Hunawihr

Hunawihr est une commune française, située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Hunawihr
Hunaweier

Le village de Hunawihr et ses vignes.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Colmar-Ribeauvillé
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Ribeauvillé
Maire
Mandat
Gabriel Siegrist
2020-2026
Code postal 68150
Code commune 68147
Démographie
Population
municipale
606 hab. (2019 )
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 51″ nord, 7° 18′ 44″ est
Altitude Min. 228 m
Max. 686 m
Superficie 4,81 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Colmar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Marie-aux-Mines
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Hunawihr
Hunaweier
Géolocalisation sur la carte : France
Hunawihr
Hunaweier
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Hunawihr
Hunaweier
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Hunawihr
Hunaweier

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Le village est membre de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

    Le patrimoine culturel du village se développe majoritairement grâce au flux touristique apporté par la ligne d’autocars 106 proposée par la compagnie ROYER VOYAGES.

    Hunawihr et son église fortifiée.
    Une partie du village de Hunawihr.
    Les maisons à colombages à Hunawihr.
    Écusson datant de 1517 se trouvant sur la façade de la mairie et remarquablement bien conservé.
    Maisons à colombages.
    Portique d'une ancienne cave vinicole.

    Géographie

    Hunawihr fait partie du canton de Sainte-Marie-aux-Mines et de l'arrondissement de Colmar-Ribeauvillé. Le village qui se trouve entre Riquewihr et Ribeauvillé est bâti sur les flancs d'un étroit vallon, légèrement en aval de la route des vins d'Alsace. Son cadre, au milieu des vignes et ses belles maisons à colombages, en fait un des plus beaux villages de France. Ses habitants sont appelés les Hunawihriens.

    C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Cours d'eau

    • Le Dorfbach ;
    • le Talbach.

    Toponymie

    • Wilra, IXe siècle (dans la vie de Saint-Déodat dans Acta sanctorum Junii, t.III) ;
    • Hunivillare, Hunewilre, 1122 ;
    • Hunawilr, 1291 ;
    • Hunenwihr, 1576.

    Urbanisme

    Typologie

    Hunawihr est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,2 %), forêts (42,9 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Origine du nom

    Le nom du village est sans doute dérivé de Hunon (Huno) et de son épouse Hune (Huna, Hunna), ou sainte Hune, et du latin villare = ferme.

    La tradition

    La tradition fait remonter les origines de Hunawihr à sainte Huna (ou Hunne), de la famille des Etichonides et à un miracle opéré en sa faveur par l'évêque de Nevers saint Déodat. Saint Déodat abordant à la première plaine d'Alsace, à savoir Mariville et Engiville, édifie un petit ermitage aux confins d'un lieu appelé Wilra. Un des premiers seigneurs de la noblesse du pays nommé Hunon, avec son épouse Huna, résidant guère loin de là vint prendre connaissance avec l'ermite. Pour rendre leur amitié plus solide, le saint prélat baptisa son fils auquel il donna le nom de Dieudonné. Mais, en dépit de son titre de noblesse et de sa richesse, l'épouse de Hunne s'adonna très méthodiquement à se mettre au service des pauvres, à les loger, nourrir et secourir, allant jusqu'à laver elle-même leurs vêtements et à panser les plaies des malades. Certains habitants voyant cette noble dame s'abaisser à ce vil exercice la traitaient de folle alors que d'autres l'appelaient « la sainte lavandière »[9]. Huna mourut en 679 et fut canonisée le par le pape Léon X à la prière du duc Ulrich de Wurtemberg. En 1540, les protestants dispersèrent les reliques de la sainte, dont le culte cessa[10].

