Rencontres du troisième type
Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind) est un film de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg et sorti en 1977.
Titre original | Close Encounters of the Third Kind |
---|---|
Réalisation | Steven Spielberg |
Scénario |
Steven Spielberg Paul Schrader (non crédité) Jerry Belson (non crédité) Matthew Robbins (non crédité) |
Musique | John Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Columbia Pictures Corporation |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Science-fiction |
Durée |
129 minutes (version originale) 127 minutes (Édition spéciale) 131 minutes (version du réalisateur) |
Sortie | 1977 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Mettant en scène les acteurs Richard Dreyfuss, François Truffaut, Teri Garr, Melinda Dillon et Bob Balaban dans les rôles principaux, c'est le cinquième long métrage de Spielberg, alors âgé de trente-et-un ans. Produit et distribué par la Columbia Pictures, le film sort en avant-première le à New York, puis dans le reste des États-Unis le .
En 2007, le film est sélectionné pour conservation par le National Film Registry de la bibliothèque du Congrès, en raison de son intérêt « culturel, historique ou esthétique important ».
Synopsis
Alors qu'il se trouve au Mexique, le scientifique français Claude Lacombe — principal invité de la conférence de Montsoreau —, assisté de son interprète américain David Laughlin, découvre de vieux avions de guerre en plein désert de Sonora, une région au nord du Mexique. Les appareils, des Grumman TBF Avenger, faisaient partie de l'escadrille 19, mystérieusement disparue en au-dessus de l'Atlantique.
Simultanément, d’autres faits étranges se produisent à la surface de la planète, notamment la découverte d'un navire cargo[alpha 1] disparu en 1925 dans le triangle des Bermudes, et qui est retrouvé en plein désert de Gobi, entre le nord de la Chine et le sud de la Mongolie.
Plus tard, Lacombe et son équipe se rendent à Dharmsala en Inde, pour étudier une série de cinq notes chantées par les habitants ; d'après les autochtones, ces sons proviendraient des cieux. Lacombe participe ensuite à une conférence aux États-Unis où il présente les résultats de sa traduction des sons de Dharmsala en langue des signes, d'après la technique de Zoltán Kodály. Peu après, un radiotélescope américain appartenant à un complexe top-secret enregistre des signaux provenant de l'espace, ceux-ci se révélant être des coordonnées terrestres. Pour Lacombe, présent lors de cette découverte, il ne fait plus aucun doute qu'une forme extraterrestre intelligente tente de communiquer avec notre civilisation.
Par la suite, des objets volant non identifiés (ovnis) sont repérés en Amérique, au-dessus de l'Indiana, ceux-ci manquant de peu de percuter un avion de ligne et occasionnant une perturbation du réseau électrique de la région.
D'autres événements mystérieux arrivent peu après en Indiana : une nuit, Jillian Guiler, une femme qui vit seule avec son fils Barry âgé de trois ans dans une petite maison de campagne, voit son fils réveillé subitement par une force inconnue qui l'attire au dehors dans la forêt. Dans le même temps, Roy Neary, un entrepreneur en électricité du même État, quitte sa maison pour aller réparer une ligne à haute tension sur une route nationale. Alors qu'il arrête son véhicule au niveau d'une voie de chemin de fer pour vérifier sa carte, Neary fait l'expérience d'une rencontre rapprochée avec un ovni ; lors de son passage, l'objet inconnu émet une vive lumière qui brûle un côté du visage de Neary. Juste après, l'homme manque d'écraser le petit Barry quand il le croise sur la route.
Alertée, la police donne la chasse aux mystérieux engins volants, sans succès. Le public, informé des évènements, est fasciné par cette vague d'ovnis, de même que Neary et Jillian. Par la suite, la maison des Guiler devient le théâtre d'un drame lorsque Barry est enlevé par un ovni, sous les yeux de sa mère impuissante.
Sans le savoir, Neary et Jillian deviennent bientôt, chacun de leur côté, obsédés par l'image subliminale d'une forme ressemblant à une montagne et commencent à essayer de la reproduire en sculpture ou en peinture. Ils sont comme fascinés par cette mystérieuse forme, au grand désespoir de la femme de Neary qui commence à douter de la santé mentale de son mari.
