Compagnie du Saint-Sacrement
Parti dévot
La Compagnie du Saint-Sacrement est une société secrète catholique fondée en 1630[1] par Henri de Lévis, duc de Ventadour et dissoute en 1666 par Louis XIV. Elle est nommée en l'honneur de l'Eucharistie, qui est la source et le sommet de la vie de l'Église catholique. Elle est composée de notables, membres du clergé ou dévots laïcs, aussi est-elle appelée « Parti des dévots »[alpha 1].
La création et l'œuvre de la Compagnie s'inscrivent dans le mouvement de la Réforme catholique née de la volonté réformatrice du concile de Trente au milieu du XVIe siècle en réaction à la naissance du protestantisme et dans le contexte de la naissance de la Société de l'oratoire de Jésus. Si elle est officiellement un organisme de charité dont la mission est de faire « tout le bien possible et éloigner tout le mal possible », elle est surtout un moyen détourné par le pape, qui y voit un moyen de compenser l'Inquisition devenue une prérogative de l'État. Rome soutient cette société secrète dans sa politique de répression à l'égard des dissidents, notamment en luttant contre les protestants, en encourageant la dénonciation, la condamnation et l'exécution des « personnes ayant manqué de respect à la religion »[2].
La création des Missions étrangères de Paris en 1658 est en grande partie réalisée du fait du soutien des membres de la Compagnie à laquelle appartenaient les deux fondateurs de ces Missions étrangères de Paris, François Pallu et Pierre Lambert de La Motte. Ce fait rappelle l'importance des questions d'évangélisation pour la Compagnie du Saint-Sacrement. C'est René II de Voyer de Paulmy d'Argenson qui a écrit qu'il « y voyait son Benjamin, le plus cher enfant de sa vieillesse, l’ouvrage le plus spirituel et le plus rempli de foi qu’il eût jamais entrepris[3]. »
Rôle et action
René II de Voyer de Paulmy d'Argenson, une des principales sources de l'histoire de la Compagnie, nous dit que celle-ci « prit pour ses armes une figure de la sainte Hostie dans un soleil ».
Son but officiel était de « s'appliquer pour le besoin du prochain dans toute l'étendue de la charité ». Ainsi, en 1656, c'est sous la pression de la Compagnie que Mazarin crée l'Hôpital général de Paris, sous direction exclusivement laïque, et dont l'action affichée dans son principe comme bénéfique (les soins aux nécessiteux) a été très gravement critiquée, nombreuses preuves à l'appui, comme ayant, dans les faits, abouti à être le principal instrument de la répression des miséreux et de l'exclusion sociale des malades mentaux par le Grand enfermement[4]. Ces faits accablants n'étaient sans doute pas de la volonté de tous les membres de la Compagnie, mais un dévoiement par quelques-uns d'entre eux qui étaient particulièrement puissants.
Bossuet exprime, au fond, en 1652, le projet de la Compagnie du Saint-Sacrement : « bâtir Jérusalem au milieu de Babylone[5]:117 ». Outre la charité active et l'activité missionnaire, elle entendait par la voix des confrères réprimer les mauvaises mœurs et limiter strictement la liberté des protestants aux droits garantis par l'édit de Nantes. Si elle cultivait le secret, c'est qu'elle considérait qu'il était : « l'âme de la Compagnie… Il permet notamment de libérer les œuvres des méfaits de l'amour propre[5]:65 » tel Dieu caché en Jésus-Christ, véritable modèle à suivre. La Compagnie relance aussi la dévotion à l'Enfant-Jésus, modèle de charité silencieuse et de christocentrisme mystique, notamment sous la direction de Gaston de Renty lié au Carmel de Beaune et à Mère Marguerite du Saint-Sacrement[6].
Mais la Compagnie était avant tout pour ses membres un moyen de sanctification. Les actions menées discrètement par chaque confrère étaient vouées à cela. En outre, la Compagnie fonctionne comme une véritable confrérie, les confrères vivants s'adonnant à la prière pour le salut des confrères défunts, et les morts agissant en intercession dans le Ciel. La Compagnie pratiquait la « correction fraternelle » : chacun choisissait un ami parmi ses confrères « pour se faire avertir de ses défauts et pour recevoir par son moyen les salutaires secours de la correction fraternelle[5]:69. »
Attachée à faire régner les bonnes mœurs dans la société tout entière, la compagnie réussit à faire interdire les duels et s'attaque à tout ce qui peut encourager la licence, notamment le théâtre, le port de masques et les causes grasses en temps de Carnaval. Elle travaille aussi à l'implantation d'un séminaire dans chaque diocèse[7].