    Un village rattaché à Saint-Dié

    Vers 1114, Henri V du Saint-Empire romain germanique rattache le village à l'abbaye de Saint-Dié. À l'époque, l'église de Saint-Dié à Hunawihr y percevait encore la dîme jusqu'à la Révolution. Le nom de Hunawihr est également cité également dans une bulle du pape Calixte II (1123) et dans un parchemin de l'empereur Frédéric Ier Barberousse (1157). Ces textes confirment, entre autres, les accords antérieurs entre le chapitre de Saint-Dié et l'évêque de Bâle dont relevait à l'époque sur le plan spirituel la Haute Alsace. En 1244 Guntram, prêtre d'Ebersmunster, et Jean dit Mormetzer résignèrent jus ecclesiae in Hunaweyer au sujet duquel il s'était élevé contre eux un procès. Les Annales de Colmar rapportent qu'à a date de 1291 le domaine de Hunawihr fut détruit par les Colmariens. Les nobles de Hunawihr étaient toujours les véritables propriétaires en 1303[11].

    Les nobles de Hunawihr

    Il existait à Hunawihr au Moyen Âge dans le village une famille noble portant le nom de Hunawihr. Ses membres étaient étroitement liés aux puissants seigneurs de Ribeaupierre dont ils tenaient le village en fief. La plus ancienne famille était connue sous le nom de Dietmar en 1279. En 1327, le chevalier Werner de Hunawihr constituait un douaire pour sa femme Gisèle de Hurbach devant les témoins Jean de Ribeaupierre et ses frères Conrad et Guillaume. Le document porte le sceau des trois membres de cette famille ainsi que celui des Ribeaupierre. Le village de Hunawihr dépendant à l'époque encore de la seigneurie de Horbourg-Riquewihr qui le détiendra jusqu'à la Révolution.

    Hunawihr détruit

    Les Annales de Colmar font savoir qu'en l'année 1291 le domaine de Hunawihr fut détruit par les Colmariens. Elles parlent encore en 1302 des nobles de Hunawihr.

    Les Ribeaupierre exercent un droit de regard

    Dans la commune de Hunawihr, les jurés étaient nommés par la bourgeoisie, en présence du bailli. La seigneurie de Ribeaupierre y exerçait au XIIIe siècle et dans les siècles suivants le droit de retrait ou de retenue.

    Le village change de propriétaire

    Les seigneurs de Horbourg et après eux en 1324 le comte Ulric de Wurtemberg, déjà propriétaire de Riquewihr, reçurent le village en fief des ducs de Lorraine. Conrad de Landesberg offrit en fief en 1337 à Rodolphe, duc de Lorraine, quelques biens du village. Les nobles de Girsberg y reçurent en 1407 un fief des ducs de Lorraine. La seigneurie de Ribeaupierre y exerçait au XIIIe siècle et dans les siècles suivants un droit de retrait ou de retenue.

    Un important pèlerinage

    À partir de 1520, le village de Hunawihr possède un important pèlerinage dédié à sainte Hune qui attire de nombreux pèlerins jusqu'à la Réforme. Puis les habitants de Hunawihr passent au protestantisme à partir de 1534 suivant en cela les comtes de Montbéliard-Wurtemberg. Au XVIIe siècle, le village subit une épidémie de peste qui décime une grande partie de la population. À partir de 1687, sept familles catholiques s'installent dans le village, ce qui entraine l'édification d'une paroisse. L'église de Hunawihr sert de simultaneum. Une fontaine qui se trouve vers la sortie du village et qui porte le nom de la sainte rappelle un autre miracle : dans une année de disette, l'eau de la fontaine se transforma en vin que les villageois recueillirent et qui remplaça leur récolte perdue. Ce vin était supérieur au meilleur que le vignoble eut jamais produit. Aujourd'hui Hunawihr est une commune essentiellement viticole.

    La guerre des Rustauds

    Les paysans écrasés d'impôts et privés de toute liberté se soulevèrent un peu partout en Europe. Au printemps 1525, l'Alsace est à son tour touchée par le phénomène. Le , les révoltés de Hunawihr se joignent à ceux de Beblenheim et de Mittelwihr. Les seigneurs locaux débordés par le nombre de paysans et ne disposant pas d'une véritable armée supplient le duc de Lorraine de leur venir en aide. Un bourgeois de Hunawihr, Lenz Meyer, devint capitaine de l'une des deux compagnies qui vont affronter les troupes lorraines à Scherwiller. Le , les troupes du duc de Lorraine écrasent les paysans. Le combat se soldera par d'innombrables morts. Scherwiller sera brûlée par les troupes du duc de Lorraine. Les protestants durent déplorer la mort de plus de 6 000 d'entre eux. La nouvelle de la défaite des protestants en Alsace fit sensation. Le duc sera chaleureusement accueilli à Nancy par une population en liesse et les félicitations des plus hauts dignitaires de l'Europe.