De leur côté, Lacombe et son assistant ont calculé que les mystérieuses coordonnées conduisent à la Devils Tower, une montagne dans le Wyoming. Pour avoir les coudées franches, l'armée américaine imagine alors un plan d'évacuation de la région, en prétextant un accident de train contenant un gaz toxique, et prépare secrètement la construction d'une base scientifique destinée à « accueillir » les visiteurs sur la montagne.
Pendant ce temps, l’obsession de Neary vis-à-vis de la forme qu'il voit dans son esprit — qui n'est autre que celle de la Devils Tower — pousse sa femme à le quitter avec ses enfants, le croyant être devenu fou. Neary, poussé par son obsession, aperçoit la montagne dans un reportage télévisé sur le prétendu accident de train. Il rejoint Jillian et tous deux se rendent dans le Wyoming, à la recherche de la vérité.
Échappant aux forces de l'ordre après une première capture, les deux fugitifs se faufilent parmi les barrages qui cernent la montagne. Ils finissent par arriver à la base scientifique, juchée au sommet de la Devils Tower. À la nuit tombée, un vaisseau extra-terrestre arrive sur les lieux et, après avoir communiqué avec les scientifiques (par une sorte de musique associée à des couleurs), se pose sur la base. Plusieurs humains, portés disparus depuis très longtemps, sortent du vaisseau extraterrestre, ayant l'apparence et l'âge qu'ils avaient lorsqu'ils avaient disparu il y a de cela de nombreuses années. Descend aussi du vaisseau le jeune Barry, puis une vingtaine de petites créatures humanoïdes extraterrestres, dont une qui lève le bras en signe de paix.
Après avoir été autorisé par Lacombe, Neary fait partie des volontaires (militaires et scientifiques) qui accompagnent les extraterrestres lors de leur départ. Il monte dans le vaisseau avec les autres volontaires, puis l'engin décolle et repart vers l'espace.
Fiche technique
- Titre : Rencontres du troisième type
- Titre original : Close Encounters of the Third Kind
- Réalisation : Steven Spielberg
- Assistant réalisateur : Matthew Robbins
- Scénario : Steven Spielberg avec Paul Schrader, Jerry Belson et Matthew Robbins (non crédités)
- Production : Julia Phillips, Michael Phillips et Clark Paylow
- Sociétés de production : Columbia et EMI
- Société de distribution : Columbia Pictures
- Conseiller technique : le docteur J. Allen Hynek
- Direction artistique : Dan Lomino sous la direction de Joe Alves
- Direction de la photographie : Vilmos Zsigmond, William A. Fraker (pour des séquences additionnelles), Frank Stanley (pour des séquences additionnelles, non crédité), Douglas Slocombe (pour les séquences en Inde), Allen Daviau (pour la séquence du Désert de Gobi), Steve Poster (seconde équipe)
- Chef costumier : Jim Linn
- Chef décorateur : Phil Abramson
- Chef de constructions : Bill Parks
- Chef de conception de l'extraterrestre : Carlo Rambaldi
- Chef maquilleur : Bob Westmoreland
- Chef coiffeur : Edie Panda
- Ingénieur du son : Steve Katz
- Superviseurs des effets visuels : Douglas Trumbull d'après les concepts de Steven Spielberg
- Superviseurs des effets spéciaux : Roy Arbogast et George Polkinghorne (pour l'édition spéciale)
- Musique : John Williams
- Chef monteur : Michael Kahn
- Chefs monteur de son : Kenneth Wannberg (pour la musique) et Frank Warner (pour les effets sonores)
- Budget : 19 400 870 dollars
- Format : Couleur (Metrocolor) - 2,35:1 en Panavision • 35 mm - Stéréo (Dolby)
- Pays d'origine : États-Unis
- Langues originales : anglais, français, hindi et espagnol
- Genre : science-fiction
- Durée du film :
- 129 minutes (version originale de 1977)
- 127 minutes (Édition spéciale de 1981)
