Chargeurs
Le Groupe Chargeurs est une entreprise française, qui œuvre dans la protection temporaire de surfaces, l’entoilage pour l’habillement, les textiles techniques et la laine peignée haut de gamme[3].
Groupe Chargeurs | |
Groupe Chargeurs | |
Création | 1872 |
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Dates clés | 2015 : rachat par Colombus Holding |
Personnages clés | Michaël Fribourg (PDG) |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | Euronext : CRI |
Slogan | A travers le monde |
Siège social | Paris (16e arrondissement) France |
Direction | Michaël Fribourg (PDG), Olivier Buquen (directeur financier) |
Activité | Protection temporaire de surface, entoilage pour habillement, substrats techniques, laine peignée haut de gamme |
Filiales | 4 métiers : Chargeurs Protective Films, Chargeurs Fashion Technologies, Chargeurs Technical Substrates et Chargeurs Luxury Materials |
Effectif | 1567 (en 2018) |
SIREN | 390474898[1] |
Site web | www.chargeurs.com |
Capitalisation | 403 millions d'euros en juillet 2019[2] |
Chiffre d'affaires | 626 millions d'euros en 2019 (consolidé) |
Résultat net | 26,6 millions d'euros en 2018 (consolidé) |
Chargeurs est coté à la bourse de Paris depuis 1996. Il est issu du groupe « Chargeurs réunis », créé en 1872.
Histoire
Chargeurs réunis, transporteur des mers
La compagnie de navigation des chargeurs réunis est fondée en 1872 au Havre par le banquier parisien Jules Vignal[4]. Son siège se situe alors 99, boulevard de Strasbourg. Elle construit dans les années 1920 son siège social à Paris, dans le quartier de la Madeleine, au 1 boulevard Malesherbes.
Ses navires à vapeur assurent des liaisons régulières avec le Brésil et l’Argentine : la compagnie arme le Belgrano qui appareille le pour Rio de Janeiro et Buenos Aires avec 450 passagers et 1 100 m3 de marchandises à bord. Les autres navires amiraux sont ensuite le Ville de Bahia, le Ville de Santos, le Ville de Janeiro[5], etc. La compagnie assure également la desserte maritime de la côte africaine occidentale, notamment avec le navire Tchad qui part de Bordeaux[6].
Passé sous le giron de la compagnie Fabre et Cie (famille Cyprien-Fabre) en 1927, la société tente de racheter l'Aéropostale en 1933 et confirme sa volonté d'investir dans le transport aérien en fondant l'Aéromaritime[7].
En 1937, Chargeurs réunis retrouve son indépendance vis-à-vis de Fabre, qu'il rachète en 1964. En 1939, sa flotte est composée de cinq bananiers, de 25 cargos (dont deux appartiennent à l’État français, placés en gérance dans cette compagnie) et de 14 paquebots dont deux mixtes.
En 1949, Chargeurs réunis participe, aux côtés d'Air France, à la création de l'Union aéromaritime de transport, qui devient l'Union de transports aériens (UTA) en 1963, laquelle est rachetée par Air France en 1990.
Chargeurs réunis fusionne avec la Société générale des transports maritimes à vapeur (SGTM), acquise en 1960 en même temps qu'avec la compagnie Fraissinet[8]. Chargeurs réunis rachète également Paquet, puis l'Union navale.
Les activités de Chargeurs réunis couvrent alors plusieurs champs du transport international : le transport maritime, le transport aérien, l'entreposage, le dédouanement sur les ports, mais aussi l'hôtellerie, avec l'enseigne Union touristique et hôtelière (UTH)[7].
Le groupe est racheté par Jérôme Seydoux en 1980 et renommé « Chargeurs » en 1983.
Virage de la fin du XXe siècle
Entre 1983 et 1995, le groupe Chargeurs se transforme : il sort des secteurs maritimes et aériens, se renforce dans le textile[Depuis quand ?], et s'ouvre vers un nouveau champ de développement : la communication. Le groupe fait ainsi l'acquisition de Pathé Cinéma en 1990. Il participe également, en 1985, à la création de la cinquième chaîne de télévision française, La Cinq, aux côtés de Fininvest, société appartenant à Silvio Berlusconi. En 1994, il prend le contrôle du journal Libération[9].
