Citizen Kane
Citizen Kane, ou Citoyen Kane au Québec, est un film dramatique américain, réalisé par Orson Welles, sorti en 1941.
Pour les articles homonymes, voir Kane.
Titre québécois | Citoyen Kane |
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Titre original | Citizen Kane |
Réalisation | Orson Welles |
Scénario |
Herman J. Mankiewicz Orson Welles |
Musique | Bernard Herrmann |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Mercury Productions (en) RKO Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 119 minutes |
Sortie | 1941 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Orson Welles a coécrit et coproduit Citizen Kane, qui est son premier film en tant que réalisateur, et dans lequel il tient également le rôle-titre.
Nommé aux Oscars dans neuf catégories, le film ne remporte que celui du meilleur scénario original pour Herman J. Mankiewicz et Orson Welles. Considéré par de nombreux critiques, cinéastes et cinéphiles comme étant le meilleur film de tous les temps, Citizen Kane est classé no 1 dans cinq sondages consécutifs de la revue Sight & Sound du British Film Institute jusqu'en 2012, où il est détrôné par Sueurs froides d'Alfred Hitchcock. Il est classé en tête du AFI's 100 Years...100 Movies de l'American Film Institute en 1998, de même lors de sa réactualisation de 2007. Citizen Kane est particulièrement vanté pour ses innovations cinématographiques, musicales et narratives, qui sont considérées comme des références du cinéma[1].
Ce film quasi-biographique conte la vie de Charles Foster Kane, interprété par Welles, un personnage inspiré en partie par le magnat des journaux américains William Randolph Hearst, les hommes d'affaires Samuel Insull et Harold McCormick, ainsi que par quelques aspects de la vie de Welles lui-même. À sa sortie, Hearst interdit toute mention du film dans tous ses journaux.
La carrière de Kane dans le monde de l'édition naît d'un idéalisme d'intégrité, mais évolue progressivement vers une accumulation sans limite de pouvoir et de richesse. La presque totalité de la narration est constituée de flashbacks qui sont racontés à un journaliste d'actualités cinématographiques cherchant à résoudre le mystère du mot prononcé par le magnat juste avant de mourir : « rosebud » (bouton de rose).
Après le succès de la troupe du Mercury Theatre (en) de Welles dans les théâtres de Broadway et de la radiodiffusion controversée de La Guerre des mondes en 1938 dans l'émission The Mercury Theatre on the Air (en), Welles est courtisé par Hollywood. Il signe ainsi un contrat en or avec la RKO Pictures en 1939. Alors qu'il n'a aucune expérience dans le cinéma, on l'autorise à mettre en scène son propre scénario, à choisir ses acteurs, et à avoir, chose très rare, le dernier mot sur le montage final. Après deux tentatives infructueuses de lancer un projet, il écrit le scénario de Citizen Kane (en) avec Herman Mankiewicz. Le tournage principal a lieu en 1940 et le film sort aux États-Unis en 1941.
Tandis qu'il est un succès critique, Citizen Kane ne parvient cependant pas à être rentable dans les salles. Après sa sortie, le film disparaît rapidement des salles et ne réémerge que grâce à la reconnaissance de critiques comme le Français André Bazin, et ressort aux États-Unis en 1956. Le film est édité en Blu-ray le à l'occasion de son 70e anniversaire.
Synopsis
Au début des années 1940, Charles Foster Kane meurt dans son manoir de Xanadu, vaste domaine palatial de Floride, en prononçant dans un dernier souffle « rosebud » (bouton de rose) et en laissant échapper de ses mains une boule à neige. Une nécrologie en forme d'actualités cinématographiques raconte l'histoire de la vie de Kane, éditeur de journaux extrêmement riche. La mort de Kane fait sensation dans le monde entier et le journaliste Jerry Thompson a pour mission de découvrir le sens du mot « Rosebud ». Est-ce un lieu caché, le surnom d'une femme ? Pour percer le mystère, Thompson va rencontrer tous ceux qui ont connu Kane, amis et associés, qui tous sont devenus des vieillards. Ces interviews sont accompagnées à chaque fois de flashbacks qui lèvent toujours un peu plus le voile sur sa vie.
Il tente d'approcher Susan Alexander Kane, aujourd'hui devenue alcoolique qui gère sa propre discothèque, El Rancho, mais elle refuse de lui parler. Thompson se rend aux archives privées du défunt banquier Walter Parks Thatcher. À travers les mémoires écrits de Thatcher, on apprend que son enfance a débuté dans la pauvreté dans le Colorado. En 1871, après la découverte d'une mine d'or sur sa propriété, la mère de Kane, Mary Kane, envoie Charles vivre chez Thatcher, qui dirige une banque, afin qu'il soit correctement éduqué et qu'il gère la toute récente fortune familiale. Elle veut éloigner son fils car elle pense que le père de Kane pourrait être violent avec lui. Alors que Thatcher et les parents de Charles discutent des modalités à l'intérieur de la maison, dont notamment le fait qu'il touche à 25 ans le capital mis de côté par la banque, le jeune Kane joue avec bonheur avec un traîneau dans la neige devant la pension de famille de ses parents. Mais lorsqu'il apprend qu'il doit partir vivre avec Thatcher sans sa mère, Charles proteste. Furieux de quitter sa famille pour vivre avec un homme qu'il ne connaît pas, Charles frappe Thatcher avec son traîneau et tente de s'échapper.