- 131 minutes (version Director's Cut de 2001)
- 137 minutes (version restaurée de 2017)
- Dates de sortie[1] :
- États-Unis :
- France : (version Director's Cut : 12 septembre 2001 - version restaurée : )
- Royaume-Uni :
Distribution
Légende : doublage de la version originale (1978) / doublage de la version director's cut (2001)
- Richard Dreyfuss (VF : Bernard Murat / Bernard Gabay) : Roy Neary
- François Truffaut (VF : lui-même) : le professeur Claude Lacombe
- Teri Garr (VF : Sylvie Feit / Sybille Tureau) : Ronnie Neary
- Melinda Dillon (VF : Michèle Bardollet / Marie Vincent) : Jillian Guiler
- Bob Balaban (VF : Philippe Ogouz / Bernard Métraux) : David Laughlin
- J. Patrick McNamara : le chef de projet
- Warren Kemmerling : Wild Bill
- Roberts Blossom : le fermier
- Philip Dodds : Jean Claude
- Cary Guffey (en) (VF : Jackie Berger / Elliot Weill) : Barry Guiler
- Shawn Bishop : Brad Neary
- Adrienne Campbell : Sylvia Neary
- Justin Dreyfuss : Toby Neary
- Lance Henriksen (VF : Jacques Richard) : Robert
- Merrill Connally (VF : Jacques Brunet) : le chef d'équipe
- George DiCenzo : le major Benchley
- Amy Douglass : un implanté
- Alexander Lockwood : un implanté
- Gene Dynarski (VF : Raymond Loyer) : Ike (1re version uniquement)
- Mary Gafrey : madame Harris
- Norman Bartold : Ohio péage
- Josef Sommer : Larry Butler
- Rev. Michael J. Dyer : lui-même
- Roger Ernest : un patrouilleur de la route
- Carl Weathers (VF : Jacques Deschamps) : un membre de la police militaire (1re version uniquement)
- F.J. O'Neil : un membre du projet ARP
- Phil Dodds : un musicien de l'ARP
- Randy Hermann : le rapatrié #1 vol 19
- Hal Barwood : le rapatrié #2 vol 19
- Matthew Robbins : le rapatrié #3 vol 19
- David Anderson (VF : Sady Rebbot) : un contrôleur aérien
- Richard L. Hawkins : un contrôleur aérien
- Craig Shreeve : un membre de la circulation aérienne
- Bill Thurman : un membre de la circulation aérienne
- Roy E. Richards : un pilote de l'air
- Gene Rader : le colporteur
- Eumenio Blanco : l'homme au visage brûlé par le soleil
- Daniel Nunez : un fédéral
- Chuy Franco : un fédéral
- Luis Contreras : un fédéral
- James Keane : un membre de l'équipe du radiotélescope
- Dennis McMullen : un membre de l'équipe du radiotélescope
- Cy Young : un membre de l'équipe du radiotélescope
- Tom Howard : un membre de l'équipe du radiotélescope
- J. Allen Hynek : lui-même (non crédité)
Production
Scénario
Paul Schrader écrit le scénario original mais Steven Spielberg considère qu'une bonne partie du script ne lui convient absolument pas et réécrit totalement le film comme il souhaite le voir. La discorde vient du fait que Schrader souhaitait raconter cette histoire de contact extraterrestre du point de vue d'un militaire proche de la retraite (du genre Kirk Douglas, Burt Lancaster, Henry Fonda ou Richard Widmark), tandis que Spielberg voulait le raconter du point de vue de l'« homme du peuple ». Le scénariste, ayant considéré le script comme « la chose » de Steven Spielberg, refuse d'être crédité au générique et, ainsi, renonce à toucher des pourcentages sur les recettes, ce que Schrader considérera comme étant « la plus grosse erreur de sa vie ».[réf. nécessaire]
Choix du titre
Le titre prévu à l'origine est Watch the Skies, ce qui correspond aux derniers mots du film La Chose d'un autre monde (1951), phrase qu'on entend durant le film, dans la séquence où le dessin animé réveille Roy Neary (Richard Dreyfuss). Le titre original finalement choisi est Close Encounters of the Third Kind, expression issue du système de classification de Hynek utilisée en ufologie pour classer les rencontres rapprochées (RR)[2].
