Claude Guérin
Claude Guérin, né le à Cholet (Maine-et-Loire) et mort le à Constantine (Algérie), est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Officier Saint-cyrien en poste en Afrique du Nord au début de la seconde guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre. Arrêté par le régime de Vichy, il parvient à s'évader et combat en France et en Allemagne. Après la guerre, il est affecté en Indochine puis en Allemagne mais meurt en service alors qu'il est en poste en Algérie.
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Claude Guérin | |
Naissance | Cholet (Maine-et-Loire) |
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Décès | Constantine (Algérie) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1931 – 1959 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre TOE |
Biographie
Jeunesse et engagement
Fils d'un officier du 77e régiment d'infanterie, Claude Guérin naît le à Cholet[1]. Suivant les traces paternelles, il entre à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1931 dans la promotion "Tafilatet" où il rencontre d'autres futurs compagnons de la Libération tels que Bernard Saint-Hillier ou Pierre de Maismont[2]. Sorti de l'école en 1933, il est affecté au service des affaires indigènes du Maroc[3].
Seconde Guerre mondiale
En stage d'observateur en avion à Rabat, au moment où survient l'armistice du 22 juin 1940, Claude Guérin et d'autres camarades officiers refusent les ordres de leur supérieur de se rallier au maréchal Pétain et cherchent à se rallier à la France libre[1]. Le , en compagnie d'Alexandre Ter Sarkissoff, de Paul-Hémir Mezan et de Pierre Puech-Samson, il se déguise en aviateur polonais afin d'embarquer sur un paquebot venant évacuer les troupes polonaises d'Afrique du Nord[2]. Parvenu à Gibraltar, les autorités britanniques lui permettent de partir vers l'Angleterre où il arrive le [2]. Engagé dans les forces françaises libres dont il intègre le service de renseignement, il reçoit d'André Dewavrin la mission de retourner au Maroc en compagnie de son camarade Ter Sarkissoff afin d'y mettre en place un réseau de renseignement[2]. Débarqués à Agadir le suivant, les deux hommes commencent leur mission mais, victimes d'une dénonciation, sont arrêtés le [3].
Rapatrié en France, Claude Guérin est incarcéré à la prison de Saint-Étienne[3]. Condamné le par la cour martiale spéciale du régime de Vichy à vingt ans de travaux forcés, il est transféré en décembre suivant à la prison de Gannat où il rencontre Edmond Louveau, Claude Hettier de Boislambert et Antoine Bissagnet[2],[4]. Le , il contribue à l'évasion de Boislambert et Bissagnet mais ne peut s'évader lui-même[2],[4]. Reconnus coupables de complicité dans cette évasion, Claude Guérin, Edmond Louveau et Alexandre Ter Sarkissoff sont transférés à la prison de Riom où ils rencontrent Jean de Lattre de Tassigny qu'ils aident à évader le [3],[4]. Le , Guérin, toujours en compagnie de ses deux compagnons, parvient à son tour à s'évader grâce à la complicité du comptable de la prison qui a rendu possible la fabrication de fausses clés leur permettant d'ouvrir les accès à un souterrain menant à l'extérieur[2],[4]. Hébergé par la Résistance, Claude Guérin intègre en le maquis du Forez dont il participe aux actions[2]. Le , il reçoit l'ordre de retourner à Londres et, pour se faire, entreprend de passer en Espagne[1]. Après une brève incarcération au camp de Miranda, il parvient en Angleterre le et y retrouve Hettier de Boislambert qui le nomme sous-chef d'état-major à la mission militaire de liaison administrative (MMLA)[2].
Promu capitaine, Claude Guérin débarque en Normandie le et assure la liaison entre Londres et les officiers français détachés à la 3e armée américaine[3]. Suivant l'avancée des troupes alliées, il participe à la libération de la Bretagne puis à la libération de Paris le [2]. Promu commandant, il demande le report de sa promotion afin de pouvoir intégrer la 1re armée et intègre celle-ci le [2]. Affecté au 47e goum du 2e groupement de tabors marocains, il prend part à la bataille des Vosges puis à la bataille d'Alsace où il se distingue particulièrement lors des combats de Sélestat entre le 22 et le [2]. Participant à l'invasion de l'Allemagne, il s'illustre le à Bühl en s'emparant de la position de Kurhaus-Sand en faisant une vingtaine de prisonniers puis, quatre jours plus tard, en prenant le village de Zell am Harmersbach[3]. En , Claude Guérin et son unité entrent en Autriche et occupent la région du Vorarlberg.
Après-guerre
En , Claude Guérin est muté à la mission de liaison et d'inspection mobile de l'organisation de l'armée[1]. Il participe ensuite à la guerre d'Indochine avant de retourner en Allemagne au sein des Forces françaises en Allemagne (FFA)[2]. Promu lieutenant-colonel et affecté en Algérie, Claude Guérin meurt le à Constantine[3]. Il est inhumé à Nice[1].
Décorations
Notes et références
- « Claude Guérin », sur ordredelaliberation.fr (consulté le )
- Jean-Christophe Notin 2000.
- Vladimir Trouplin 2010.
- Edmond Louveau 1947.
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
- Philippe Lacarrière, Les volontaires de l'aube, Les Éditions du Félin, (ISBN 2-86645-348-4).
- Edmond Louveau, Au bagne : Entre les griffes de Vichy et de la milice, Bamako, Imprimerie du Soudan, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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