    La guerre de Trente Ans

    La deuxième moitié du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle furent des périodes fastes pour la seigneurie de Riquewihr. Son commerce des vins s'étendra jusqu’aux villes de Hanse (mer du Nord et Baltique). Malheureusement la peste fit son apparition véhiculée sans doute par les marchands. Hunawihr fut touché par la peste en 1610 qui provoqua la mort de 306 personnes. Une période difficile s'annonçait. L'entrée en guerre des Français (1635) et des Suédois allait amener son lot de malheurs et de raids successifs. La population est rançonnée et soumise à des impositions abusives qui finalement appauvrissent les habitants au point de manquer de tout. L'apparition de soldats rôdeurs et rapaces mit un comble à l'insécurité des habitants. L'enceinte de l'église fortifiée s'avéra trop exigüe et bon nombre d'entre eux allèrent chercher asile à Ribeauvillé mieux protégé. Avec le traité de Westphalie (1648) prend fin la guerre de Trente Ans, et l'Alsace est rattachée à la France. Seules les possessions autrichiennes des Habsbourg (capitale Ensisheim) seront rattachées directement à la couronne. Les autres seigneuries conserveront leurs statuts particuliers comme celle de Wurtemberg.

    Le simultaneum

    Une clause du traité de Westphalie garantissait la liberté religieuse aux protestants d'Alsace. En 1672, Louis XIV reprenant la guerre contre la Hollande, l'Alsace passe au département de la guerre dirigé par Louvois. Ce dernier favorise ouvertement la religion du roi et décide que partout où se trouveraient sept familles catholiques, elles auraient accès au lieu de culte. Ainsi fut fait à Hunawihr en 1687 où les catholiques reprirent possession du chœur. L'introduction du simultanéum n'alla pas sans poser de problèmes entre les deux communautés. Par deux fois, la paix fut sérieusement troublée. En 1753, des bagarres éclatèrent entre protestants et catholiques. Le Conseil souverain d'Alsace, siégeant à Colmar, prit le parti des catholiques et ferma l'église aux protestants pour six mois. Il fit arrêter et enfermer à la prison de Colmar le pasteur Simon Resch natif de Hunawihr. Un autre pasteur, lui aussi natif de Hunawihr prit la relève. Cet érudit, collaborant avec l'historien Jean-Daniel Schoepflin, sut ramener le calme dans les esprits. En 1772, le curé Favre voulant faire déplacer l'autel protestant, une action juridique fut engagée contre lui auprès du Conseil souverain d'Alsace. Celui-ci prenant la défense des catholiques, les protestants se plaignirent auprès du duc de Wurtemberg, qui porta l'affaire devant le Conseil d'État à Paris. Le roi Louis XV, tenant avant tout à la paix religieuse, leur donna satisfaction.

    Les randonnées pédestres

    Vers le haut du village existe un chemin forestier qui permet de faire de belles balades. Le chemin balisé par le Club vosgien permet de se rendre à différents endroits : les ruines du Sylo se trouvent à 1 heure de marche, le col du Seelacker à 1 h 15 et la ruine du château de Bilstein à 1 h 30.

    Héraldique

    Les armes d'Hunawihr se blasonnent ainsi :
    « D'azur à la bande d'argent chargée de trois cloches de vair de gueules. »[12]


    Ce sont les armoiries de la famille noble des Hunawihr dont l'existence est attestée depuis 1181 et qui s'est éteinte au début du XVIe siècle.

    Politique et administration

    Hunawihr adhère à la communauté de communes du pays de Ribeauvillé[13].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? Fernand Ziegler    
    mars 2001 mars 2008 Daniel Ziegler    
    mars 2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Gabriel Siegrist [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ingénieur

    Instances judiciaires et administratives

    Hunawihr relève du tribunal d'instance de Sélestat, du tribunal de grande instance de Colmar, de la cour d'appel de Colmar, du tribunal pour enfants de Colmar, du conseil de prud'hommes de Colmar, de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Colmar, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[15].