Le stade RR3 (rencontre rapprochée du troisième type) correspond au fait de voir un OVNI et ses occupants ou bien uniquement les occupants de l'OVNI. Le film montre des rencontres rapprochées allant jusqu'au type 5 (RR5) puisqu'il y a, à la fin du film, communication avec les occupants d'un immense OVNI. Néanmoins, le type RR5 est postérieur à la classification initiale telle qu'elle fut élaborée par J. Allen Hynek.
Hynek est présent dans le film, jouant son propre rôle, dans une séquence très courte, en caméo. On le voit fumant sa pipe, au premier plan, parmi les scientifiques habillés en blanc, lorsque la soucoupe se pose vers la fin du film. Il fut aussi consultant technique de Steven Spielberg, lors du tournage du film.
Distribution des rôles
Pour le rôle de Roy Neary, le réalisateur Steven Spielberg approche d'abord les acteurs Steve McQueen, Dustin Hoffman, Sylvester Stallone après Rocky et Gene Hackman[réf. nécessaire] avant que ne soit choisi Richard Dreyfuss. Toby Neary (le second fils de Roy dans le film) est interprété par Justin Dreyfuss, le neveu de Richard.
Spielberg admire François Truffaut, qu'il veut impressionner par l'immensité du studio alloué au film à Mobile en Alabama. Se rendant compte que Truffaut n'a tourné ses films que dans des petits studios, presque intimes, et qu'il ne pouvait simplement pas saisir l'immensité du hangar, Spielberg entre dans la salle où Jillian observe les informations, lève les bras en l'air et s'exclame : « Now, this is a studio! » (« Ça, c'est un studio ! ») ; c'est ce qui a convaincu Truffaut de tourner avec son admirateur. Au préalable, le rôle de Claude Lacombe est proposé à l'acteur Lino Ventura, qui le refuse, tout comme Jean-Louis Trintignant, qui avait déjà refusé Duel auparavant.... Truffaut est honoré et très ému de la proposition de Spielberg, tout comme sa participation au projet, ce film lui donnant par la suite une aura internationale immense, tant et si bien qu'il y a le Truffaut d'avant et après 1977. En quelque sorte, ce film est pour Truffaut une consécration, et il est adoubé par ses pairs (dont Spielberg).[réf. souhaitée]
Comme Truffaut parlait très mal anglais, Spielberg accepta qu'il parle français dans la version originale et que le personnage de David Laughlin (interprété par Bob Balaban), l'assistant de Claude Lacombe, traduise en anglais les propos de son collègue. C'est pourquoi la version française peut parfois paraître étrange, Laughlin ne faisant que paraphraser les dires de Lacombe, voire parler en même temps que lui.
En fin de compte, dans la version originale, Truffaut a deux ou trois répliques en anglais, mais qu'il prononce avec un accent français. Aussi, lorsqu'il dit la phrase : « They belong here more than we » (« Ils sont autant à leur place ici que vous et moi »), il la prononce « Zey bilongue hire more zane oui. »
Tournage
Le tournage commence dans les studios de Burbank[3] à partir de [4].
Une partie de l'action a lieu sur le site de la montagne Devils Tower dans le Wyoming[3], ainsi qu'un immense hangar à dirigeables de la Seconde Guerre mondiale à Mobile dans l'Alabama[3], qui a également servi de plateau pour les maisons de Roy Neary et celle de Jilian Guiler.
L'évacuation immédiate s'est déroulée à Bay Minette dans le comté de Baldwin[3].
Les prises de vues s'achèvent en [4].
Dans sa distribution, ce film détient le record du plus grand nombre de directeurs de la photographie : onze, en incluant l'édition spéciale[5].
Début du film
- La première scène du film commence par une énigme, lorsque Laughlin présente à Claude Lacombe (François Truffaut) ses félicitations pour la conférence de Montsoreau, qui visiblement se serait bien terminée pour les Français[6]. Montsoreau a été le lieu d'une observation privilégiée d'ovnis en 1966, qui aurait pu servir de base à la fin du film[7].