Implantation et réseau
La première Compagnie créée fut celle de Paris entre 1627 et 1629 à l'initiative du duc de Ventadour, qui devait ensuite devenir prêtre. Mais la compagnie parisienne draina par la suite de nombreuses filiales créées un peu partout en France par des dévots. Les créations en province s'échelonnent de 1629 aux années 1660.
La Compagnie parisienne statuait et les Compagnies provinciales étaient appelées à respecter la politique et les statuts de celle de Paris. L'organisation du réseau était centralisée et bien ramifiée.
Recrutement
L'appartenance sociale des confrères montre que cette société était élitiste. On trouve peu de confrères issus de la Cour, mais beaucoup de gens de robe et des professions libérales. On y trouve autant de clercs que de laïcs.
La Compagnie a compté parmi ses membres de nombreuses personnalités marquantes du XVIIe siècle :
- Michel de Marillac ;
- Pierre de Bérulle ;
- Charles de Condren ;
- Henry de Lévis, duc de Ventadour ;
- Henri de Savoie, duc de Nemours ;
- Charles de Schomberg, maréchal de France ;
- Roger du Plessis-Liancourt, duc de La Roche-Guyon ;
- Charles de La Porte, duc de La Meilleraye, maréchal de France ;
- Antoine de Salignac, marquis de Fénelon, oncle de l'évêque de Cambrai ;
- Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), qui tenta de limiter le libertinage de Louis XIV et poussa Louise de La Vallière à entrer au couvent ;
- Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, canonisé en 1737 ;
- Armand de Bourbon, prince de Conti après sa conversion vers 1655 d'abord membre de la branche du Languedoc et admis le 1er juillet 1660 à celle de Paris[8] ;
- Gabriel de Ciron, chancelier de l’Église et de l’université de Toulouse, chanoine de Saint-Étienne, membre très actif de la Compagnie, ami de l’évêque d’Alet, dont il partageait les tendances jansénistes ; c'est lui qui conduisit la conversion de Conti ;
- le baron Gaston de Renty qui fut notamment supérieur de la Compagnie dans les années 1640 ;
- François Fouquet, évêque de Bayonne, puis archevêque de Narbonne, frère du surintendant Nicolas Fouquet, lequel soutient financièrement la compagnie ;
- Guillaume de Lamoignon, Premier Président du Parlement de Paris ;
- Gabriel Calloet-Kerbrat, avocat général au parlement de Bretagne ;
- René I de Voyer d'Argenson, grand serviteur de l'État de par ses fonctions et l'un des fondateurs et des membres les plus actifs de la Compagnie ;
- René II de Voyer de Paulmy d'Argenson (1623-1700), ambassadeur à Venise, rédacteur vers la fin du siècle des Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement, qui seront publiées en 1900 par le R.P. Dom Henri Beauchet-Filleau ;
- Jean-Jacques Olier, curé de la paroisse parisienne de Saint-Sulpice, véritable paroisse modèle ; fondateur de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice.
- Henri Cauchon de Maupas du Tour, évêque du Puy, premier aumônier d’Anne d’Autriche ;
- Jacques de Bourges, évêque in partibus d'Auzia ;
- Philippe Cospéan, évêque de Nantes, puis de Lisieux ;
- François Perrochel, évêque de Boulogne ;
- Antoine Godeau, évêque de Grasse, membre de l'Académie française ;
- Louis Abelly, curé de Saint-Josse, puis évêque de Rodez ;
- Nicolas Pavillon, évêque d'Alet ;
- Toussaint de Forbin-Janson, évêque de Digne ;
- Alain de Solminihac, évêque de Cahors ;
- Nicolas Sévin, évêque de Sarlat, puis de Cahors ;
- Philibert de Brandon, évêque de Périgueux
- Charles de Bourlon, évêque de Soissons ;
- François de Laval, évêque de Pétrée et de Québec ;
- Jean-Baptiste Gault, évêque de Marseille ;
- Étienne de Puget, évêque de Marseille ;
- François-Étienne de Caulet, évêque de Pâmiers ;
- Gabriel de Roquette, évêque d'Autun ;
- François de La Fayette, évêque de Limoges ;
- Sébastien Zamet, évêque de Langres ;
- François Pallu, évêque d’Héliopolis, et Pierre Lambert de la Motte, fondateurs des Missions étrangères de Paris ;
- Vincent de Meur, premier supérieur du Séminaire des Missions étrangères de Paris ;
- Pierre Pingré, évêque de Toulon ;
- Charles de Noailles, évêque de Saint-Flour ;
- Guy Colombet, prêtre et créateur d'hôpitaux à Saint-Étienne ;
- Gaspard de Simiane, chevalier de La Coste ;
- Jean de Garibal ;
- Bédien Morange, vicaire général du diocèse de Lyon[9] ;
- Charles Démia, créateur d'écoles primaires à Lyon.
