Christian Kiener
Christian Kiener, né le à Hunawihr (Haut-Rhin) et mort le à Paris, est un industriel du textile et un homme politique français.
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Chrétien Henry (dit Christian) Kiener Branche Rouge | |
Fonctions | |
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Sénateur | |
– 14 ans, 2 mois et 15 jours |
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Élection | 8 janvier 1882 |
Réélection | 4 janvier 1891 |
Circonscription | Vosges |
Groupe politique | Républicain |
Prédécesseur | Claude Claudot |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Hunawihr |
Date de décès | (à 88 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Père | Jean André Kiener (1764-1830) |
Mère | Marie Suzanne Flach (1764-1852) |
Conjoint | Louise Deckherr (1814-1880) |
Enfants | Juliette Kiener ép. Bresson (1834-1920) Georgina Kiener ép. Martin (1837-1908) Christian Roger Kiener(1845-1904) |
Famille | Édouard Bresson (beau-fils) |
Il reprend et développe des usines textiles dans les Vosges dès , à Monthureux-sur-Saône puis à Éloyes, et devient le premier président de la chambre de commerce et d'industrie du département, poste qu'il occupe de à .
Christian Kiener est successivement maire d'Éloyes, de à , puis d'Épinal, de à , avant d'être conseiller général des Vosges de à et sénateur des Vosges de à .
Biographie
Chrétien Henry Kiener, dit Christian Kiener, est né au sein d'une vieille famille alsacienne et calviniste de l'union de Jean André Kiener, instituteur né à Riquewihr le et mort à Hunawihr le , et de Marie Suzanne Flach, née à Riquewihr le et morte à Hunawihr le .
En , il épouse à Riquewihr Louise Deckherr, originaire de la région de Montbéliard, née le et morte à Monthureux-sur-Saône le . Avec elle il aura six enfants dont trois survivront jusqu'à l'âge adulte :
- Juliette Kiener, née le et morte le , qui épousera l'industriel et homme politique Édouard Bresson [1];
- Georgina Kiener , née le et morte le , qui épousera Gustave Martin ;
- Christian Roger Kiener , né à Monthureux-sur-Saône le et mort à Lausanne le , qui prendra la direction de l'usine d'Éloyes à sa suite.
Son entreprise
Directeur d'une centaine de métiers à tisser en Alsace avec son frère Jean-André, il achète une importante filature à Monthureux-sur-Saône en avec le Mulhousien Grimm. Il rachète les parts de son associés en et sa société compte 150 employés dans les années 1850. L'histoire de cette filature et de la descendance de Christian Kiener a fait l'objet d'un grand spectacle vivant, "La fleur du destin", à Monthureux-sur-Saône en et en juillet/août 2011. Sa filature brûle en et la vend à son beau-fils, Édouard Bresson.
Il devient manufacturier à Éloyes en puis crée une maison à Épinal. En , il forme une société avec son fils nommée "Christian Kiener et fils" et en , il construit une filature près de son tissage. Il est élu en , membre de la Chambre de Commerce des Vosges créée par décret du et immédiatement nommé président de la Chambre de Commerce des Vosges jusqu'en , remplacé par Théodore Boucher, un industriel papetier, père d'Henry Boucher.
Son engagement politique
Conseiller municipal puis adjoint au maire de Monthureux-sur-Saône jusqu'en . Il est maire d'Éloyes de à puis maire d'Épinal en comme un profond partisan de l'Empire.
Il est maire d'Épinal pendant l'invasion prussienne de et préside à l'administration du chef-lieu du département des Vosges, ses capacités en allemand lui permettant de discuter plus facilement avec l'occupant.
En , il recueille sans être candidat 12 555 voix arrivant à la 16e place, et n'est donc pas élu. Il est aussi battu aux municipales de la même année face aux républicains. Il parvient cependant à être conseiller général des Vosges pour le canton de Monthureux-sur-Saône, de à comme conservateur libéral puis rallié à la République. Il échoue cette année contre un autre conservateur qui meurt en et Kiener reprend son siège jusqu'en où il laisse son siège à son petit-fils, André Bresson.
Il est présenté en comme candidat républicain pour les sénatoriales en remplacement de Claude Claudot en tant que candidat de la Plaine mais celui-ci habite Épinal et nombre de militants et d'électeurs le refusent préférant deux autres républicains. Kiener est élu de justesse avec 51 % des voix. Au Sénat, il siège à gauche et se fait remarquer pour ses compétences industrielles et intervient sur des questions commerciales. En , Kiener se représente malgré les réticences du parti républicain en raison de son âge mais il est facilement réélu avec 66 % des voix. Il n'intervient cependant plus au Sénat et meurt à Paris en , doyen des sénateurs.
Notes et références
- Delphine Lelarge, « 132 J Fonds Christian Kiener (1866-1893) : répertoire numérique détaillé », sur archives.vosges.fr, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- « Christian Kiener », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Jean-Marie Schmitt, « Christian Henri Kiener », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 20, p. 1954
- Dir. Jean El Gammal, François Roth et Jean-Claude Delbreil, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 376-378
Articles connexes
- André Kiener, son neveu
- Édouard Bresson, son gendre
Liens externes
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