Communay
Communay est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie des communes dites de l'Est lyonnais.
Communay | |
Vue générale. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de l'Ozon |
Maire Mandat |
Jean-Philippe Choné 2020-2026 |
Code postal | 69360 |
Code commune | 69272 |
Démographie | |
Gentilé | Communaysards, Communaysardes |
Population municipale |
4 242 hab. (2019 ) |
Densité | 402 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 36′ 19″ nord, 4° 50′ 08″ est |
Altitude | Min. 210 m Max. 359 m |
Superficie | 10,54 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Saint-Symphorien-d'Ozon |
Localisation | |
Liens | |
Site web | communay.fr |
Géographie
Communay se situe à moins de 20 km du centre-ville de Lyon, à 12 km de Vienne et à 8 km de Givors. Sa situation sur une colline surplombant les environs offre un point de vue dégagé sur les environs. Lyon, les monts du Lyonnais et les monts d'Or, les massifs du Mont-Blanc et du Vercors, ainsi que le Pilat et la Côtière de l'Ain sont visibles depuis la colline du château d'eau. Le territoire communal se trouve au-dessus du bassin houiller de la Loire.
Voies routières
La commune est desservie par l'autoroute A46 (sortie 16). La route nationale 7 traverse le hameau des Pins et fait office de limite communale à l'est. La route départementale 150 forme l'axe principal du village et permet de rallier les communes environnantes.
Transports en commun
Communay est desservie par les lignes 111 et 113 des cars du Rhône reliant respectivement Vienne et Givors à Vénissieux, ainsi que par un service de navettes TER vers Sérézin.
Urbanisme
Typologie
Communay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[4] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,9 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), zones urbanisées (16,1 %), forêts (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Époque romaine
Le site de la commune était déjà occupé à l'époque romaine, en témoigne une pierre gravée retrouvée sur l'une des pierres de l'église. Le nom de la commune serait d'ailleurs d'origine romaine[11]. Le site occupé est celui dit de Saint Lazare au niveau de l'actuelle autoroute. Des fosses Gallo-romaines ont été trouvées dans le secteur de Charvas
Moyen Âge
Mais ce n'est qu'en 910, dans une des chartes, qu’apparaît la première mention du village, sous le nom "Cominiaco". La première église, celle de Saint-Lazare aujourd'hui disparue, ainsi que la deuxième, l'actuelle, Saint-Pierre, ont été citées pour la première fois en 951, mais l'église actuelle n'était alors que la chapelle de l'ancien château. Son clocher ne fut construit que vers le XIIIe siècle. Communay et sa seigneurie sont alors propriété féodale de l'Église de Vienne depuis 1013 et le resteront jusqu'en 1789[12].
Temps modernes
Communay, alors bourg agricole verra apparaître les premières activités industrielles tout à la fin du XVIIIe siècle. La mine fut ouverte peu après.
La mine
De 1748 datent les premiers écrits sur l'existence du charbon à Communay où il est utilisé pour se chauffer, sous forme de « terre noire » par les habitants du hameau de Bayettan où il affleure. Dès 1812, on engage les premières prospections à des fins industrielles. En 1833, deux concessions, l'une à Communay, l'autre à Ternay, sont accordées sur ordonnance du roi Louis-Philippe Ier et se limitent à 9 km2. L'exploitation débute en 1834 par un premier puits à Bayettan (aussi appelé Puits Mallard ou Veuve Mallard. En 1884, on compte cinq puits à Communay : Bayettan, Gueymard, Espérance, Sainte-Lucie et Saint-André. De 1898 à 1912, l'exploitation est régulière 30 000 à 40 000 tonnes par an avec 300 à 400 ouvriers. En 1907 il y a même pénurie de main d’œuvre ce qui entraîne l'arrivée de mineurs italiens, marocains et polonais. Des grèves, des bagarres éclatent. On ne compte pas moins de 13 bistrots. Parallèlement à ces grèves, on découvre aussi des malversations de la part des actionnaires et les bénéfices disparaissent, des procès sont intentés. En 1927 a lieu la première fermeture de la mine de Communay.
À partir de 1898 il a existé un chemin de fer à voie étroite reliant la mine de Communay à la gare de Chasse sur Rhône, le matériel ainsi que les rails ont été vendus à un ferrailleur en 1938.
En 1941, on a déjà extrait 650 000 tonnes de la mine d'anthracite de Communay et les réserves sont estimées à 3 000 000 tonnes. Le , au cours de la descente d'une pompe « d'exhaure », destinée à faire baisser le niveau de l'eau au puits Espérance qu'on veut remettre en activité[13], deux ouvriers trouvent la mort tandis que le directeur, monsieur Marcel Deparis[14], est gravement blessé. Cet accident fait suite à d'autres : en 1845, un mort par chute de benne, en 1879, trois morts par chute de bloc, en 1902, blessure par treuil électrique, en 1908 un mineur est tué par un wagonnet, bien que la mine ne soit pas sujette au coup de grisou.
