seulles 1944, Heimdal, Bayeux, 2009 (ISBN 9782840482604)
- Édition et commentaires de Denise Angers, Le terrier de Philippe de Harcourt et Jeanne de Tilly, seigneurs de Tilly-sur-Seulles (1375-1415), publication du CRAHM, Caen, 2010, 319 p.
- Gaston Méry, Les Apparitions de Tilly, Paris, Fayard Frères, Éditeurs.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Caen-Carpiquet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Tilly-sur-Seulles et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Roger de Figuères - 1901 - Les noms révolutionnaires des communes de France: listes par départements et liste générale alphabétique - Page 11.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ferdinand Gombault, Les Apparitions de Tilly-sur-Seulles, étude scientifique et théologique, réponse à M. Gaston Méry, Blois, R. Contant, [1896].
- « Pourquoi Olivier Quesnot ne sera pas tête de liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Daniel Leservoisier, ex-premier adjoint, succède à Olivier Quesnot », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Tilly-sur-Seulles. Didier Couillard, élu maire, succède à Daniel Leservoisier », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Restes de la chapelle Notre-Dame-du-Val », notice no PA00111748, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00111749, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pont sur la Seulles », notice no PA14000070, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Tilly-sur-Seulles » (consulté le )
- http://www.tillois.com/tilly/martel.php
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