Devenu un grand magnat de la presse, il épouse la nièce du président des États-Unis et espère faire une carrière politique, carrière qui s'interrompt lorsque l'on apprend qu'il trompe sa femme avec Susan, une cantatrice sans talent dont il essaye en vain de faire une diva. Sa femme demande le divorce et Kane épouse alors Susan, qui se sépare de lui par la suite. Kane finit par mourir seul dans son immense manoir inachevé.
Chaque témoin qui l'a côtoyé – comme Thatcher, M. Bernstein, Jedediah Leland, Susan Alexander Kane, et son majordome – a une perception bien particulière du personnage, souvent très différente de celle des autres : les récits, même entrecroisés, ne font qu'éclairer certains aspects du caractère difficile de Charles Foster Kane sans pour autant expliquer l'énigmatique « Rosebud ».
De retour à Xanadu, les affaires de Kane sont cataloguées ou jetées. Thompson conclut qu'il est incapable de résoudre le mystère et que la signification du dernier mot de Kane restera à jamais une énigme. À la fin du film, la caméra révèle au spectateur que « Rosebud » est le nom du traîneau sur lequel jouait Kane, le jour où il est emmené loin de chez lui. Le traîneau est brûlé par le personnel du manoir, avec d'autres affaires qui encombraient le palais de Kane, ce dernier l'ayant rempli de divers objets et œuvres d'art au fil des années, dans sa fièvre de collectionneur.
Fiche technique
- Titre original : Citizen Kane
- Titre québécois : Citoyen Kane
- Réalisation : Orson Welles
- Assistant de réalisation : LLoyd Richards
- Scénario : Herman J. Mankiewicz et Orson Welles
- Musique : Bernard Herrmann
- Photographie : Gregg Toland et Harry J. Wild (scènes additionnelles, non crédité)
- Montage : Mark Robson et Robert Wise
- Son : Bailey Fesler et James G. Stewart
- Direction artistique : Van Nest Polglase et Perry Ferguson
- Décors de plateau : Darrell Silvera (non crédité)
- Costumes : Edward Stevenson
- Effets spéciaux : Vernon L. Walker
- Affiche : William Rose
- Production : Orson Welles
- Sociétés de production : Mercury Theatre (en) et RKO Pictures
- Société de distribution : RKO Pictures
- Budget : 686 033 $[2] (soit un peu plus de 11 millions de dollars de 2015)
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Tournage : du au
- Format : noir et blanc - 1,37:1[3] - mono (RCA Sound System)- 35 mm[3]
- Genre : drame
- Durée : 119 minutes
- Dates de sortie[4] :
- États-Unis : (première mondiale à New York) ; (première à Chicago) ; (première à Los Angeles) ; (sortie nationale) ; (ressortie)
- Royaume-Uni :
- France : ; (ressortie)
- Belgique :
- Box-office :
- France : 867 840 entrées
Distribution
- Orson Welles : Charles Foster Kane
- Buddy Swan : Charlie Kane à 8 ans
- Joseph Cotten : Jedediah Leland
- Dorothy Comingore : Susan Alexander, seconde épouse de Kane
- Agnes Moorehead : Mary, la mère de Kane
- Ruth Warrick : Emily Monroe Norton, première épouse de Kane
- Ray Collins : James W. Gettys
- Erskine Sanford : Herbert Carter
- Everett Sloane : Mr. Bernstein
- William Alland : Jerry Thompson
- Paul Stewart : Raymond, le majordome de Kane
- George Coulouris : Walter Parks Thatcher, le tuteur de Charlie Kane
- Fortunio Bonanova : Matiste
- Gus Schilling : le maître d'hôtel
- Philip Van Zandt : Mr. Rawlston
- Georgia Backus : Miss Anderson
- Harry Shannon : le père de Kane, aubergiste dans le Colorado
- Sonny Bupp : le fils de Kane
- Arthur Yeoman : voix du speaker de News on the March
Et, parmi les acteurs non crédités :
- Charles Bennett : un artiste
- Gino Corrado : Gino
- Alan Ladd : un reporter fumant la pipe
- Walter Sande : un reporter à Xanadu
- Roland Winters : un reporter à Trenton Town Hall
- Joseph Cotten
- Dorothy Comingore
- Agnes Moorehead
- Ruth Warrick
- Ray Collins
- Erskine Sanford
- Everett Sloane
- Paul Stewart
- George Coulouris
Analyse
Le 30 octobre 1938, quelques « millions d’Américains se crurent en guerre avec les Martiens par la faute d’une émission de radio trop ingénieuse (La Guerre des mondes). Elle rendit célèbre son auteur, Orson Welles, qui avait, dès la nursery, attiré par sa précocité l’attention des psychologues… La RKO proposa un contrat à cet homme hors série… En arrivant à Hollywood à l’heure où la guerre se déchaînait en Europe, le jeune prodige s’écriait devant le studio mis à sa disposition : « Voilà le plus beau jouet mécanique qu’on peut offrir à un enfant » »[5].