- Le désert en pleine tempête au début du film se trouve à Bernal et Tequisquiapan (en) dans l'État de Querétaro au Mexique[3], ainsi que le désert des Mojaves au sud de la Californie[3].
- La séquence où Claude Lacombe enregistre le chant indien, imité du son extraterrestre, a été prise en Inde à Bombay dans le Maharashtra[3].
Barry
- Pour la scène où le jeune Cary Guffey (en) devait jouer l'étonnement face aux extraterrestres, le réalisateur Steven Spielberg demanda à deux membres de l'équipe de tournage de se cacher dans des boîtes derrière la caméra, l'un déguisé en clown et l'autre en gorille. Pendant la scène, le premier apparut par surprise devant Cary quelque peu surpris, puis le second. Spielberg demanda alors au gorille de retirer son masque, faisant ainsi sourire Cary.[réf. souhaitée]
- Lorsque les extraterrestres kidnappent Barry par la petite ouverture au bas de la porte d'entrée, Cary était en réalité tiré par sa mère (on distingue très vaguement le bras de celle-ci dans un coin de l'ouverture).[réf. souhaitée]
Roy Neary
Pour la séquence du premier contact de Roy Neary (Richard Dreyfuss) avec les extraterrestres (au passage à niveau), le 4x4 était en fait monté sur une grande roue qui effectuait une rotation pour simuler l'envol des affaires de Neary sur le tableau de bord (on observe par ailleurs que, sous l'effet de la rotation de la roue, Richard Dreyfuss recule un peu sur son siège)[8].[réf. non conforme]
Divers
- Le contrôle du trafic aérien montré dans le film est celui de Palmdale, au nord-est du comté de Los Angeles en Californie[3].
- Une erreur est commise sur les coordonnées géographiques du lieu de rendez-vous qui sont, selon le film, « 40° 36' 10" N » et « 104° 44' 30" W », alors que la position géographique réelle de la Devils Tower est « 44° 35' 25" N » et « 104° 42' 54" W » (soit à une distance orthodromique d'environ 443 km du lieu de rendez-vous).
Scène finale
- La scène finale donne à voir un gigantesque vaisseau mère extraterrestre. Quand il commence à faire son apparition à la Devils Tower, on voit clairement le robot R2D2 (de Star Wars) accroché sur la coque du vaisseau. Cette petite blague est le fait de l'artiste d'effets spéciaux Dennis Murren, qui venait de travailler sur Star Wars[9].
- Les humains communiquent avec les extraterrestres par la musique et une technologie adaptée. Or les métiers des parents de Steven Spielberg furent respectivement musicienne et électronicien. Un rapprochement que Spielberg ne fit pas jusqu'à ce que le journaliste James Lipton le lui fasse remarquer dans une interview pour l'Actors Studio en 1999[10].
- Le logo de la compagnie Rockwell International apparaît au dos des costumes de certains membres de l’équipe scientifique lors de la rencontre finale ; il est identique dans sa construction graphique à l’affiche originale du film.[réf. souhaitée]
- La maquette du vaisseau mère utilisée dans le film est exposée au National Air and Space Museum[11].
Code musical
Le code musical du film utilisé dans la séquence des vaisseaux extraterrestres est fait avec un synthétiseur ARP 2500 (Philip Dodds[12] joue sur cette scène), qui est utilisé pour le tournage de la scène mais la musique provient de l'orchestre de John Williams. Steven Spielberg avait demandé au musicien un thème musical très simple. Cela s'est révélé être un véritable défi, puisqu'il fallait se limiter à cinq notes. Williams et son entourage proposèrent une multitude de mélodies de cinq notes, parmi lesquelles fut choisie celle utilisée pour le thème du film.
La partition du code musical est : Si bémol (2) Do (3) La bémol (2) La bémol (1) Mi bémol (2). Les chiffres entre parenthèses indiquent le numéro de l'octave.
Toutefois, lorsque Lacombe présente devant les experts la mélodie enregistrée en Inde, il signe avec la méthode Kodály la partition suivante : Ré (2) Mi (2) Do (2) Do (1) Sol (1)[13].