    La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la brigade autonome de Ribeauvillé.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2019, la commune comptait 606 habitants[Note 3], en augmentation de 3,24 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7238138238129029911 1501 1601 074
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    913913864818779772724709702
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    706658586548514504515572539
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    528523521537503511591590603
    2019 - - - - - - - -
    606--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église fortifiée Saint-Jacques-le-Majeur du XIVe siècle

    Église fortifiée de Hunawihr.
    La chaire de l'église de Hunawihr et son pilier avec lequel elle fait corps.
    Fresque de la fin du XVe siècle représentant le couronnement de la Vierge ou de sainte Hune.

    Hunawihr est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[20]. L'église, au sud du village se trouve sur une petite hauteur, entourée d'un cimetière fortifié qui présente le plus bel exemple de ce genre en Alsace et dans les pays limitrophes. L'enceinte est de forme hexagonale et chaque angle muni d'un bastion demi-circulaire. La seule porte d'entrée était surmontée d'une grande tour, aujourd'hui en partie démolie. L'enceinte date des XIVe et XVe siècles et porte des restaurations du XVIe siècle. Le tour de l'église, à deux étages, est du XIVe siècle, le cœur du commencement du XVIe siècle (sur une console un écusson et la date de 1524), ainsi que la sacristie (la porte indique l'année 1525). Sous la sacristie une crypte à laquelle est accolée une chapelle carrée. L'église était certainement prévue à trois nefs. Sur le côté gauche se trouvent des piliers. Dans la tour des fresques découvertes en 1879, représentent un cycle de scènes de la légende de Saint Nicolas et de saint Déodat, de la fin du XVe siècle[21],[22]. Dans la nef, une chaire en pierre du commencement du XVIe siècle. Dans le chœur, clés de voûte armoriées. La crypte de l'église Saint Jacques-le-Majeur a abrité jusqu'à la Réforme les reliques de sainte Hune, béatifiée par le pape Léon X en 1520. L'église est classée monument historique depuis 1929.

    Les vitraux

    À l'intérieur de l'église de Saint-Jacques-le-Majeur on aperçoit un beau vitrail décoré de raisins qui témoigne de la place prépondérante du patrimoine viticole dans l'art alsacien.

    Les vitraux situés dans le chœur de l'église sont de dates récentes. Celui du centre (XIXe siècle) représente saint Jacques et sainte Hune. L'autel est du XVIIIe siècle.

    La chaire

    La chaire en grès rose installée contre le mur de la nef est muni d'un escalier qui traverse le pilier avec lequel elle fait corps. C'est une disposition qui n'est pas courante et peut-être unique en Alsace.

    La cloche

    On trouvait dans le clocher, trois anciennes cloches coulées en 1700[23],[24] dans la fonderie Edel à Strasbourg. En 1970 on constata une fêlure sur la plus importante des trois cloches. Elle fut descendue et gardée précieusement dans l'église comme un témoignage de près de trois siècles d'histoire. Elle est actuellement exposée à l'entrée de l'église[25].

    Les fresques de saint Nicolas

    Sous le clocher de l'église ont été découvertes vers 1878 des fresques représentant saint Nicolas. Elles font partie d'une collection de quatorze tableaux[26]. Les scènes imagées sur les tableaux représentent les principaux épisodes de la vie du saint. Le registre inférieur évoquent les miracles opérés après sa mort, notamment la libération de trois innocents condamnés à mort. Un quinzième tableau, situé à droite de la composition, montre le couronnement de sainte Hune par la Trinité (classé Monument historique en 1972)

    Le caveau des nobles de Hunawihr

    Dans la petite chapelle de l'église se trouve une pierre tombale renfermant les restes d'une famille noble de Hunawihr. Sur la dalle funéraire gravée en allemand on trouve l'inscription suivante (traduction) : Du noble Philips Bast Von Bolsenheim, son épouse légitime portant le nom d'Ester Elisabeth Bast, née Joham Von Mundolsheim. Décédée saintement. Que Dieu clément et miséricordieux lui accorde son indulgence et lui offre, ainsi qu'à nous, une joyeuse résurrection au grand jour du Seigneur. Amen

    L'orgue

    L'église contient un orgue datant de 1765 environ, dû aux facteurs d'orgue alsaciens Louis Dubois et Jacques Besançon. Il a été restauré à plusieurs reprises, en 1803, 1859 et 1990[27],[28],[29],[30] ,[31].