À vingt-cinq ans, Orson Welles ne voulait pas suivre le chemin de ses aînés. « Influencé par la technique littéraire et ses propres réalisations radiophoniques (il) désarticula la chronologie de l’histoire, qui fut contée par plusieurs témoins[6]. »
Une chronologie désarticulée
Le flashback, technique importée de la littérature, et employée pour la première fois au cinéma par le Français Ferdinand Zecca pour son film Histoire d'un crime, réalisé en 1901, a été par la suite très couramment utilisé dans les films muets, « à tel point que les producteurs s’inquiètent… On leur reproche d’interrompre le « flot narratif », « le spectateur passe tout son temps à tenter de mettre de l’ordre dans les faits rapportés »[7]. »
Quand Welles et son scénariste Herman J. Mankiewicz décident de raconter la vie de Charles Foster Kane sous la forme de plusieurs flashbacks, ce procédé de narration est devenu rare car le public ne s’y est pas encore aguerri. Cependant, afin de ne pas égarer le spectateur, le réalisateur dispose au début du film une sorte de « sommaire » qui résume la vie de Kane sous la forme d’actualités, News on the march, retraçant « avec des plans d’archives toute la vie du magnat de la presse, mêlée à l’histoire des USA. Elles nous donnent à voir de nombreux épisodes de la vie d’un homme aux multiples facettes, que certains de ses ennemis accusent d’être fasciste tandis que d’autres le déclarent communiste, alors que lui-même se définit comme un Américain. Mais qu’est-ce qu’un Américain ? Le commentaire de cette nécrologie filmée est volontairement écrit dans un style emphatique et mondain qui, en fin de compte, ne dévoile rien sur le personnage, sinon des évidences et des ragots[8]. »
Les deux scénaristes, poussés par leur désir de renouvellement du récit filmique, se permettent aussi une invraisemblance dès le début du film, avec justement le célèbre « rosebud » (bouton de rose), murmuré par Kane sur son lit de mort et rapporté aux oreilles de la presse. Mais qui a pu entendre ce dernier mot ? L’infirmière de garde n’intervient qu’après sa mort, quand la boule à neige qu’il tenait à la main s’est brisée en tombant : sur les débris de verre apparaît le reflet de cette femme entrant dans la chambre. Elle n’a donc pas pu entendre le dernier mot de Kane et le communiquer aux journalistes. Le seul qui a entendu, c’est le public, et c’est suffisant pour camoufler cette manipulation qui aurait pu s’avérer hasardeuse et choquante. « C’est d’ailleurs pourquoi nous ne souffrons pas de l’illogisme apparent du point de départ du film, le fameux dernier mot de Kane, rosebud, que personne n’a pu entendre puisque l’infirmière n’était pas encore entrée dans la chambre lorsqu’il a été prononcé. Ce mot lâché in extremis mais répété par qui ? justifie l’enquête de la presse. Personne n’a pu l’entendre et le reprendre, si ce ne sont les spectateurs, car en mourant, Kane leur a confié son secret par un gros plan de sa bouche, leur donnant ce rôle exceptionnel de témoin privilégié[9]. »
Cette invitation à croire tout ce que raconte un film, c’est le miracle qui a fait écrire par le critique André Bazin, que « le cinéma se déroule dans un espace imaginaire qui appelle la participation et l’identification[10]. » Appliquée au film de Welles, cette vérité rappelle que le spectateur est entraîné par la force du récit cinématographique, il veut lui aussi savoir ce que signifie rosebud, il est prêt à suivre l’enquête sur les pas du journaliste et il ne lui viendrait pas à l’esprit de se demander comment rosebud a pu arriver aux oreilles de la presse.
Les spectateurs sont ainsi installés dès le début dans une relation confidentielle avec les auteurs, qui se bouclera à la fin du film quand ils seront à nouveau les seuls témoins de la destruction par les flammes de la luge du jeune Kane, qu’il avait baptisée rosebud. Throw that junk ! (« Jette cette saloperie ! »), ordonne à l’ouvrier le majordome qui supervise le passage au crématoire des objets sans valeur que contient Xanadu, après avoir emballé et mis en caisse soigneusement les objets de collection qu’y avait entassés le milliardaire. Le secret sentimental de Kane part en fumée, mais le spectateur est récompensé par le fait qu’il a compris la signification de rosebud juste à temps.