En 1951, la mauvaise rentabilité et qualité du charbon, l'épuisement de certains filons, la concurrence d'autres mines davantage mécanisées entraînent la fermeture. Tout est très vite démoli pour rendre une reprise éventuelle impossible, et ce, malgré l'opposition des mineurs de Communay impuissants et déçus. Aujourd’hui, le site Internet des Amis de la mine de Communay[15] présente un historique de cette activité.
- Le puits Espérance et son chevalement en bois.
- Sortie du puits Sainte-Lucie (à droite) en 1911. Le puits Espérance est visible au fond à gauche.
- Le puit Sainte-Lucie.
Époque contemporaine
À cette période suivit, lors de l'après-guerre, la périurbanisation. La commune fut alors rattachée au département du Rhone en vue d'un rattachement futur à l'agglomération lyonnaise. Une véritable explosion démographique se produit alors : de 1 062 habitants en 1962, on en compte presque 4 000 en 1999. De nombreux lotissements sont construits et la commune dut alors se munir de nombreux équipements pour suivre cette nouvelle évolution : nouvelles écoles, gymnase...
Changement de département
Initialement rattachée au département de l'Isère, la commune de Communay est transférée, comme l'ensemble du canton de Saint-Symphorien-d'Ozon, au département du Rhône par la loi no 67-1205 du .
Politique et administration
Administration municipale
Conseil municipal de Communay (2020-2026)
Groupe | Liste | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
SE | « Communay en action » | 22 | majorité | ||
DVC | « J'aime Communay » | 5 | opposition | ||
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté de communes du Pays de l'Ozon.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 4 242 habitants[Note 3], en augmentation de 2,76 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Communay possède une école maternelle, une école primaire et un collège public, rénové en 2013.
Santé
Un cabinet médical est installé au dessus de la pharmacie, route de Ternay. Le cabinet dentaire se trouve au centre du village, près du bureau de poste. D'autres services médicaux existent et sont répartis dans la commune[21].
Sports
Le Sud Lyonnais Football, créé par la fusion des clubs de L'AS Communay et du FCSSR, joue au stade de la plaine, qui va être réaménagé.
Sans oublier le Basket Club Communay Ternay (BCCT) qui dans une région de grande culture de basket a su faire sa place.
Le club des Archers de Cornavan que l'on peut apercevoir très régulièrement près du gymnase de la plaine, sur un pas de tir extérieur et un pas de tir intérieur au gymnase du collège.
Cadre de vie
La partie sud du territoire communal est recouverte par le bois de Cornavan, que l'on traverse en empruntant la nationale 7.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 44 253 €, ce qui plaçait Communay au 1 002e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le chevalement reconstitué du puits Espérance et les divers vestiges miniers, notamment des terrils.
- Chevalement reconstitué du puits Espérance.
- Le château d'eau du puits Espérance.
- Le terril du puits Sauveur.
- L'église Saint-Blaise.
- Le lavoir.
- Le lavoir.
- L'église Saint-Blaise.
Manifestations culturelles et festivités
La commune de Communay voit se dérouler différents événements culturels tout au long de l'année, pour citer quelques exemples :
- la Vogue (fête foraine) au mois de mai ;
- la fête de l'automne est organisée chaque année début octobre ;
- les JOA (journées de l'occasion astronomique) reviennent chaque année au printemps et mêlent animations sur le thème de l'astronomie et ventes de matériel d'occasion[23]
L'association l'Étincelle de Communay organise de nombreuses animations (la fête d'automne, le Noël des enfants, le carnaval, la fête de la musique, art et jardins, les séances de cinéma, les spectacles).
Personnalités liées à la commune
- Le cavalier Jean Simian a reçu avec trente autres soldats méritants la toute première Légion d'honneur[réf. nécessaire].
- Samuel Dumoulin (né en 1980), cycliste professionnel[réf. nécessaire].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Robert Vayer, L'église Saint-Pierre de Communay, deuxième semestre 1993, p. 10.
- Robert Vayer, L'église Saint-Pierre de Communay, deuxième semestre 1993, p. 12.
- les gens avaient détourné une rivière pour noyer les galeries de la mine pour éviter qu'elles s'écroulent
- Monsieur Deparis fut le dernier directeur de la mine de Communay.
- Le site des Amis de la mine
- « Jean-Philippe Choné ré-élu maire a souhaité à tous les élus un mandat serein et productif », Le Progrès, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- http://www.communay.fr/spip.php?rubrique43
- « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).
- http://www.astrozorg.fr/joa2/2012/
Bibliographie
- Robert Vayer, L'église Saint-Pierre de Communay, Saint-Etienne, Imprimerie Dumas, , 55 p. (ISBN 2-9507873-0-4).
- Robert Cluse et Paul Bertrand, ...à Communay, LA MINE..., Lyon, Imprimerie DEP, .
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de Communay
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