Bande originale
Original Motion Picture Soundtrack
Sortie | 1977[14] |
---|---|
Enregistré |
1976 |
Durée | 40:53 |
Langue | anglais |
Genre | Électronique |
Format | vinyle, LP, cassette |
Compositeur | John Williams |
Producteur | John Williams |
Label | Arista |
La musique de John Williams était déjà composée avant le montage du film. C'est sa troisième collaboration avec Steven Spielberg qui avait donc monté le film en fonction de la musique, à l'inverse de ce qui se fait habituellement. Ensemble, ils avaient estimé que cela donnait au film une sensation lyrique propre à son univers.
Différentes versions du film
Édition spéciale
En 1980, Steven Spielberg décide de ressortir le film avec un nouveau montage (tel qu'il souhaitait déjà faire en 1977). Ainsi certaines scènes ont été retirées tandis que d'autres ont été ajoutées, entre autres la fameuse scène où Roy Neary pleure, tout habillé, sous sa douche, et qui tourne à la dispute familiale. Spielberg a également tourné, pour l'occasion, deux nouvelles séquences :
- la découverte du navire Cotopaxi en plein désert de Mongolie. On remarque la présence de Jeep Cherokee, modèle sorti en 1979, ce qui prouve bien que cette scène a été tournée quelques années après la sortie du film ;
- l'intérieur du vaisseau-mère, là où Roy Neary découvre des technologies et des architectures extraterrestres serties de lumières.
Version du réalisateur
En 1998, Spielberg retravaille le montage de son film. Il a réintégré des scènes de la première version et a finalement supprimé l'intérieur du vaisseau-mère, préférant ainsi laisser la suggestion aux spectateurs. Les effets spéciaux ont été quant à eux remaniés sur ordinateur. En France, le film a été entièrement redoublé (excepté la voix de François Truffaut qui a été conservée telle quelle).
On peut noter plusieurs erreurs dans le doublage français : le nom du compositeur Zoltán Kodály y est prononcé [kodali], et le mot « octave » (terme musical) y est toujours employé au masculin alors qu'il est féminin.
Dans l'édition collector trentième anniversaire, la première version du film est tiraillée entre les deux doublages français. En effet toutes les scènes présentes dans les trois versions ne comportent que la nouvelle version française. Ainsi, dans la version originale de 1977, on peut passer, par exemple pour Richard Dreyfuss, d'une scène à l'autre, de Bernard Murat à Bernard Brieux.
Sortie et accueil
Sortie en salles
Le film sort aux États-Unis le en avant-première à New York au Ziegfeld Theatre, et le sur le reste du territoire[15]. Il ressort le en édition spéciale.
En France, il sort sur les écrans le [16]. La version remaniée par Spielberg ressort le [16][source insuffisante].
Accueil critique
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 94 % d'avis favorables, sur la base de 65 critiques collectées et une note moyenne de 8,97/10 ; le consensus du site indique : « [Rencontres du troisième type] est une [œuvre de] science-fiction profondément humaine explorant l'obsession masculine, le mysticisme cosmique et la musique »[17]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 90 sur 100, sur la base de 10 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Acclamation générale »[18].
À l'inverse, dans son Dictionnaire du cinéma, Jacques Lourcelles juge que le film accompagne la « puérilisation » du cinéma américain et montre la complaisance de Spielberg vis-à-vis des goûts du public. Selon lui, les personnages sont inconsistants et c'est dans la richesse et la perfection des effets spéciaux que réside l'intérêt du film. Pour cette raison, il affirme que Douglas Trumbull peut réellement être considéré comme le co-auteur du film, « puisqu'il est responsable de ce qu'il contient de meilleur »[19].
Box-office
- États-Unis : 116 400 000 dollars[réf. nécessaire]
- Mondial : 304 000 000 dollars[réf. nécessaire]
Distinctions
Récompenses
- National Board of Review 1977 : prix spécial pour les effets spéciaux du film.
- Oscars 1978 :
- Oscar de la meilleure photographie pour Vilmos Zsigmond.
- Oscar pour une contribution spéciale à Frank Warner pour le montage des effets sonores.
- Saturn Awards 1978 :
- Saturn Award du meilleur réalisateur pour Steven Spielberg (décerné à égalité avec George Lucas pour Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir).