« Citizen Kane, avec sa construction éclatée, reste d’une parfaite unité parce qu’il est entièrement centré sur le personnage principal. À la fin du film, si le journaliste est mis en échec, le spectateur, lui, a compris que rosebud symbolise l’enfance et l’innocence qui ont été volées à Kane quand sa mère l’a confié à la banque. L’explication de la mort sinistre et solitaire du milliardaire, le mystère de ce parcours de la cime à l’abîme, la raison de cette toute puissance et de cette tendance à l’autodestruction se trouvent dans son enfance symbolisée par le traîneau enseveli sous la neige devant l’auberge de sa mère tandis que siffle le train qui emmène le jeune Charles à New York[11]. »
Renouvellement de vieux procédés
Orson Welles ne s’en tient pas aux flashbacks systématiques, il remet en valeur d’autres procédés déjà connus mais peu utilisés. « Le metteur en scène accumulait les innovations techniques : photographies en clair-obscur, décors plafonnés, emploi systématique de la profondeur de champ, travellings démesurés, recherches sonores, etc. Ces effets reprenaient pour la plupart des modes ou des procédés anciens, tirés des classiques et intelligemment assimilés[6]. »
Profondeur de champ
Les premiers films du cinéma, ceux qu’a tournés en 1891 William Kennedy Laurie Dickson, sous la direction de Thomas Edison, sont tous cadrés selon le point de vue du spectateur de théâtre ou de music-hall, c’est-à-dire de face, perpendiculairement à leur déplacement sur la scène qui était située dans le premier studio de cinéma, le Black Maria. Mais en 1895, Louis Lumière, fort de l’expérience de photographe à succès que lui a léguée son père, Antoine Lumière, et poussé par son talent personnel, tourna en adoptant un point de vue plus subtil : la diagonale du champ, qui utilisait une caractéristique des objectifs de l’époque : une grande profondeur de champ, c’est-à-dire une netteté de l’image des objets situés entre la caméra et le sujet filmé, autant que de ceux qui se trouvaient derrière le sujet. Mieux que quiconque, Louis Lumière « savait que la manière la plus logique et la plus élégante de filmer un véhicule en mouvement, ou un cheval au galop, ou un régiment de fiers soldats qui défilent au pas, ou une équipe de faneurs maniant le râteau, était de se mettre prudemment sur le côté et de cadrer le sujet de trois-quarts, en inscrivant son déplacement dans une ligne de fuite. C’est ce qu’il a appliqué avec L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, où le spectateur peut admirer le convoi qui s’avance puis s’arrête, et détailler dans l’enfilade du quai le mouvement des voyageurs et des accompagnateurs[12]. »
Avec certaines séquences tournées en un seul plan fixe, Welles supprime la possibilité de montage offerte par le découpage d’une séquence en plusieurs plans, mais, à l’image du film de Louis Lumière dont les spectateurs étaient admiratifs de découvrir les détails (le jeune et son baluchon, les dames et leurs capelines, le chef de gare et les employés au travail…), il augmente considérablement la réalité de la séquence, ou du moins son réalisme de représentation. « La notoriété de Citizen Kane ne saurait être surfaite. Grâce à la profondeur de champ, des scènes entières sont traitées en une seule prise de vue, la caméra restant même immobile. Les effets dramatiques, demandés antérieurement au montage, naissent tous ici du déplacement des acteurs dans le cadrage choisi une fois pour toutes[13]. »
Plongées et contreplongées
On peut lire dans certains traités théoriques sur le langage filmique, des définitions et des utilisations étroites et quelque peu scolaires de la plongée, par exemple que « à la moitié de Citizen Kane, devant un portrait gigantesque de lui-même, Charles Foster Kane fait un discours dans un théâtre en vue des élections. L’homme, debout derrière un pupitre, est étonnamment et majoritairement filmé en plongée. Il semble ainsi comme écrasé par son image[14]… » et aussi de la contreplongée : « La séquence de Citizen Kane où Charles Foster Kane rédige sa profession de foi » est filmée en « contreplongée qui, à l’évidence, a été utilisée pour magnifier ce personnage[15]… »
La plongée qui écrase un personnage et dénote son abattement ou même son désespoir, et la contreplongée qui au contraire le magnifie et souligne son enthousiasme et son esprit conquérant, sont deux approximations d’analyse contredites par bon nombre d’utilisations. « Lorsque les Jets de West Side Story, réalisé par Robert Wise… sautent en l’air en direction du regard des spectateurs, la caméra est placée en plongée totale à 90°… cette plongée magnifie le groupe de danseurs. Ce plan, qui est l’un des plus beaux du film, et le plus étonnant, plaide contre la définition traditionnelle de la plongée qui est censée écraser les personnages[16]. »
Dans Citizen Kane, l’utilisation de la plongée et de la contreplongée est plus subtile qu’à ce qu’elle paraît. « Les contreplongées de Citizen Kane renforcent… l’impression de puissance du magnat de la presse, mais en même temps elles l’enferment sous les plafonds de son empire et montrent comment une contreplongée peut restreindre la liberté d’un personnage. Avant Citizen Kane, les cinéastes utilisaient les plafonds pour des raisons esthétiques, avec des maquettes qu’on plaçait devant la caméra, à courte distance de l’objectif, on réglait sa position pour qu’elle raccorde avec les quelques éléments construits sur le plateau et devant lesquels les comédiens pouvaient évoluer… Le comédien n’avait au-dessus de sa tête que les passerelles et les projecteurs du studio. En revanche, dans Citizen Kane, les comédiens jouaient certaines séquences avec un vrai plafond qui les dominait et ils en ressentaient une impression d’enfermement psychologique, ou d’isolement[17]. »
Distinctions
- Oscars 1942 : Oscar du meilleur scénario original (ainsi que 8 autres nominations)
- National Film Registry 1989 : sélectionné et conservé à la Bibliothèque du Congrès américain.