En 1995, Chargeurs est ainsi un groupe industriel diversifié, de dimension mondiale (plus de 75 % de son chiffre d’affaires est réalisé hors de France), qui exerce dans deux grands domaines d’activité : la communication et l'industrie textile.
En 1996, le groupe Chargeurs est scindé et donne naissance à deux sociétés : Pathé, qui reçoit les activités de télévision, de cinéma et de presse et Chargeurs international, qui reçoit les activités textiles (laine, tissus, entoilage), protection de surface et transport. Le , le groupe Chargeurs est admis à la cote officielle de la bourse de Paris.
Fin 2007, dans l'optique de se recentrer sur trois domaines, à savoir les films de protection, l’entoilage et la laine, Chargeurs international vend 50 % du capital de la société Fashion Company, société holding de textile, à la société marocaine Holfipar.
En octobre 2015, la société d'investissement Colombus Holding, fondée par Michaël Fribourg, rachète les participations au sein de Chargeurs de Jérôme Seydoux et Eduardo Malone aux côtés d'investisseurs institutionnels et d'entreprises familiales français. Michaël Fribourg est nommé PDG de Chargeurs.
Activités
Chargeurs, groupe industriel et de services d’implantation mondiale, emploie dans les domaines de la protection temporaire de surfaces, des textiles techniques et de la laine peignée 2 000 collaborateurs dans 45 pays.
Les données financières du groupe pour l'année 2019 sont les suivantes[10] :
- chiffre d'affaires : 626 millions d'euros (+ 26 % depuis 2015) ;
- résultat opérationnel des activités : 41,4 millions d'euros (+ 35 % depuis 2015) ;
- résultat net part du groupe : 15,1 millions d'euros (équivalent à celui de 2015) ;
- marge brute d'autofinancement : 38,7 millions d'euros (+ 35 % depuis 2015).
Actionnariat
Les actionnaires du groupe sont les suivants[11] :
Nom (mise à jour du ) | % |
Columbus Holding SAS (Michaël Fribourg) | 27,5 % |
Sycomore Asset Management SA | 10,4 % |
Actions propres | 4,9 % |
Autres actionnaires | 57,2 % |
Notes et références
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- données www zone bourse le 14 juillet 2019
- « Les métiers », sur Chargeurs (consulté le )
- « Histoire », sur Chargeurs (consulté le )
- Michèle Raclot, 28 mai 1940, Le jour ou le Brazza s'est englouti, L'Harmattan, 2010.
- Sœur Blanche SMNDA, Sept ans de vie soudanaise, préface de Louis Bertrand, Lyon, éd. G.-L. Arlaud, 1935, p. 8
- Système d'information sur le patronat français, XIXe-XXe siècle, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes / Institut des Sciences de l'Homme, CNRS / ENS-Lyon / Université Lumière Lyon2, 2009-2010.
- Société générale des transports maritimes, sur crwflags
- Patrick Éveno, Le journal Le Monde : une histoire d'indépendance, Odile Jacob, (lire en ligne), p. 98.
- « Chargeurs en chiffres », sur Chargeurs (consulté le )
- « Capital et actionnariat », sur Chargeurs (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Beaugé et René-Pierre Cogan, Histoire maritime des Chargeurs Réunis et de leurs filiales françaises : Compagnie Sud-Atlantique, Compagnie de Transports Océaniques, Compagnie Fabre, Société Générale des Transports Maritimes, Nouvelle Compagnie de Paquebots, Barré et Dayez, Paris, 1984, 604 p. (ISBN 2-902484-04-6)
Liens externes
- Ressources relatives aux organisations :
- Site officiel
- Les premières années de la Compagnie à travers la vie de son premier vice-président Adolphe Binoche
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