- Hippolyte Féret, curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet ;
- Louis de Chandenier, abbé de Tournus ;
- Elie Laisné de la Marguerie ;
- Charles Maignart de Bernières.
Comme pour se libérer de ce recrutement souvent très mondain, la Compagnie du Saint-Sacrement efface en son sein les préséances liées au rang social. Si le prince de Conti arrive en retard lors d'une séance, il n'a qu'à s'asseoir là où il reste de la place. La Compagnie se donne ainsi l'impression de renouer avec l'Église primitive. Les valets qui accompagnaient les confrères le jeudi disposaient d'une pièce spécifique pour catéchiser[5]:94 et 100.
Mise en cause par le Tartuffe de Molière et volonté de censurer la pièce
La Compagnie du Saint-Sacrement est surtout connue par le conflit qui l'oppose à Molière lors de la création de Tartuffe ou l'Imposteur[10]. Molière y dénonce les « faux dévots » et l'hypocrisie religieuse à travers le principal personnage de Tartuffe qui profite, sous couvert de la fausse vertu religieuse, de la faiblesse des esprits et prend la direction des consciences. S'abritant derrière cette figure commode du « faux dévot », Molière vise en réalité le parti dévot lui-même, qui ne s'y trompe pas. Lors de sa réunion du 17 avril 1664, la Compagnie de Paris décida d'empêcher par tous les moyens la représentation de la pièce de Molière. L'archevêque de Paris, le cardinal de Beaumont, obtint de Louis XIV qu'il fît interdire les représentations publiques de la pièce à partir de 1664, mais Molière put finalement rejouer le Tartuffe sans problème à partir de 1669, à la suite de la dissolution officielle de la Compagnie et du soutien du roi[11].
Les vers les plus fameux de la pièce visent le parti dévot :
- « Couvrez ce sein que je ne saurois voir :
- Par de pareils objets les âmes sont blessées,
- Et cela fait venir de coupables pensées ».
Nous savons que la Compagnie n'a cessé de lutter contre les blasphémateurs, les duellistes, les libertins, les marchands de viande ne respectant pas le carême, les tenanciers de cabarets... Elle condamnait également l'usage du tabac, les chansons des colporteurs, les toilettes trop décolletées. Ainsi, à Marseille en 1647 : « Fust résolu de travailler à supprimer ceste grande immodestie des nudités des femmes[12] ». Cela est encore confirmé par les « Papiers des dévots de Lyon ». Ainsi « L'état des œuvres entreprises par la Compagnie vers 1694 » précise :
« 10° Les bains publics sont scandaleux par le mélange des sexes ; on voit, en esté, des garçons de 15, de 20 et même des hommes faits paroistre tout nus sur les quais, sur les bateaux et près des plattes, à la vue de tout le monde, ce qui est spectacle infâme parmy des chrétiens et très dangereux à la pureté des jeunes personnes qui en prennent de mauvaises impressions. Il n'y a que l'autorité du Roy qui puissent y porter remède. »
Dissolution de la Compagnie
Au début, Richelieu, Louis XIII, et le pape soutinrent sa création, l'œuvre de la Compagnie s'inscrivant dans la volonté de réforme religieuse issue du concile de Trente et poursuivie évidemment aussi par le pouvoir royal et le pape. Elle fut néanmoins bientôt l'objet d'une grande suspicion. Mazarin soupçonna une « cabale des dévots », le « parti dévot » regroupant notamment nombre d'anciens frondeurs, d'être favorable au roi d'Espagne Philippe IV contre lequel la France était en guerre. Le pouvoir, avec Colbert également, commença donc à craindre la Compagnie comme un « État dans l'État » qui prenait des directives sans en rendre compte au roi.