- Élu « Meilleur film de tous les temps » en 2002 par 108 réalisateurs et 144 critiques internationaux consultés par la revue britannique Sight and Sound du British Film Institute.
- Élu « Meilleur film américain de tous les temps » en 1997 et 2007 par l'American Film Institute[1].
Lieux de tournage
Le film a été tourné aux studios de la RKO à Hollywood (Californie) du 29 juin au 23 octobre 1940[18].
Autour du film
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (février 2013).
- Il s'agit du premier film du réalisateur, et les acteurs proviennent pour la plupart de son groupe de théâtre : le Mercury Theatre (en)[19].
- Le titre initial devait être American[réf. nécessaire].
- Pour Kane, Orson Welles s'est inspiré d'un personnage réel : William Randolph Hearst (1863-1951), qui s'était réfugié dans un château, le Hearst Castle, à la fin de sa vie, comme Kane à Xanadu dans le film. Toutefois, d'autres sources, et certains auteurs comme Peter Harry Brown et Pat H. Broeske, ont fait valoir que le film devait être, à l'origine, une biographie plus ou moins fidèle du millionnaire Howard Hughes, alors autant connu pour ses entreprises cinématographiques (Les Anges de l'enfer, Scarface), pour ses exploits et ses activités dans l'aviation, que pour certaines de ses excentricités : il était victime de troubles obsessionnels compulsifs, lui faisant par exemple répéter plusieurs fois de suite la même phrase, et souffrait d'une phobie des microbes. L'ironie veut que Howard Hughes soit devenu quelques années plus tard le patron de la RKO qui a produit le film.
- Les tentatives d'interdire le film par Hearst ont donné lieu à un documentaire télévisé intitulé The Battle Over Citizen Kane[20]. Hearst aurait proposé 842 000 $ pour acheter le film et ses négatifs qu'il voulait détruire (soit la totalité du coût du tournage + 20%), et n'obtenant pas satisfaction il interdira de parler du film dans ses journaux [21].
- Rosebud, le fameux mot-clé prononcé par Kane, veut dire littéralement « bouton de rose ». Il est dit que ce mot était utilisé par William Randolph Hearst pour désigner le clitoris de sa maîtresse, Marion Davies (ce mot est également employé par La Mettrie pour désigner le clitoris, notamment dans L'Art de jouir). Certains[Qui ?] estiment que c'est une des raisons pour lesquelles William Randolph Hearst a essayé d'interdire le film à sa sortie.[Interprétation personnelle ?][réf. nécessaire]
- Orson Welles a dit à propos de son film : « Le public est seul juge. Kane est à la fois un idéaliste et un escroc, un très grand homme et un individu médiocre. Tout dépend de celui qui en parle. Il n'est jamais vu à travers l'œil objectif d'un auteur. Le but du film réside d'ailleurs plus dans la présentation du problème que dans sa solution ».
Références au film dans la culture populaire
Au cinéma
- Otto Preminger rendra hommage à ce film avec son propre film Rosebud (1974).
- Dans le film de Michel Hazanavicius, La Classe américaine :
- Georges Abitbol, l'homme le plus classe du monde, meurt en prononçant ces mots : « Monde de merde ! »
- Des journalistes, Peter & Steven, enquêtent sur son passé, ce qui donne lieu à des flashbacks. Orson Welles fait même une apparition détournée au début du film, et meurt tué par balle en s'écriant « Ohhhhhhh, Rosebud ! »
- Peter répond à son patron qui l'interroge sur les pistes que les deux journalistes suivent, qu'ils avaient « plutôt pensé à un traîneau ».
- Le patron du journal reprend une réplique de Citizen Kane : « Si c'est une femme, je veux savoir son nom. Si c'est un cheval, je veux savoir dans quelle course. »
- Le film Velvet Goldmine de Todd Haynes est une transposition de Citizen Kane à la période glam'rock. On retrouve une construction semblable ainsi que de nombreuses références telles la mort dans la neige, les coupures de journaux, les personnages secondaires. Certaines images et certaines positions du héros sont les mêmes que dans le film d'Orson Welles.