    Fontaine du XVIIIe siècle

    Fontaine du XVIIIe siècle avec ses deux bassins secondaires.

    Située 2 rue de l'Église, cette fontaine est constituée d'une auge principale sculptée, de deux bassins secondaires et d'une colonne surmontée d'une sphère. Cette fontaine servait d'abreuvoir pour le bétail et servit aussi à puiser l'eau pour les habitants de la localité. Deux auges situées à côté de la fontaine principale servent à recueillir le trop-plein de la vasque dont l'eau s'écoule ensuite dans le caniveau[32].

    Mairie

    La mairie de Hunawihr.

    La mairie se trouve à cet emplacement depuis la Révolution. Le bâtiment abritait avant la Révolution l'ancienne halle aux blés[33],[34]. Sur la façade de la mairie qui date de 1517, on peut apercevoir les armoiries des Wurtemberg. Sous deux heaumes un blason écartelé figure les bois de cerf du duché de Wurtemberg et les pals en losange du duché de Teck. En dessus de l'écusson, à côté de la bannière on aperçoit la bannière du Saint-Empire romain germanique, et les poissons du comté de Montbéliard.

    Le mécanisme d'horloge a été réalisé en 1928[35].

    Auberge avec un écu sculpté d'une clef et de deux étoiles

    Cet édifice porte la date de 1567[36].

    Curiosités

    La fontaine du vignoble.
    Le bâtiment principal du jardin des papillons exotiques.
    • Parc des cigognes et des loutres : ce parc animalier de 5 hectares est un centre d'élevage et de réintroduction de la loutre européenne.
    • Jardin des papillons exotiques : situé à côté du parc des cigognes, des centaines de papillons exotiques vivent en liberté dans une serre et un parc botanique au milieu d'une végétation luxuriante.

    Personnalités nées à Hunawihr

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Colmar », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Auguste Stoeber, Légendes d'Alsace, collecte choisie et présentée par Françoise Morvan, Éd. Ouest-France, 2010 (ISBN 978-2-7373-4850-1).
    10. Vie de Sainte Odile, Herculani Pleinfesini historia, Histoire de la Lorraine, tome III - Du Monstier: Sacrum Gynaeceum, Paris, 1657, p. 158.
    11. D'après les Annales de Colmar
    12. « Archives Départementales du Haut-Rhin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    13. « Hunawihr », sur le site de la communauté de communes du pays de Ribeauvillé (consulté le ).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. « Liste des juridictions compétentes pour une commune », sur le site du ministère de la Justice et des libertés (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).
    21. « Eglise mixte Saint-Jacques-le-Majeur et son enceinte fortifiée », notice no PA00085463, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « Eglise paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur (simultaneum) », notice no IA68005952, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Notice no PM68000125, base Palissy, ministère français de la Culture cloche
    24. Notice no IM68009188, base Palissy, ministère français de la Culture église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur (simultaneum)
    25. Notice no PA00107323, base Palissy, ministère français de la Culture croix monumentale
    26. Notice no IM68009176, base Palissy, ministère français de la Culture Peintures monumentales : Vie et miracles de saint Nicolas de Myre et de Bari
    27. Notice no PM68000891, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune
    28. Notice no PM68000660, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue
    29. Notice no PM68000450, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune : buffet d'orgue
    30. Notice no IM68009187, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur (simultaneum)
    31. Inventaire de l'orgue St-Jacques Majeur
    32. « Fontaine A », notice no IA68005980, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Hôtel de ville », notice no PA68000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Halle au blé, mairie », notice no IA68005953, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Notice no IM68009189, base Palissy, ministère français de la Culture Mécanisme d'horloge
    36. « Auberge A la Clef », notice no IA68005956, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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