De même, la Compagnie inquiétait la hiérarchie du clergé et en particulier l'archevêque de Paris parce qu'elle intervenait dans des domaines que ceux-ci considéraient de leur juridiction :
« Il n'appartient en France qu'aux seuls évêques de juger des matières de la Foy […] d'où il s'ensuit que, s'il y a des personnes dans les Diocèses qui fassent quelque contravention à la teneur des secrets du Saint Siège […] il n'appartient pas à des particuliers, à des laïques, & encore moins à des femmes ou à des filles de les déclarer Hérétiques, ny de les traiter tout de même que s'ils avaient été convaincus d'hérésie; il ne leur appartient pas de publier qu'il les faut fuir comme des excommuniez, qu'il ne faut avoir aucune union ny société avec eux, qu'il ne faut point entendre leur Messe s'ils sont prêtres, que leurs absolutions sont nulles, qu'il n'est pas loisible de recevoir les sacrements de leur main[13]. »
En 1660, Mazarin tenta de dissoudre la Compagnie en interdisant toutes les sociétés secrètes, mais celle-ci résista. René II de Voyer d'Argenson : « Du 26e de septembre [1664], jour de dimanche. J'appris que le Cardinal Mazarin avoit dit à la princesse de Conti, sa nièce, qu'il avoit fait un grand coup d'État, d'avoir rompu les assemblées de la Compagnie du Saint Sacrement ; que la Ligue avoit eu de moindres commencements et qu'il ne seroit pas digne de son ministère, s'il n'avoit détruit toutes ces cabales de dévots[14]. » La Compagnie fut finalement officiellement dissoute par Louis XIV en 1666 après la mort d'Anne d'Autriche, qui, selon certains historiens, avait soutenu la Compagnie, étant dévote elle-même.
Controverses historiographiques
L'historiographie traditionnelle de la Compagnie n'a retenu de façon caricaturale que des éléments de mauvaise réputation. Elle a été accusée de faire le jeu de l'Inquisition, de faire couler le sang, d'être intégriste ou encore de soutenir un ordre moral austère.
L'action de la Compagnie est donc controversée. Sa pratique du secret a poussé le pouvoir royal à la mettre en cause comme tendant à la subversion de l'ordre politique[alpha 2]. Les détracteurs de la Compagnie arguent du fait que celle-ci aurait soutenu un ordre politique subversif car inféodé à l'Espagne ultra catholique et à Rome[alpha 3].
L'historien Michel Vergé-Franceschi[15] a notamment argumenté en défaveur de la compagnie, en la personne de Nicolas Fouquet, qui aurait été le véritable chef de ce parti dévot, ce qui aurait finalement légitimé son arrestation par Louis XIV en [16]'[alpha 4].
Il n'est cependant pas prouvé que Fouquet ait été un confrère de la compagnie. Alain Tallon, qui a étudié de façon méthodique l'œuvre de la Compagnie, souligne quant à lui que le but de la compagnie était avant tout d'agir sur la société, non sur la politique de l'État, que la Compagnie respectait. Pour lui, la pratique du secret par les confrères n'était qu'un moyen d'agir discrètement dans un but de sanctification, il garantissait une certaine humilité dans l'action et éviter l'utilisation à des fins personnelles des actions entreprises par la Compagnie.
Jean-Pierre Gutton dans ses travaux sur les dévots du XVIIe siècle et sur l'hôpital de Lyon a proposé une analyse assez fine de la Compagnie et du milieu dévot. Les compagnies toutes unies à la compagnie mère de Paris étaient traversées par des courants contradictoires allant du jansénisme à des approches authentiquement mystiques. Certains frères dans la fidélité au Moyen Âge défendaient l'image ancienne du pauvre dont on prend soin alors que d'autres plus modernes voulaient éduquer et corriger le pauvre[17],[18]. Michel Foucault écrit : « La volonté d’éduquer le pauvre pour en faire un sujet moral n’est possible que dans la mesure où il a cessé d’être sur terre l’invisible présence de Dieu et que la misère a perdu son sens mystique[19] ». La compagnie est interdite au moment où la modernité invente la surveillance du pauvre par l’État. Certains membres des compagnies créent l'hôpital général, mais sa création entraîne la fin de la compagnie. Les nouvelles politiques royales dé-saisissent la société locale du soin de l'autre, le pauvre appartient aux institutions publiques, la solidarité locale traditionnelle s'efface devant les prérogatives de l’État que promeut le Roi Soleil. La création de la compagnie du Saint-Sacrement témoignait de la solidarité de proximité encore vivante au milieu du Grand Siècle, sa fin inaugure le centralisme à la française[20],[21],[22],[23].