- Dans Hellzapoppin (1941), un personnage trouve dans un décor polaire un traîneau portant l'inscription « Rosebud » et dit « I thought they'd burnt that! » (Je croyais qu'on avait brûlé ce machin).
- En 1989, dans Wallace et Gromit: Une Grande Excursion, une luge sur laquelle il est écrit « Rosebud » est présente dans le film.
- En 2008, dans Wallace et Gromit : Sacré Pétrin, Gromit a une affiche dans sa chambre sur laquelle il est écrit « Citizen Canine ».
- En 2018, dans Ready Player One, les amis de Parzival parlent du « rosebud » et ce mot est prononcé à plusieurs reprises.
- En 2020, le biopic Mank, de David Fincher présente un Herman Mankiewicz isolé de l'alcool et du jeu par Orson Welles pour écrire le scénario de Citizen Kane. Le film raconte en flashback des épisodes de sa vie au cours des années 1930, notamment avec Louis B. Mayer, William Hearst et sa maîtresse Marion Davis.
À la télévision
- Timeless, épisode 3 de la saison 2 : dans le Hollywood des années 1940, l’équipe composée de Lucy, Rufus et Wyatt doit empêcher Rittenhouse de s’emparer du scénario de Citizen Kane.
- L'épisode 43 de la série animée Les Tiny Toons, intitulé Citizen Max, consiste en une parodie mettant en vedette Montana Max. L'enfant gâté du pays ACME voulait devenir président des élèves de Loonyversité afin de se débarrasser de Buster. La scène d'ouverture le montre dans un manoir qui ressemble à Xanadu. Il détruit ses jouets, puis s'écrie : « ACME! » Hamton, jouant un rôle de journaliste, cherche à savoir pourquoi, du haut de son manoir, Montana Max a crié ACME. Il interroge Buster, Plucky et Elmyra.
- L'épisode 4 de la saison 8 de The Office, intitulé La Garden Party, met en scène Oscar et Darryl qui débattent du sens de « Rosebud » dans Citizen Kane[22].
- La série d'animation Les Simpson a parodié le film à plusieurs reprises, notamment dans les épisodes suivants :
- Sous le signe du poisson :
- Burns, fou de rage en apprenant que sa campagne tombe à l'eau, tente de s'en prendre à son mobilier, ce que fait Kane dans le film en apprenant que sa seconde femme le quitte.
- Burns déclare : « Vous ne pouvez pas me faire ça, je suis Charles Mongomery Burns ! » Dans le film, apparaît la phrase : « Vous ne pouvez pas me faire ça, je suis Charles Foster Kane ! »
- La tribune depuis laquelle Burns s'adresse au public est un clin d'œil à celle utilisée par Kane. Bart, qui regarde à la télé le discours de campagne de Burns, demande à Homer : « Est-ce que ton patron est déjà gouverneur ? » Dans le film, le fils de Kane demande à sa mère : « Est-ce que Papa est déjà gouverneur ? »
- Le sang, c'est de l'argent : Burns est allongé sur son lit, souffrant, et au second plan, le docteur s'entretient avec Smithers. Dans le film, Kane parle avec le docteur au chevet de sa femme.
- Un tramway nommé Marge : Homer assiste à la comédie musicale dans laquelle joue sa femme et s'ennuie. Il souffle sur un programme déchiré en bandelettes. Jebediah Leland agit de la même façon lorsqu'il assiste à l'opéra chanté par la femme de Kane.
- Marge a trouvé un boulot : le spectacle de chant et de danse organisé par Smithers est très semblable à celui organisé pour Kane, surtout au niveau des costumes (vestes rayées, chapeau et canne). Dans cette scène, la chanson est également une parodie de celle du film.
- Monsieur Chasse-neige : à la fin du spot publicitaire pour Monsieur Chasse-Neige, une boule à neige tombe à terre et se brise.
- Rosebud :
- Le titre de l'épisode fait référence au dernier mot de Charles Foster Kane dans le film.
- Le portail de la propriété de Burns est surmonté d'un « B » qui fait penser au « K » sur le portail de Xanadu. Sur le grillage se trouvent également des pancartes d'avertissement semblables à celles du film.
- On aperçoit la silhouette de Burns, « mort », à travers des fenêtres ouvragées et grillagées, comme on aperçoit le corps de Kane dans le film.
- Burns a été confié, dans son enfance, à un précepteur aisé, tout comme Kane. Les deux personnages ont eu une enfance modeste mais sont tout de même parvenus au pouvoir.
- L'ours en peluche Bobo remplit exactement le même rôle que le traîneau Rosebud, il est comme ce dernier enseveli sous la neige et son nom est prononcé, dans un râle, à la « mort » de Burns.
- Le maire est amer : La tribune depuis laquelle Tahiti Bob s'adresse au public est un clin d'œil à celle utilisée par Kane.