- Saturn Award du meilleur scénario pour Steven Spielberg.
- Saturn Award de la meilleure musique pour John Williams (doublement récompensé en 1977 grâce à sa musique pour Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir).
- David di Donatello 1978 : prix du meilleur film étranger pour Julia Phillips et Michael Phillips.
- Motion Picture Sound Editors 1979 : Golden Reel Award du meilleur montage et les effets sonores.
- British Academy Film Awards 1979 : BAFTA de la meilleure direction artistique pour Joe Alves.
- Prix Goldene Leinwand 1979 du meilleur film.
- Grammy Awards 1979 (en) : Grammy Award du meilleur album de musique de film pour John Williams.
Nominations
- Oscars 1978 :
- nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur pour Steven Spielberg.
- nomination à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Melinda Dillon.
- nomination à l'Oscar de la meilleure direction artistique pour Joe Alves, Dan Lomino et Phil Abramson.
- nomination à l'Oscar du meilleur montage pour Michael Kahn.
- nomination à l'Oscar des meilleurs effets visuels pour Roy Arbogast, Douglas Trumbull, Matthew Yuricich, Gregory Jein et Richard Yuricich.
- nomination à l'Oscar du meilleur son pour Robert Knudson, Robert Glass, Don McDougall et Gene S. Cantamessa.
- nomination à l'Oscar de la meilleure musique originale pour John Williams.
- Saturn Awards 1978 :
- nomination au Saturn Award du meilleur film de science-fiction.
- nomination au Saturn Award du meilleur acteur pour Richard Dreyfuss.
- nomination au Saturn Award de la meilleure actrice pour Melinda Dillon.
- nomination au Saturn Award des meilleurs effets spéciaux.
- Golden Globe Awards 1978 :
- nomination au Golden Globe du meilleur film dramatique.
- nomination au Golden Globe du meilleur réalisateur pour Steven Spielberg.
- nomination au Golden Globe du meilleur scénario pour Steven Spielberg.
- nomination au Golden Globe de la meilleure musique de film pour John Williams.
- American Cinema Editors 1978 : nomination à l’« Eddie » du meilleur montage pour un film pour Michael Kahn.
- Directors Guild of America Awards 1978 : nomination au prix du meilleur réalisateur pour Steven Spielberg.
- Prix Hugo 1978 : nomination au prix du meilleur film dramatique.
- Writers Guild of America 1978 : nomination au prix du meilleur scénario dramatique pour Steven Spielberg.
- Japan Academy Prize 1979 : nomination au Japanese Academy Award du meilleur film étranger.
- British Academy Film Awards 1979 :
- nomination au BAFTA du meilleur film.
- nomination au BAFTA du meilleur réalisateur pour Steven Spielberg.
- nomination au BAFTA du meilleur scénario pour Steven Spielberg.
- nomination au BAFTA du meilleur acteur dans un rôle secondaire pour François Truffaut.
- nomination au Prix Anthony Asquith Award de la meilleure musique de film pour John Williams.
- nomination au BAFTA du meilleur montage pour Michael Kahn.
- nomination au BAFTA de la meilleure photographie pour Vilmos Zsigmond.
- nomination au BAFTA du meilleur son pour Gene S. Cantamessa, Robert Knudson, Don MacDougall, Robert Glass, Stephen Katz, Frank E. Warner, Richard Oswald, David M. Horton, Sam Gemette, Gary S. Gerlich, Chester Slomka et Neil Burrow.
- Saturn Awards 2002 : nomination au Saturn Award du meilleur film classique sorti en DVD.
Préservation
En 2007, le film est sélectionné pour préservation par le National Film Preservation Board pour figurer au National Film Registry de la bibliothèque du Congrès des États-Unis[20].
Produit dérivé
- Un flipper électrique portant le même nom que celui du film est le premier flipper dérivé d'un film et la première fois où la Columbia octroya l'autorisation pour un tel produit dérivé[réf. nécessaire].