Notes et références
Notes
- Durant tout le XVIIe siècle, plus particulièrement de 1630 à 1670, il est souvent question d'eux, avec une connotation peu favorable, due à leur silence, à leur action discrète ou secrète, et aussi à leur activité pro-espagnole, qui leur valut les foudres de Richelieu — et la simple méfiance de Mazarin.
- Les plus importants constituaient les cadres assez secrets de la Compagnies, à laquelle appartinrent certainement : Vincent de Paul, Ventadour, Schomberg, Olier, Conti, Bossuet, Lamoignon (la « tête »), d'Aguesseau, le père Suffren, l'abbé de Grignan, qui animaient des groupes étroits, reliés seulement au centre parisien, s'ignorant parfois entre eux.
- Il arriva au parti dévot de se dévoiler par quelques imprudences : Conti devenu bigot ostensiblement, Monsieur frère du roi, dans un de ses accès de piété, le nonce Bagni qui songeait — bien maladroitement — à installer à Rome une succursale de la Compagnie (1658).
- Il n’est d’ailleurs pas impossible que sa condamnation, toute jalousie colbertienne mise à part, ait été aussi celle du parti dévot, que le même Colbert englobait parmi les « malintentionnés » dans sa correspondance avec son maître Mazarin. Papiers de MAZARIN, etc. ; principalement, correspondance de Mazarin et de Colbert (1642-1663). BnF Gallica.
Références
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- Pierre Gaxotte, Louis XIV, Flammarion, , p. 301
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- René II de Voyer d'Argenson, Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement, publiées et annotées par le R.P. Dom H. Beauchet-Filleau, Marseille, Saint-Léon, 1900, p. 278.
- Michel Vergé-Franceschi, Colbert : la politique du bon sens, Paris, Payot, , 532 p. (ISBN 978-2-228-89698-6, lire en ligne).
- Daniel Dessert, Colbert ou le mythe de l’absolutisme, Fayard, , 320 p. (ISBN 978-2-2137-0496-8), a repéré les dévots autour de Fouquet : sa femme, sa belle-famille, ses amies (dont Sévigné), son entourage, lui-même peut-être.
- Jean-Pierre Gutton, Dévots et société au XVIIe siècle op. cit.
- Jean-Pierre Gutton, « Enfermement et charité dans la France de l'Ancien Régime », Histoire Economie et Société, 1991 volume 10 numéro 3, pp. 353-358
- Michel Foucault, Histoire de la folie à l'âge classique, Paris, Gallimard, , p. 73
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Voir aussi
Sources et bibliographie
- Raoul Allier, La Cabale des dévots, 1627-1666, Paris, Colin, 1902.
- Raoul Allier, La compagnie du Très Saint Sacrement de l'Autel à Marseille, Paris, Librairie Honoré Champion, 1909.
- Raymond Deville, L'école française de spiritualité, Paris, Desclée de Brouwer, 1987.
- Georges Guigue, Les papiers des dévots de Lyon, Lyon, Librairie ancienne Vve Blot, 1922. p. 115
- Jean-Pierre Gutton, Dévots et société au XVIIe siècle. Construire le Ciel sur la Terre, Paris, Belin, 2004.
- Revue des deux Mondes 1er juillet, 1er août, 1er septembre 1903, 15 août 1908
- (en) Julia Prest, Controversy in French drama : Moliere's Tartuffe and the struggle for influence, Basingstoke, Palgrave Macmillan, , 260 p. (ISBN 978-1-137-34400-7, lire en ligne).
- Alain Tallon, La Compagnie du Saint-Sacrement, 1629-1667 : spiritualité et société, Paris, Éditions du Cerf, , 189 p. (ISBN 978-2-204-04031-0, lire en ligne), p. 117.
- René Louis de Voyer de Paulmy d'Argenson, Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement (Éd.1900), Hachette Livre BNF, , 335 p. (ISBN 978-2-0125-2302-9)
- Compagnie du Saint-Sacrement, La Compagnie Secrète du Saint-Sacrement : Lettres du Groupe Parisien au Groupe Marseillais, 1639-1662, Ulan Press, , 134 p. (ASIN B009LP560E)
- Georges Minois, La cabale des dévots. Société secrète et lobby intégriste sous Louis XIV, Champ Vallon, , 360 p. (lire en ligne)
- Maurice Souriau, La Compagnie du Saint-Sacrement de l'Autel à Caen : Deux mystiques normands au XXIIe Siècle, M. de Renty et Jean de Bernières, Forgotten Books, , 422 p. (ISBN 978-0-6662-5131-2)
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