- Le Député Krusty : le maire a déplacé les couloirs aériens pour pouvoir entendre la voix de sa maîtresse, et quand il l'entend parler il dit « C'est ça ta voix ?! Je regrette de t'avoir fait construire un opéra ». Dans le film, Kane construit un opéra pour sa femme alors qu'elle n'est pas très bonne chanteuse.
- Le Barbier de Springfield : durant le spectacle de Homer, la caméra monte et s'arrête finalement sur Carl et Lenny sur une passerelle. Dans le film, la même scène est présente durant l'opéra de Susan Alexander Kane.
- Dans le bureau de Monsieur Burns, un portrait le représentant ressemble exactement à un placé dans la bibliothèque que visite Thompson.
- Sous le signe du poisson :
- Dans un épisode de Columbo, Jeu de mots, le criminel se sert du mot « Rosebud » pour dresser ses chiens à tuer. Le criminel est également collectionneur d'art et fan de Citizen Kane. Il possède d'ailleurs la grille d'entrée du domaine de Kane ainsi que sa luge.
- Dans la série Veronica Mars, la jeune détective fait allusion au film dans la saison 2, en disant : « Et Rosebud n'était qu'une luge ! Je ne vous ai pas gâché la fin de Citizen Kane au moins ? »
- Dans la saison 4 de la série Weeds, dans l'épisode 3 The Blah Thing, au bout de trois minutes, Andy Botwin se moque de son père qui refuse d'admettre que sa mère veut mourir : « Kill me… Kill me… What do you think she meant by that? Maybe it was her sled! » (« Tue-moi… Tue-moi… Qu'est-ce qu'elle veut dire ? Peut-être que c'était de sa luge ! »)
- Dans l'épisode 12 de la saison 8 de la série Friends, pour faire une comparaison, Joey demande à Rachel si elle a déjà réussi à regarder Citizen Kane en entier (« Have you ever tried to sit through Citizen Kane? »). Elle répond : « Je sais, c'est vraiment ennuyeux, mais c'est devenu un classique » (« Yeah, I know it’s really boring, but it’s like a big deal »).
- Dans l'épisode 2 de la saison 3 de Fringe, Walter parle de « Rosebud » pour trouver le petit détail qui les mènera à découvrir l'énigme de l'épisode.
- Dans la web-série Flander's Company, le mot « Rosebud » est plusieurs fois utilisé lorsque les personnages sont à l'agonie et « Rosebud » est aussi le mot de passe d'un serveur secret de la Flander's Company.
- Dans le premier épisode de la série Brooklyn Nine-Nine, Charles Boyle propose à Rosa Diaz d'aller voir Citizen Kane mais celle ci le renvoie dans les cordes en lui disant de trouver un « meilleur film ».
Dans les jeux vidéo
- Le jeu TimeSplitters: Future Perfect rend également hommage à ce film avec la dernière remarque de Crow : « Rosebud… »
- Dans le jeu Les Sims, « Rosebud » est un code triche qui débloque des fonds illimités.
- Dans le jeu Zoo Tycoon, si on renomme une exposition « Xanadu », on accède aux licornes.
- Dans le jeu vidéo Uplink, le mot de passe du serveur de test est « rosebud ».
- Dans plusieurs jeux vidéo de guerre, comme Call of Duty certains soldats meurent en prononçant « rosebud ».
Dans la bande dessinée
- Un comic strip des Peanuts montre toute l'importance du mystère de « Rosebud » pour le spectateur. Alors que Linus annonce à sa sœur Lucy qu'il regarde Citizen Kane pour la première fois, elle lui révèle la solution de l'énigme.
- Le dessinateur Don Rosa a imité plusieurs fois des scènes du film dans ses aventures de Picsou :
- William Randolph Hearst, qui a inspiré Welles, est cité dans la liste des milliardaires dépassés par Picsou dans le onzième épisode de La Jeunesse, « Le Bâtisseur d'empires du Calisota ». Picsou a donc une fin de vie proche de celle du réel Hearst et du fictif Kane.
- La séquence d'ouverture (« Rosebud » et le reportage) dans le dernier épisode de La Jeunesse de Picsou, « Le Canard le plus riche du monde ». Dans cette histoire, Picsou prononce « Goldie », qui, pour Don Rosa dans la suite de Carl Barks, est la clé pour comprendre la vie du canard de fiction. Dans cet épisode, on voit également Donald sortir la luge « Rosebud » de Kane d'une caisse.
- La consultation des Mémoires du financier Thatcher est reprise dans Sa Majesté Picsou Ier lorsque Picsou va lire les mémoires de Cornélius Écoutum, fondateur de Donaldville.
- Le dessin animé SOS Fantômes y fait explicitement référence. Dans un épisode, les héros se rendent dans un manoir pour chasser un fantôme qui ne cesse d'appeler BOUTON DE ROSE. Après avoir tenté de le capturer en vain, les chasseurs vont être poursuivis par ce fantôme et tenteront de fuir avec le premier moyen qu'ils trouveront dans un débarras : une luge sur laquelle on peut lire bouton de rose, comme dans le film. Ils rendront la luge à son propriétaire (le fantôme) qui disparaîtra avec.