Dans la culture populaire
- Le passage où Roy Neary tente de reconstituer la Devils Tower avec son assiette de purée est parodié dans un épisode de la série télévisée Les Simpson (saison 6, épisode 15, « Homer le clown »), dans lequel Homer, possédé par l'envie d'intégrer l'école de clown de Krusty, forme un chapiteau avec sa purée.
- Le code musical du film a été parodié dans de nombreux films, notamment dans Moonraker (1979), où le code de l'entrée du laboratoire vénitien de Drax est composé par James Bond. Le film Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982) s'en est servi pour le passage secret permettant la fuite de Jules César. Dans Monstres contre Aliens (2009), il est joué par le président lorsqu'il rencontre pour la première fois les aliens. Enfin, dans Paul (2011), les cinq notes sont produites par la boîte de feux d'artifice.
- Dans la série télévisée South Park (saison 12, épisode 6, « Y'a plus Internet »), le code est joué pour tenter de communiquer avec « Internet » qui s'est décidé à ne plus fonctionner.
- De même, dans la série Les Simpson (saison 8, épisode 10, « Aux frontières du réel »), le code est joué par l'orchestre de l'école primaire avant la rencontre avec l'extraterrestre.
- Plusieurs artistes ont aussi repris ce code musical, comme le groupe britannique Duran Duran dans l'introduction de la chanson The Chauffeur de l'album Arena (1984) ; l'introduction de Back to the Rivers of Belief d’Enigma sur l'album MCMXC a.D. (1991) présente aussi ce thème. Le groupe Daft Punk l'a aussi utilisé au début de chaque concert et pour la tournée Alive 2007, dont la mélodie est jouée avant le début de la chanson Robot Rock, mais ne figure pas sur l'album. Le groupe britannique Muse utilise la mélodie avant de débuter certains concerts ou avant de commencer le morceau Knights of Cydonia par exemple.
Notes et références
Notes
- Le navire retrouvé dans le désert de Gobi est le SS Cotopaxi censé avoir disparu en 1925 dans le triangle des Bermudes avec trente-deux marins à bord. En réalité, le navire avait sombré alors qu'il faisait route de Charleston (Caroline du Sud) à La Havane (Cuba). Son épave a été retrouvée en janvier 2020 par une équipe de chercheurs menée par Michael Barnette. Elle est immergée non loin du port de Jacksonville (Floride).
Références
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- Fabrice Canepa, Aliens. 70 ans de culture et de contre-culture, Tana Editions, , p. 60
- (en) « Filming locations for 'Rencontres du troisième type' », sur The Internet Movie Database (consulté le )
- (en) « Box office / business for 'Rencontres du troisième type' », sur The Internet Movie Database (consulté le )
- « Close Encounters of the Third Kind (1977) - IMDb » (consulté le )
- David Sicé, « Rencontre du Troisième Type, le film de 1977 », sur davblog.com (consulté le )
- Montsoreau, Groupe d'étude des phénomènes aériens (GEPA), 3eme trimestre 1966, 33 p. (lire en ligne)
- « Close Encounters of the Third Kind (1977) - IMDb » (consulté le )
- « The Making of Close Encounters of the Third Kind Nov, 1977 » (consulté le )
- (en-US) « Remembering James Lipton: His best interviews from 'Inside the Actors Studio' », sur Los Angeles Times, (consulté le )
- « Mother Ship Model - Close Encounters of the Third Kind at Udvar-Hazy Ctr », sur airandspace.si.edu (consulté le )
- Philip Dodds était alors le vice-président de la société ARP.
- extrait de Rencontres du 3e type, sur Dailymotion, 2014
- (en) « John Williams (4) – Close Encounters Of The Third Kind (Original Motion Picture Soundtrack) », sur Discogs (consulté le )
- Joseph McBride, Steven Spielberg: A Biography, 1997
- Rencontres du 3e type, sur le site AlloCiné, 2015
- (en) « Close Encounters of the Third Kind (1977) », Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
- (en) « Close Encounters of the Third Kind (1977) », Metacritic.com (consulté le ).
- Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma. Tome 3, Les films, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1992, p. 499
- (en) « Complete National Film Registry Listing », sur le site de la Library of Congress, loc.gov (consulté le 12 février 2016).
Liens externes
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