- Dans la BD La Tour de Kyla, Eapon prononce « Rosebud » avant de mourir.
- Dans la BD Pin-Up, de Berthet et Yann, Dorothy Partington répond ironiquement à des soldats qui l'interrogent sur son mystérieux tatouage R. P. H. : « Vous ne le croirez jamais… C'était le nom inscrit sur ma luge préférée quand j'étais enfant[23]. »
Dans la musique
- Le morceau intitulé The Union Forever du groupe américain The White Stripes a pour sujet le film. De plus, au milieu du morceau est chantée la chanson en hommage à Kane présente dans le film.
- Jack Black, chanteur du groupe de rock américain Tenacious D fait une référence au film dans une de ses chansons. Dans The Pick of Destiny, chanson promotionnelle du film homonyme, il chante : « You know our movie's better than a Citizen Kane », pour montrer avec humour à quel point son film est bon.
- Bernard Lavilliers chante Citizen Kane en 1989, chanson figurant sur son album If....
- Le vidéaste LinksTheSun dans sa chanson Les Personnages de Ciné, parodie du tube We Didn't Start the Fire, cite Charles Foster Kane comme l'un des meilleurs personnages de cinéma.[24]
Autres
La poste américaine a émis sur timbre postal une scène du film dans la série Celebrate the Century en 1999[25],[26].
Notes et références
- « AFI's 100 YEARS...100 MOVIES. 10TH ANNIVERSARY EDITION », sur American Film Institute, (consulté le )
- (en) Page « Business » sur IMDb.
- (en) Spécification technique du film sur IMDb.
- (en) Dates de sortie sur IMDb.
- Georges Sadoul, Histoire du cinéma mondial, des origines à nos jours, Paris, Flammarion, , 719 p., p. 260
- Sadoul 1968, p. 260
- (en) Maureen Cheryn Turim, Flashbacks in film : Memory and History, New York, Routledge, , 284 p. (ISBN 978-0-415-90006-5)
- Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, Grammaire du cinéma, Paris, Nouveau Monde, , 588 p. (ISBN 978-2-84736-458-3), p. 454
- Briselance et Morin 2010, p. 422-423
- >André Bazin, Qu’est-ce que le cinéma ?, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. « 7ème Art », , 372 p. (ISBN 2-204-02419-8), « En marge de… », p. 254
- Marie-France Briselance, Les 36 situations dramatiques, Paris, Nouveau Monde, coll. « Leçons de scénario », , 363 p. (ISBN 2-84736-180-4), p. 19-20
- Briselance et Morin 2010, p. 101
- Bazin 1994, p. 73
- Yannick Vallet, La Grammaire du cinéma : De l’écriture au montage : les techniques du langage filmé, Paris, Armand Colin, coll. « Focus Cinéma », , 192 p. (ISBN 978-2-200-60381-6), chap. 3 (« Cadres, cadrage et caméra »), p. 75
- Vallet 2016, p. 79
- Briselance et Morin 2010, p. 474
- Briselance et Morin 2010, p. 474
- « "Citizen Kane", le film qui a révolutionné le cinéma », sur rts.ch, (consulté le )
- Générique de fin du film : « le théâtre Mercury est heureux de vous les (acteurs) présenter... »
- (en) The Battle Over Citizen Kane
- Claude-Jean Philippe, présentation de Citizen Kane pour Le ciné-club, 1971.
- (en-US) « Season 8 - Episode 04 "Garden Party" », sur OfficeQuotes.net, (consulté le )
- Berthe et Yann, Poison Ivy (Pin-up t.2), planche 36.
- Les Personnages de Ciné
- Celebrate the Century (en)
- « US Stamp Gallery >> Citizen Kane, Orson Welles », sur usstampgallery.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Roy, Citizen Kane - Orson Welles (étude critique), Nathan, 1989, 116p. (ISBN 2-09-188622-X)
- Sandra Joxe, Citizen Kane - Orson Welles, éd. Hatier, collection Image par image, 1990.
- Jean-Pierre Berthomé & François Thomas, Citizen Kane, éditions Flammarion, collection cinémas, 1992.
- Claude-Jean Philippe, 100 films pour une cinémathèque idéale, Cahiers du cinéma, 2008.
Articles connexes
- The Battle Over Citizen Kane (en) (1996), film documentaire de Michael Epstein et Thomas Lennon.
- RKO 281 : La Bataille de Citizen Kane (Citizen Welles, 1999), téléfilm de Benjamin Ross.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
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- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
- (en) Analyse du film et détail de la séquence biographique au début du film.
- Analyse du prologue du film par le théoricien du cinéma Jean-François Tarnowski, dans La Revue du cinéma
- (en) « 'Citizen Kane' fave film of movie elite »
- « Citizen Kane », sur Ciné Club de Caen (consulté le )
- (en) Résumé par The American Film Institute
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